- bretagneNiveau 5
La question semble passionner les foules...
Pourtant, la question des déterminants du salaire, pour ainsi dire, n'est pas présente dans le débat...Beaucoup semblent imaginer que la "compétence" serait ou devrait être spontanément reconnue par les employeurs !
Un aspect fondamental est négligé : ces employeurs sont des propriétaires du capital, ou sont salariés au service des propriétaires du capital. De ce fait, les employeurs n'ont aucun intérêt à reconnaître -monétairement- ce concept dont ils nous rebattent les oreilles, la compétence.
Même si les classes sociales sont désormais proscrites par le programmes de 1ES (ils l'ont fait, la gauche l'a ...accepté !), la réalité sociale garde le dernier mot : le salaire est principalement une question de rapport de force entre classe sociales, et fort peu une question de compétence individuelle.
Pourtant, la question des déterminants du salaire, pour ainsi dire, n'est pas présente dans le débat...Beaucoup semblent imaginer que la "compétence" serait ou devrait être spontanément reconnue par les employeurs !
Un aspect fondamental est négligé : ces employeurs sont des propriétaires du capital, ou sont salariés au service des propriétaires du capital. De ce fait, les employeurs n'ont aucun intérêt à reconnaître -monétairement- ce concept dont ils nous rebattent les oreilles, la compétence.
Même si les classes sociales sont désormais proscrites par le programmes de 1ES (ils l'ont fait, la gauche l'a ...accepté !), la réalité sociale garde le dernier mot : le salaire est principalement une question de rapport de force entre classe sociales, et fort peu une question de compétence individuelle.
- alberto79Habitué du forum
MUTIS a écrit:alberto79 a écrit:MUTIS a écrit:Quand j'étais en Classe prépa, je me souviens de mon prof de khâgne qui avait invité les admissibles à préparer l'oral dans son appart. Il louait avec sa femme (prof aussi) un 200 m2 splendide en plein coeur de Paris. Loyer de l'époque, je me souviens encore car ça me paraissait énorme (!!!) 10 000 francs.... soit 1500 euros environ... Ca laisse rêveur ! En fait Paris est devenu une ville de fils de, d'héritiers et de super privilégiés en quelques décennies. Un couple de profs, même agrégés, ne peut plus acheter s'il n'a pas hérité et il ne peut plus louer un espace décent pour une famille. C'est aussi le cas des chercheurs.
Cela par contre est incontestable. Quant aux chercheurs, j´ai l´impression que la dégradation salariale des chercheurs et des enseignants-chercheurs a été comparativement plus accentué que celle des enseignants du secondaire, ce qui explique que les MCF et CR, tous les deux recrutés à BAC + 8 partagent pratiquement la grille des agrégés, recrutés à BAC + 5. Heureusement que la mesure du Plan Carrières de 2009 fait que les universitaires ne commencent plus à l´échelon 1 ni 2.
Pour le cas des MCF, on peut voir cette chute des salaires ici :
http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires/index.html
Pourquoi "par contre"...
Ce que je souligne juste c'est que le salaire des cadres est beaucoup plus élevé en général que celui des profs ! C'est une évidence. Avez-vous vu la revue Capital que j'indiquais... Vous aurez des sueurs froides...
Deuxième élément = je voudrais savoir comment sont calculées les moyennes ? Avec les chômeurs ? Avec les primes ou sans ? Sur la base du salaire ou en incluant les intéressements ? Etc... Car la moyenne de 3950 euros pour les cadres, si l'on inclut les cadres sup et les dirigeants d'entreprise me semble étonnamment basse par rapport aux exemples que j'ai sous les yeux. Et si vous prenez les couples d'acheteurs d'appartements à Paris qui ont une moyenne de salaire à 37 ans d'un peu moins de 8000 euros net, si vous prenez les chiffres de la revue Capital vous voyez que cette moyenne est effectivement peu en rapport avec la réalité et une frange supposée de 1% des salariés. A moins de considérer par exemple que les primes ne font pas partie du salaire... Ou que toutes les professions libérales ne sont pas des salariés etc...
Je disais "par contre car" je ne crois pas ou je ne veux par croire (il n´y pas de plus aveugle que celui qui ne veux pas voir) que la situation des cadres que vous connaissez en RP soit représentative de l´ensemble des cadres de la France et préfère utiliser les données apportés par l´Observatoire des Inégalités. Néanmoins, sur la dégradation des salaires des enseignants vis-à-vis les autres cadres, il est impossible de ne pas être complément d´accord avec vous.
- MUTISExpert
alberto79 a écrit:MUTIS a écrit:alberto79 a écrit:MUTIS a écrit:Quand j'étais en Classe prépa, je me souviens de mon prof de khâgne qui avait invité les admissibles à préparer l'oral dans son appart. Il louait avec sa femme (prof aussi) un 200 m2 splendide en plein coeur de Paris. Loyer de l'époque, je me souviens encore car ça me paraissait énorme (!!!) 10 000 francs.... soit 1500 euros environ... Ca laisse rêveur ! En fait Paris est devenu une ville de fils de, d'héritiers et de super privilégiés en quelques décennies. Un couple de profs, même agrégés, ne peut plus acheter s'il n'a pas hérité et il ne peut plus louer un espace décent pour une famille. C'est aussi le cas des chercheurs.
