- V.MarchaisEmpereur
Vraiment.
Quelle pathologie exactement, je ne saurais le dire, mais nous passons au-delà de la simple bizarrerie qui faisait sa réputation depuis deux ans, au point que je me mets à avoir peur des conséquences.
A. est maintenant en Quatrième. Comme je le disais, il a toujours été à part, mal intégré, un peu dans son coin, un peu grognant, un peu dans sa bulle, mais tant bien que mal capable de passer des journées à peu près normales en classe.
Cette année, il a changé. Et il continue d'évoluer, de façon inquiétante, et ce à toute vitesse.
Il parle tout seul, tout le temps. Il commente tout ce qu'il fait à voix haute : "Bon, il faut que je prenne une feuille. Alors les feuilles elles sont dans ma pochettes. Ma pochette, oui, elle est là, alors je prends la feuille et maintenant..." Non stop. Et ce n'est pas de la provocation. Plusieurs élèves de la classe en ont ras-le-bol. Les autres se marrent.
Il a des problèmes d'élocution qui se sont aggravés avec le temps, il parle dans sa barbe, avale les mots, s'énerve d'un seul coup... On a du mal à comprendre ce qu'il raconte. En plus, il ne regarde jamais la personne à laquelle il parle. En fait, on a du mal à faire la différence entre les moments où il parle tout seul et les moments où il s'adresse à la classe ou au professeur. Pourtant, il veut bien faire, il essaie de participer. C'est difficile parce que je sais que lui donner la parole va susciter l'hilarité. A. cherche ses mots laborieusement, en faisant des gestes et des contorsions étranges, dans un débit haché pleins de silence pesant, crie presque le mot en question quand il l'a enfin trouvé en tapant du poing sur la table (genre : "Yess, j'ai réussi"). Les autres le prennent pour un débile. Pourtant, ce qu'il dit est très souvent juste et pertinent, mais alors pour arriver à l'énoncer...
Aujourd'hui, je l'ai interrogé sur le cours à l'oral. Il fallait bien, presque tout le monde est passé sauf lui. Ça a été un supplice pour tout le monde. A. devait me citer les différents modes verbaux et m'expliquer ce que traduit chacun d'eux. Ses efforts pour se remémorer le cours étaient plus que visibles. En fait, c'était effrayant. Il pensait à voix haute, passant en revue toutes les notions de grammaire et, se rendant compte que ce qu'il disait risquait d'être pris pour une réponse fausse, il s'interrompait en criant : "J'ai pas dit ça. NAN. j'ai pas dit ça." Il se remettait à réfléchir à voix haute en criant régulièrement : "J'ai pas dit ça. NNNNNAAAAAAAAAAAAAAAANNNN. Nan, nan, nan." Il roulait des yeux fous et suait littéralement à grosses gouttes sous l'effort. J'ai essayé de le rassurer : "J'ai compris, tu as le droit de réfléchir, prends ton temps, tu me diras quand tu voudras confirmer ta réponse. Réfléchis tranquillement." Il a fini par arriver à me réciter sa leçon ( ) mais je vous jure que j'avais la trouille de l'état dans lequel il était. Un état second. Je me disais : là, si je le reprends, si je lui donne l'impression que son mode de fonctionnement n'est pas compris, que ses efforts ne portent pas, il va péter les plombs. Il est tendu à bloc. Plus, ce n'est pas possible.
Bien sûr, j'ai prévenu l'infirmière. J'ai pris RV avec les parents en demandant à l'adjoint de m'assister (c'est quand même hyper space ce que j'ai à leur expliquer).
Mais j'ai peur quand je vois l'évolution ultra-rapide de ce gamin. Il est passé au-delà. De quoi, pourquoi, je ne sais pas, mais il n'est plus du tout dans un fonctionnement social adapté. J'ai peur qu'il devienne incontrôlable en classe (aujourd'hui, j'ai vraiment eu l'impression qu'on était sur le fil). J'ai peur des réactions des autres et de ce qu'elles peuvent déclencher. Je pense que je vais consacrer un moment à faire le point avec eux, leur dire ce que je pense. Dans le fond, c'est pas drôle du tout, et ils feraient mieux d'arrêter de l'asticoter s'ils ne veulent pas que ça tourne mal. Je redoute qu'A. ne finisse par se retourner contre les autres, ou que les autres ne lui en fassent trop voir, je ne sais pas. Mais là, ça ne marche plus. Le groupe est en danger. je le sens comme ça.
