- ycombeMonarque
Tu es chargé d'inspecter le collègue? Tu es son supérieur hiérarchique?Pandorafa a écrit:Bonsoir, je ne sais pas si je poste dans le bon topic ou si je devrais en créer un spécifiquement...
Que peut-on faire si un collègue de français refuse de prendre en compte les demandes d'aménagements des PAP d'élèves dyslexiques ou avec troubles du langage oral alors qu'ils lui ont été transmis dès septembre ?
On vient de constater avec des collègues que des élèves de 5eme, dont les évaluations étaient aménagées en 6ème (ils tournaient entre 8 et 14 de moyenne) se retrouvent avec systématiquement 0 à chaque dictée. Ils avaient l'an dernier l'aide d'une AVS co, qu'ils n'ont plus puisque pas de notif MDPH, mais on est nombreux dans l'équipe à faire les aménagements que l'on peut. Le collègue leur a même rajouté, à eux et quelques autres élèves de la classe seulement un 0 en tenue de cahier !
Si tu réponds non aux deux questions, alors la réponse est: de quoi tu te mèles ?
- chmarmottineGuide spirituel
Voilà. En maths, je ne tiens ouvertement pas compte des aménagements, sauf cas exceptionnel. Tout simplement pour ne pas leurrer les élèves.
- PandorafaFidèle du forum
ycombe a écrit:Tu es chargé d'inspecter le collègue? Tu es son supérieur hiérarchique?Pandorafa a écrit:Bonsoir, je ne sais pas si je poste dans le bon topic ou si je devrais en créer un spécifiquement...
Que peut-on faire si un collègue de français refuse de prendre en compte les demandes d'aménagements des PAP d'élèves dyslexiques ou avec troubles du langage oral alors qu'ils lui ont été transmis dès septembre ?
On vient de constater avec des collègues que des élèves de 5eme, dont les évaluations étaient aménagées en 6ème (ils tournaient entre 8 et 14 de moyenne) se retrouvent avec systématiquement 0 à chaque dictée. Ils avaient l'an dernier l'aide d'une AVS co, qu'ils n'ont plus puisque pas de notif MDPH, mais on est nombreux dans l'équipe à faire les aménagements que l'on peut. Le collègue leur a même rajouté, à eux et quelques autres élèves de la classe seulement un 0 en tenue de cahier !
Si tu réponds non aux deux questions, alors la réponse est: de quoi tu te mèles ?
Non, bien sûr et je m'attendais à ce genre de réactions ici...
Mais voir des élèves, qui ont déjà une piètre estime d'eux-même du fait de leur trouble ou handicap, se faire démolir par des telles notes, en dépit des demandes d'aménagement faites par le médecin scolaire, cela devrait inquiéter n'importe quel enseignant qui se soucie un peu de ses élèves.
Je comprends que des collègues ne puissent pas faire certains aménagements par manque de temps, quand ils ont beaucoup de classe, ou qu'ils manquent de formation dans ce domaine, c'est un vrai problème et ils n'en sont pas responsable. Mais refuser cela en français ??? Alors qu'il existe des aménagements au brevet pour les dictées, qu'ils sont censé corriger ?
Pour moi, c'est juste un non respect de la loi, et d'une grande violence pour ces élèves. Mais on peut se dire que ça ne nous regarde pas, et laisser des enfants être démolis par ce type d'expérience scolaire sans réagir... L'indifférence me semble tout aussi écœurante.
- PandorafaFidèle du forum
celinesud a écrit:Voilà. En maths, je ne tiens ouvertement pas compte des aménagements, sauf cas exceptionnel. Tout simplement pour ne pas leurrer les élèves.
Quels sont ces cas exceptionnels ? Des dyspraxiques incapables de se repérer dans l'espace, de construire des figures géométriques ou d'utiliser un compas ?
Je crois qu'en maths, les élèves dyslexiques sont moins mis en difficulté, pourvu que les consignes écrites ne soient pas trop longues ou soient oralisées. En français, sans aucun aménagement de l'évaluation ou de la notation, ces élèves seront constamment en échec total.