Cela par contre est incontestable. Quant aux chercheurs, j´ai l´impression que la dégradation salariale des chercheurs et des enseignants-chercheurs a été comparativement plus accentué que celle des enseignants du secondaire, ce qui explique que les MCF et CR, tous les deux recrutés à BAC + 8 partagent pratiquement la grille des agrégés, recrutés à BAC + 5. Heureusement que la mesure du Plan Carrières de 2009 fait que les universitaires ne commencent plus à l´échelon 1 ni 2.
Pour le cas des MCF, on peut voir cette chute des salaires ici :
http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires/index.html
Pourquoi "par contre"...
Ce que je souligne juste c'est que le salaire des cadres est beaucoup plus élevé en général que celui des profs ! C'est une évidence. Avez-vous vu la revue Capital que j'indiquais... Vous aurez des sueurs froides...
Deuxième élément = je voudrais savoir comment sont calculées les moyennes ? Avec les chômeurs ? Avec les primes ou sans ? Sur la base du salaire ou en incluant les intéressements ? Etc... Car la moyenne de 3950 euros pour les cadres, si l'on inclut les cadres sup et les dirigeants d'entreprise me semble étonnamment basse par rapport aux exemples que j'ai sous les yeux. Et si vous prenez les couples d'acheteurs d'appartements à Paris qui ont une moyenne de salaire à 37 ans d'un peu moins de 8000 euros net, si vous prenez les chiffres de la revue Capital vous voyez que cette moyenne est effectivement peu en rapport avec la réalité et une frange supposée de 1% des salariés. A moins de considérer par exemple que les primes ne font pas partie du salaire... Ou que toutes les professions libérales ne sont pas des salariés etc...
Je disais "par contre car" je ne crois pas ou je ne veux par croire (il n´y pas de plus aveugle que celui qui ne veux pas voir) que la situation des cadres que vous connaissez en RP soit représentative de l´ensemble des cadres de la France et préfère utiliser les données apportés par l´Observatoire des Inégalités. Néanmoins, sur la dégradation des salaires des enseignants vis-à-vis les autres cadres, il est impossible de ne pas être complément d´accord avec vous.
Les chiffres que je connais autour de moi sont confirmés sur le fil par pas mal d'intervenants qui parlent par exemple de salaires 10X supérieur à celui d'un enseignant.
Dans le secteur où travaille ma femme voici ce que je constate : un cadre en début de carrière à bac + 4 ou 5 est engagé à 2500 ou 2600 net environ.
Un cadre moyen comme ma femme, touche, en milieu de carrière, entre 4200 et 5000 net par mois (j'inclus le 13ème mois et les primes dans ce calcul)
Un cadre sup touche entre 7000 et 10000 euros par mois avec des avantages supplémentaires conséquents : voiture de fonction luxueuse, stock-options, actions de l'entreprise à des tarifs réduits etc...
Il n'y a pas là matière à polémique pour moi. Mais cela m'interroge sur un point : comment sont calculées les moyennes que nous donnent dans les instituts comme l'Observatoire des Inégalités ? Certes la situation que je décris est en RP mais cela concerne aussi pas mal de monde car ces chiffres se retrouvent dans d'autres secteurs. La revue Capital de ce mois ci donne des chiffres bien supérieurs pour les cadres sup...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
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"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- EdgarNeoprof expérimenté
MUTIS a écrit:alberto79 a écrit:MUTIS a écrit:alberto79 a écrit:MUTIS a écrit:Quand j'étais en Classe prépa, je me souviens de mon prof de khâgne qui avait invité les admissibles à préparer l'oral dans son appart. Il louait avec sa femme (prof aussi) un 200 m2 splendide en plein coeur de Paris. Loyer de l'époque, je me souviens encore car ça me paraissait énorme (!!!) 10 000 francs.... soit 1500 euros environ... Ca laisse rêveur ! En fait Paris est devenu une ville de fils de, d'héritiers et de super privilégiés en quelques décennies. Un couple de profs, même agrégés, ne peut plus acheter s'il n'a pas hérité et il ne peut plus louer un espace décent pour une famille. C'est aussi le cas des chercheurs.
Cela par contre est incontestable. Quant aux chercheurs, j´ai l´impression que la dégradation salariale des chercheurs et des enseignants-chercheurs a été comparativement plus accentué que celle des enseignants du secondaire, ce qui explique que les MCF et CR, tous les deux recrutés à BAC + 8 partagent pratiquement la grille des agrégés, recrutés à BAC + 5. Heureusement que la mesure du Plan Carrières de 2009 fait que les universitaires ne commencent plus à l´échelon 1 ni 2.
Pour le cas des MCF, on peut voir cette chute des salaires ici :
http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires/index.html
Pourquoi "par contre"...
Ce que je souligne juste c'est que le salaire des cadres est beaucoup plus élevé en général que celui des profs ! C'est une évidence. Avez-vous vu la revue Capital que j'indiquais... Vous aurez des sueurs froides...
