Page 1 sur 2 • 1, 2
- KilmenyEmpereur
Bonsoir
Au lycée, j'ai quelques élèves très... (comment dire, à ce stade-là, ce n'est plus de la paresse... ) paresseux puissance dix mille.
J'ai tout essayé : punition pour devoirs non faits, heures de retenue... Les parents sont désarmés eux aussi. Discussions avec les élèves qui me promettent monts et merveilles pour la prochaine fois, mais ne rendent pas les devoirs la fois suivante.
Des idées ?
Au lycée, j'ai quelques élèves très... (comment dire, à ce stade-là, ce n'est plus de la paresse... ) paresseux puissance dix mille.
J'ai tout essayé : punition pour devoirs non faits, heures de retenue... Les parents sont désarmés eux aussi. Discussions avec les élèves qui me promettent monts et merveilles pour la prochaine fois, mais ne rendent pas les devoirs la fois suivante.
Des idées ?
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- MehitabelVénérable
En lycée? Franchement rien, ils sont grands, ils prennent leurs responsabilités. Je ne vérifiais jamais le travail quand j'étais en lycée, DM uniquement sur la base du volontariat. Avec les programmes de lettres, les heures de cours/semaine et le niveau des élèves, je crois qu'on a pas trop le temps de se poser des questions métaphysiques sur ceux qui ne veulent rien faire...
- EU1Fidèle du forum
Il se débrouillent. S'ils ne veulent rien faire, et bien ils ne font pas... tant pis pour eux, s'ils ne comprennent pas que c'est pour eux qu'ils bossent...
Après, je ne tiendrais pas le même discours au collège c'est sûr, mais au lycée...
Après, je ne tiendrais pas le même discours au collège c'est sûr, mais au lycée...
- KilmenyEmpereur
Je refuse de baisser les bras. Comment travailler sur un texte lorsque les élèves n'ont pas fait la préparation ni même lu le texte au préalable ?
Ces élèves là sont perdus et comme ils se sentent moins impliqués, ils sont moins attentifs, ce qui complique la gestion de classe.
Ces élèves là sont perdus et comme ils se sentent moins impliqués, ils sont moins attentifs, ce qui complique la gestion de classe.
- ladyantillesNiveau 5
Meme au college,beaucoup d' eleves refusent de bosser, sont paresseux, meme des mots meles , ils trouvent ca chiant. Je ne vais pas les supplier pour bosser, j'ai des classes de 24 eleves . ils font ce qu'ils veulent des qu'ils ne bordelisent pas le cours car alors la, j'enleve 5 points aux evaluations. Ce sont aux parents de dire a leurs enfants que l'ecole est un lieu pour apprendre , pour s'assurer un avenir. Je ne suis pas leur mere! La direction s'en fiche depuis que la garderie est bien assuree.
- Lux_Fidèle du forum
Ce sujet me fait malheureusement trop penser à celui que j'avais créé en février sur les copies blanches. Comment forcer les élèves à nous rendre quelque chose au lieu d'une copie blanche qui parfois ne porte même pas leur prénom ???
https://www.neoprofs.org/t58339-copies-blanches
https://www.neoprofs.org/t58339-copies-blanches
- MehitabelVénérable
Mais on ne peut pas forcer des gens à travailler contre leur gré
Je ne crois pas qu'il y ait des méthodes ou des trucs, je ne vois vraiment comment tu pourrais faire. En dix ans de carrière, j'ai vu des classes travailleuses, d'autres moins, des élèves en perdition, d'autres qui travaillent avec un petit niveau, c'est notre lot quotidien, ce n'est pas une question de baisser les bras, c'est une question de ne pas user son énergie en vain.
Je ne crois pas qu'il y ait des méthodes ou des trucs, je ne vois vraiment comment tu pourrais faire. En dix ans de carrière, j'ai vu des classes travailleuses, d'autres moins, des élèves en perdition, d'autres qui travaillent avec un petit niveau, c'est notre lot quotidien, ce n'est pas une question de baisser les bras, c'est une question de ne pas user son énergie en vain.