On peut aménager des évaluations sans pour autant leurrer les élèves.
- chmarmottineGuide spirituel
J'ai eu des élèves de 6eme avec ce genre d'aménagements, et des notes bien gonflées. Leur désillusion plus tard n'a été que plus rude. A la limite, je préfère ne pas noter.
- Kan-gourouFidèle du forum
ycombe a écrit:Tu es chargé d'inspecter le collègue? Tu es son supérieur hiérarchique?Pandorafa a écrit:Bonsoir, je ne sais pas si je poste dans le bon topic ou si je devrais en créer un spécifiquement...
Que peut-on faire si un collègue de français refuse de prendre en compte les demandes d'aménagements des PAP d'élèves dyslexiques ou avec troubles du langage oral alors qu'ils lui ont été transmis dès septembre ?
On vient de constater avec des collègues que des élèves de 5eme, dont les évaluations étaient aménagées en 6ème (ils tournaient entre 8 et 14 de moyenne) se retrouvent avec systématiquement 0 à chaque dictée. Ils avaient l'an dernier l'aide d'une AVS co, qu'ils n'ont plus puisque pas de notif MDPH, mais on est nombreux dans l'équipe à faire les aménagements que l'on peut. Le collègue leur a même rajouté, à eux et quelques autres élèves de la classe seulement un 0 en tenue de cahier !
Si tu réponds non aux deux questions, alors la réponse est: de quoi tu te mèles ?
Wouha, Ycombe ! C'est un peu violent comme réponse, non ? Je n'ai pas l'impression que Pandorafa juge son collègue. Elle veut seulement trouver une solution pour les élèves.
Pandorafa, c'est au CDE de discuter avec le collègue mais tu peux peut-être "innocemment" lui donner des copies des PAP car il semblerait qu'il ne les ait pas eus... Et tu peux lui demander s'il confisque les béquilles des élèves qui ont une jambe dans le plâtre
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Travaux en cours...
- ProvenceEnchanteur
Rien, ça ne te regarde pas.Pandorafa a écrit:
Que peut-on faire si un collègue de français refuse de prendre en compte les demandes d'aménagements des PAP d'élèves dyslexiques ou avec troubles du langage oral alors qu'ils lui ont été transmis dès septembre ?
Peut-être qu'ils ont zéro en dictée aménagée... Sans doute que les notes précédemment obtenues étaient gonflées... Tu n'en sais rien.On vient de constater avec des collègues que des élèves de 5eme, dont les évaluations étaient aménagées en 6ème (ils tournaient entre 8 et 14 de moyenne) se retrouvent avec systématiquement 0 à chaque dictée.
Et?Le collègue leur a même rajouté, à eux et quelques autres élèves de la classe seulement un 0 en tenue de cahier !
Je ne trouve pas. La violence est du côté du contrôle horizontal. Que chacun s'occupe de ses cours et non de ceux du voisin et tout ira bien.Kan-gourou a écrit:
Wouha, Ycombe ! C'est un peu violent comme réponse, non ? Je n'ai pas l'impression que Pandorafa juge son collègue. Elle veut seulement trouver une solution pour les élèves.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Voilà. Je ne voulais rien dire car ce sujet me rend un peu colérique mais combien de fois faudra t-il répéter que ce que fait un collègue ne regarde pas les autres professeurs ?!
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- pseudo-intelloSage
Pandorafa a écrit:celinesud a écrit:Voilà. En maths, je ne tiens ouvertement pas compte des aménagements, sauf cas exceptionnel. Tout simplement pour ne pas leurrer les élèves.
Quels sont ces cas exceptionnels ? Des dyspraxiques incapables de se repérer dans l'espace, de construire des figures géométriques ou d'utiliser un compas ?
Je crois qu'en maths, les élèves dyslexiques sont moins mis en difficulté, pourvu que les consignes écrites ne soient pas trop longues ou soient oralisées. En français, sans aucun aménagement de l'évaluation ou de la notation, ces élèves seront constamment en échec total.
On peut aménager des évaluations sans pour autant leurrer les élèves.
