Je soupçonne un élève de boire de l'alcool en classe

holderfar a écrit:Il est alcoolique...
Que c'est triste, à cet âge...

Oui, mais ça peut se soigner si les autorités savent prendre les choses. Oiseau a bien fait, maintenant, la balle est dans un autre camp. Rien n'est jamais désespéré, sauf si on regarde ailleurs et voulant ignorer l'évidence.

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Il est alcoolique...
Que c'est triste, à cet âge...

Oui, mais ça peut se soigner si les autorités savent prendre les choses. Oiseau a bien fait, maintenant, la balle est dans un autre camp. Rien n'est jamais désespéré, sauf si on regarde ailleurs et voulant ignorer l'évidence.

néanmoins, l'infirmière lui a proposé d'aller voir d'autres personnes (je ne sais pas à quoi elle pensait précisément, alcooliques anonymes peut être), et il est fort réticent. Je pense qu'il n'a pas confiance, et est dans un déni partiel.

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Il est alcoolique...
Que c'est triste, à cet âge...

Oui, mais ça peut se soigner si les autorités savent prendre les choses. Oiseau a bien fait, maintenant, la balle est dans un autre camp. Rien n'est jamais désespéré, sauf si on regarde ailleurs et voulant ignorer l'évidence.

Je suis bien d'accord, Oiseau a très bien fait. Simplement, je trouve très triste d'être dans ce genre de dépendance si jeune...

Oiseau phenix a écrit:

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Il est alcoolique...
Que c'est triste, à cet âge...

Oui, mais ça peut se soigner si les autorités savent prendre les choses. Oiseau a bien fait, maintenant, la balle est dans un autre camp. Rien n'est jamais désespéré, sauf si on regarde ailleurs et voulant ignorer l'évidence.

néanmoins, l'infirmière lui a proposé d'aller voir d'autres personnes (je ne sais pas à quoi elle pensait précisément, alcooliques anonymes peut être), et il est fort réticent. Je pense qu'il n'a pas confiance, et est dans un déni partiel.

Oui, alors le déni, ça fait vraiment partie de la maladie. Une vraie saloperie.

il a heureusement reconnu les faits devant l'infirmière. Mais il a nié avoir bu ce jour là, et elle et moi sommes presque sûres que c'est faux, par exemple.

Ca ne m'étonne pas. Pour bien connaître des gens atteints par cette saleté, je dirais que c'est même carrément typique. J'espère qu'il s'en sortira.

Ouaaah, en lisant le titre de ton fil Au départ j'ai souri ( des conneries d'ado...) puis plus j'avançais dans la lecture, plus j'ai trouvé ça d'une tristesse ...

Franchement, ça fait pitié, comment est-ce possible ? bravo Oiseau, tu as assuré pour lui ...

Oiseau phenix a écrit:

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Il est alcoolique...
Que c'est triste, à cet âge...

Oui, mais ça peut se soigner si les autorités savent prendre les choses. Oiseau a bien fait, maintenant, la balle est dans un autre camp. Rien n'est jamais désespéré, sauf si on regarde ailleurs et voulant ignorer l'évidence.

néanmoins, l'infirmière lui a proposé d'aller voir d'autres personnes (je ne sais pas à quoi elle pensait précisément, alcooliques anonymes peut être), et il est fort réticent. Je pense qu'il n'a pas confiance, et est dans un déni partiel.

Pour être allé à ma première réuion des AA au même âge, ça a été un échec complet : bien trop jeune parmi des gens trop vieux pour moi... Je ne sais pas si ça va l'aider

J'ai eu un élève qui avait 15 ans à l'époque, et était alcoolique depuis l'âge de 11 ans. Il était suivi le temps où il a été (2 ans) dans mon établissement, et ça c'est bien passé - Il a eu son diplôme.
Malheureusement, les nouvelles que j'ai eu par la suite ont été alarmantes - Abandon au bout de quelques semaines de sa poursuite d'études, et replongeon dans ses travers - Avec un père alcoolique, et une mère en souffrance... Il ne payait pas son hébergement ! Le connaissant, il doit être désormais sur banc avec les clochards de son lieu d'habitation d'origine (loin de chez moi).

