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- CathEnchanteur
Moi non plus.
Contente de ne pas être la seule!
Contente de ne pas être la seule!
- IphigénieProphète
allégorie ? heu je vois pas de matérialisation ici d'un ppe abstrait.
les camps comme matérialisation de l'horreur, ce n'est pas assez matériel? la forme visible de l'inimaginable , sa concrétisation.
Mais dans la phrase citée,"rappeler l'horreur, dire le chagrin,je ne vois pas non plus que ce soit une figure, c'est le sens très précis du mot.
Si l'expression est reprise, avec pour sens "rappeler l'horreur"= "rappeler l'extermination", alors le mot horreur est pris comme allégorie , à mon sens: la "chose innommable" autrement : c'est l'Horreur , dans l'absolu. Comme on dit "la Terreur " : la forme concrète d'un sentiment.
Enfin il me semble.Ce n'est surtout pas une abstraction justement: c'est la réalisation la plus concrète du sentiment de l'horreur.
- User5899Demi-dieu
Ben, c'est une bête métonymie, figure par substitution par laquelle on remplace un mot par un autre qui en désigne la cause, la conséquence, le contenant, le contenu, etc. Ce n'est pas une litote (nier le moins pour suggérer le plus), ni un euphémisme (en quoi est-ce positif de parler d'horreur ?). La périphrase donne une sorte de définition complète d'un mot, pas de l'un de ses constituants.
Pour moi, métonymie.
Pour moi, métonymie.
- AlExpert spécialisé
Oh !!! Cripure le Dieu vivant des Lettres a trouvé la même figure de style que moi !
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- HannibalHabitué du forum
Oiseau phenix a écrit:Il est, dans la vie d'une nation, des moments qui blessent la mémoire, et l'idée que l'on se fait de son pays.Ces moments, il est difficile de les évoquer, parce que l'on ne sait pas toujours trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de celles et ceux qui ont vécu la tragédie. Celles et ceux qui sont marqués à jamais dans leur âme et dans leur chair par le souvenir de ces journées de larmes et de honte.
J'y verrais aussi une métonymie par abstraction ("l'horreur" est ce qu'on retient de ces moments).
Au fond le discours reste assez général, d'abord : il s'agit de "ces moments", avec un démonstratif qui reprend "des moments", d'une part, mais renvoie aussi, d'autre part à une période que le public a plus précisément en tête. C'est la difficulté d'évoquer cette période et de trouver les "mots justes" qui est soulignée, c'est pourquoi l'on passe très progressivement, d'un discours qui survole divers épisodes de l'histoire (phrase 1) à un épisode précis, désigné encore allusivement ("la tragédie"; "ces journées de larmes et de honte").
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- Invité19Esprit sacré
merci !!! j'avais donc raison de douter des 3 autres figures, et de sentir qu'il y avait bien là un procédé. Ma fibre littéraire n'est pas si loin !
- IphigénieProphète
En fait les opinions divergent parce que j'ai l'impression qu'on ne lit pas tous le même texte :Ces moments, il est difficile de les évoquer, parce que l'on ne sait pas toujours trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de celles et ceux qui ont vécu la tragédie.
"rapeller l'horreur , dire le chagrin":
si c'est pour dire "rappeller l'effroi effectivement ressenti par les déportés ,comme" le chagrin" ressenti", c'est le sens propre et il n'y a pas de figure de style
si c'est pour dire: "rappeler l'horreur pour le dire abstraitement car aucun mot juste ne correspond" c'est une métonymie en effet(c'est pas l'antonomase, plus précisément d'ailleurs? ) comme d'ailleurs le mot "tragédie"
si c'est pour dire rappeler l'Horreur, absolue, (à la place du mot Shoah, trop connoté religieusement) pour moi c'est une allégorie comme "entendre la Justice"
enfin avec tout ça on n'est pas plus avancé
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