Deuxième élément = je voudrais savoir comment sont calculées les moyennes ? Avec les chômeurs ? Avec les primes ou sans ? Sur la base du salaire ou en incluant les intéressements ? Etc... Car la moyenne de 3950 euros pour les cadres, si l'on inclut les cadres sup et les dirigeants d'entreprise me semble étonnamment basse par rapport aux exemples que j'ai sous les yeux. Et si vous prenez les couples d'acheteurs d'appartements à Paris qui ont une moyenne de salaire à 37 ans d'un peu moins de 8000 euros net, si vous prenez les chiffres de la revue Capital vous voyez que cette moyenne est effectivement peu en rapport avec la réalité et une frange supposée de 1% des salariés. A moins de considérer par exemple que les primes ne font pas partie du salaire... Ou que toutes les professions libérales ne sont pas des salariés etc...
Je disais "par contre car" je ne crois pas ou je ne veux par croire (il n´y pas de plus aveugle que celui qui ne veux pas voir) que la situation des cadres que vous connaissez en RP soit représentative de l´ensemble des cadres de la France et préfère utiliser les données apportés par l´Observatoire des Inégalités. Néanmoins, sur la dégradation des salaires des enseignants vis-à-vis les autres cadres, il est impossible de ne pas être complément d´accord avec vous.
Les chiffres que je connais autour de moi sont confirmés sur le fil par pas mal d'intervenants qui parlent par exemple de salaires 10X supérieur à celui d'un enseignant.
Dans le secteur où travaille ma femme voici ce que je constate : un cadre en début de carrière à bac + 4 ou 5 est engagé à 2500 ou 2600 net environ.
Un cadre moyen comme ma femme, touche, en milieu de carrière, entre 4200 et 5000 net par mois (j'inclus le 13ème mois et les primes dans ce calcul)
Un cadre sup touche entre 7000 et 10000 euros par mois avec des avantages supplémentaires conséquents : voiture de fonction luxueuse, stock-options, actions de l'entreprise à des tarifs réduits etc...
Il n'y a pas là matière à polémique pour moi. Mais cela m'interroge sur un point : comment sont calculées les moyennes que nous donnent dans les instituts comme l'Observatoire des Inégalités ? Certes la situation que je décris est en RP mais cela concerne aussi pas mal de monde car ces chiffres se retrouvent dans d'autres secteurs. La revue Capital de ce mois ci donne des chiffres bien supérieurs pour les cadres sup...
Mes données à moi sont aussi en RP et confirment les chiffres que vous donnez. Je pense que la situation est très différente en province en revanche, ce qui expliquerait cette moyenne. Paris est probablement une île totalement, et de plus en plus, déconnectée du reste du pays. Mais je confirme encore que les chiffres que vous avancez sont ceux que j'ai autour de moi dans mes relations (qui ne sont peut-être pas représentatives du pays mais représentatives du milieu dans lequel j'ai grandi et de celui qui constitue aussi mon environnement de résidence, ma situation salariale de professeur certifié étant aujourd'hui totalement en décalage parmi les personnes que je côtoie, et avec lesquels je ne peux plus faire grand chose depuis longtemps dès qu'il s'agit de faire quelque chose de payant... Je suis en revanche plus proche du salaire du mari de mon assistante maternelle qui est électricien employé et qui gagne 1700 euro par mois, soit seulement 250 euros de moins que moi. Je l'ai déjà dit, mais je ne vis là où je suis aujourd'hui que parce que ma femme a un salaire qui le permet et nous avons fait exactement les mêmes études.
- lene75Prophète
Edgar a écrit:ma situation salariale de professeur certifié étant aujourd'hui totalement en décalage parmi les personnes que je côtoie, et avec lesquels je ne peux plus faire grand chose depuis longtemps dès qu'il s'agit de faire quelque chose de payant...
En lisant le début, j'allais ajouter la suite : je ne côtoie plus que très peu les personnes avec qui j'ai fait ma scolarité et mes études. Nous ne sommes plus du même milieu. C'est probablement le signe que l'EN ne pourra bientôt plus recruter parmi les bons élèves. D'ailleurs, il n'y a qu'à demander à nos élèves ce qu'ils veulent faire pour se faire une idée du recrutement à venir : rares sont ceux qui veulent devenir profs, et ceux qui le veulent
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- alberto79Habitué du forum
MUTIS a écrit:[ Mais cela m'interroge sur un point : comment sont calculées les moyennes que nous donnent dans les instituts comme l'Observatoire des Inégalités ? Certes la situation que je décris est en RP mais cela concerne aussi pas mal de monde car ces chiffres se retrouvent dans d'autres secteurs. La revue Capital de ce mois ci donne des chiffres bien supérieurs pour les cadres sup...
C´est que le salaire médian est bien plus bas que le salaire moyen, aussi bien en général que pour les cadres, car quelques salaires astronomiques augmentent beaucoup la moyenne. En outre, la différence que signale Edgar entre la RP, quelques autres grandes villes, et le reste de la France me semble très importante. Dans ma région et parmi les cadres que je côtoie, les salaires s´approchent plus de 2.000 que de 3.000 euros net par mois, tout compris. Ils ne sont pas des cadres sup, c´est vrai mais, combien de cadres sup peut-on trouver en province?
- alberto79Habitué du forum
MUTIS a écrit:[Dans le secteur où travaille ma femme voici ce que je constate : un cadre en début de carrière à bac + 4 ou 5 est engagé à 2500 ou 2600 net environ.