J'avais une vraie affection pour lui, mais malheureusement je n'ai pu l'aider qu'à obtenir son dipôme.

Bon courage à toi, et j'espère qu'il pourra être reconnu comme malade surtout s'il a fait (d'une certaine manière) appel à l'aide à l'infirmière de l'établissement !

J'avais un élève alcoolique, il y a quelques années, il faisait pitié.

J'ai appris, il y a un an son décès à 22 ans, alcoolique, drogué ... Il avait voulu en finir en se jetant du 7e étage.

Le pauvre.

Même si j'ai plaisanté un peu plus haut en proposant que tu lui proposes de "payer" un coup à tous le monde... Je pense plus sérieusement que nous sommes les témoins permanent de la réalité de la société, un peu comme les personnels aux urgences des hôpitaux (en moins pire tout de même).

Il faut effectivement être soi même plutôt bien avec soi même, une certaine stabilité dans sa vie personnelle, pour ne pas se trouver très vite submergé par les situations de plus en plus catastrophiques - situations individuelles des élèves et situations de cours dans laquelle ces jeunes à la dérive entraîne toute la classe, l'ambiance, etc ...

Et ce, sans que cela ne préoccupe ni notre employeur (qui a pourtant la responsabilité de nos risques psychosociaux), ni le reste de la société qui semble toujours attendre que l'on subvienne à toutes les difficultés qu'elle n'a pas su dans sa politique, son économie, ses systèmes sociaux réglés !

sebiseb a écrit: Le connaissant, il doit être désormais sur banc avec les clochards de son lieu d'habitation d'origine (loin de chez moi).

lucie prof a écrit:J'avais un élève alcoolique, il y a quelques années, il faisait pitié.

J'ai appris, il y a un an son décès à 22 ans, alcoolique, drogué ... Il avait voulu en finir en se jetant du 7e étage.

Moi j'en connais qui s'en sont sortis et qui vivent très normalement aujourd'hui. J'espère ne pas être le seul et je trouverais nettement plus positif de lire de tels temoignages...

Après ma cousine qui a été alcoolique à cause de son mari, a réussi à s'en sortir mais bout d'une longue thérapie mais elle a du s'enfuir à l'autre bout de la France pour échapper à son mari.

stench a écrit:
Moi j'en connais qui s'en sont sortis et qui vivent très normalement aujourd'hui. J'espère ne pas être le seul et je trouverais nettement plus positif de lire de tels temoignages...

Nous ne vivons malheureusement pas dans le pays de bisounounours
Et les difficultés et les maux de notre société sont une réalité que nous devons être capable d'affronter sans faux semblants, pas comme ceux qui nous dirigent (du CdE au gouvernement). Quand la société aura pris réellement conscience de cela, peut-être que nous pourrons trouver des voies plus sérieuses pour aller de l'avant !

Ca n'a rien à voir avec les bisounours et la réalité. La réalité, justement, c'est que des gens s'en sortent. Pas tous, c'est vrai. Je trouve donc plus positif de témoigner aussi de cela. Ca n'empeche pas de dire que l'alcoolisme fait des ravages mais je trouve dommage d'en rester à un catalogue d'exemples désastreux. On peut en parler (on doit en parler!) mais ne pas passer sous silence les autres, ceux et celles qui ont repris une vie normale, qui ont su tourner la page, parfois au prix d'un effort immense. Que des malades qui passeraient par là puissent avoir un minimum d'espoir!

stench a écrit:Ca n'a rien à voir avec les bisounours et la réalité. La réalité, justement, c'est que des gens s'en sortent. Pas tous, c'est vrai. Je trouve donc plus positif de témoigner aussi de cela. Ca n'empeche pas de dire que l'alcoolisme fait des ravages mais je trouve dommage d'en rester à un catalogue d'exemples désastreux. On peut en parler (on doit en parler!) mais ne pas passer sous silence les autres, ceux et celles qui ont repris une vie normale, qui ont su tourner la page, parfois au prix d'un effort immense. Que des malades qui passeraient par là puissent avoir un minimum d'espoir!