- CatLeaBon génie
D'accord avec tout le monde. Moi aussi je pars du principe qu'ils bossent pour eux. Par contre, je prends un malin plaisir à envoyer ceux qui boudent les activités en cours au tableau pour la correction. Du coup, ils me font quand même le minimum syndical. :diable:
- dandelionVénérable
Si tu travailles dans un établissement où on peut coller les élèves le mercredi après-midi, ça peut marcher. Si la politique de l'établissement ne suit pas, soit ce sont des cas isolés et je vois mal ce que tu peux faire une fois que tu as signalé le problème aux parents et expliqué le problème aux élèves (bon, en même temps s'ils ne le voient pas...). Si c'est toute la classe ou une majorité d'élèves, que ni les notes, ni les punitions n'y changent rien, tu fais un maximum en classe mais en lycée avec les horaires actuels, ça n'ira pas loin de toute façon... Pas la peine de se rendre malade pour de gros paresseux en tout cas
- sasa93Niveau 2
En ce moment je me demande la meme question, suis au collège,stagiaire. Les notes ont baissées, les travails fait sans soin en vitesse. Comment mettre les eleves au travail et les motiver a travailler?
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il y pourtant des solutions pratiques :
« - L'expérience pédagogique est, fondamentalement, expérience de la résistance de l'autre au projet que je développe sur lui : l'autre ne désire jamais vraiment ce que je voudrais ; il ne souhaite pas nécessairement apprendre ce que j'ai programmé pour lui, ni se plier aux stratégies d'apprentissage que je lui propose.
- Cette résistance tient à ce que personne ne peut agir à la place d'un autre, décider d'apprendre ou d'écrire pour lui, de rompre avec ses représentations ou de remettre en question son héritage culturel ; personne ne peut décider de la liberté de l'autre.
- L'éducateur qui prétendrait faire cela se condamne au malheur, puisque, même s'il y parvenait, l'opacité incontournable de la conscience d'autrui, lui interdirait de l'attester.
- Pire encore, l'éducateur qui parviendrait à cela, en toute conscience ou à son insu, aurait basculé de l'éducation dans le dressage, confondu la formation d'une personne et la fabrication d'un objet.
- Le projet d'éduquer implique donc la reconnaissance d'une impuissance radicale sur la liberté de l'autre.
- Mais cette impuissance n'est pas fatalisme. Et le discours pédagogique témoigne de ce paradoxe à travers les contradictions qu'il nous livre : tout en exaltant "le respect de l'autre" et le caractère endogène de son développement, il s'acharne à élaborer des outils en un volontarisme obstiné.
- En réalité, la reconnaissance de notre impuissance éducative nous permet seule de retrouver un véritable pouvoir pédagogique :
celui d'autoriser l'autre à prendre sa propre place et, pour cela, à agir sur les dispositifs et les méthodes ; celui de lui proposer des savoirs à s'approprier, des connaissances à maîtriser et à dévoyer, qui lui permettront peut-être, et quand il le décidera, de "faire œuvre de lui-même". » Ph.Meirieu.
Bon, je crois que le problèmes est réglé.
« - L'expérience pédagogique est, fondamentalement, expérience de la résistance de l'autre au projet que je développe sur lui : l'autre ne désire jamais vraiment ce que je voudrais ; il ne souhaite pas nécessairement apprendre ce que j'ai programmé pour lui, ni se plier aux stratégies d'apprentissage que je lui propose.
- Cette résistance tient à ce que personne ne peut agir à la place d'un autre, décider d'apprendre ou d'écrire pour lui, de rompre avec ses représentations ou de remettre en question son héritage culturel ; personne ne peut décider de la liberté de l'autre.
- L'éducateur qui prétendrait faire cela se condamne au malheur, puisque, même s'il y parvenait, l'opacité incontournable de la conscience d'autrui, lui interdirait de l'attester.