Un des problèmes, c'est qu'il n'y a généralement pas de milieu. Au DNB, en dictée, par exemple, c'est soit la dictée "normale", soit la dictée fautive, et là, en gros, il n'y a qu'une dizaine de mots à compléter (en QCM).
Donc soit le dys se tape un beau zéro, soit il obtient une note dépourvue de toute signification...
Effectivement, dans ces cas-là, soit je m'en fous, j'achète la paix sociale avec le QCM (parce que même si c'est débile, au fond, pour moi, ça change quoi ?), soit je ne note pas. SAUF si j'ai une AVS, qui lit la dictée moins vite pour l'élève dys (et la fait un peu plus courte).
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- Kan-gourouFidèle du forum
Fires of Pompeii a écrit:Voilà. Je ne voulais rien dire car ce sujet me rend un peu colérique mais combien de fois faudra t-il répéter que ce que fait un collègue ne regarde pas les autres professeurs ?!
Mais on parle bien de gamins handicapés, là. Donc si vous voyez un professeur d'EPS ordonner à un élève en fauteuil de se mettre à courir, vous ne faites rien ?
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Travaux en cours...
- PandorafaFidèle du forum
Oui bien sûr, je compte en parler au collègue, qui aura toute liberté pour m'envoyer ****.
Ce qui me fait enrager, c'est qu'il claironne que la dyslexie n'existe pas ou que l'on a beaucoup de "faux" dyslexiques, alors qu'il n'y connaît strictement rien. Pendant les formations d'établissements sur les dys où il daigne se pointer, il ne prend aucune note, contredit les formatrices, ou bavarde ouvertement... Bref, je crois que contrairement à d'autres collègues de français que j'ai connu qui cherchaient à se former pour mieux aider ces élèves, il s'en fout totalement.
Je lui ai récemment expliqué qu'un de nos élèves de 5ème était dyslexique, et que malgré mes aménagements en HG (orthographe non pénalisée, documents aménagés, réduction du nombre d'exercices pour compenser la vitesse de lecture/ décodage très lente), il ne dépassait pas 9/20 à l'écrit. Mais comme il est très volontaire à l'oral, et que j'évalue sa participation, cela remonte un peu sa moyenne (il passe à 11/20). Je n'ai pas l'impression de le leurrer, je continue à lui demander de rédiger des récits et de comprendre des documents, même des textes, et de mon point de vue, il progresser un peu, et reste motivé, c'est ce qui m'importe.
Ce collègue, qui découvre ces élèves car il n'a jamais de 6ème, me répond plein d'assurance "ah oui, c'est vrai, il a été capable de me réciter très bien un poème, je lui ai mis une bonne note". Contente pour lui, je vais regarder les notes du gosse pour le trimestre : en français il a 3 de moyenne, car il a zéro à chacune des dictées et aux exercices de conjugaison, et cela semble être la grande majorité des notes en français pour ce trimestre. Sachant que le petit avait fait une phobie scolaire par le passé, ben je le trouve bien courageux de continuer à s'accrocher avec tout ça... Et le problème est le même avec tous les autres élèves avec PAP. Mes collègues qui partagent des classe avec ce prof depuis plusieurs années me disent qu'il a toujours été comme ça. Cette impunité me désole.
Je suis d'accord, la CDE devrait imposer que les PAP soient pris en compte (à défaut d'être suivis à la lettre, ce n'est pas toujours réaliste), mais n'a peut-être pas eu le temps de s'en apercevoir pour l'instant ? Je crois que le collègue risque de se faire torpiller au conseil, et contrairement à mes habitudes, je ne prendrai pas sa défense, car il est en tord, et surtout il cause beaucoup de tord à nos élèves.
Certains enseignants n'imaginent pas les conséquences dramatiques de leurs postures intransigeantes sur des enfants ou ados fragiles.
Ce qui me fait enrager, c'est qu'il claironne que la dyslexie n'existe pas ou que l'on a beaucoup de "faux" dyslexiques, alors qu'il n'y connaît strictement rien. Pendant les formations d'établissements sur les dys où il daigne se pointer, il ne prend aucune note, contredit les formatrices, ou bavarde ouvertement... Bref, je crois que contrairement à d'autres collègues de français que j'ai connu qui cherchaient à se former pour mieux aider ces élèves, il s'en fout totalement.
