- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Lornet a écrit:Je me souviens d'un livre dont le titre était Tout se joue avant six ans.
Pas complètement d'accord. Beaucoup de choses se jouent avant 6 ans, mais pas tout.
Je connais des enfants qui ont su lire avant les miens mais qui sont moins bons aujourd'hui (pour diverses raisons d'ailleurs - refus de saut pour que Monchéri reste le meilleur mais du coup il s'est ennuyé, ou diag de précocité et la pépette a un ego surdimensionné et ne respecte pas les profs, ou plus triste école/collège pourri et l'enfant n'est pas stimulé ou pire est harcelé et régresse...)
Et par contre dans mon travail je vois que même après 6 ans, si l'école ne fonctionne pas trop mal et que qui plus est la famille coopère, on peut encore rattraper beaucoup de choses.
- dandelionVénérable
La question n'est pas pour moi 'peut-on apprendre à lire avant six ans' mais 'doit-on'?
Je me permets de rappeler que la maternelle en France a tout de même un peu de recul, et qu'elle n'a pas pour objectif d'apprendre à lire aux enfants, mais de les préparer à la lecture et à l'écriture, notamment en leur faisant acquérir du vocabulaire, des structures grammaticales, en développant la motricité fine. Si on n'y apprend pas à lire, c'est pour une bonne raison: ce n'est pas le moment pour la plupart des enfants.
L'enfant précoce apprend souvent à lire spontanément. Il devient un lecteur performant de manière quasi 'magique'.
Il est heureusement faux de dire que tout se joue avant six ans.
Je me permets de rappeler que la maternelle en France a tout de même un peu de recul, et qu'elle n'a pas pour objectif d'apprendre à lire aux enfants, mais de les préparer à la lecture et à l'écriture, notamment en leur faisant acquérir du vocabulaire, des structures grammaticales, en développant la motricité fine. Si on n'y apprend pas à lire, c'est pour une bonne raison: ce n'est pas le moment pour la plupart des enfants.
L'enfant précoce apprend souvent à lire spontanément. Il devient un lecteur performant de manière quasi 'magique'.
Il est heureusement faux de dire que tout se joue avant six ans.
- isajanNiveau 5
Provence a écrit:isajan a écrit:Mais non, on n'est pas précoce parce qu'on sait lire à 5 ans voire avant! C'est l'âge normal en Angleterre, aux US, à Singapour! Chaque pays, en fonction de sa culture et de ses théoriciens locaux (en France, Guiomar) a défini un âge d'or de la lecture, mais il n'y a pas de vérité absolue!
C'est curieux: une de mes cousines avait été scolarisée aux Etats-Unis. Eh bien clairement, elle avait un an d'avance en lecture sur ses camarades du même âge. Ils apprenaient à lire durant l'équivalent du CE1 pour nous.
Mais non, ils apprennent à lire en Kindergarten (GS). Il y a beaucoup d'enfants qui redoublent le Kindergarten et qui ne passent pas en Grade 1 s'ils n'ont pas réussi à rentrer dans la lecture... Mais l'anglais est plus difficile à lire, ils continuent l'apprentissage jusqu'au Grade 2.
6 ans est probablement un âge raisonnable statistiquement...
- ProvenceEnchanteur
Non, pas dans le cas que je cite...isajan a écrit:
Mais non, ils apprennent à lire en Kindergarten (GS).
- InvitéInvité
C'est dommage que chaque pays ait défini un âge d'or de la lecture parce qu'il n'y en a pas, pas plus que pour la propreté, la marche, l'écriture, les lacets, l'écriture ou le triple salto arrière.
Ce que je veux dire, c'est que chaque enfant, et chaque individu de toute façon, est différent.
Chacun a des aptitudes différentes, à des âges différents.
Qu'on décrète que chaque enfant de 7 ans doive savoir lire, d'accord, mais pourquoi freiner ceux qui savent lire avant et pourquoi ne pas aider ceux qui ne savent pas lire à 7 ans et qui ensuite nous arrivent au collège ?
S'adapter au rythme de chaque enfant serait trop difficile ?
Quand je vois l'exemple de Gennevilliers ou les écoles Montessori, je n'en suis pas sûre, après une formation adaptée.
Je comprends la solution de l'école à la maison. Je préférerais ne pas y recourir.
Mais aller à l'école, c'est quand même se couler dans un moule.
