M6, 17 octobre 2012 - 19h30 : Anne-Marie Gaignard explique comment ne plus faire de fautes d'orthographe.

totoro a écrit:Je trouve ça intéressant sur le principe. Ce n'est pas révolutionnaire, mais ces moyens mnémotechniques ne sont plus enseignés : j'ai dû apprendre à des 5e comment remplacer un participe passé du premier groupe par mordre ou prendre.

En général, tous mes élèves de lycée connaissent le truc, mais ils ont la flemme de l'appliquer.
Et puis si ce n'est pas devenu un automatisme en lycée, ils doivent faire attention à tellement d'autres choses en même temps qu'il est difficile de se concentrer sur tout à la fois.

Cela dit, je leur conseille plutôt d'utiliser "faire" plutôt que "prendre" ou "mordre", car la plupart du temps cela permet de conserver un sens à la phrase.

liliepingouin a écrit:

totoro a écrit:Je trouve ça intéressant sur le principe. Ce n'est pas révolutionnaire, mais ces moyens mnémotechniques ne sont plus enseignés : j'ai dû apprendre à des 5e comment remplacer un participe passé du premier groupe par mordre ou prendre.

En général, tous mes élèves de lycée connaissent le truc, mais ils ont la flemme de l'appliquer.
Et puis si ce n'est pas devenu un automatisme en lycée, ils doivent faire attention à tellement d'autres choses en même temps qu'il est difficile de se concentrer sur tout à la fois.

Cela dit, je leur conseille plutôt d'utiliser "faire" plutôt que "prendre" ou "mordre", car la plupart du temps cela permet de conserver un sens à la phrase.

c'est surtout ça qui est inquiétant, ils ne voient pas l'utilité d'écrire correctement si on les comprend

Catalunya a écrit:J'ai une méthode révolutionnaire : lire dès le plus jeune âge. Ca a marché pour moi

Bha pas pour moi.

Je lis beaucoup depuis que j'ai appris à lire, mais j'ai longtemps été nulle en orthographe.

Nita a écrit:

Non, on essaye de procéder à un enseignement de la grammaire qui tienne compte de l'intuition du langage qu'ont les élèves et cherche à développer et amender cette intuition par le détour théorique et pratique (cours et exercices).
C'est assez peu le cas.

Là, je glousse.

Je comprends. Mais je parle de l'élève francophone non handicapé, au niveau maternelle. Après, souvent, et c'est malheureux à dire, l'enseignement remplace l'intuition langagière qu'ont tous ces élèves-là par une série de règles et de proscriptions dogmatique, ou alors la laisse en friche faute d'un enseignement théorique adapté.

Pour le participe passé, il me semble qu'il faudrait (mais comment?) faire sentir à l'élève ses valeurs à la fois passées et passives, que n'a pas l'infinitif.
Ex : "La pluie a tout ravagé." : c'est "tout" qui a déjà été "ravagé" au moment où je le dis.
Ex : "Le passant presséfixe son regard droit devant lui." : c'est le passant qui est "pressé".

Au contraire, l'infinitif est actif et présent (sauf les infinitifs passifs et passés, naturellement, mais il se construisent justement avec un participe passé).
Ex : "Il faut aller au stade." : rien n'a été "allé". Donc "er"
Ex : "Nous allons manger de la tarte" : la tarte n'a pas déjà été mangée.

Catalunya a écrit:J'ai une méthode révolutionnaire : lire dès le plus jeune âge. Ca a marché pour moi

La transitivité de la pensée logique.

j'ai posé la question ailleurs mais je le repose ici:
Qui a lu son livre en entier pour avoir une opinion argumentée? et quelle opinion? car si on s'en tient aux reportages médiatiques, nous allons encore être :diable:
Dans le seul reportage que j'ai vu, elle disait un moment qu'il fallait apprendre d'abord à lire puis à écrire (ce qui participe à l'idée de Catalunya) et qu'il fallait plus de temps pour les enfants et une approche plus spécifique à chacun ce que ne permet pas une classe entière de CP en 9mois avec la totalité du programme. réflexion qui me paraissait assez juste. non?

totoro a écrit:Je trouve ça intéressant sur le principe. Ce n'est pas révolutionnaire, mais ces moyens mnémotechniques ne sont plus enseignés : j'ai dû apprendre à des 5e comment remplacer un participe passé du premier groupe par mordre ou prendre.

Mais enfin, bien sûr que si ! C'est même écrit dans les leçons des enfants en primaire.

John a écrit:Anne-Marie Gaignard est une ancienne "cancre" en orthographe, qui a fait un livre après avoir corrigé son problème.

"Sa méthode d'apprentissage fait fureur".

Apparemment, elle a juste réinventé les moyens mnémotechniques
Exemple : "Dans accusé, il y a deux "c" parce que ça représente des menottes".
Ce n'est pas très révolutionnaire...

Elle associe aussi un geste à chaque son : c'est "la méthode gestuelle".
Mais ça existe déjà depuis longtemps, ça, non ?

Ils ont fait témoigner une professeur des écoles très objective : Stephanie de Vannsay ! :shock:

Le bilan du reportage, c'est quand même que les PE et enseignants du secondaire font des dictées aveuglément qui vont jusqu'à la note de moins 85, et qu'ils empêchent ainsi des milliers d'élèves d'apprendre correctement l'orthographe, alors que s'ils appliquaient la méthode d'Anne-Marie Gaignard, qui est ludique et sympa, tous les élèves pourraient avoir une bonne orthographe.

La méthode gestuelle, ce sont les gestes de Borel-Maisonny.

Et la PE qui dit que cette méthode devrait être à disposition des enseignants : a-t-elle oublié qu'on peut utiliser ce qu'on veut pour enseigner ?!