Je lui ai récemment expliqué qu'un de nos élèves de 5ème était dyslexique, et que malgré mes aménagements en HG (orthographe non pénalisée, documents aménagés, réduction du nombre d'exercices pour compenser la vitesse de lecture/ décodage très lente), il ne dépassait pas 9/20 à l'écrit. Mais comme il est très volontaire à l'oral, et que j'évalue sa participation, cela remonte un peu sa moyenne (il passe à 11/20). Je n'ai pas l'impression de le leurrer, je continue à lui demander de rédiger des récits et de comprendre des documents, même des textes, et de mon point de vue, il progresser un peu, et reste motivé, c'est ce qui m'importe.
Ce collègue, qui découvre ces élèves car il n'a jamais de 6ème, me répond plein d'assurance "ah oui, c'est vrai, il a été capable de me réciter très bien un poème, je lui ai mis une bonne note". Contente pour lui, je vais regarder les notes du gosse pour le trimestre : en français il a 3 de moyenne, car il a zéro à chacune des dictées et aux exercices de conjugaison, et cela semble être la grande majorité des notes en français pour ce trimestre. Sachant que le petit avait fait une phobie scolaire par le passé, ben je le trouve bien courageux de continuer à s'accrocher avec tout ça... Et le problème est le même avec tous les autres élèves avec PAP. Mes collègues qui partagent des classe avec ce prof depuis plusieurs années me disent qu'il a toujours été comme ça. Cette impunité me désole.
Je suis d'accord, la CDE devrait imposer que les PAP soient pris en compte (à défaut d'être suivis à la lettre, ce n'est pas toujours réaliste), mais n'a peut-être pas eu le temps de s'en apercevoir pour l'instant ? Je crois que le collègue risque de se faire torpiller au conseil, et contrairement à mes habitudes, je ne prendrai pas sa défense, car il est en tord, et surtout il cause beaucoup de tord à nos élèves.
Certains enseignants n'imaginent pas les conséquences dramatiques de leurs postures intransigeantes sur des enfants ou ados fragiles.
- ProvenceEnchanteur
Kan-gourou a écrit:
Mais on parle bien de gamins handicapés, là. Donc si vous voyez un professeur d'EPS ordonner à un élève en fauteuil de se mettre à courir, vous ne faites rien ?
Comme je n'ai pas l'habitude d'aller contrôler les cours de mes collègues, non, je ne fais rien.
Tout à fait.Pandorafa a écrit:Oui bien sûr, je compte en parler au collègue, qui aura toute liberté pour m'envoyer ****.
Et ça le regarde.Ce qui me fait enrager, c'est qu'il claironne que la dyslexie n'existe pas ou que l'on a beaucoup de "faux" dyslexiques, alors qu'il n'y connaît strictement rien. Pendant les formations d'établissements sur les dys où il daigne se pointer, il ne prend aucune note, contredit les formatrices, ou bavarde ouvertement... Bref, je crois que contrairement à d'autres collègues de français que j'ai connu qui cherchaient à se former pour mieux aider ces élèves, il s'en fout totalement.
Et ça te regarde. Ca me gonflerait vite que de gentils collègues viennent m'expliquer ce genre de choses.Je lui ai récemment expliqué qu'un de nos élèves de 5ème était dyslexique, et que malgré mes aménagements en HG (orthographe non pénalisée, documents aménagés, réduction du nombre d'exercices pour compenser la vitesse de lecture/ décodage très lente), il ne dépassait pas 9/20 à l'écrit. Mais comme il est très volontaire à l'oral, et que j'évalue sa participation, cela remonte un peu sa moyenne (il passe à 11/20). Je n'ai pas l'impression de le leurrer, je continue à lui demander de rédiger des récits et de comprendre des documents, même des textes, et de mon point de vue, il progresser un peu, et reste motivé, c'est ce qui m'importe.