Au collège, j'ai travaillé une année avec un groupe de niveau en 6e. C'était compliqué : j'avais les moyens en français donc on m'en envoyait du groupe des bons qui n'étaient finalement pas si bons, ou du groupe des faibles qui avaient fait des progrès, et je me retrouvais avec 27-28 élèves comme les deux enseignantes qui avaient les groupes des bons et des très bons. Mais ça permettait que dans les deux autres groupes, ils ne soient que 16. Le système a ensuite été abandonné : le décalage augmentait. Forcément, les très bons entre eux formaient un groupe très dynamique. Il y avait peut-être aussi un problème d'horaire : tous avaient 5 h de français par semaine, là où les besoins n'étaient pas les mêmes.
Ce que je veux dire, c'est que chaque enfant, et chaque individu de toute façon, est différent.
Chacun a des aptitudes différentes, à des âges différents.
Qu'on décrète que chaque enfant de 7 ans doive savoir lire, d'accord, mais pourquoi freiner ceux qui savent lire avant et pourquoi ne pas aider ceux qui ne savent pas lire à 7 ans et qui ensuite nous arrivent au collège ?
S'adapter au rythme de chaque enfant serait trop difficile ?
Quand je vois l'exemple de Gennevilliers ou les écoles Montessori, je n'en suis pas sûre, après une formation adaptée.
Je comprends la solution de l'école à la maison. Je préférerais ne pas y recourir.
Mais aller à l'école, c'est quand même se couler dans un moule.
Au collège, j'ai travaillé une année avec un groupe de niveau en 6e. C'était compliqué : j'avais les moyens en français donc on m'en envoyait du groupe des bons qui n'étaient finalement pas si bons, ou du groupe des faibles qui avaient fait des progrès, et je me retrouvais avec 27-28 élèves comme les deux enseignantes qui avaient les groupes des bons et des très bons. Mais ça permettait que dans les deux autres groupes, ils ne soient que 16. Le système a ensuite été abandonné : le décalage augmentait. Forcément, les très bons entre eux formaient un groupe très dynamique. Il y avait peut-être aussi un problème d'horaire : tous avaient 5 h de français par semaine, là où les besoins n'étaient pas les mêmes.
- isajanNiveau 5
dandelion a écrit:La question n'est pas pour moi 'peut-on apprendre à lire avant six ans' mais 'doit-on'?
Je me permets de rappeler que la maternelle en France a tout de même un peu de recul, et qu'elle n'a pas pour objectif d'apprendre à lire aux enfants, mais de les préparer à la lecture et à l'écriture, notamment en leur faisant acquérir du vocabulaire, des structures grammaticales, en développant la motricité fine. Si on n'y apprend pas à lire, c'est pour une bonne raison: ce n'est pas le moment pour la plupart des enfants.
L'enfant précoce apprend souvent à lire spontanément. Il devient un lecteur performant de manière quasi 'magique'.
Il est heureusement faux de dire que tout se joue avant six ans.
Je suis entièrement d'accord avec toi Dandelion!
La lecture avant 6 ans, oui, mais à la maison. En maternelle, cela signifierait trop de temps pris aux activités essentielles de motricité fine, et un taux d'échec forcément plus grand.
- isajanNiveau 5
Lornet, on n'est pas obligés de freiner ceux qui savent déjà lire. Ce que je constate empiriquement depuis quelques années, c'est que le niveau de langue baisse en général, mais que de plus en plus d'enfants savent lire avant le CP. Je pense que beaucoup de parents sont stressés de tout ce qu'ils peuvent lire sur l'école et anticipent. Et comme je l'ai écrit ailleurs, beaucoup d'enfants comprennent le truc de la combinatoire sur l'iPad.
Donc, en enseignant en CP-CE1 on se retrouve avec toute la gamme de parleurs/lecteurs. Et on est bien obligés de différencier.
Donc, en enseignant en CP-CE1 on se retrouve avec toute la gamme de parleurs/lecteurs. Et on est bien obligés de différencier.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
je suis tout à fait d'accord avec Dandelion, malgré tout il me semble que la manière de poser les prérequis de la lecture en GS comme je l'ai vu faire en stage ou en GS pour mon grand (avec des étiquettes et de la reconnaissance de mots, je n'ai jamais vu d'apprentissage clair des lettres et du principe de la combinatoire) n'est pas bonne, et qu'il serait plus judicieux de travailler la combinatoire et l'acquisition de la syllabe simple. Je le fais dès la GS avec mes petits patients qui ont un retard de parole et/ou de langage (et cela me permet d'utiliser plus tôt des supports associant mots/ puis phrases et images) et d'avoir de meilleurs résultats.