- Pire encore, l'éducateur qui parviendrait à cela, en toute conscience ou à son insu, aurait basculé de l'éducation dans le dressage, confondu la formation d'une personne et la fabrication d'un objet.
- Le projet d'éduquer implique donc la reconnaissance d'une impuissance radicale sur la liberté de l'autre.
- Mais cette impuissance n'est pas fatalisme. Et le discours pédagogique témoigne de ce paradoxe à travers les contradictions qu'il nous livre : tout en exaltant "le respect de l'autre" et le caractère endogène de son développement, il s'acharne à élaborer des outils en un volontarisme obstiné.
- En réalité, la reconnaissance de notre impuissance éducative nous permet seule de retrouver un véritable pouvoir pédagogique :
celui d'autoriser l'autre à prendre sa propre place et, pour cela, à agir sur les dispositifs et les méthodes ; celui de lui proposer des savoirs à s'approprier, des connaissances à maîtriser et à dévoyer, qui lui permettront peut-être, et quand il le décidera, de "faire œuvre de lui-même". » Ph.Meirieu.
Bon, je crois que le problèmes est réglé.
- cristalExpert spécialisé
D'accord avec Dandelion. Ne prends pas cela trop à coeur!dandelion a écrit:Si tu travailles dans un établissement où on peut coller les élèves le mercredi après-midi, ça peut marcher. Si la politique de l'établissement ne suit pas, soit ce sont des cas isolés et je vois mal ce que tu peux faire une fois que tu as signalé le problème aux parents et expliqué le problème aux élèves (bon, en même temps s'ils ne le voient pas...). Si c'est toute la classe ou une majorité d'élèves, que ni les notes, ni les punitions n'y changent rien, tu fais un maximum en classe mais en lycée avec les horaires actuels, ça n'ira pas loin de toute façon... Pas la peine de se rendre malade pour de gros paresseux en tout cas
- jul'Érudit
comme dit le proverbe
on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif
donc comme les autres ici je me dis qu'ils bossent pour eux, même si ça me mine quand j'y pense
on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif
donc comme les autres ici je me dis qu'ils bossent pour eux, même si ça me mine quand j'y pense
_________________
l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- User5899Demi-dieu
Petit détail au passage, c'est strictement interdit.ladyantilles a écrit:Je ne vais pas les supplier pour bosser, j'ai des classes de 24 eleves . ils font ce qu'ils veulent des qu'ils ne bordelisent pas le cours car alors la, j'enleve 5 points aux evaluations.
- Fesseur ProGuide spirituel
:shock:sasa93 a écrit: les travails fait
_________________
Pourvu que ça dure...
- Fesseur ProGuide spirituel
Un peu plus de concentration ?Mehitabel a écrit:Mais on ne peut pas forcer des gens à travailler contre leur gré
_________________
Pourvu que ça dure...
- dandelionVénérable
Cela me permet néanmoins de ressentir moins de sentiment d'imposture quand j'enseigne, qui plus est une langue étrangère (allons, je commets aussi parfois d'affreuses erreurs quand je suis fatiguée )Fesseur Pro a écrit::shock:sasa93 a écrit: les travails fait
- sasa93Niveau 2
oups,quelle honte. j'ai envoyé ce message depuis mon mobile, après avoir corrigé 2 paquets de copies et au moment de surveiller mes enfants dans le bain.
- thrasybuleDevin
Je bénis les petits chéris qui ne me rendent pas leurs devoirs! J en suis même à compter de combien de copies je vais être délesté à chaque remise. Bien sûr je les sermonne en leur disant que c est moche de faire ça. Quand même.
- cariboucGuide spirituel
:lol!: avec in petto "surtout, ne changez rien !" :diable:thrasybule a écrit:Je bénis les petits chéris qui ne me rendent pas leurs devoirs! J en suis même à compter de combien de copies je vais être délesté à chaque remise. Bien sûr je les sermonne en leur disant que c est moche de faire ça. Quand même.