Certains enseignants n'ont pas conscience qu'à vouloir contrôler le travail de leurs collègues, c'est toute la profession qu'ils aliènent.Certains enseignants n'imaginent pas les conséquences dramatiques de leurs postures intransigeantes sur des enfants ou ados fragiles.
- PandorafaFidèle du forum
Kan-gourou a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Voilà. Je ne voulais rien dire car ce sujet me rend un peu colérique mais combien de fois faudra t-il répéter que ce que fait un collègue ne regarde pas les autres professeurs ?!
Mais on parle bien de gamins handicapés, là. Donc si vous voyez un professeur d'EPS ordonner à un élève en fauteuil de se mettre à courir, vous ne faites rien ?
Malheureusement, je crois que certains enseignants refusent d'admettre que les dys relèvent du handicap, et que l'inclusion dans nos classes de ceux qui ont les formes les moins sévères de dys est bénéfique pour ces élèves.
Pour moi, la non prise en compte de ce handicap est une forme de maltraitance. Et si un de mes élèves me semble maltraité, rabaissé par l'un de mes pairs, j'estime que ça me concerne. Et que ceux qui se taisent, n'essaient pas au moins de faire comprendre au collègue qu'il ne respecte pas ses obligations envers ces élèves, sont complices de cette maltraitance.
De mon point de vue, si autant de collègues préconisent de ne pas réagir et de laisser faire en quelques minutes sur ce forum, c'est assez flippant sur l'état de la profession. Je crois que la liberté pédagogique doit s'arrêter là où elle devient néfaste pour les élèves, et que les enseignants ont des comptes à rendre sur leur façon d'évaluer, en particulier ce type d'élève. S'ils le refusent, à mon avis il devraient changer de métier. Et ceux qui refusent de se remettre en question ont une drôle de façon de concevoir leur fonction, dans laquelle il doit aussi y avoir une dimension humaine.
Il ne faut pas s'étonner des horreurs que l'on entend ou que l'on lit sur notre métier avec de telles réactions, vraiment choquantes...
Merci pour ton explication Pseudo-intello, j'entends bien que les aménagements de dictée actuels du brevet ne sont pas satisfaisants, et que des modèles d'aménagements de dictée intermédiaires devraient être proposés, peut-être conçus par des enseignants spécialisés et des ortho.
- DimkaVénérable
Salut,
🙈 🙉 🙊
Les paps ont-ils une valeur contraignante ? Je pense que c'est malheureusement aux parents d'agir, s'il y a un problème, auprès du chef et de l'inspection.
🙈 🙉 🙊
Les paps ont-ils une valeur contraignante ? Je pense que c'est malheureusement aux parents d'agir, s'il y a un problème, auprès du chef et de l'inspection.
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- Spoiler:
- Aranel53Niveau 10
Je confirme.Pandorafa a écrit:Certains enseignants n'imaginent pas les conséquences dramatiques de leurs postures intransigeantes sur des enfants ou ados fragiles.
Sans nier qu'il est très délicat d'adapter correctement son cours de façon idéale, les PAP sont le prolongement de la loi et doivent être suivis. Au collège, on ne devrait pas chercher à trier les élèves, on ne devrait chercher qu'à les faire progresser... Un élève est "surnoté" ? On ne pense pas qu'il a "le niveau" de ses notes ? et alors ? Au pire il se plante plus tard, et au mieux il prend confiance en lui grâce à ça. Où est le mal ? Quel intérêt à le planter directement ? Pour lui montrer la "réalité" ?
Pandorafa a écrit:Pour moi, la non prise en compte de ce handicap est une forme de maltraitance. Et si un de mes élèves me semble maltraité, rabaissé par l'un de mes pairs, j'estime que ça me concerne. Et que ceux qui se taisent, n'essaient pas au moins de faire comprendre au collègue qu'il ne respecte pas ses obligations envers ces élèves, sont complices de cette maltraitance.
Tout à fait d'accord !
