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- philannDoyen
Cripure a écrit:Oui, enfin, vous sautez beaucoup d'étapes. Mais bon, ne vous retenez pas, ce n'est pas bon pour l'estomac.
La seule bonne solution, nous la connaissons bien : plus un seul euro public pour le privé. Mais comme les Français n'en veulent pas... Qu'ils se débrouillent.
Merci d'avoir dit l'essentiel, ce qui importe vraiment! Une République laïque c'est un maillage d'écoles publiques sur l'ensemble du territoire et chacun sait ce qu'il faut pour que ce soit économiquement possible!
- lilith888Grand sage
edit
- ProvenceEnchanteur
Igniatius a écrit:
Heureusement Flic-Flac que tu viens remettre un peu d'ordre sur ce topic : manifestement, certains contributeurs véhéments n'ont jamais mis les pieds dans les Mauges et ne connaissent pas le contexte très particulier de la guerre public/privé. Dans le secteur dont on parle, i.e. Cholet et ses environs, c'est plus de 50% de la population scolaire qui est scolarisée dans le privé, alors oui on peut considérer qu'il y a un gros pb de respect de la laïcité.
Les politiques locaux font leur maximum pour empêcher le public de recruter, et la politique consistant à refuser l'ouverture de primaires permet de "fidéliser" des familles entières lors du passage en collège puis lycée.
Dans la région de Beaupréau, comme le souligne Flic-Flac, certains enfants doivent faire des dizaines de kilomètres s'ils veulent un lycée public, alors qu'un privé énorme existe depuis des lustres.
Il y a quelques anecdotes édifiantes : le maire d'une commune proche de Cholet a mis les pieds dans l'école publique de sa ville pour la première fois, 15 ans après sa construction...
Merci de rappeler ces faits.
- JacqGuide spirituel
Donc l'école libre c'est pour respecter la "liberté" de ceux qui veulent aller dans le privé.... et cette liberté n'existerait pas ou moins pour le public ? Le libre choix est pourtant ce que revendique le privé !
Que cela coûte plus ou moins cher c'est à l'Etat d'assurer le libre choix, et en commençant par l'école publique.
Jacq.
Que cela coûte plus ou moins cher c'est à l'Etat d'assurer le libre choix, et en commençant par l'école publique.
Jacq.
- lene75Prophète
philann a écrit:Cripure a écrit:
La seule bonne solution, nous la connaissons bien : plus un seul euro public pour le privé. Mais comme les Français n'en veulent pas... Qu'ils se débrouillent.
Merci d'avoir dit l'essentiel, ce qui importe vraiment! Une République laïque c'est un maillage d'écoles publiques sur l'ensemble du territoire et chacun sait ce qu'il faut pour que ce soit économiquement possible!
C'est loin d'être suffisant : vous enverriez vos enfants dans des écoles où on se fait racketter, frapper, harceler, violer et où en plus on n'apprend pas grand chose, vous ? Quand il y aura des écoles publiques correctes partout, c'est-à-dire pas demain vu les supers pistes de refondation, on pourra supprimer le privé, ce ne sera pas la peine, d'ailleurs, parce que beaucoup moins de gens voudront y inscrire leurs enfants, le critère religieux étant très loin d'être le 1er motif d'inscription dans le privé au niveau national.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- User5899Demi-dieu
Je m'étonne qu'une collègue de philo puisse confondre à ce point les plans du principe et du comportement pragmatique. L'école publique aurait davantage de moyens d'encadrement si elle n'en dilapidait pas une bonne partie dans ce qui devrait être financé avec les deniers de ses clients.lene75 a écrit:philann a écrit:Cripure a écrit:
La seule bonne solution, nous la connaissons bien : plus un seul euro public pour le privé. Mais comme les Français n'en veulent pas... Qu'ils se débrouillent.
Merci d'avoir dit l'essentiel, ce qui importe vraiment! Une République laïque c'est un maillage d'écoles publiques sur l'ensemble du territoire et chacun sait ce qu'il faut pour que ce soit économiquement possible!
C'est loin d'être suffisant : vous enverriez vos enfants dans des écoles où on se fait racketter, frapper, harceler, violer et où en plus on n'apprend pas grand chose, vous ? Quand il y aura des écoles publiques correctes partout, c'est-à-dire pas demain vu les supers pistes de refondation, on pourra supprimer le privé, ce ne sera pas la peine, d'ailleurs, parce que beaucoup moins de gens voudront y inscrire leurs enfants, le critère religieux étant très loin d'être le 1er motif d'inscription dans le privé au niveau national.
- archebocEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Il y a quelques anecdotes édifiantes : le maire d'une commune proche de Cholet a mis les pieds dans l'école publique de sa ville pour la première fois, 15 ans après sa construction...
[...]
Cela me choque et je comprends ces parents.
D'un autre côté, il y a des endroits de France où la République a dit de les tuer les tous, et que la Raison reconnaîtrait les siens, et où l'on s'en souvient encore. Ce souvenir s'est enkysté particulièrement dans des endroits qui se sont sentis pris entre deux feux (et je ne sais plus si c'est le cas de Cholet), soit du fait de l'élimination du commandant local par les chefs vendéens, soit par le maintien des responsables républicains lors de la restauration. Dans ces endroits, confier l'éducation à la République, c'est insulter les morts. Mais c'est vrai que c'est difficile à entendre de la part de néoruraux.
Pour des conséquences bien moindres, je suis bien plus choqué par l'anecdote sur le prêtre qui vient faire de la publicité pour l'aumônerie dans le hall du lycée.
A.
- philannDoyen
Moi les deux me choquent profondément!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- archebocEsprit éclairé
philann a écrit:Moi les deux me choquent profondément!!
Je ne sais pas ce que tu englobes dans les deux qui te choquent. Il y a trois faits choquants dans mon message :
- le curé qui fait sa pub dans une enceinte laïc,
- l'absence d'école publique,
- l'insulte aux morts.
Il y en a un qui ne te choque pas ?
A.
- verdurinHabitué du forum
Quelle vision de l'école publique !!lene75 a écrit:philann a écrit:Cripure a écrit:
La seule bonne solution, nous la connaissons bien : plus un seul euro public pour le privé. Mais comme les Français n'en veulent pas... Qu'ils se débrouillent.
Merci d'avoir dit l'essentiel, ce qui importe vraiment! Une République laïque c'est un maillage d'écoles publiques sur l'ensemble du territoire et chacun sait ce qu'il faut pour que ce soit économiquement possible!
C'est loin d'être suffisant : vous enverriez vos enfants dans des écoles où on se fait racketter, frapper, harceler, violer et où en plus on n'apprend pas grand chose, vous ? Quand il y aura des écoles publiques correctes partout, c'est-à-dire pas demain vu les supers pistes de refondation, on pourra supprimer le privé, ce ne sera pas la peine, d'ailleurs, parce que beaucoup moins de gens voudront y inscrire leurs enfants, le critère religieux étant très loin d'être le 1er motif d'inscription dans le privé au niveau national.
Ceci étant, quand il n'y aura plus que des écoles privées, les voyous y seront.
Et mes enfants sont allés dans des écoles publiques de mauvaise réputation. Ils n'ont jamais été racketté, ni violé.
Par contre c'est arrivé à des enfants d'amis en école privée.
Je n'en ferais pas une généralité. Mais je crois que lene75 devrait se renseigner avant d'étaler ses préjugés.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- IgniatiusGuide spirituel
archeboc a écrit:Igniatius a écrit:Il y a quelques anecdotes édifiantes : le maire d'une commune proche de Cholet a mis les pieds dans l'école publique de sa ville pour la première fois, 15 ans après sa construction...
[...]
Cela me choque et je comprends ces parents.