A. n'a rien fait de mal, il n'y a pas de raison de l'exclure, mais l'inclusion ne se fait pas bien. Je ne sais plus comment gérer au quotidien. J'ai l'impression qu'un drame peut survenir à tout moment.
Quelle pathologie exactement, je ne saurais le dire, mais nous passons au-delà de la simple bizarrerie qui faisait sa réputation depuis deux ans, au point que je me mets à avoir peur des conséquences.
A. est maintenant en Quatrième. Comme je le disais, il a toujours été à part, mal intégré, un peu dans son coin, un peu grognant, un peu dans sa bulle, mais tant bien que mal capable de passer des journées à peu près normales en classe.
Cette année, il a changé. Et il continue d'évoluer, de façon inquiétante, et ce à toute vitesse.
Il parle tout seul, tout le temps. Il commente tout ce qu'il fait à voix haute : "Bon, il faut que je prenne une feuille. Alors les feuilles elles sont dans ma pochettes. Ma pochette, oui, elle est là, alors je prends la feuille et maintenant..." Non stop. Et ce n'est pas de la provocation. Plusieurs élèves de la classe en ont ras-le-bol. Les autres se marrent.
Il a des problèmes d'élocution qui se sont aggravés avec le temps, il parle dans sa barbe, avale les mots, s'énerve d'un seul coup... On a du mal à comprendre ce qu'il raconte. En plus, il ne regarde jamais la personne à laquelle il parle. En fait, on a du mal à faire la différence entre les moments où il parle tout seul et les moments où il s'adresse à la classe ou au professeur. Pourtant, il veut bien faire, il essaie de participer. C'est difficile parce que je sais que lui donner la parole va susciter l'hilarité. A. cherche ses mots laborieusement, en faisant des gestes et des contorsions étranges, dans un débit haché pleins de silence pesant, crie presque le mot en question quand il l'a enfin trouvé en tapant du poing sur la table (genre : "Yess, j'ai réussi"). Les autres le prennent pour un débile. Pourtant, ce qu'il dit est très souvent juste et pertinent, mais alors pour arriver à l'énoncer...
Aujourd'hui, je l'ai interrogé sur le cours à l'oral. Il fallait bien, presque tout le monde est passé sauf lui. Ça a été un supplice pour tout le monde. A. devait me citer les différents modes verbaux et m'expliquer ce que traduit chacun d'eux. Ses efforts pour se remémorer le cours étaient plus que visibles. En fait, c'était effrayant. Il pensait à voix haute, passant en revue toutes les notions de grammaire et, se rendant compte que ce qu'il disait risquait d'être pris pour une réponse fausse, il s'interrompait en criant : "J'ai pas dit ça. NAN. j'ai pas dit ça." Il se remettait à réfléchir à voix haute en criant régulièrement : "J'ai pas dit ça. NNNNNAAAAAAAAAAAAAAAANNNN. Nan, nan, nan." Il roulait des yeux fous et suait littéralement à grosses gouttes sous l'effort. J'ai essayé de le rassurer : "J'ai compris, tu as le droit de réfléchir, prends ton temps, tu me diras quand tu voudras confirmer ta réponse. Réfléchis tranquillement." Il a fini par arriver à me réciter sa leçon ( ) mais je vous jure que j'avais la trouille de l'état dans lequel il était. Un état second. Je me disais : là, si je le reprends, si je lui donne l'impression que son mode de fonctionnement n'est pas compris, que ses efforts ne portent pas, il va péter les plombs. Il est tendu à bloc. Plus, ce n'est pas possible.
Bien sûr, j'ai prévenu l'infirmière. J'ai pris RV avec les parents en demandant à l'adjoint de m'assister (c'est quand même hyper space ce que j'ai à leur expliquer).