_________________
« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- Aranel53Niveau 10
Les PPS ouvrent un droit opposable avec la loi de 2005 sur le handicap, donc si un enseignant ne respecte pas les préconisations d'un PPS les parents peuvent porter plainte pour non respect de la loi. Pour le PAP, je ne sais pas. Mais il me semble que le statut du PAP n'est pas le même...Dimka a écrit:Salut,
🙈 🙉 🙊
Les paps ont-ils une valeur contraignante ? Je pense que c'est malheureusement aux parents d'agir, s'il y a un problème, auprès du chef et de l'inspection.
En tous cas, je trouve affligeant de lire certaines des réactions ici...
Je ne nie pas que certains élèves avec un PAP en jouent et les amener à se dépasser peut être efficace, mais pour la plupart des élèves, cela relève du handicap et ne pas en tenir compte est bien de la maltraitance.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- ProvenceEnchanteur
Je trouve affligeant de considérer qu'un professeur qui met zéro en dictée est maltraitant...Aranel53 a écrit:
En tous cas, je trouve affligeant de lire certaines des réactions ici...
- PandorafaFidèle du forum
Dimka a écrit:Salut,
🙈 🙉 🙊
Les paps ont-ils une valeur contraignante ? Je pense que c'est malheureusement aux parents d'agir, s'il y a un problème, auprès du chef et de l'inspection.
Les PAP, comme les PAI avant eux, doivent être respectés, en conformité avec la loi de 2005 (et probablement d'autres textes depuis dont je n'ai pas les références).
Oui, c'est vrai, les parents devraient réagir à cela.
Mais malheureusement, on est en REP, et à part pour l'un d'entre eux qui est très suivi (pas le plus sérieux ni le plus méritant d'ailleurs) je crains que les parents n'osent pas, où ne suivent pas assez les notes pour réagir.
Certains de ces élèves ont des troubles du langage ou de la lecture hérité d'un retard de langage important, parfois parce qu'on leur a peu parlé français ou qu'ils ont été peu stimulé dans leur petite enfance. C'est déjà miraculeux qu'ils aient été suivi en ortho, et que cela ai pu donner lieu à un PAP, qui demande beaucoup d'efforts et d'énergie aux professionnels et aux familles. Alors si cela devient le parcours du combattant pour le faire respecter par certains profs ensuite
Je ne parle même pas des élèves probablement dys ou avec des troubles, non diagnostiqués ou non orientés par refus ou abandon total des familles. Pour eux on ne sait même plus quoi faire, ils sombrent...
- PandorafaFidèle du forum
Provence a écrit:Je trouve affligeant de considérer qu'un professeur qui met zéro en dictée est maltraitant...Aranel53 a écrit:
En tous cas, je trouve affligeant de lire certaines des réactions ici...
Je parle ici d'un prof qui met 0 à la quasi totalité des éval, pour tous les dys de classe, en refusant tout aménagement, de son propre aveu.
C'est marrant Provence, sur un autre topic, tu te montrais bien plus empathique envers les enseignants qui se faisaient descendre par leur IPR :
Provence a écrit:Sur la seule année passée, j'ai entendu quatre témoignages de professeurs toujours bien évalués qui avaient été démolis par une inspection à charge. Les managers d'Orange sont dans la place.stench a écrit:Je suis très en colère. Une collègue, professeur depuis 20 ans, a été complètement détruite par une inspection. La séance a eu lieu la semaine dernière et aujourd'hui encore, elle est en larmes, effondrée par tout ce qui lui a été dit, ne se sent plus légitime, a perdu toute confiance en elle. Je suis horrifié qu'un inspecteur puisse être capable de broyer un collègue, quelle que soit la qualité du cours auquel il a assisté. D'après la collègue, jamais personne ne lui a parlé sur ce ton de toute sa vie, pendant une longue heure.
Si vraiment il s'adressait à moi comme on me l'a raconté, s'il me parle de la même façon, je lui colle ma main dans la gueule. Il peut constater des problèmes, il peut trouver des éléments inadmissibles, on n'en reste pas moins des humains qu'il faut, dans ce cas, conseiller, aider, soutenir. En aucun cas on ne devrait sortir d'une inspection dans cet état. Je ne juge pas de la qualité du cours, je n'étais pas présent pendant l'échange, je sais bien que les choses ont peut-être été amplifiées, je reste donc prudent. Ce dont je suis en revanche certain c'est la souffrance de cette collègue, j'ai eu peur de la laisser seule. C'est immonde d'en arriver là, pour ce qui n'est QU'UN job.
