Aux pros du FLE / FLS: impression que mes élèves ne progressent pas; comment faire?

Hello,

J'aurais pu intituler mon sujet "je me sens nulle et pas légitime pour enseigner le FLE", mais ça n'aurait pas été assez clair...
Depuis deux ans, je suis en collège ECLAIR, et comme il manque 3h à mon service, notre chef m'a placée en FLE, en complément d'une autre collègue. Je précise que je suis un peu là "pour décorer" puisque c'est ma collègue leur vraie prof de français (elle les a 14h par semaine et c'est elle qui est chargée de faire travailler la grammaire, l'orthographe... Moi, je suis censée ne faire que de l'oral). Je n'ai eu aucune formation, hormis trois demi-journées l'an dernier (en novembre!), mais qui ne m'ont rien appris de concret.

J'ai l'impression que mes élèves (les actuels, et ceux de l'an dernier) ne progressent pas du tout.
Mes cours ressemblent un peu à ça: rituel de début d'heure pour les faire parler, texte de lecture avec une illustration que j'essaie de leur faire commenter, lecture à haute voix par moi puis par eux, questions sur le texte, petite trace écrite (ils doivent par exemple rédiger omplètement eux-mêmes les réponses de quelques questions), parfois exercice d'écriture, puis exercices d'orthographe/ de phonétique/ de grammaire/ de conjugaison. Toutes les semaines, dictée de mots, contrôle de conjugaison et récitation.

Là, je sature. J'ai l'impression qu'ils ne comprennent rien, refusent de parler. Je parle plus qu'eux pendant le cours et ce n'est pas bon. Ils sont très faibles, donc je choisis en ce moment des textes de lecture destinés à des enfants de 5-6 ans, et des exercices de grammaire de CE1, et j'ai à la fois l'impression qu'ils sentent que je leur fais faire des activités de bébé (petits sourires en coin de leur part quand je distribue les feuilles, ou quand j'explique les consignes...), et qu'ils sont en incapacité de les faire, du moins à l'oral. Par exemple, quand je les interroge à l'oral, sur des questions du type "qui sont les personnages sur l'image?" ils me font "non" de la tête, genre "je sais pas/ j'ai pas compris". C'est très difficile de travailler l'oral avec eux, j'ai l'impression de faire cours toute seule. Ils n'apprennent pas, ou mal. Quand ils ont une semaine pour apprendre dix mots ou une strophe, ils se débrouillent pour avoir deux ou trois sur dix...Et quand je commence à leur faire apprendre en classe, ça les fait rire. J'en ai vraiment marre.

Dernièrement, j'avais vu sur le forum un sujet auquel Libellune participait, et dans lequel elle avait eu la gentillesse de mettre en ligne des exemples de cours qu'elle faisait. Eh bien, ce genre de cours, avec mes élèves, je ne pense pas arriver à les mettre en pratique, même en fin d'année...J'ai vraiment la sensation de faire de la garderie. Des bons conseils seraient accueillis avec reconnaissance!

je n'ai hélas pas de conseils, je ne suis pas spécialiste (mais j'avais donné des cours d'alpha dans une structure bénévole qui faisait aussi du FLE, pour des adultes), mais comme personne ne t'a répondu, je me permets de réagir...

qu'en dit ta collègue ? comment travaillent-ils avec elle ?

ne sont-ils pas braqués ? ton témoignage donne l'impression d'un blocage psy, ou plutôt d'un refus de leur part, en plus de leurs difficultés. Qu'ils soient faibles ok, qu'ils n'apprennent rien... c'est autre chose.

peut être qu'ils ne perçoivent pas bien le sens des exercices, ce que ça va leur apporter ? et si tu les faisais travailler sur des situations plus concrètes, auxquelles ils peuvent être confrontés au quotidien (jeu de rôle pour aller acheter quelque chose etc) ? peut-être qu'ils se sentent infantilisés, je ne sais pas. (je ne critique pas du tout ta façon de faire, j'essaye de comprendre ce qui peut entraîner cette attitude de leur part)

Merci de ta réponse!