_________________
"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- User5899Demi-dieu
+1thrasybule a écrit:Je bénis les petits chéris qui ne me rendent pas leurs devoirs! J en suis même à compter de combien de copies je vais être délesté à chaque remise. Bien sûr je les sermonne en leur disant que c est moche de faire ça. Quand même.
Des bacs blancs de 4h de moins de 2 pages, c'est le pied.
- BartlebyNiveau 6
Tout à fait d'accord ! Quand ils sont 35, toute copie blanche est la bienvenue... et si j'ai le moindre soupçon de fraude, s'ils bavardent (même deux mots échangés, ça suffit), je mets zéro ! Celui qui est coupable se dénonce illico pour éviter des ennuis à son voisin, ça marche bien.
Je changerai de méthode quand les classes seront moins chargées, mais ça, c'est pas demain la veille, n'est-ce pas ?
Je changerai de méthode quand les classes seront moins chargées, mais ça, c'est pas demain la veille, n'est-ce pas ?
- MarieLNeoprof expérimenté
D'accord avec beaucoup : les forcer, c'est impossible. Mais j'aurais aussi l'impression de "baisser les bras" si je laissais faire.
Alors, bien sûr, pas de solution miracle, mais tour à tour, ou selon les élèves, et inlassablement : les harceler, leur donner du travail en plus, les interroger, leur donner la réponse quand ils prétendent n'avoir "rien" compris et insister très lourdement pour savoir où était donc cette insurmontable difficulté qui les a arrêtés, faire appel à leur intelligence, à leur fierté, les solliciter le plus souvent possible, encourager les éclairs de lucidité, valoriser les bonnes réponses, rester à côté d'eux, ou dans leur dos, pointer un élément du texte...
Bref, j'avoue, avoir parfois l'impression de leur accorder plus de temps qu'à d'autres qui eux au moins se donnent de la peine.
Et de temps en temps, une bonne colère.
Souvent pour pas grand chose, parfois en vain, mais quelquefois certains se décident à s'y mettre.
Alors, bien sûr, pas de solution miracle, mais tour à tour, ou selon les élèves, et inlassablement : les harceler, leur donner du travail en plus, les interroger, leur donner la réponse quand ils prétendent n'avoir "rien" compris et insister très lourdement pour savoir où était donc cette insurmontable difficulté qui les a arrêtés, faire appel à leur intelligence, à leur fierté, les solliciter le plus souvent possible, encourager les éclairs de lucidité, valoriser les bonnes réponses, rester à côté d'eux, ou dans leur dos, pointer un élément du texte...
Bref, j'avoue, avoir parfois l'impression de leur accorder plus de temps qu'à d'autres qui eux au moins se donnent de la peine.
Et de temps en temps, une bonne colère.
Souvent pour pas grand chose, parfois en vain, mais quelquefois certains se décident à s'y mettre.
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- roxanneOracle
Certes, mais quand je vois qu'un collègue exigeant se retrouve avec une main-courante contre lui pour "harcélement" , que moi-même ai eu dernièrement un mot où on me disait que là "ça devenait systématique et que Povchéri bossait", je crois que je vais finir par renoncer à m'obstiner plus que raison.
- Lux_Fidèle du forum
thrasybule a écrit:Je bénis les petits chéris qui ne me rendent pas leurs devoirs! J en suis même à compter de combien de copies je vais être délesté à chaque remise. Bien sûr je les sermonne en leur disant que c est moche de faire ça. Quand même.
D'un côté, je ne peux m'empêcher d'être d'accord... Moins de copies à corriger, c'est le rêve !
Mais d'un autre, par expérience (même si je suis loin d'en avoir autant que certains ici), un élève qui rend copie blanche en 6e est un élève qui "bordélisera" le cours en 4e (ou qui tentera de le faire). Et personnellement, je préfère corriger quelques copies plus que de punir régulièrement, rédiger des rapports et convoquer des parents.
Cela dit, c'est peut-être (certainement ?) différent en lycée...
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum