Réforme des rythmes scolaires : les PE seront les dindons de la farce.

Ulysse51 a écrit:Oui, on dirait que certains collègues commencent à se "réveiller" (bien que personne ne sache exactement de quoi va accoucher cette réforme, concrètement, ni si la commune dans laquelle on travaille va prendre le risque de tout désorganiser ...)
Autre élément, c'est la FCPE qui fout la m.rde !! Et le Snuipp comme le SE ne veulent pas la contredire ouvertement et clairement !
Perso, j'encourage tous les collègues à envoyer un mail à la FCPE pour la mettre en garde et lui dfire notre façon de penser !!

Le RFVE compte près de 115 communes et communautés de communes adhérentes, représentants environ 10 millions d'habitiants.

henriette a écrit:En tout cas, ce ne sont pas des cracs en orthographe, ces "villes éducatrices" ...
Voici la belle phrase qui introduit la liste des dites communes :

Le RFVE compte près de 115 communes et communautés de communes adhérentes, représentants environ 10 millions d'habitiants.

arcenciel a écrit:Merci Sapotille pour le lien! "Touche pas à mon mercredi!" J'adopte!

Lettre ouverte du SNUDI-FO 75 aux responsables parisiens du SNUipp FSU et du SE Unsa

Le rejet du projet de réforme des rythmes scolaires présenté par le ministre et soutenu par le Maire de Paris s’affirme de plus en plus dans les écoles. Les personnels qu’ils soient enseignants, PVP, animateurs, ASEM ou ASE considèrent que ce projet remet en cause leurs conditions de travail et de rémunération, leurs horaires et obligations de service, leurs droits statutaires…

- A ce jour, plus de 1 250 enseignants des écoles parisiennes ont signé la pétition du SNUDI-FO pour l’abandon du projet ministériel imposant entre autres l’augmentation du temps de présence et de travail des enseignants avec le mercredi travaillé, la confusion entre le scolaire et le périscolaire favorisée par les Projets Educatifs Locaux plaçant les enseignants sous la tutelle des collectivités territoriales.

- Plusieurs centaines de PVP ont signé la pétition du SNADEM-Unsa qui s’oppose au projet rythmes scolaires qui selon le syndicat « n’aménage rien d’autres que leurs garanties statutaires pour les remettre en cause, annualiser encore plus et placer les fonctionnaires d’Etat que sont les enseignants du 1er degré sous la tutelle de la collectivité ». Ils rejettent une réforme « prétexte à la refonte de nos missions et de nos statuts, et pourquoi pas à notre extinction ».

- Les syndicats des personnels de la Ville de Paris interpellent le Maire de Paris sur les graves conséquences qu’aurait le projet rythmes scolaires avec le mercredi matin travaillé et la multiplication des « activités » dans les écoles, non seulement pour les agents de service et les animateurs mais aussi pour les personnels des bibliothèques, des conservatoires municipaux, des centres d’animation…

Le 20 novembre, devant le Congrès des maires de France, le chef de l’Etat a confirmé la réforme en déclarant qu’elle s’étalerait sur 2 ans. Ainsi en laissant toute latitude aux communes quant à l’application de la réforme, il instaure l’inégalité de traitement généralisée, entre communes « riches » et communes « pauvres », entre les écoles dont le fonctionnement varierait selon leur localité d’implantation, inégalité de traitement pour les enseignants et les personnels territoriaux. Dans le meilleur des cas, les déclarations du chef de l’Etat vont créer un immense désordre. Irait-on vers une école territorialisée dans la République des territoires en lieu et place de l’école publique laïque dans la République une et indivisible ?

Pour tous les personnels, les atteintes aux garanties statutaires, aux missions et aux conditions de rémunération sont inacceptables. Ils s’adressent à leurs syndicats, à nos syndicats.

Dans les écoles, les collègues nous demandent que l’action commune s’engage à l’appel de tous les syndicats pour l’abandon des projets ministériels, y compris par la grève si les conditions sont réunies.

Mais sur cette question de l’unité pour faire reculer le ministre, ils sont nombreux, syndiqués ou non, à s’interroger sur la lettre que les responsables nationaux du SNUipp-FSU, du SE-Unsa et du SGEN-CFDT ont adressé au ministre le 12 novembre. Dans cette lettre, ils se déclarent partisans de « revoir la définition et l’organisation des obligations de service des professeurs des écoles » pour intégrer notamment « l’introduction d’une journée supplémentaire » et demandent de pouvoir « assurer le suivi de la réforme » afin d’ « évaluer la mise en oeuvre des dispositifs et de permettre leurs évolutions ». Comment comprendre cette initiative au moment où de plus en plus de collègues refusent le mercredi travaillé et les menaces de double tutelle Education nationale/collectivités territoriales ?