Un cadre moyen comme ma femme, touche, en milieu de carrière, entre 4200 et 5000 net par mois (j'inclus le 13ème mois et les primes dans ce calcul)
Ces chiffres me semblent raisonnables, et semblables aux salaires des universitaires par exemple. Le problème c´est que l´Etat considère les enseignants de secondaire comme des cadres, alors qu´ils ne le sont pas ou s´ils le sont, l´État ne les paie pas comme s´ils l´étaient.
- lene75Prophète
alberto79 a écrit:Ils ne sont pas des cadres sup, c´est vrai mais, combien de cadres sup peut-on trouver en province?
C'est bien le problème du fait d'exclure systématiquement la RP au motif que les salaires y seraient exceptionnellement élevés : la plupart des cadres et encore plus des cadres sups y exercent... tout comme beaucoup de profs et beaucoup de gens tout court, puisque c'est là qu'il y a la plus forte concentration de population, précisément parce que c'est là qu'il y a la plus forte concentration d'emplois.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- EdgarNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:alberto79 a écrit:Ils ne sont pas des cadres sup, c´est vrai mais, combien de cadres sup peut-on trouver en province?
C'est bien le problème du fait d'exclure systématiquement la RP au motif que les salaires y seraient exceptionnellement élevés : la plupart des cadres et encore plus des cadres sups y exercent... tout comme beaucoup de profs et beaucoup de gens tout court, puisque c'est là qu'il y a la plus forte concentration de population, précisément parce que c'est là qu'il y a la plus forte concentration d'emplois.
Avec un salaire de professeur certifié aujourd'hui, il vaut mieux vivre en province qu'à Paris sachant qu'il n'y a pas d'indexation du salaire au coût exorbitant de la vie en RP. Un proche qui est militaire (et donc fonctionnaire aussi) perçoit par eexmple une prime de 500 euros par mois depuis qu'il est muté à Paris pour tenir compte du prix des loyers ici. Et il trouve cela normal, ce qui l'est après tout. Et son salaire n'est pas de 2000 euros je peux vous le garantir, mais de bien plus.
- LefterisEsprit sacré
lene75 a écrit:Edgar a écrit:ma situation salariale de professeur certifié étant aujourd'hui totalement en décalage parmi les personnes que je côtoie, et avec lesquels je ne peux plus faire grand chose depuis longtemps dès qu'il s'agit de faire quelque chose de payant...
En lisant le début, j'allais ajouter la suite : je ne côtoie plus que très peu les personnes avec qui j'ai fait ma scolarité et mes études. Nous ne sommes plus du même milieu. C'est probablement le signe que l'EN ne pourra bientôt plus recruter parmi les bons élèves. D'ailleurs, il n'y a qu'à demander à nos élèves ce qu'ils veulent faire pour se faire une idée du recrutement à venir : rares sont ceux qui veulent devenir profs, et ceux qui le veulent
L'EN commence à ne plus pouvoir recruter. Et l'on va assister à un effet à retardement terrible dans quelques années, puisque certaines filières commencent à être désertées, même littéraires, en raison du peu d'attrait du métier.
Les mesures Châtel et les perspectives anxiogènes ont joué un rôle réel , mais ne sont pas seules en cause, les traitements sont un repoussoir.Peillon va l'éprouver aussi, même si dans un premier temps il arrivera à recruter parce qu'il faut "éponger" beaucoup de gens laissés sur la touche.
Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais ayant été cadre A dans la FP (oui, les catégories A et A+ sont bien des cadres et cadres sup), jamais je ne serais devenu enseignant si je n'avais pas été reclassé directement au sommet de la grille, grâce à une carrière antérieure bien plus rapide permettant d'accéder presque au dernier échelon. (D'ailleurs, j'ai renoncé une fois au bénéfice d'un Capes) Et encore j'y ai laissé des plumes , puisqu'il n'y a aucune prime ou indemnité fixe et statutaire, contrairement à la quasi-totalité des corps équivalents.
Donc, soit on ne trouvera plus d'enseignants en nombre suffisant, soit il faudra donner les concours en prenant tous les présents, soit il faudra contractualiser (puis titulariser pour les fidéliser) des tas de gens ne sachant plus trop quoi faire après la fac pour manger.
Dans tous les cas, un métier encore plus déclassé : rendez-vous dans moins de 10 ans. J'espère me tromper.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- alberto79Habitué du forum
lene75 a écrit:alberto79 a écrit:Ils ne sont pas des cadres sup, c´est vrai mais, combien de cadres sup peut-on trouver en province?
C'est bien le problème du fait d'exclure systématiquement la RP au motif que les salaires y seraient exceptionnellement élevés : la plupart des cadres et encore plus des cadres sups y exercent... tout comme beaucoup de profs et beaucoup de gens tout court, puisque c'est là qu'il y a la plus forte concentration de population, précisément parce que c'est là qu'il y a la plus forte concentration d'emplois.
Mais je ne l´exclut pas. Je signale simplement que je n´habite pas en Région Parisienne, et je suis bien content de ne pas le faire. Je me demande comment font les très nombreux « turbo-profs » majoritaires dans ma fac, qui habitent en RP tout en travaillant en province, mais cela est une autre histoire.