Pour moi la lecture en maternelle n'est pas la priorité mais la façon dont on a mis en place les prérequis peut vraiment changer la donne pour les plus fragiles.
Pour moi la lecture en maternelle n'est pas la priorité mais la façon dont on a mis en place les prérequis peut vraiment changer la donne pour les plus fragiles.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- isajanNiveau 5
Aliceinwonderland a écrit:je suis tout à fait d'accord avec Dandelion, malgré tout il me semble que la manière de poser les prérequis de la lecture en GS comme je l'ai vu faire en stage ou en GS pour mon grand (avec des étiquettes et de la reconnaissance de mots, je n'ai jamais vu d'apprentissage clair des lettres et du principe de la combinatoire) n'est pas bonne, et qu'il serait plus judicieux de travailler la combinatoire et l'acquisition de la syllabe simple. Je le fais dès la GS avec mes petits patients qui ont un retard de parole et/ou de langage (et cela me permet d'utiliser plus tôt des supports associant mots/ puis phrases et images) et d'avoir de meilleurs résultats.
Pour moi la lecture en maternelle n'est pas la priorité mais la façon dont on a mis en place les prérequis peut vraiment changer la donne pour les plus fragiles.
+100000
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Lornet, pour les enfants comme les tiens il y a le saut. Franchement je ne vois pas ce que l'école paut faire de plus, il me semble que ça fonctionne plutôt bien en général, après la question c'est de savoir si l'établissement où elle est parviendra à maintenir un certain niveau d'exigence dans le contexte actuel des réformes mais maintenant que le saut est décidé pour elle je ne vois pas trop où est le problème. Enfin c'est juste le problème de tous les parents un peu impliqués (penser à vérifier les leçons, devoirs, et ça va durer un bout de temps moi ils sont au collège/lycée et c'est encore du boulot! surtout si un numéro 2 arrive)... Si tu crains qu'elle ne s'ennuie encore, il y a la pratique d'un instrument...
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- dandelionVénérable
Un jour viendra où toi aussi tu chercheras vainement dans les rayons de la bibliothèque un livre de physique théorique à destination des enfants (j'ai cherché aussi vainement dans le rayon adulte ).Lornet a écrit:C'est dommage que chaque pays ait défini un âge d'or de la lecture parce qu'il n'y en a pas, pas plus que pour la propreté, la marche, l'écriture, les lacets, l'écriture ou le triple salto arrière.
Ce que je veux dire, c'est que chaque enfant, et chaque individu de toute façon, est différent.
Chacun a des aptitudes différentes, à des âges différents.
Qu'on décrète que chaque enfant de 7 ans doive savoir lire, d'accord, mais pourquoi freiner ceux qui savent lire avant et pourquoi ne pas aider ceux qui ne savent pas lire à 7 ans et qui ensuite nous arrivent au collège ?
S'adapter au rythme de chaque enfant serait trop difficile ?
Quand je vois l'exemple de Gennevilliers ou les écoles Montessori, je n'en suis pas sûre, après une formation adaptée.
Je comprends la solution de l'école à la maison. Je préférerais ne pas y recourir.
Mais aller à l'école, c'est quand même se couler dans un moule.
Au collège, j'ai travaillé une année avec un groupe de niveau en 6e. C'était compliqué : j'avais les moyens en français donc on m'en envoyait du groupe des bons qui n'étaient finalement pas si bons, ou du groupe des faibles qui avaient fait des progrès, et je me retrouvais avec 27-28 élèves comme les deux enseignantes qui avaient les groupes des bons et des très bons. Mais ça permettait que dans les deux autres groupes, ils ne soient que 16. Le système a ensuite été abandonné : le décalage augmentait. Forcément, les très bons entre eux formaient un groupe très dynamique. Il y avait peut-être aussi un problème d'horaire : tous avaient 5 h de français par semaine, là où les besoins n'étaient pas les mêmes.