J'admire ton optimisme, mais malheureusement (et au-delà même des élèves) je ne connais personne dans mon entourage qui s'en ai vraiment sorti ! Et je ne pense pas que ce forum est une vocation AA ou que l'on doive se complaire dans la compassion ?

Très bien, tu as raison.

sebiseb a écrit:

stench a écrit:Ca n'a rien à voir avec les bisounours et la réalité. La réalité, justement, c'est que des gens s'en sortent. Pas tous, c'est vrai. Je trouve donc plus positif de témoigner aussi de cela. Ca n'empeche pas de dire que l'alcoolisme fait des ravages mais je trouve dommage d'en rester à un catalogue d'exemples désastreux. On peut en parler (on doit en parler!) mais ne pas passer sous silence les autres, ceux et celles qui ont repris une vie normale, qui ont su tourner la page, parfois au prix d'un effort immense. Que des malades qui passeraient par là puissent avoir un minimum d'espoir!

J'admire ton optimisme, mais malheureusement (et au-delà même des élèves) je ne connais personne dans mon entourage qui s'en ai vraiment sorti ! Et je ne pense pas que ce forum est une vocation AA ou que l'on doive se complaire dans la compassion ?

En même temps , ça ne nous coûte pas cher d'espérer quelque peu en l'avenir - et de montrer le cas échéant qu'on espère.

@ sebiseb
Heureusement que des gens se sortent de l'alcoolisme !
Et beaucoup reprennent une vie très agréable.

Oiseau a très bien réagi .
On se retrouve plus ou moins tous un jour ou l'autre devant ce genre de cas (drogue, alcool) et il n'est pas toujours évident de "faire face" clairement et délicatement à la fois; mais la loi du silence aveugle est assurément le plus sur moyen d'enfoncer la "victime" de l'addiction..
Et oui moi aussi j'espère bien qu'il y a des gens qui s'en sortent définitivement.
Grâce à cette reconnaissance implicite et sans fausse pudeur de la maladie dont souffre l'élève, on peut vraiment l'aider, certes indirectement, mais c'est déjà pas mal car c'est le premier pas pour lui permettre de rencontrer les personnes appropriées qui sauront l'écouter et l'aider à s'en sortir.

J'ai eu aussi une élève il y a de cela quelques années, une jeune asiatique qui picolait tellement tous les w-e (un pré-alcoolisme via la fiesta de fin de semaine) qu'elle empestait l'alcool le lundi matin. Je ne supporte pas l'odeur de "l'alcool froid", donc j'ai repéré assez vite: quand j'en ai parlé à mes collègues d'abord, on m' a regardé comme si j'avais dit qu'elle se prostituait..une gamine tellement sérieuse en classe, travailleuse et tout le tintouin. N'empêche que j'ai tenu tête et l'infirmière a fini par faire avouer à la gosse que oui, elle buvait jusqu'à l'ivresse tous les w-e...

je fais remonter ce vieux topic que j'avais ouvert il y a presque 2 ans...un si long chemin a été parcouru..

je voulais vous donner des nouvelles. Mon élève a finalement redoublé cette année, et il vient d'avoir son bac, et de me remercier de l'avoir aidé à se sortir de là (il dit que sans lui jamais il n'aurait arrêté l'alcool, la fumette, ni commencé à soigner sa dépression, jamais il ne se serait réinscrit en terminale en début d'année)

je ne regrette pas d'avoir agi en sortant du cadre de ma fonction pure (le plus souvent possible j'ai néanmoins surtout de l'orienter vers des professionnels de santé)

c'est une joie immense de pouvoir écrire cela.

 Excellente nouvelle

Je viens de lire l'intégralité du topic, vous avez très bien réagi, et c'est une excellente nouvelle pour cet élève  .

Quelle immense satisfaction, Kalypso !

ça fait plaisir à lire l'alcoolisme est une telle saloperie que c'est vraiment positif de lire cela. J'espère que ce jeune continuera sur cette bonne voie