Consultation évaluation de la philo au bac, séries technologiques

Philosophie : épreuve du baccalauréat dans les séries technologiques
30 septembre 2012

Le SNES est consulté à l’initiative de l’Inspection générale au sein d’un groupe de travail sur la question de l’évaluation de la philosophie au baccalauréat dans les séries technologiques, en vue d’une possible refonte des épreuves dès la session 2014. Nous lançons donc cette consultation en direction des collègues, afin d’actualiser une réflexion déjà largement engagée par le SNES depuis plusieurs années.

Merci de renseigner ce questionnaire, et de l’envoyer par courriel à : contenus.secretariat@snes.edu

ou par voie postale au SNES, Secrétariat du secteur Contenus, « questionnaire philosophie », 46 avenue d’Ivry 75013 PARIS

Le questionnaire : http://www.snes.edu/Philosophie-epreuve-du.html

Suis pas prof de philo, mais je réponds quand même.

1) Les épreuves actuelles de philosophie du baccalauréat en séries technologiques vous semblent-elles adaptées aux élèves?
- Disons plutôt qu'une partie des élèves n'est pas vraiment adaptée aux épreuves actuelles de philosophie...

2) Rencontrez-vous des difficultés lors de l’évaluation des copies de bac ?
- Euh, c'est gentil de vous en soucier, mais je crois que les difficultés sont davantage à chercher du côté de ceux qui rédigent les copies que de ceux qui les corrigent.

3) estimez-vous qu'il faudrait des sujets différents dans les filières tertiaires et industrielles ?
- Non, il faudrait plutôt des coefficients différents.

Hannibal a écrit:Suis pas prof de philo, mais je réponds quand même.

1) Les épreuves actuelles de philosophie du baccalauréat en séries technologiques vous semblent-elles adaptées aux élèves?
- Disons plutôt qu'une partie des élèves n'est pas vraiment adaptée aux épreuves actuelles de philosophie...

2) Rencontrez-vous des difficultés lors de l’évaluation des copies de bac ?
- Euh, c'est gentil de vous en soucier, mais je crois que les difficultés sont davantage à chercher du côté de ceux qui rédigent les copies que de ceux qui les corrigent.

3) estimez-vous qu'il faudrait des sujets différents dans les filières tertiaires et industrielles ?
- Non, il faudrait plutôt des coefficients différents.

:lol!:

Il faudrait proposer un texte avec une dizaine de questions, chacune notée sur 2 par exemple, comme au brevet. La maîtrise de la dissertation et du commentaire de texte est de plus en plus problématique (et pas seulement en sections technologiques)

Tout à fait d'accord avec Robin : les questions permettent aux élèves d'entrer dans un texte qu'ils sont en majorité incapables d'interroger seuls.
Pourquoi pas concevoir l'épreuve en conservant 6 à 7 questions "clés" (i.e. pour expliquer, entrer dans l'argumentation déployée par l'auteur) notées sur 2 points; et en inclure une dernière notée sur 6 points, qui soit elle une question de réflexion, demandant une réponse organisée et qui permette de capitaliser les résultats obtenus par les candidats aux questions d'explication ?

Si l'objectif est de faire de la philosophie autre chose qu'une épreuve rébarbative du baccalauréat à sacrifier ou à oublier au plus vite, alors il faudra prendre en compte les aptitudes de ces élèves. Ils sont généralement mauvais à l'écrit, incapables de construire un raisonnement cohérent ou même de donner des arguments corrects pour défendre une idée. C'est souvent cette incapacité qui les a conduits en série technologique (sans parler des préjugés raciaux en vigueur dans nos lycées et dont il est de bon ton de nier l'existence). En revanche, à l'oral, ils sont plus à l'aise, plus confiants, et donc plus motivés. On aurait donc tout intérêt à leur faire passer le bac à l'oral : interrogation sur un sujet donné, tiré d'une liste précise de problématiques retenues pendant l'année par le professeur de la classe, avec 45 minutes de préparation, 15 minutes d'exposé et 15 minutes d'entretien.

Ils ne sont pas ontologiquement mauvais. Ils ne savent pas bâtir un raisonnement parce que les programmes stupides de français et d'histoire, notamment, en collège et en lycée, ne les y préparent absolument pas. Ce n'est pas en écrivant des suites de textes pendant quatre ans qu'on apprend à raisonner.

marx a écrit:Si l'objectif est de faire de la philosophie autre chose qu'une épreuve rébarbative du baccalauréat à sacrifier ou à oublier au plus vite, alors il faudra prendre en compte les aptitudes de ces élèves. Ils sont généralement mauvais à l'écrit, incapables de construire un raisonnement cohérent ou même de donner des arguments corrects pour défendre une idée. C'est souvent cette incapacité qui les a conduits en série technologique (sans parler des préjugés raciaux en vigueur dans nos lycées et dont il est de bon ton de nier l'existence). En revanche, à l'oral, ils sont plus à l'aise, plus confiants, et donc plus motivés. On aurait donc tout intérêt à leur faire passer le bac à l'oral : interrogation sur un sujet donné, tiré d'une liste précise de problématiques retenues pendant l'année par le professeur de la classe, avec 45 minutes de préparation, 15 minutes d'exposé et 15 minutes d'entretien.

Je ne trouve pas les élèves vraiment plus à l'aise à l'oral (les épreuves anticipées de français sont à cet égard révélatrices...). Des élèves qui ont du mal à bâtir un raisonnement cohérent à l'écrit éprouvent les mêmes difficultés à l'oral.