- DinosauraHabitué du forum
Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
- LefterisEsprit sacré
Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, or même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y fasse sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
Je te donne tout à fait raison : la seule vraie compensation, c'est d'être dans sa matière, dans un domaine de savoir. Or, une grande partie de ce domaine , la transmission, est désormais amputée pour la plupart d'entre nous. Socialement, le professeur est un déclassé, méprisé même par les élèves (et le déclassement du professeur déclasse en même temps le savoir, puisqu'il ne rapporte rien).
On objectera qu'il y a la la compensation vacances : faux par rapport à beaucoup de métiers de la FP. J'avais a minima 10 semaines de congés (5 semaines + 24 jours de RTT + les ponts, plus des récupérations (et encore beaucoup passaient à la trappe car statut "cadre"). J'arrivais jusqu'à m'absenter 12 à 13 semaines dans l'année (difficilement l'été, c'est vrai), mais sans copies. Je dirais plutôt temps libre pour s'organiser dans le travail, et encore, avec toutes les khonneries qui s'accumulent comme tu dis.
Comme je le dis plus haut, jamais je n'aurais pris cette voie -la plus simple pour moi en raison de ma formation- si je n'avais été reclassé directement à un indice relativement élevé dans un premier temps (après être parti brutalement pour des raisons que je ne développe pas) , et jamais je n'y serais resté, sinon contraint et forcé, si je n'avais pas eu l'agreg. Et je ne suis pas le seul, si j'en juge divers intervenants d' un post dans un passé récent.
La fable de la "vocation" commence à se fissurer de toute part.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AuroreEsprit éclairé
Dinosaura, aurais-tu besoin d'un petit "accompagnement personnalisé" à la sauce UNSA-SGENesque ?
N'oublie pas que si tu as choisi ce métier, c'est pour ses valeurs et parce que tu as le sens du dévouement, pas pour la thune : c'est même notre bon Ministre qui nous l'a dit... :diable:
N'oublie pas que si tu as choisi ce métier, c'est pour ses valeurs et parce que tu as le sens du dévouement, pas pour la thune : c'est même notre bon Ministre qui nous l'a dit... :diable:
- DinosauraHabitué du forum
Lefteris a écrit:Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, or même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y fasse sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
Je te donne tout à fait raison : la seule vraie compensation, c'est d'être dans sa matière, dans un domaine de savoir. Or, une grande partie de ce domaine , la transmission, est désormais amputée pour la plupart d'entre nous. Socialement, le professeur est un déclassé, méprisé même par les élèves (et le déclassement du professeur déclasse en même temps le savoir, puisqu'il ne rapporte rien).
On objectera qu'il y a la la compensation vacances : faux par rapport à beaucoup de métiers de la FP. J'avais a minima 10 semaines de congés (5 semaines + 24 jours de RTT + les ponts, plus des récupérations (et encore beaucoup passaient à la trappe car statut "cadre"). J'arrivais jusqu'à m'absenter 12 à 13 semaines dans l'année (difficilement l'été, c'est vrai), mais sans copies. Je dirais plutôt temps libre pour s'organiser dans le travail, et encore, avec toutes les khonneries qui s'accumulent comme tu dis.
Comme je le dis plus haut, jamais je n'aurais pris cette voie -la plus simple pour moi en raison de ma formation- si je n'avais été reclassé directement à un indice relativement élevé dans un premier temps (après être parti brutalement pour des raisons que je ne développe pas) , et jamais je n'y serais resté, sinon contraint et forcé, si je n'avais pas eu l'agreg. Et je ne suis pas le seul, si j'en juge divers intervenants d' un post dans un passé récent.
La fable de la "vocation" commence à se fissurer de toute part.
J'attends fébrilement de voir quelles évolutions prochaines nous seront imposées, et j'aviserai alors pour voir si ça vaut encore le coup de passer l'agreg à l'interne. Sinon, effectivement, je crois que j'envisagerai à terme une reconversion.
- lene75Prophète
Dinosaura a écrit:par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, or même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement)
D'où mon inquiétude quant à l'avenir : si je ne peux plus enseigner ma matière au sens où je l'entends, je ne vois pas l'intérêt de rester dans ce métier qui, considéré sous son simple aspect alimentaire, n'est franchement pas un bon investissement. Ce qui me fait rester, c'est que j'ai vraiment l'impression d'apporter quelque chose à mes élèves : combien de temps me laissera-t-on cette liberté ?
(et par ailleurs d'accord avec tout le reste de ce que tu dis : contraste énorme entre mes études, comme toi dans les meilleures classes et les meilleurs lycées et finalement mon statut professionnel, et temps de travail bien supérieur à ce que j'avais imaginé)
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CassandraNiveau 6
Dans les faits, la plupart des agrégés en lycée gagnent plus que les MCF.alberto79 a écrit:Quant aux chercheurs, j´ai l´impression que la dégradation salariale des chercheurs et des enseignants-chercheurs a été comparativement plus accentué que celle des enseignants du secondaire, ce qui explique que les MCF et CR, tous les deux recrutés à BAC + 8 partagent pratiquement la grille des agrégés, recrutés à BAC + 5.
- LefterisEsprit sacré
Dinosaura a écrit:
J'attends fébrilement de voir quelles évolutions prochaines nous seront imposées, et j'aviserai alors pour voir si ça vaut encore le coup de passer l'agreg à l'interne. Sinon, effectivement, je crois que j'envisagerai à terme une reconversion.
Je ne sais pas quelle est la tendance en HG, mais pourquoi pas passer les deux agregs, interne et externe ? De toute manière, même agrégé, cadre A+, tu ne t'y retrouves pas (sauf sans doute les happy few qui ont des classes prépa) par rapport à un cadre A de la FP , dont la carrière est souvent plus fluide indiciairement, et des primes et indemnités statutaires , donc fixes, s'ajoutent, autour de 25% . Et actuellement, les indemnités fixes sont partiellement prises en compte dans le calcul des retraites. Pour te donner une idée, je gagne moins annuellement aujourd'hui agrégé (indice purtant supérieur, mais pas d'indemnités, de primes) qu'il y a environ 8 à 10 ans, et quand j'étais certifié, ça tournait autour de 30 % de moins.
Tu peux donc sans plus d'efforts que pour passer l'agreg , mais en changeant ton fusil d'épaule, en préparant spécifiquement , outre les épreuves culture générale, des épreuves à dominante juridico -administrative (note de synthèse), préparer plusieurs concours qui ont le même "format" , à savoir du type attaché d’administration, cadre de la fonction publique hospitalière, inspecteur des impôts, des douanes , voire la fonction publique territoriale (mais là, il y a aussi les magouilles pour obtenir un poste, même lauréat de concours).
En cas de réussite, tu seras reclassée à l'indice égale ou à défaut immédiatement supérieur à celui que tu détiens, donc souvent léger gain indiciaire, plus les indemnités, plus si tu es encore assez jeune, une carrière quasiment sans blocage jusqu'à l'échelon terminal .
Tu perdras en revanche environ 5 à 6 semaines de congés (tu auras 25 jours ouvrables + 4 à 5 semaines de RTT , éventuellement des récupérations selon le statut du ministère) , et tu subiras probablement une mobilité géographique.
Attention aux âges limites de certains concours.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RuthvenGuide spirituel
Cassandra a écrit:Dans les faits, la plupart des agrégés en lycée gagnent plus que les MCF ou CR. Ils ont des primes, des HS, et plus de temps car pas de recherches à mener. C'est aussi sans comparaison avec les profs de classes prépa qui gagnent très bien leur vie.alberto79 a écrit:Quant aux chercheurs, j´ai l´impression que la dégradation salariale des chercheurs et des enseignants-chercheurs a été comparativement plus accentué que celle des enseignants du secondaire, ce qui explique que les MCF et CR, tous les deux recrutés à BAC + 8 partagent pratiquement la grille des agrégés, recrutés à BAC + 5.
D'ailleurs, tous les jours nous refusons aux portes de mon lycée des MCF et des CR qui viennent en masse nous supplier de les laisser enseigner dans notre établissement ...
- AnagrammeFidèle du forum
Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
HS (je suis le fil sans participer) : j'espère qu'on ne transmette pas ou plus cette idée de "meilleure classe" nécessairement associée aux matières évoquées dans ton discours.
- LefterisEsprit sacré
C'est peut-être politiquement incorrect de le dire, mais c'est en grande partie la réalité (même si des erreurs se glissent dans le casting ça et là ). Il suffit de regarder les options proposées dans les bons lycées, et dans ceux où l'on fait passer au forceps des 3èmes nullissimes parce qu'il faut bien en faire quelque chose.preguntas a écrit:Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
HS (je suis le fil sans participer) : j'espère qu'on ne transmette pas ou plus cette idée de "meilleure classe" nécessairement associée aux matières évoquées dans ton discours.
Il faut aussi considérer , côté professeur , le nombre de points nécessaires à l'obtention d'un "bon lycée" pour s'apercevoir que la différence entre les établissements est abyssale. Etant parisien (par force) , je pourrais donner des exemples, ce que je ne ferai pas pour ne déplaire à personne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DinosauraHabitué du forum
Lefteris a écrit:Dinosaura a écrit:
J'attends fébrilement de voir quelles évolutions prochaines nous seront imposées, et j'aviserai alors pour voir si ça vaut encore le coup de passer l'agreg à l'interne. Sinon, effectivement, je crois que j'envisagerai à terme une reconversion.
Je ne sais pas quelle est la tendance en HG, mais pourquoi pas passer les deux agregs, interne et externe ? De toute manière, même agrégé, cadre A+, tu ne t'y retrouves pas (sauf sans doute les happy few qui ont des classes prépa) par rapport à un cadre A de la FP , dont la carrière est souvent plus fluide indiciairement, et des primes et indemnités statutaires , donc fixes, s'ajoutent, autour de 25% . Et actuellement, les indemnités fixes sont partiellement prises en compte dans le calcul des retraites. Pour te donner une idée, je gagne moins annuellement aujourd'hui agrégé (indice purtant supérieur, mais pas d'indemnités, de primes) qu'il y a environ 8 à 10 ans, et quand j'étais certifié, ça tournait autour de 30 % de moins.
Tu peux donc sans plus d'efforts que pour passer l'agreg , mais en changeant ton fusil d'épaule, en préparant spécifiquement , outre les épreuves culture générale, des épreuves à dominante juridico -administrative (note de synthèse), préparer plusieurs concours qui ont le même "format" , à savoir du type attaché d’administration, cadre de la fonction publique hospitalière, inspecteur des impôts, des douanes , voire la fonction publique territoriale (mais là, il y a aussi les magouilles pour obtenir un poste, même lauréat de concours).