Mais j'ai peur quand je vois l'évolution ultra-rapide de ce gamin. Il est passé au-delà. De quoi, pourquoi, je ne sais pas, mais il n'est plus du tout dans un fonctionnement social adapté. J'ai peur qu'il devienne incontrôlable en classe (aujourd'hui, j'ai vraiment eu l'impression qu'on était sur le fil). J'ai peur des réactions des autres et de ce qu'elles peuvent déclencher. Je pense que je vais consacrer un moment à faire le point avec eux, leur dire ce que je pense. Dans le fond, c'est pas drôle du tout, et ils feraient mieux d'arrêter de l'asticoter s'ils ne veulent pas que ça tourne mal. Je redoute qu'A. ne finisse par se retourner contre les autres, ou que les autres ne lui en fassent trop voir, je ne sais pas. Mais là, ça ne marche plus. Le groupe est en danger. je le sens comme ça.
A. n'a rien fait de mal, il n'y a pas de raison de l'exclure, mais l'inclusion ne se fait pas bien. Je ne sais plus comment gérer au quotidien. J'ai l'impression qu'un drame peut survenir à tout moment.
- Reine MargotDemi-dieu
un rdv avec le cop-psy?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- caroletteNeoprof expérimenté
Tu réagis comme il faut en prévenant l'infirmière, et en demandant un RDV à ses parents : cet enfant est en danger en effet,il doit en souffrir terriblement, et il doit être pris en charge, d'une façon ou d'une autre, par des spécialistes.
En primaire, on peut demander des équipes éducatives : enseignant, directeur (-trice), parents, médecins et infirmière scolaire, éventuels éducateurs, pays, etc... : l'équivalent existe-t-il dans le secondaire ?
En primaire, on peut demander des équipes éducatives : enseignant, directeur (-trice), parents, médecins et infirmière scolaire, éventuels éducateurs, pays, etc... : l'équivalent existe-t-il dans le secondaire ?
- camille31Niveau 2
Cet enfant n'a aucun suivi, pas de PAI ?
Il a déjà eu ce type de comportement auparavant ?
Le fait qu'il parle sans regarder son interlocuteur, qu'il ne s'intègre pas , ça pourrait faire penser à de l'autisme de haut niveau ou en tout cas des troubles de la même famille. Mais si c'était le cas, il serait déjà diagnostiqué et bénéficierait d'un PAI et certainement d'un accompagnement.
J'ai eu un élève autiste il y a quelques années et c'est pour ça que je parle de ce handicap. Il parlait en tournant a tête, sans me regarder et avait un savoir encyclopédique en Histoire. .
Il a déjà eu ce type de comportement auparavant ?
Le fait qu'il parle sans regarder son interlocuteur, qu'il ne s'intègre pas , ça pourrait faire penser à de l'autisme de haut niveau ou en tout cas des troubles de la même famille. Mais si c'était le cas, il serait déjà diagnostiqué et bénéficierait d'un PAI et certainement d'un accompagnement.
J'ai eu un élève autiste il y a quelques années et c'est pour ça que je parle de ce handicap. Il parlait en tournant a tête, sans me regarder et avait un savoir encyclopédique en Histoire. .
- MagpieExpert
V.Marchais a écrit:
Il parle tout seul, tout le temps. Il commente tout ce qu'il fait à voix haute : "Bon, il faut que je prenne une feuille. Alors les feuilles elles sont dans ma pochettes. Ma pochette, oui, elle est là, alors je prends la feuille et maintenant..." Non stop. Et ce n'est pas de la provocation. Plusieurs élèves de la classe en ont ras-le-bol. Les autres se marrent.
Il a des problèmes d'élocution qui se sont aggravés avec le temps, il parle dans sa barbe, avale les mots, s'énerve d'un seul coup... On a du mal à comprendre ce qu'il raconte. En plus, il ne regarde jamais la personne à laquelle il parle. En fait, on a du mal à faire la différence entre les moments où il parle tout seul et les moments où il s'adresse à la classe ou au professeur. Pourtant, il veut bien faire, il essaie de participer. C'est difficile parce que je sais que lui donner la parole va susciter l'hilarité. A. cherche ses mots laborieusement, en faisant des gestes et des contorsions étranges, dans un débit haché pleins de silence pesant, crie presque le mot en question quand il l'a enfin trouvé en tapant du poing sur la table (genre : "Yess, j'ai réussi"). Les autres le prennent pour un débile. Pourtant, ce qu'il dit est très souvent juste et pertinent, mais alors pour arriver à l'énoncer...
Cela me rappelle le comportement d'un camarade de fac que l'on pensait autiste même si on n'a jamais vraiment su (un peu moins le passage en italiques, mais il était tjs juste et hyper pertinent). Il parlait beaucoup seul, s'énervait quand les autres faisaient du bruit mais en faisait lui aussi quand ses affaires n'allaient pas comme il le voulait. Une amie en avait parlé à son père, psychiatre, qui pensait à de la schizophrénie. Peu importe à vrai dire, seul un médecin pourra diagnostiquer ton élève... J'espère que les parents seront compréhensifs et alertes.
- loukoumintergalactiqueNiveau 4
Il est peut-être possédé par un être maléfique
- arcencielGrand Maître
Et tes collègues qui ont cet élève ont fait les mêmes observations? Il doit être très mal.
- Invité19Esprit sacré
qu'en pensent tes collègues ?
les parents se sont forcément rendu compte de la situation à la maison... je ne pense pas que tu aies beaucoup à leur expliquer..
les parents se sont forcément rendu compte de la situation à la maison... je ne pense pas que tu aies beaucoup à leur expliquer..
- NasopiBon génie
S'il était autiste il n'y aurait pas une évolution depuis cette année ; il serait comme ça depuis toujours !
V.Marchais, je pense que tu as fait ce que tu devais ; le reste n'est pas de ton ressort.
V.Marchais, je pense que tu as fait ce que tu devais ; le reste n'est pas de ton ressort.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- NitaEmpereur
camille31 a écrit:Cet enfant n'a aucun suivi, pas de PAI ?
Il a déjà eu ce type de comportement auparavant ?
Le fait qu'il parle sans regarder son interlocuteur, qu'il ne s'intègre pas , ça pourrait faire penser à de l'autisme de haut niveau ou en tout cas des troubles de la même famille. Mais si c'était le cas, il serait déjà diagnostiqué et bénéficierait d'un PAI et certainement d'un accompagnement.
J'ai eu un élève autiste il y a quelques années et c'est pour ça que je parle de ce handicap. Il parlait en tournant a tête, sans me regarder et avait un savoir encyclopédique en Histoire. .
J'y ai pensé aussi. Je suis moins optimiste que Camille à propos du diagnostic : il a pu être repéré, mais comme il était à peu près "fonctionnel", personne n'a rien fait/voulu faire.
Nasopi, des relations ont un fils autiste (type Asperger), qui a pu suivre une scolarité normale (si on peut dire) jusqu'à la puberté, et là... le cap a été difficile à passer. Nous les avons perdus de vue, alors je ne sais pas ce qui s'est passé depuis.
pour toi, Véro
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- V.MarchaisEmpereur
Pour l'instant, cet enfant ne fait l'objet d'aucun diagnostic. Il a toujours été considéré comme bizarre, y compris par ses parents (dixunt mes collègues) qui se sont résignés à se le prendre comme il est. Je ne sais pas s'ils ont jamais tenté des investigations du côté médical, un bilan psy.
Le caractère très fort et perturbant de ces troubles est tout récent.
J'ai prévenu tous les interlocuteurs que je pouvais prévenir, y compris ma direction. Mais la machine administrative est terriblement lente. Mon problème, c'est comme faire au quotidien en attendant qu'on...
1°) ait fait le tour effectivement de tous les interlocuteurs internes (infirmière, COP, AS, parents, direction) ;
2°) ait programmé une réunion collective (Oui, Carolette, chez nous aussi ça existe, les équipes éducatives)
3°) ait interpellé les interlocuteurs externes (médecin scolaire, psy...)
4°) ait obtenu une réponse de ces interlocuteurs
5°) ait pris des mesures concrètes en fonction de ces réponses.
Quand je vois que pour faire un PAI pour que mon fils asthmatique puisse simplement emmener sa ventoline à l'école, il a fallu presque un an, je me dis que dans un cas comme celui-là, on y sera encore en juin.