Pour ma collègue, il faudrait en effet que je lui pose la question, mais je la croise rarement (edt très différent du mien).

Oiseau phenix a écrit:peut être qu'ils ne perçoivent pas bien le sens des exercices, ce que ça va leur apporter ? et si tu les faisais travailler sur des situations plus concrètes, auxquelles ils peuvent être confrontés au quotidien (jeu de rôle pour aller acheter quelque chose etc) ? peut-être qu'ils se sentent infantilisés, je ne sais pas.

Je pense que tu as raison sur ce point.
Les mises en situation, j'ai essayé d'en faire en début d'année (se présenter pour un entretien d'embauche, par exemple). Ca les fait rire, ça dégénère, et ils n'essaient pas sérieusement bien que je leur explique pourquoi on fait ça.
En fait, ils sont muets à l'oral, or c'est principalement de l'oral que je suis censée faire.

Hier j'en ai eu marre, je leur ai donné un texte à lire et des questions à faire à l'écrit. Et là, ils ont fait le travail, pas très bien, mais ils l'ont fait. Le problème, c'est vraiment l'oral. Un collègue m'a conseillé d'instaurer une note de participation, de noter toutes les prises de parole, mais à l'exception de deux élèves, ils se fichent des notes (leurs mauvaises notes les font rire).
Bref! Je sens que l'année va être longue!

Ils doivent se sentir bêtes et bloqués quand ils parlent, alors que l'écrit ne les expose pas frontalement à leurs erreurs...

Quel âge ont ils ?

Je pense qu'il faut qu il y ait un déclic ... Je ne sais pas, y a t il une langue majoritaire ? Tu pourrais lors d un cours essayer de leur demander de t'apprendre qq mots, qu ils te voient en situation d apprentissage et décomplexent eux mêmes mais c'est une prise de risque

Quand ils rient lorsque tu essayes de les faire bosser tu te mets en colère j'imagine, ce qui est normal ... Peut être instaurer un climat plus serein pour toi de manière à ce qu'ils te sentent plus détachée et n'aient plus intérêt à essayer de t embêter

Mais c'est délicat moi j'avais des adultes en alpha et qui étaient timides ms sans la problématique de la crise d ado

Ils ont entre 11 et 14 ans; il n'y a presque que des filles. Elles font autre chose, jouent avec des papiers, décoent leurs trousses. Je ne me mets pas en colère (erreur que je faisais l'an dernier! ca les faisait rire, ça m'énervait encore plus. ) Quand ils ont une mauvaise note, je rajoute un mot dans le carnet. Sinon, il y a une majorité de turcs. Ils parlent beaucoup entre eux. L'an dernier, il y avait trois nationalités différentes, donc je pouvais les mélanger. Là, ils font "bloc".

Bonjour Tess, je suis un peu comme toi, je ne me sens pas vraiment légitime dans ce rôle. Mais nous faisons ma collègue et moi 4h/4h. Donc c’est plus équilibré. Mais c'est elle qui maîtrise le FLS et est leur PP.

La peur de ne pas les faire progresser est clairement là.
On avait décidé en début d'année de faire compréhension et expression orale pour moi et l'écrit pour ma collègue mais nous les avons à chaque fois 2h d’affilée, ce n'est donc pas vraiment possible. Je fais de tout, en essayant de faire plus d'oral.

J'ai de la chance ça se passe bien. Tous parlent (même si certains sont réticents, on rit les uns et des autres, plutôt avec bienveillance). Ce que tu décris comme du refus, je le vois chez une élève qui ne comprend rien. Et nous avons une aide éduc qui commence à la prendre seule une heure. Elle était très contente, je pense que ça va la débloquer un peu. Elle n'apprend rien, donc n'a aucun bagage pour avancer.