En cas de réussite, tu seras reclassée à l'indice égale ou à défaut immédiatement supérieur à celui que tu détiens, donc souvent léger gain indiciaire, plus les indemnités, plus si tu es encore assez jeune, une carrière quasiment sans blocage jusqu'à l'échelon terminal .
Tu perdras en revanche environ 5 à 6 semaines de congés (tu auras 25 jours ouvrables + 4 à 5 semaines de RTT , éventuellement des récupérations selon le statut du ministère) , et tu subiras probablement une mobilité géographique.
Attention aux âges limites de certains concours.
Merci pour toutes ces infos. C'est effectivement une voie possible, et je ne serai (suis) sans doute pas la seule à y penser si nos métiers continuent d'être dénaturés (si on m'oblige à bosser plus de temps, par projets et en équipe, soumis à la tutelle d'un chef, avec peanuts de compensation).
- AnagrammeFidèle du forum
Lefteris a écrit:C'est peut-être politiquement incorrect de le dire, mais c'est en grande partie la réalité (même si des erreurs se glissent dans le casting ça et là ). Il suffit de regarder les options proposées dans les bons lycées, et dans ceux où l'on fait passer au forceps des 3èmes nullissimes parce qu'il faut bien en faire quelque chose.preguntas a écrit:Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
HS (je suis le fil sans participer) : j'espère qu'on ne transmette pas ou plus cette idée de "meilleure classe" nécessairement associée aux matières évoquées dans ton discours.
Il faut aussi considérer , côté professeur , le nombre de points nécessaires à l'obtention d'un "bon lycée" pour s'apercevoir que la différence entre les établissements est abyssale. Etant parisien (par force) , je pourrais donner des exemples, ce que je ne ferai pas pour ne déplaire à personne.
Mon but n'était pas d'être politiquement correcte mais plutôt d'exprimer ma vision des choses.
J'ai le bonheur de connaître de très bonnes classes qui ne suivent pas l'option allemand. Ils font de l'espagnol. Les choses semblent changer, l'idéal étant que l'élève et/ou ses parents choisissent la langue étrangère en fonction de leur souhait et pas en fonction des critères de classement (allemand = bonne classe / espagnol = mauvaise classe).
J'enseigne l'espagnol et j'ai le bonheur d'avoir d'excellents élèves. Heureusement mes collègues d'allemand en ont aussi.
- DinosauraHabitué du forum
preguntas a écrit:Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
HS (je suis le fil sans participer) : j'espère qu'on ne transmette pas ou plus cette idée de "meilleure classe" nécessairement associée aux matières évoquées dans ton discours.
Loin de moi l'idée de hiérarchiser l'intérêt de chaque matière, je n'ai d'ailleurs pas nécessairement choisi ces matières juste pour être dans les "meilleures classes" mais bien par intérêt personnel et par goût du challenge et de la difficulté (et de la grammaire... ) (oui oui en 6e déjà, et mes parents ne m'ont pas obligée à faire allemand). Mais je ne voulais vexer personne, ayant d'ailleurs appris l'espagnol en LV3 mais que j'ai dû arrêter en 1ère parce que je n'avais plus le droit de cumuler avec la 1ère S. Enfin, le fait est qu'à mon époque (pas si lointaine), cétaient effectivement les options qui réunissaient les meilleurs élèves, par intérêt perso ou non. Je pense qu'aujourd'hui avec la mise en concurrence des options, les choses sont (pour le meilleur ou pour le pire) en train de changer et que les "meilleurs" élèves s'orientent aujourd'hui davantage vers la voie S euro anglais/espagnol et je ne suis pas sûre que pour la plupart des élèves ce soit par passion subite pour les langues latines.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- LefterisEsprit sacré
Dinosaura a écrit:Lefteris a écrit:Dinosaura a écrit:
J'attends fébrilement de voir quelles évolutions prochaines nous seront imposées, et j'aviserai alors pour voir si ça vaut encore le coup de passer l'agreg à l'interne. Sinon, effectivement, je crois que j'envisagerai à terme une reconversion.
Je ne sais pas quelle est la tendance en HG, mais pourquoi pas passer les deux agregs, interne et externe ? De toute manière, même agrégé, cadre A+, tu ne t'y retrouves pas (sauf sans doute les happy few qui ont des classes prépa) par rapport à un cadre A de la FP , dont la carrière est souvent plus fluide indiciairement, et des primes et indemnités statutaires , donc fixes, s'ajoutent, autour de 25% . Et actuellement, les indemnités fixes sont partiellement prises en compte dans le calcul des retraites. Pour te donner une idée, je gagne moins annuellement aujourd'hui agrégé (indice purtant supérieur, mais pas d'indemnités, de primes) qu'il y a environ 8 à 10 ans, et quand j'étais certifié, ça tournait autour de 30 % de moins.
Tu peux donc sans plus d'efforts que pour passer l'agreg , mais en changeant ton fusil d'épaule, en préparant spécifiquement , outre les épreuves culture générale, des épreuves à dominante juridico -administrative (note de synthèse), préparer plusieurs concours qui ont le même "format" , à savoir du type attaché d’administration, cadre de la fonction publique hospitalière, inspecteur des impôts, des douanes , voire la fonction publique territoriale (mais là, il y a aussi les magouilles pour obtenir un poste, même lauréat de concours).