Qu'est-ce que je fais de lui en attendant pour éviter de retrouver un jour un élève étripé au fond de la classe, lui ou un de ses camarades ?
Le caractère très fort et perturbant de ces troubles est tout récent.
J'ai prévenu tous les interlocuteurs que je pouvais prévenir, y compris ma direction. Mais la machine administrative est terriblement lente. Mon problème, c'est comme faire au quotidien en attendant qu'on...
1°) ait fait le tour effectivement de tous les interlocuteurs internes (infirmière, COP, AS, parents, direction) ;
2°) ait programmé une réunion collective (Oui, Carolette, chez nous aussi ça existe, les équipes éducatives)
3°) ait interpellé les interlocuteurs externes (médecin scolaire, psy...)
4°) ait obtenu une réponse de ces interlocuteurs
5°) ait pris des mesures concrètes en fonction de ces réponses.
Quand je vois que pour faire un PAI pour que mon fils asthmatique puisse simplement emmener sa ventoline à l'école, il a fallu presque un an, je me dis que dans un cas comme celui-là, on y sera encore en juin.
Qu'est-ce que je fais de lui en attendant pour éviter de retrouver un jour un élève étripé au fond de la classe, lui ou un de ses camarades ?
- NasopiBon génie
Nita a écrit:
Nasopi, des relations ont un fils autiste (type Asperger), qui a pu suivre une scolarité normale (si on peut dire) jusqu'à la puberté, et là... le cap a été difficile à passer. Nous les avons perdus de vue, alors je ne sais pas ce qui s'est passé depuis.
Bien sûr, la puberté est toujours un moment difficile à passer ; mais les troubles dont parle V.Marchais et qui vous font penser à l'autisme (le fait de ne pas regarder la personne à qui on parle, etc.), elle les aurait déjà remarqués depuis longtemps, même sur un autiste Asperger. Un des critères de diagnostic de l'autisme, c'est que les troubles doivent commencer avant l'âge de trois ans.
Peu importe, de toute façon.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- malo21Niveau 10
je viens de parler de ton témoignage à mon chéri qui est psy( terrible ce que tu racontes...) pour lui c'est schizophrénie évidente, une deuxième voix qui lui dicte les choses, infirmière, médecin, faut qu'il soit soigner ce jeune et vite, il est en train de souffrir
- suerteNiveau 5
Parler avec les autres peut être important, pour qu'effectivement ils n'ajoutent pas de pression à une situation déjà compliquée... En tous les cas, bon courage pour gérer ça au quotidien !
- Invité19Esprit sacré
j'avais aussi pensé à la schizophrénie, surtout vu l'âge où ça se déclare souvent (adolescence / jeune adulte). Je ne suis pas psy évidemment mais j'ai souvent discuté avec des gens qui y avaient été confrontés indirectement. ou directement
- V.MarchaisEmpereur
Merci pour vos suggestions à tous.
Malo, oui, je pense qu'il faut faire quelque chose rapidement. Comment faire pour que ce soit effectivement rapide ? Tout ce qui passe par le médecin scolaire prend des plombes (rien qu'une date pour un RV...). Je crois que je vais suggérer aux parents d'emmener eux-mêmes leur enfant à Clocheville (le CHRU pédiatrie) pur ne pas perdre de temps. J'espère que ce n'est pas trop directif de ma part. J'ai du mal à m'imaginer ces parents d'après les dires de mes collègues. Je les trouve bizarres, un peu dans le déni. Pour ma part, il me semble que si un de mes fils avait fait montre d'un comportement aussi décalé, je n'aurai pas attendu que cela empire pour prendre l'avis d'un spécialiste.
Comment s'assurer qu'il sera effectivement pris en charge rapidement ?
Malo, oui, je pense qu'il faut faire quelque chose rapidement. Comment faire pour que ce soit effectivement rapide ? Tout ce qui passe par le médecin scolaire prend des plombes (rien qu'une date pour un RV...). Je crois que je vais suggérer aux parents d'emmener eux-mêmes leur enfant à Clocheville (le CHRU pédiatrie) pur ne pas perdre de temps. J'espère que ce n'est pas trop directif de ma part. J'ai du mal à m'imaginer ces parents d'après les dires de mes collègues. Je les trouve bizarres, un peu dans le déni. Pour ma part, il me semble que si un de mes fils avait fait montre d'un comportement aussi décalé, je n'aurai pas attendu que cela empire pour prendre l'avis d'un spécialiste.