D'un autre côté, il y a des endroits de France où la République a dit de les tuer les tous, et que la Raison reconnaîtrait les siens, et où l'on s'en souvient encore. Ce souvenir s'est enkysté particulièrement dans des endroits qui se sont sentis pris entre deux feux (et je ne sais plus si c'est le cas de Cholet), soit du fait de l'élimination du commandant local par les chefs vendéens, soit par le maintien des responsables républicains lors de la restauration. Dans ces endroits, confier l'éducation à la République, c'est insulter les morts. Mais c'est vrai que c'est difficile à entendre de la part de néoruraux.
Pour des conséquences bien moindres, je suis bien plus choqué par l'anecdote sur le prêtre qui vient faire de la publicité pour l'aumônerie dans le hall du lycée.
A.
Je pense l'insulte aux morts complètement anachronique : j'entends par là qu'aujourd'hui, si des parents s'en prévalent, c'est surtout de la bêtise.
Ça fait quand même 220 ans...
Verdurin, keep cool : je ne suis pas d'accord avec Lene pour défendre l'existence du privé mais des écoles publiques ds lesquelles même vous n'enverriez pas vos enfants, ça existe : il y a des limites.
En revanche, on ne bosse pas plus, a priori, ds le privé : c'est totalement aléatoire, et n'oublions pas que les programmes et les ipr sont les mêmes.
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St Augustin
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Brian Wilson
- ProvenceEnchanteur
archeboc a écrit:Igniatius a écrit:Il y a quelques anecdotes édifiantes : le maire d'une commune proche de Cholet a mis les pieds dans l'école publique de sa ville pour la première fois, 15 ans après sa construction...
[...]
Cela me choque et je comprends ces parents.
D'un autre côté, il y a des endroits de France où la République a dit de les tuer les tous, et que la Raison reconnaîtrait les siens, et où l'on s'en souvient encore. Ce souvenir s'est enkysté particulièrement dans des endroits qui se sont sentis pris entre deux feux (et je ne sais plus si c'est le cas de Cholet), soit du fait de l'élimination du commandant local par les chefs vendéens, soit par le maintien des responsables républicains lors de la restauration. Dans ces endroits, confier l'éducation à la République, c'est insulter les morts. Mais c'est vrai que c'est difficile à entendre de la part de néoruraux.
A.
C'est curieux, parce qu'une grande partie de ma famille provient de ce coin de terre et je n'ai jamais entendu évoquer les morts en question ( pourtant, mes grands-parents étaient instits dans le privé...). On se contentait d'évoquer , la larme la l'oeil, les morts de 14-18. Tu confonds Mauges et Vendée (où existe ce traumatisme).
Au lieu d'être méprisant en évoquant les néo-ruraux ( dont on se demande ce qu'ils viennent faire là ), lis donc les Mauvaises Gens de Davodeau qui apporte un éclairage tout à fait intéressant sur la place de la religion dans l'émancipation ouvrière et qui correspond, peu ou prou, à mon histoire familiale.
J'ai seulement connu des gens qui se sentaient insultés que la République les oublie et leur impose l'école privée...
- JacqGuide spirituel
Igniatius a écrit:archeboc a écrit:Igniatius a écrit:Il y a quelques anecdotes édifiantes : le maire d'une commune proche de Cholet a mis les pieds dans l'école publique de sa ville pour la première fois, 15 ans après sa construction...
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Cela me choque et je comprends ces parents.
D'un autre côté, il y a des endroits de France où la République a dit de les tuer les tous, et que la Raison reconnaîtrait les siens, et où l'on s'en souvient encore. Ce souvenir s'est enkysté particulièrement dans des endroits qui se sont sentis pris entre deux feux (et je ne sais plus si c'est le cas de Cholet), soit du fait de l'élimination du commandant local par les chefs vendéens, soit par le maintien des responsables républicains lors de la restauration. Dans ces endroits, confier l'éducation à la République, c'est insulter les morts. Mais c'est vrai que c'est difficile à entendre de la part de néoruraux.