Je suis vraiment très énervé et très impuissant.
Les élèves n'auraient-ils donc pas le même droit à l'évaluation bienveillante que les enseignants qui font de leur mieux malgré les difficultés ?
Peut-être connais-tu plus de profs démolis par leur hiérarchie que d'élèves démolis par certains de leur enseignants...
Moi j'ai malheureusement connu de nombreux individus parmi ces deux catégories, avec des conséquences dramatiques voire fatales dans les deux cas, et cela me hante encore souvent.
J'éprouve donc autant d'empathie pour les élèves en souffrance, que pour les enseignants en souffrance. Et quand je crois pouvoir aider ou soutenir certains d'entre eux, au risque de vexer certaines personnes et de contredire leur certitudes, je m'efforce de le faire, plutôt que de détourner le regard et de me dire que cela ne me regarde pas.
- pseudo-intelloSage
Pandorafa a écrit:Je crois que la liberté pédagogique doit s'arrêter là où elle devient néfaste pour les élèves.
Le problème, c'est que dans ce cas, on ouvre la boîte de Pandore (sans mauvais deux de mots), puisque ton inspecteur va te dire que si tu ne travailles pas en séquences, c'est néfaste pour les élèves ; si tu fais comme si ou comme ça ou n'es pas d'accord avec lui, c'est néfaste pour les élèves, et on peut arriver loin, avec ce type de raisonnement.
C'est pour cela que je suis d'accord avec pas mal de collègues : ce n'est pas aux profs d'agir. Tu peux essayer de discuter avec ton collègue, pour te faire comprendre mais aussi pour le comprendre, mais c'est tout. Le reste, c'est du ressort des parents. (sinon, ça me navre, mais zéro en dictée est une note assez courante, hélas, surtout en début d'année).
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- PandorafaFidèle du forum
pseudo-intello a écrit:Pandorafa a écrit:Je crois que la liberté pédagogique doit s'arrêter là où elle devient néfaste pour les élèves.
Le problème, c'est que dans ce cas, on ouvre la boîte de Pandore (sans mauvais deux de mots), puisque ton inspecteur va te dire que si tu ne travailles pas en séquences, c'est néfaste pour les élèves ; si tu fais comme si ou comme ça ou n'es pas d'accord avec lui, c'est néfaste pour les élèves, et on peut arriver loin, avec ce type de raisonnement.
C'est pour cela que je suis d'accord avec pas mal de collègues : ce n'est pas aux profs d'agir. Tu peux essayer de discuter avec ton collègue, pour te faire comprendre mais aussi pour le comprendre, mais c'est tout. Le reste, c'est du ressort des parents. (sinon, ça me navre, mais zéro en dictée est une note assez courante, hélas, surtout en début d'année).
Oui, je comprends ce que tu veux dire, et ça me rappelle lorsque l'on me reprochait de suivre un ordre chronologique dans mes chapitres d'histoire, alors que le programme, absurde et re-modifié depuis, préconisait le contraire... C'est bien le problème des innovations à la cons que l'on veut nous imposer, comme le compétencage aigu, et l'utilisation du numérique sans aucun objectif réel... Je ne place pas la question des aménagements des dys dans la même catégorie.
Mais je crois que, sur le sujet de l'évaluation des élèves, en particulier de ceux qui ont des PPS/PAP, on a tous (moi y compris, et j'y travaille) de gros progrès à faire pour qu'elle soit utile, constructive, et plus valorisante pour nos élèves. Mais tous ces efforts que nous faisons, et la grande majorité des collègues de mon collègue fait de gros efforts, a quoi servent-ils si dans une discipline aussi primordiale et avec autant d'heures que le français, les élèves en difficultés sont ainsi rabaissés ? Leur démotivation touchera l'ensemble des disciplines, et parfois leur scolarité, durablement...