Les échanges que nous avons commencé à avoir entre responsables de nos sections départementales, les positions publiques respectives amènent le SNUDI-FO 75 à considérer qu’au-delà des nuances et des différences, il est possible d’arriver rapidement à une position commune des syndicats parisiens de refus du projet « rythmes scolaires » de MM Peillon et Delanoë.

Cette position commune des syndicats parisiens pourrait dans un premier temps être communiquée aux autorités municipales et académiques.

C’est ce qu’attendent nos collègues, c’est l’intérêt de tous les personnels et de tous les élèves. Nous discuterons de ces questions lors de l’intersyndicale de vendredi 23 novembre.

Meilleures salutations syndicalistes

Le Bureau départemental du SNUDI-FO, le 21 novembre 2012

profecoles a écrit:Un syndicat qui a su entendre la base.
Pourvu que les autres acceptent cette main tendue !
Et que cela s'étende hors des murs parisiens.

NORD ISERE Rythmes scolaires : l’inquiétude grandit

« L’État nous donne le bébé et il faut qu’on s’en occupe. » Rémy Rabatel, comme beaucoup d’édiles avec lui, en a gros sur la patate.

Depuis que le gouvernement a entrepris de réformer les rythmes scolaires, le maire de Montagnieu a sorti sa calculette. Car passer de quatre jours à quatre jours et demi d’école hebdomadaires ne sera pas sans impact financier pour les communes.

« Cela représente 36 demi-journées supplémentaires sur une année d’école », détaille-t-il. Avant d’ajouter : « Il y aura donc forcément des répercussions sur le temps de travail de l’accompagnateur des enfants dans le car de ramassage scolaire, sur celui des Atsem qui apportent une aide matérielle et une assistance aux enseignants, et sur celui des employés qui font le ménage. » Répercussions que Rémy Rabatel, maire d’un village de 960 habitants, estime à 450 heures supplémentaires, sans inclure les coûts de chauffage et d’électricité des bâtiments. « Rien que cette demi-journée de plus coûtera à la commune 8 000 € par an. Une somme qui s’ajoute à notre budget et qu’il va donc falloir trouver. »

Pour cela, peu d’issues : « Si je devais faire porter cette charge inattendue sur mes administrés, cela représenterait une augmentation de 13 % de la taxe d’habitation. Or, c’est impossible en cette période de crise, où les ménages tirent déjà la langue. Il faudra donc bien se résoudre à tailler dans autre chose. » En clair, amputer le budget normalement alloué aux investissements de la commune et aux différents aménagements envisagés.

(...)

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doublecasquette a écrit:Le chauffage ? Le menu des repas de cantine (ils commencent déjà à bien considérer que "chili con un poco di carne" ou "tout petit hachis très Parmentier", c'est bien suffisant pour le prix payé par les gamins) ? Le nettoyage des locaux ? Les travaux de réfection ?

lene75 a écrit:Et pour quel bénéfice ? c'est surtout ça la question... si encore c'était positif...

profecoles a écrit:Les dindons font appel à tous les collègues PE qui veulent bien relayer ce courrier par mail aux principaux syndicats du primaire :

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Adresses sur le site "Laparoleauxdindons". [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il faudrait arriver à les faire bouger de façon unitaire.

Sapotille a écrit:

lene75 a écrit:Et pour quel bénéfice ? c'est surtout ça la question... si encore c'était positif...

Lene74, si tu savais , tu ne me suggérerais pas de pousser la réflexion plus loin !!!
Parce que dans le village dont je fais partie, il n'y a jamais eu d'école maternelle...
Mes enfants et tous ceux qui étaient à l'école avec eux, avant eux, après eux sont juste entrés à l'école à 5 ans...

Mais on a regroupé les villages et maintenant, il y a des écoles maternelles...

Le bénéfice, c'est que les mamans ont pu aller travailler... et que les pitchounes entendent et parlent français avant le CP, parce qu'ici les langues maternelles sont très variées, zone frontalière oblige !!!
Et puis depuis pas mal d'années, il y a une Maîtresse Marie-Paule qui utilise les Alphas, dans cette école...

Et petit à petit, la forêt a repris de l'envergure !!!

profecoles a écrit:Les dindons font appel à tous les collègues PE qui veulent bien relayer ce courrier par mail aux principaux syndicats du primaire :

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Adresses sur le site "Laparoleauxdindons". [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il faudrait arriver à les faire bouger de façon unitaire.