Du côté de l'apprentissage, justement, ce n'est pas gagné. Quelques élèves ne travaillent pas. Je dispute et commence même à punir. Sans travailler, je ne pourrai pas les faire progresser.
Chaque semaine je demande des verbes à apprendre par coeur au présent + du vocabulaire (mots de l'école, les matières, les sports, des animaux...). Là, on a fait quelques adjectifs qualificatifs au masculin et féminin, ça a été très dur. Je les évalue chaque semaine pour les pousser à apprendre. Et on réutilise à l’écrit et à l'oral le vocabulaire, les nouvelles tournures de phrase. Ma collègue et moi, on empiète sur ce que fait l'autre... Finalement il y a pas mal de redites même en s'envoyant des mails pour se tenir au courant... Mais on moins, ils ne peuvent pas dire qu'ils ne maîtrisent pas ce qu'on a vu et revu.

Autre problème, tu parles d'absence de mixité.
En suivant les conseils de Libellune, j'ai séparé toutes les langues identiques. c'est déjà mieux. Donc pour toi, que faire ? Je n'ai pas trop d'idées... Il faudrait qu'on demande à des collègues plus aguerris. Combien sont-ils ?

Pour les textes "bébés", je pense que c'est une erreur. Mais as-tu un manuel sur lequel t'appuyer ? Nos textes (manuel Entrée en matière ou Adosphère...) ont rapport avec le collège, les amis, les professeurs, la famille... ça me semble plus concret. Pour le plus littéraire, je verrai plus tard.
Nos productions orales s'appuient sur des textes déjà vus avec du vocabulaire donné. Se présenter (je m'appelle... je suis... j'ai ...ans). Je fais aussi se présenter les plus forts qui doivent m'en dire bien plus. En ce moment, on fait tous les goûts... Donc ils se présentent à nouveau mais en ajoutant j'aime, j'adore, je déteste (on parle du sport, de la musique, des animaux...) La semaine dernière la production orale consistait à présenter son emploi du temps, après avoir fait des exercices sur les heures et sur les matières... et puis des phrases types, comme "De 8h à 9h, j'ai cours de français". On avait aussi travaillé les emplois du temps avec de la compréhension orale. Je leur ai distribué un emploi du temps vierge et je leur dictais, le lundi de 10h à 11h, nous avons EPS ...

Voilà les idées qui me viennent en tête.

Est-ce que ça t'aide ?

Quand tu les as en ''privé'', tu peux avoir un échange avec eux en français ? Ils ont peut-être honte de parler devant les autres ? (je suis pas spécialiste du FLE, désolée, mais ça m'intéresse)

Alors, en fait, j'apporte une précision: quand je parle de textes "bébés", il s'agit de textes simplifiés tirés d'oeuvres littéraires. Par exemple, dans ma séquence 1, j'ai décidé de travailler le conte, donc on étudie Alice au pays des merveilles, Nils Holgersson, etc. Mais c'est tiré d'un livre pour enfants, effectivement (et en même temps, il y a des illustrations, l'idée était que les plus faibles ne soient pas trop perdus). En fait, l'idée est qu'il seront dans une vraie classe de collège l'an prochain, donc j'essaie plus ou moins de faire en sorte qu'ils connaissent des éléments du programme, que cela leur soit un peu familier l'an prochain. En séquence 2, je comptais faire quelques textes simples tirés de mythes, et ens équence 3 travailler la chevalerie (sachant qu'il est prévu qu'ils intègrent une 5e ou une 4e l'an prochain).

Je n'ai pas de manuel, tu l'as deviné. Se présenter, dire ce que l'on aime/ n'aime pas, je l'ai déjà fait (ainsi que leur prof principale). A vrai dire (et c'est une vraie question) , je me demande comment je peux vraiment occuper une heure de cours uniquement avec de l'oral, en leur demandant de se présenter, de dire ce qu'ils préfèrent...

Je crois que je fais un peu comme toi pour les conjugaisons (toutes les semaines, c'est 10 verbes, et 10 mots de vocabulaire)

Concrètement, comment se passe ton cours? Tu laisses quelle place à l'oral?

Yoaken: quand je les ai "en privé", j'a beaucoup de mal à me faire comprendre. Ils maîtrisent peu de vocabulaire, et expliquer des concepts par gestes ou par dessins, c'est vite limité...

Bonjour. Je précise d'abord qu'en FLE, je n'ai eu que des étudiants, donc plus "bavards" et plus volontaires (quoique !! ).