Pour ce qui est de se couler dans un moule, plus je vieillis, plus je me dis que finalement, la liberté est aussi à ce prix: faire semblant, faire comme les autres c'est aussi pouvoir faire autrement plus tranquillement. Pour une personne HP, le problème se posera tout le long de sa vie de toute façon.
Aliceinwonderland, je parlais d'une maternelle 'tradi' qui ne faisait pas d'étiquettes. Une maternelle alphas, par contre, c'est très bénéfique et ça suffit à certains enfants pour apprendre à lire.
- isajanNiveau 5
S'il n'y a que le saut, ca veut dire qu'il n'y a pas de différenciation. Et c'est dommage. Je n'ai jamais forcé les enfants qui savent déjà lire couramment à suivre la même méthode que ceux qui déchiffraient encore. La lecture est ce qu'il y a de plus facile à individualiser dans l'enseignement. Et à 5 ans, même si on sait lire, on ne lit pas encore Victor Hugo. On peut et doit encore progresser. C'est le rôle de l'enseignant d'accompagner chaque élève à partir du niveau exact où il se trouve.
- InvitéInvité
dandelion a écrit:
Il est heureusement faux de dire que tout se joue avant six ans.
C'était le titre du seul livre que ma mère a lu sur le sujet. Elle avait été déçue, d'ailleurs, mais je crois que c'était un best seller, à l'époque (dans les années 80).
Elle l'avait lu parce que j'avais deux ans d'avance, que je lui semblais ailleurs, bizarre et qu'elle ne voulait pas que sa deuxième fille soit précoce et ait des années d'avance.
Alors avant six ans, ma soeur a eu droit à la danse, à la musique, aux bébés nageurs, à beaucoup d'activités. Le but, c'était de l'occuper le plus possible pour contrer la malédiction ("Non ! Pas de précocité ! Vade retro satanas !" :lol: ) Pour moi, c'était un peu compliqué à accepter parce que mine de rien, ça voulait dire que mes parents n'étaient pas contents du tout de mes deux années d'avance. D'ailleurs, c'est vrai et ça les a beaucoup contrariés.
Finalement, ma soeur est tombée malade, a commencé à rater l'école, et puis ce sont mes parents eux-mêmes qui ont demandé un saut de classe.
Du coup, la question du saut de classe est malheureusement quelque chose sur quoi je me focalise...mais c'est un souci quelque peu familial.
Je n'aime pas trop l'idée du saut de classe.
Ma belle-soeur a aussi sauté deux classes. Elle n'est pas allée à l'école avant le CP et comme elle était en avance à son arrivée, et qu'elle savait déjà lire depuis ses 4 ans, elle a sauté une classe, puis deux.
L'école à la maison, je ne l'envisage pas vraiment. Mais j'ai souvent changé d'école, parfois pour des déménagements, deux fois parce que ça se passait mal. Idem pour ma soeur. Idem pour ma belle-soeur il me semble. Il y a des établissements où ça se passait très bien, d'autres où c'était une catastrophe (surtout au niveau des autres élèves, du fait d'être plus jeune, mise à l'écart, ennuyée). A 12 ans, on peut suivre en 4e, mais on n'a pas les mêmes préoccupations, en cour de récré, que les autres élèves de sa classe.
- isajanNiveau 5
Lornet, moi aussi, et ma soeur aussi avons eu 2 ans d'avance... à l'époque c'était relativement commun - et comme le redoublement aussi était commun, cela veut dire qu'en terminale j'avais 3 ans de moins que la plupart...
Mais finalement ces années d'avance, ca arrange surtout les adultes. J'ai passé 2 semaines en CP, j'adorais la maîtresse, je n'apprenais pas grand chose mais je ne m'ennuyais pas, mais les adultes ont décidé pour moi que j'allais m'ennuyer (pas mes parents qui étaient contre mais l'instit, le directeur et la psy). J'ai très mal vécu le CE1 socialement parlant et plus tard la 3e et plus tard l'entrée dans la vie active.
Alors qu'il aurait suffit que l'instit de CP me fasse lire des livres à mon niveau. Mais pour sa propre convenance, on m'a sortie de la classe après la rentrée et on m'a retiré un an de scolarité.