Comment s'assurer qu'il sera effectivement pris en charge rapidement ?
- MagpieExpert
Nasopi a écrit:Nita a écrit:
Nasopi, des relations ont un fils autiste (type Asperger), qui a pu suivre une scolarité normale (si on peut dire) jusqu'à la puberté, et là... le cap a été difficile à passer. Nous les avons perdus de vue, alors je ne sais pas ce qui s'est passé depuis.
Bien sûr, la puberté est toujours un moment difficile à passer ; mais les troubles dont parle V.Marchais et qui vous font penser à l'autisme (le fait de ne pas regarder la personne à qui on parle, etc.), elle les aurait déjà remarqués depuis longtemps, même sur un autiste Asperger. Une des définitions de l'autisme, c'est que les troubles doivent commencer avant l'âge de trois ans.
Peu importe, de toute façon.
Je pense aussi que cela aurait été décelé avant.
- Invité19Esprit sacré
V.Marchais a écrit:Merci pour vos suggestions à tous.
Malo, oui, je pense qu'il faut faire quelque chose rapidement. Comment faire pour que ce soit effectivement rapide ? Tout ce qui passe par le médecin scolaire prend des plombes (rien qu'une date pour un RV...). Je crois que je vais suggérer aux parents d'emmener eux-mêmes leur enfant à Clocheville (le CHRU pédiatrie) pur ne pas perdre de temps. J'espère que ce n'est pas trop directif de ma part. J'ai du mal à m'imaginer ces parents d'après les dires de mes collègues. Je les trouve bizarres, un peu dans le déni. Pour ma part, il me semble que si un de mes fils avait fait montre d'un comportement aussi décalé, je n'aurai pas attendu que cela empire pour prendre l'avis d'un spécialiste.
Comment s'assurer qu'il sera effectivement pris en charge rapidement ?
je pense que tu as raison d'essayer d'agir de façon directive et urgente : si c'est un cas de schizophrénie ça peut être dramatique s'il n'est pas pris en charge très très vite. Pour la prise en charge c'est délicat (j'ai entendu parler d'une ado qu'on avait renvoyé des urgences psy, et qui s'était défenestrée le lendemain...). Je pense que ça dépend surtout du service hospotalier sur lequel tu tombes... pédiatrie ou urgences psy, je ne sais pas. Pédiatrie d'abord sûrement... il a quel âge ?
Les parents donnent effectivement cette impression.
- NasopiBon génie
Peut-être les parents ont-ils déjà fait des démarches de leur côté ?
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- Marie LaetitiaBon génie
Qu'est-ce que je fais de lui en attendant pour éviter de retrouver un jour un élève étripé au fond de la classe, lui ou un de ses camarades ?
dans l'immédiat, urgence, la vie scolaire doit impérativement le prendre en charge. Tu crains un danger pour ses camarades, c'est vite vu. Il n'y a pas de DAP ou un truc comme ça pour le sortir de classe? Le risque serait moindre.
Après, c'est au chef de gérer pour que ça bouge et vite.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Invité19Esprit sacré
et est ce que ses résultats ont chuté ?
en tout cas si tu estimes qu'il y a danger pour la classe ou l'élève, il faut peut être en parler au principal non ? mais tu as peut être dit l'avoir fait, je ne sais plus
en tout cas,
en tout cas si tu estimes qu'il y a danger pour la classe ou l'élève, il faut peut être en parler au principal non ? mais tu as peut être dit l'avoir fait, je ne sais plus
en tout cas,
- Invité19Esprit sacré
ML a eu la même idée que moi : le chef
- fanetteFidèle du forum
Normalement, en cas d'urgence, le médecin scolaire doit se déplacer au plus vite. Mets la pression sur le CDE en expliquant qu'il y a danger pour cet élève et ses camarades (par écrit, c'est toujours mieux ...).
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
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