Pour l'oral, j'utilise souvent les activités brise-glace que j'adapte au programme quand la classe ne me semble pas du tout motivée. Ça donne l'air de jouer, pas très sérieux mais, au moins, ils parlent. Les faire discuter entre eux (en français, bien sûr), plutôt que de participer en ne répondant qu'au professeur. Par exemple, plutôt que de se présenter, demander aux autres de poser des questions auxquelles l'élève devra répondre ; ou en binôme aussi, et après chacun présente l'autre. Construire une histoire tous ensemble où chacun devra dire une phrase ; par exemple, si tu fais le conte, vous en créez un à l'oral : "il était une fois..." et chacun poursuit. Peu importe si ça donne des choses incongrues, le but principal est de les faire parler.
D'avis personnel, pour l'expression orale, je pense qu'il ne faut pas toujours vouloir tomber dans le sérieux et accepter le bruit en s'appuyant essentiellement sur de l'interaction entre tous ceux présents dans la salle et non pas juste de l'élève au professeur.

A partir du moment où ils discutent entre eux dans une autre langue que le français, c'est sanction.

Bonjour,

Je fais du FLE/FLS depuis 2 ans. je précise que je n'ai pas de formation spécifique dans cette matière, je me suis formée sur le tas et carrément dans l'urgence ...
Ce que je peux dire en complément de ce qui a déjà été dit, c'est que l'impression qu'ils n'avancent pas, ne comprennent rien etc, on l'a très souvent. En tout cas j'ai eu régulièrement ce sentiment avec mes différents élèves. Mais en fait, ils avancent chacun a leur rythme, tout doucement, parfois recule, et puis tout à coup font un grand bon en avant. On est seulement début octobre, cela ne fait q'un mois !
tes élèves doivent gérer pleins de trucs dans une langue qu'ils ne comprennent pas, je pense qu'il y a des étapes de fatigue mental quand on baigne toute la journée dans une langue étrangère qu'on doit s'approprier. Tu seras peut etre surprise lors d'une séance dans 2 semaines , de voir que tous tes efforts n'étaient en fait pas vain ! Mais qu'il faut le temps que ça s'imprime et que ça ressorte ...
Bon c'est un avis perso, basé sur 2 petites années d'experiences !

pour des activités à l'oral, je propose parfois de "mener des enquêtes" et de faire un compte rendu , du style comment fonctionne l'école, le rôle des différents personnels (bien sur , il faut que les collègues coopèrent et donnent 5 minutes) : les élèves préparent des questions, te les font voir, partent chercher les réponses, puis font un compte rendu à la classe ( que tu as revu avant ou pas avec eux, pour les mettre a l'aise avec les fautes éventuelles). Tu peux le faire à l'école, mais aussi sur des choses du quotidien, enquête à faire à la maison (sur le travail des parents, l'histoire du quartier, de la ville ...).
Regarder par la fenêtre (ou une photo) et décrire ce que l'on voit, les autres doivent dessiner, après on compare les dessins, très drôle à faire !

Voilà un peu en vrac mes réflexions ...

courage !

moi ma terreur de l'année, c'est que j'ai aussi des petits de CP en FLS, et ils ne savent ni lire, ni écrire, je dois donc développer des trésors d'imagination pour trouver des activités basées sur le visuel et l'écoute, qui en soit pas des trucs trop répétitifs, et leur permettent d'imprimer !!! dur dur, si qqn à des idées d'ailleurs !

Samadhi a écrit: demander aux autres de poser des questions auxquelles l'élève devra répondre ; ou en binôme aussi, et après chacun présente l'autre. Construire une histoire tous ensemble où chacun devra dire une phrase ; par exemple, si tu fais le conte, vous en créez un à l'oral : "il était une fois..." et chacun poursuit. Peu importe si ça donne des choses incongrues, le but principal est de les faire parler.
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Merci pour tes bonnes idées. Je vais les essayer, après avoir travaillé un peu plus de voc avec eux. Du coup ça me donne plein d'autres idées. Merci!