Mais finalement ces années d'avance, ca arrange surtout les adultes. J'ai passé 2 semaines en CP, j'adorais la maîtresse, je n'apprenais pas grand chose mais je ne m'ennuyais pas, mais les adultes ont décidé pour moi que j'allais m'ennuyer (pas mes parents qui étaient contre mais l'instit, le directeur et la psy). J'ai très mal vécu le CE1 socialement parlant et plus tard la 3e et plus tard l'entrée dans la vie active.
Alors qu'il aurait suffit que l'instit de CP me fasse lire des livres à mon niveau. Mais pour sa propre convenance, on m'a sortie de la classe après la rentrée et on m'a retiré un an de scolarité.
- dandelionVénérable
Lornet, je garde un mauvais souvenir de mon saut de classe (sans doute en partie à tort) et j'ai aussi été embêtée quand j'ai constaté que ma fille avait appris à lire toute seule. Mais comme toi, il n'y avait rien à faire. Elle a d'ailleurs toujours été très éveillée: elle n'a jamais aimé dormir, il faut toujours qu'elle fasse ou apprenne des choses. On n'y peut pas grand chose, si ce n'est se documenter sur la matière noire
Je trouve quand même dommage que les maîtresses de ta fille ne proposent rien d'autre que le saut de classe.
Et, sinon, ma mère avait ce livre aussi.
Je trouve quand même dommage que les maîtresses de ta fille ne proposent rien d'autre que le saut de classe.
Et, sinon, ma mère avait ce livre aussi.
- InvitéInvité
Oui, le redoublement était commun aussi.
L'instit de CP m'a aussi fait passer en CE1 parce que je levais mon doigt sans arrêt donc c'était "scotch sur la bouche, au fond de la classe ou saut de classe !" Dit comme ça, forcément.
On m'a aussi retiré un an de scolarité. Je ne l'ai pas trop ressenti jusqu'à ce qu'une professeur de khâgne, quand j'ai eu ma maîtrise, me dise : "Finalement, c'est cette année que vous auriez dû passer le concours de l'ENS, pas il y a deux ans, et vous l'auriez sûrement eu !" Franchement, je n'en sais rien. Mais j'ai croisé des élèves dans leur année, sans saut de classe, qui ont eu des parcours brillants, sont entrés à l'ENS ou à l'ENA.
Du coup, j'ai accepté que ma fille saute une classe mais si on me reconvoque l'année prochaine, en CP, parce qu'elle sait lire, je pense refuser parce que ce n'est sûrement pas lui rendre service.
L'instit de CP m'a aussi fait passer en CE1 parce que je levais mon doigt sans arrêt donc c'était "scotch sur la bouche, au fond de la classe ou saut de classe !" Dit comme ça, forcément.
On m'a aussi retiré un an de scolarité. Je ne l'ai pas trop ressenti jusqu'à ce qu'une professeur de khâgne, quand j'ai eu ma maîtrise, me dise : "Finalement, c'est cette année que vous auriez dû passer le concours de l'ENS, pas il y a deux ans, et vous l'auriez sûrement eu !" Franchement, je n'en sais rien. Mais j'ai croisé des élèves dans leur année, sans saut de classe, qui ont eu des parcours brillants, sont entrés à l'ENS ou à l'ENA.
Du coup, j'ai accepté que ma fille saute une classe mais si on me reconvoque l'année prochaine, en CP, parce qu'elle sait lire, je pense refuser parce que ce n'est sûrement pas lui rendre service.
- isajanNiveau 5
Alors que moi j'étais très bien en CP au fond de la classe, je n'embêtais personne, je ne m'ennuyais pas spécialement, mais j'ai vraiment eu l'impression que la maîtresse a voulu se débarrasser de moi... je l'ai pris comme une punition, surtout que je n'aimais pas du tout la maîtresse de CE1.
A ce propos d'ailleurs, ce qui influerait mes décisions, c'est basiquement - quel est le meilleur prof? celui de CP ou de CE1? et je déciderais du saut en fonction aussi de la réponse à cette question.
A ce propos d'ailleurs, ce qui influerait mes décisions, c'est basiquement - quel est le meilleur prof? celui de CP ou de CE1? et je déciderais du saut en fonction aussi de la réponse à cette question.
- isajanNiveau 5
On peut quand même se réjouir, au milieu de toutes les jérémiades sur le niveau actuel des élèves et de l'enseignement, du fait que l'enseignement soit en principe individualisé, ce qui n'était pas du tout le cas à notre époque. Je ne pense pas qu'un enfant, saut de classe ou non, soit à présent obligé de refaire de la syllabique s'il sait déjà lire couramment en début de CP.