Pour des conséquences bien moindres, je suis bien plus choqué par l'anecdote sur le prêtre qui vient faire de la publicité pour l'aumônerie dans le hall du lycée.
A.
Je pense l'insulte aux morts complètement anachronique : j'entends par là qu'aujourd'hui, si des parents s'en prévalent, c'est surtout de la bêtise.
Ça fait quand même 220 ans...
+1000
- archebocEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Je pense l'insulte aux morts complètement anachronique : j'entends par là qu'aujourd'hui, si des parents s'en prévalent, c'est surtout de la bêtise.
Ça fait quand même 220 ans...
A chacun sa mémoire.
Il y a des gens qui justifient la fermeté de leur conviction par le souvenir de Jésus de Nazareth, des martyrs d'Antiochius, de Giordano Bruno ou du chevalier de la Barre, et le temps est sans effet sur cette fidélité.
Tu as une date de péremption à tes fidélités ?
L'argument de Provence quant à l'absence d'une telle mémoire de la guerre de Vendée, parmi les habitants qu'il a connus, est plus pertinent, et contredit mon affirmation. Dont acte.
En revanche :
Provence a écrit:Au lieu d'être méprisant en évoquant les néo-ruraux ( dont on se demande ce qu'ils viennent faire là )
J'ai lu un article sur cette affaire qui présentaient les tenants de l'école publique comme des néo-ruraux. Nul mépris de ma part à leur encontre, rassure-toi. D'autant plus que l'article était assez flou, donc je retire aussi.
A.
- IgniatiusGuide spirituel
Comparer les morts de Vendée aux religions, c'est quelque peu excessif, non ?
Il se trouve que, comme Provence, je connais bien le coin et je n'ai jamais entendu personne justifier la prépondérance du privé par le souvenirs des morts de la Terreur.
En revanche, les ruraux, non neo, sont depuis longtemps ds le conflit entre pro-école privée et laicards, ce n'est pas nouveau.
Lis en effet le bouquin de Davodeau, c'est instructif.
Et c'est le cousin d'une de mes meilleures amies, mais ça on s'en fout.
Il se trouve que, comme Provence, je connais bien le coin et je n'ai jamais entendu personne justifier la prépondérance du privé par le souvenirs des morts de la Terreur.
En revanche, les ruraux, non neo, sont depuis longtemps ds le conflit entre pro-école privée et laicards, ce n'est pas nouveau.
Lis en effet le bouquin de Davodeau, c'est instructif.
Et c'est le cousin d'une de mes meilleures amies, mais ça on s'en fout.
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- ProvenceEnchanteur
J'ai trouvé une carte sur Internet illustrant bien le problème:
Un article également:
http://www.laterre.fr/article.php3?id_article=47
Un article également:
http://www.laterre.fr/article.php3?id_article=47
« On est parti en vacances avec le sourire. » Après des mois de lutte, les défenseurs de la laïcité de Jallais, dans le Maine-et-Loire, ont obtenu gain de cause : l’ouverture pour la rentrée 2007 d’une école publique. Une victoire emblématique pour cette commune de 3 500 habitants qui est la plus grande ville de France à ne pas avoir d’école publique.
Le canton le plus important, celui de Beaupreau (25 684 habitants), abrite trois collèges et un lycée privés, mais pas un seul public. Hormis un petit établissement à Chemillé, la région n’a pas de lycée public, contraignant les élèves à se rendre à Ancenis, Cholet, Angers, voire Nantes.
- ProvenceEnchanteur
Autre carte. En rouge, les communes sans école publique.
- IgniatiusGuide spirituel
C'est très illustrant !
Merci.
Merci.
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Brian Wilson
- Jim ThompsonExpert
hallucinant je poste je viens de le voir grâce au lien de l'autre post
Il ferait bien de s'occuper de ça le MEN avant de s'occuper des rythmes
Il ferait bien de s'occuper de ça le MEN avant de s'occuper des rythmes
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