Tos a écrit:pour des activités à l'oral, je propose parfois de "mener des enquêtes" et de faire un compte rendu , du style comment fonctionne l'école, le rôle des différents personnels (bien sur , il faut que les collègues coopèrent et donnent 5 minutes) : les élèves préparent des questions, te les font voir, partent chercher les réponses, puis font un compte rendu à la classe ( que tu as revu avant ou pas avec eux, pour les mettre a l'aise avec les fautes éventuelles). Tu peux le faire à l'école, mais aussi sur des choses du quotidien, enquête à faire à la maison (sur le travail des parents, l'histoire du quartier, de la ville ...).
Regarder par la fenêtre (ou une photo) et décrire ce que l'on voit, les autres doivent dessiner, après on compare les dessins, très drôle à faire !

c'est une bonne idée aussi, j'essaierai peut-être un peu plus tard dans l'année, quand je les aurai un peu mieux en main.

j'ai eu des FLE extra, d'autres calamiteux.
Ils ne parlent pas parce qu'ils ont peur de se planter, ou parce qu'ils manquent cruellement de vocabulaire, ceci expliquant cela.
Ce qui débloquait les choses, c'était un "truc" basique, du type l'imagier du père Castor, ou des livres destinés aux petits, avec des images groupées par thèmes (les légumes, les fruits, le nécessaire de toilette, etc).
On trouve cela au rayon tout-petits des libraires, voire dans les supermarchés; Fais-les acheter par le CDI s'il le faut.
A partir de là, leur faire faire de petites phrases simples, qui leur font décrire leur vie quotidienne.
Apporte en classe des dépliants publicitaires de supermarché, fais-leur coller les photos découpées dans un cahier de vocabulaire.

Bonjour,

Pour ma part, voici comment je procède :
pour travailler l'expression orale sur une structure linguistique précise avec des élèves grand débutants, je fais d'abord des activités de compréhension orale à l'aide d'un CD (dialogues surtout). On repère cette structure à l'oral. Je n'hésite pas à faire répéter chaque élève même si c'est fastidieux.
Ensuite, lors de la découverte écrite du dialogue, je fais généralement une "pêche aux mots" : je dis un des mots nouveaux et les élèves doivent le repérer le plus rapidement possible dans le texte. Ils donnent la ligne dans laquelle ce mot est écrit. Les élèves aiment beaucoup ce jeu, tous les niveaux peuvent participer.
Par la suite, je reprends cette structure sous forme d'exercices structuraux à l'oral. Par exemple pour la négation : répondre par la négative à ma question (pour rassurer, je garde le même verbe que je fais tourner avec des compléments différents "est-ce que tu aimes le sport ? est-ce que tu aimes dessiner ? etc. et ensuite je change de verbe).
Tout cela peut paraitre rébarbatif, peu communicatif, mais ça permet aux timides de prendre de l'assurance et à chacun de mémoriser.
Une fois que la structure est mémorisée, nous lisons le dialogue, copions la leçon et faisons quelques exercices écrits d'application.
Cela correspond à une séance.

C'est seulement après ces phases, dans une autre séance, que j'aborde l'oral de façon communicative, avec des jeux tels que :
- bingo pour réviser le vocabulaire
- dialogues à préparer et jouer (à partir des situations vues en classe)
- jeux de communication en binôme avec des informations à demander à son binôme pour compléter un document
- jeux en groupe (par exemple, jeu des 7 familles)
- jeux en classe entière durant lesquels les élèves interrogent les autres élèves pour pouvoir remplir un document ou trouver une information (exemple : jeu du Qui est-ce ?)
- écriture collective d'un dialogue à partir d'images...

il faut prévoir que certaines de ces activités prennent beaucoup de temps : il faut parfois près d'une séance pour les mettre en place, mais par la suite, c'est du temps gagné pour les refaire en 15 min à chaque fin de séance.

Je suis d'accord avec Tos : ne t'inquiète pas, au début ça démarre toujours très lentement, puis ensuite, les progrès se feront d'un coup.

Et puis, le rire de tes élèves peut traduire une gêne, ce n'est peut-être pas une moquerie. J'ai un élève comme ça et je sens que son rire traduit un malaise.