En cas de réussite, tu seras reclassée à l'indice égale ou à défaut immédiatement supérieur à celui que tu détiens, donc souvent léger gain indiciaire, plus les indemnités, plus si tu es encore assez jeune, une carrière quasiment sans blocage jusqu'à l'échelon terminal .
Tu perdras en revanche environ 5 à 6 semaines de congés (tu auras 25 jours ouvrables + 4 à 5 semaines de RTT , éventuellement des récupérations selon le statut du ministère) , et tu subiras probablement une mobilité géographique.
Attention aux âges limites de certains concours.
Merci pour toutes ces infos. C'est effectivement une voie possible, et je ne serai (suis) sans doute pas la seule à y penser si nos métiers continuent d'être dénaturés (si on m'oblige à bosser plus de temps, par projets et en équipe, soumis à la tutelle d'un chef, avec peanuts de compensation).
La stratégie du ministère risque en effet de viser le cours terme, de partir de l'existant, et de tenter de piéger les gens en place selon l'argument "ils n'ont pas le choix", quitte à créer des vides dans les recrutements futurs. Mais les politiques se projettent à 5 ou 6 ans, leur intérêts immédiats ne dépassent pas cette borne, tandis que les fonctionnaires doivent envisager une quarantaine d'années.
Dans ces conditions, il est évident qu'être professeur certifié est devenu un non -sens, de même que PE dans les académies pourries , loin de chez soi.
L'agreg est un minimum , et encore pour les gens en bout de course, comme moi, après une reconversion . celui qui peut se l'offrir jeune possède a priori les capacités pour faire autre chose de plus intéressant et mieux payé.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnagrammeFidèle du forum
Dinosaura a écrit:preguntas a écrit:Dinosaura a écrit:Je lis avec intérêt ce fil, car je vis de plus en plus mal le fait de me sentir moi aussi déclassée en tant que prof certifiée et eu égard à mon parcours scolaire. J'ai fait toutes mes études à Paris, j'étais dans un très bon lycée (où on applique encore les méthodes traditionnelles, d'autant plus que j'ai passé le bac avant la mise en place de toutes les réformes pédago àlakon - TPE, ECJS etc - , réformes que j'ai d'ailleurs découvertes pour beaucoup et avec effarement une fois devenue prof) et toujours dans les meilleures classes (options allemand, grec ancien, spé maths). Quand je vois ce que sont devenus mes anciens camarades de classe sur Facebook, j'avoue que certains soirs ça me déprime... Surtout par rapport à mon quotidien professionnel et à l'absence de reconnaissance sociale et intellectuelle que je perçois même chez les élèves. Je dis cela sans mépris mais je suis déprimée par le fait que l'on fasse de moi un travailleur social (alors que j'avais une autre conception, intellectuelle, du métier), un garde-chiourme devant essuyer l'insolence quotidienne des élèves, tout çela pour un salaire bien inférieur à ce que j'aurais pu espérer avec le même niveau d'études mais sans cette volonté farouche qui était la mienne plus jeune (bien que je ne sois pas bien vieille, mais on doit vieillir plus vite dans ce métier...) de devenir prof, par idéalisme et surtout par passion du savoir (seule chose qui me "maintienne" vraiment dans ce métier, alors même que l'on voudrait que je ne le transmette plus ce savoir justement), sans compter le temps que j'y passe sur ce fichu métier même en voulant le bâcler (mais je n'arrive pas à me résoudre à bâcler la partie conception/approfondissement intellectuel du métier).
C'était mon topo "malaise enseignant" à moi... Désolée du pavé.
HS (je suis le fil sans participer) : j'espère qu'on ne transmette pas ou plus cette idée de "meilleure classe" nécessairement associée aux matières évoquées dans ton discours.
Loin de moi l'idée de hiérarchiser l'intérêt de chaque matière, je n'ai d'ailleurs pas nécessairement choisi ces matières juste pour être dans les "meilleures classes" mais bien par intérêt personnel et par goût du challenge et de la difficulté (et de la grammaire... ) (oui oui en 6e déjà, et mes parents ne m'ont pas obligée à faire allemand). Mais je ne voulais vexer personne, ayant d'ailleurs appris l'espagnol en LV3 mais que j'ai dû arrêter en 1ère parce que je n'avais plus le droit de cumuler avec la 1ère S. Enfin, le fait est qu'à mon époque (pas si lointaine), cétaient effectivement les options qui réunissaient les meilleurs élèves, par intérêt perso ou non. Je pense qu'aujourd'hui avec la mise en concurrence des options, les choses sont (pour le meilleur ou pour le pire) en train de changer et que les "meilleurs" élèves s'orientent aujourd'hui davantage vers la voie S euro anglais/espagnol et je ne suis pas sûre que pour la plupart des élèves ce soit par passion subite pour les langues latines.
Lu et compris.
Mais dois-je comprendre que ceux qui choisissent espagnol ou arts plastiques ont moins de goût du challenge et de la difficulté ?
En fin, il faudrait certainement arrêter cette discussion, le HS s'allonge sûrement trop à la vue des modos. Désolée les modos Pardonnez-moi pour mon HS.
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