- ProvenceEnchanteur
Mais ce n'est pas ton problème (ni ta discipline d'ailleurs).Pandorafa a écrit:
Je parle ici d'un prof qui met 0 à la quasi totalité des éval, pour tous les dys de classe, en refusant tout aménagement, de son propre aveu.
Tu mélanges tout et n'importe quoi.C'est marrant Provence, sur un autre topic, tu te montrais bien plus empathique envers les enseignants qui se faisaient descendre par leur IPR :
Les élèves n'auraient-ils donc pas le même droit à l'évaluation bienveillante que les enseignants qui font de leur mieux malgré les difficultés ?
Peut-être connais-tu plus de profs démolis par leur hiérarchie que d'élèves démolis par certains de leur enseignants...
Et moi j'ai connu des collègues à qui la Sainte Vérité de la bonne Bienveillance avait été révélée et qui, à ce titre, partaient en croisade contre ceux de leurs collègues qui ne faisaient pas comme eux...Moi j'ai malheureusement connu de nombreux individus parmi ces deux catégories, avec des conséquences dramatiques voire fatales dans les deux cas, et cela me hante encore souvent.
J'éprouve donc autant d'empathie pour les élèves en souffrance, que pour les enseignants en souffrance. Et quand je crois pouvoir aider ou soutenir certains d'entre eux, au risque de vexer certaines personnes et de contredire leur certitudes, je m'efforce de le faire, plutôt que de détourner le regard et de me dire que cela ne me regarde pas.
Vouloir intervenir dans la façon de faire de ton collègue, c'est propre au management horizontal qui pourrit notre profession. Penses-en ce que tu veux, tant que tu ne t'arroges pas le droit de diriger tes collègues.
- MelanieSLBDoyen
L'un des élèves dont je suis PP est venu me voir pour me dire que prof X ne respectait pas le PAI pour dyslexie. J'en ai parlé à l'infirmière, qui a géré la chose: ce n'est pas ma place en tant que collègue de dire quoi que ce soit. Je ne sais pas comment l'infirmière a géré ça, mais je n'ai plus eu de plainte de l'élève en question.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je ne dis pas qu'il ne faut pas aménager. En ce qui me concerne j'ai toujours respecté ce qui était indiqué sur le pai, pap etc.
Mais ce n'est pas à un autre professeur de s'en assurer. Je dis juste que c'est dangereux. C'est tout.
L'état de la.profession serait inquiétant ? Oui, bienvenue dans le monde réel. Il est possible que, maltraités et deconsidérés, les gens soient à cran. Que le contrôle par les pairs et égaux ait fait des dégâts.
Alors maintenant, les parents peuvent en parler à l'enseignant. Mais si dans une équipe c'est un autre enseignant qui crée la suspicion ça n'ira pas. Que les parents n'hésitent pas à en parler, ça me paraît déjà un peu plus judicieux.
Mais ce n'est pas à un autre professeur de s'en assurer. Je dis juste que c'est dangereux. C'est tout.
L'état de la.profession serait inquiétant ? Oui, bienvenue dans le monde réel. Il est possible que, maltraités et deconsidérés, les gens soient à cran. Que le contrôle par les pairs et égaux ait fait des dégâts.
Alors maintenant, les parents peuvent en parler à l'enseignant. Mais si dans une équipe c'est un autre enseignant qui crée la suspicion ça n'ira pas. Que les parents n'hésitent pas à en parler, ça me paraît déjà un peu plus judicieux.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- acsyleNiveau 10
Pandorafa a écrit:
Ce qui me fait enrager, c'est qu'il claironne que la dyslexie n'existe pas ou que l'on a beaucoup de "faux" dyslexiques, alors qu'il n'y connaît strictement rien.
C'est pourtant l'avis que partage Colette Ouzilou, orthophoniste de métier, dans ce livre qu'un néo d'ici avait conseillé (et que je remercie, car la lecture de ce livre n'a fait que confirmer ce que je soupçonnais).
https://books.google.fr/books/about/Dyslexie_une_vraie_fausse_%C3%A9pid%C3%A9mie.html?id=3tmnPQAACAAJ&redir_esc=y&hl=fr
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