- InvitéInvité
dandelion a écrit:Lornet, je garde un mauvais souvenir de mon saut de classe (sans doute en partie à tort) et j'ai aussi été embêtée quand j'ai constaté que ma fille avait appris à lire toute seule. Mais comme toi, il n'y avait rien à faire. Elle a d'ailleurs toujours été très éveillée: elle n'a jamais aimé dormir, il faut toujours qu'elle fasse ou apprenne des choses. On n'y peut pas grand chose, si ce n'est se documenter sur la matière noire
Je trouve quand même dommage que les maîtresses de ta fille ne proposent rien d'autre que le saut de classe.
Et, sinon, ma mère avait ce livre aussi.
Elles ne me proposent rien d'autre et en plus, c'est compliqué, puisque nous avons signé le papier pour le saut de classe mais que dans les faits, depuis début février, elle reste en MS où elle suit le programme de GS. Donc elle aurait pu rester en MS. Mais sinon, elle va bien, est contente d'aller à l'école, de voir les enfants de sa classe et des autres classes, donc ça va.
Ce livre était un gros best seller.
A ce propos d'ailleurs, ce qui influerait mes décisions, c'est basiquement - quel est le meilleur prof? celui de CP ou de CE1? et je déciderais du saut en fonction aussi de la réponse à cette question.
Pour l'instant, je ne les connais pas. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour qu'à la rentrée, ça se passe bien.
isajan a écrit:On peut quand même se réjouir, au milieu de toutes les jérémiades sur le niveau actuel des élèves et de l'enseignement, du fait que l'enseignement soit en principe individualisé, ce qui n'était pas du tout le cas à notre époque. Je ne pense pas qu'un enfant, saut de classe ou non, soit à présent obligé de refaire de la syllabique s'il sait déjà lire couramment en début de CP.
C'est ce que je verrai l'année prochaine . Je l'espère vraiment.
- isajanNiveau 5
Bon courage. Et l'important c'est de ne plus stresser! ne plus regarder toutes ces video d'enfants qui savent lire à 2 ans etc.... ll y a plein de videos sur youtube d'enfants prodiges qui récitent tout le coran à 3 ans ou qui jouent des concertos de Mozart à 8 ans. Ca n'a aucune importance ni impact sur la vie future de ta fille ...
- InvitéInvité
isajan a écrit:Bon courage. Et l'important c'est de ne plus stresser! ne plus regarder toutes ces video d'enfants qui savent lire à 2 ans etc.... ll y a plein de videos sur youtube d'enfants prodiges qui récitent tout le coran à 3 ans ou qui jouent des concertos de Mozart à 8 ans. Ca n'a aucune importance ni impact sur la vie future de ta fille ...
Merci ! Je vais aller me coucher mais je suis plutôt contente, quand je lis tes derniers messages, de voir que ça y est : on arrive enfin à s'entendre. Je ne l'aurais pas cru.
Bonne nuit tout le monde !
- RosanetteEsprit éclairé
Lornet a écrit:Rosanette a écrit:Lornet a écrit:
J'avoue avoir du mal à comprendre. Je suis à 10 minutes à pied de cette médiathèque construite au milieu des HLM. La municipalité, à première vue, a fait un choix judicieux. Pas loin de là, il y a aussi un centre culturel flambant neuf avec des activités (solfège, modelage, illustrations avec un dessinateur jeunesse, danse...c'est plutôt varié). L'inscription à l'année, pour un enfant, est peu élevée (une centaine d'euros et il est possible que ce soit gratuit pour les familles gagnant très peu). Or dans le centre culturel, je vois peu de familles du quartier. La plupart des enfants viennent de mon quartier ou de quartiers plus riches. Pour la médiathèque, idem : les enfants des habitants du coin n'y vont pas.
A côté, on voit les tags, le PMU rempli, mais j'ai du mal à comprendre pourquoi Kevin et Samantha ne font pas du modelage le samedi matin, du solfège le lundi et ne vont pas à la médiathèque une fois par mois puisque ce n'est pas lié à la dépense financière. C'est comme s'il y avait un amalgame couches sociales élevés / culture. Alors que la culture est gratuite (école publique, médiathèque), que c'est une chance. Mais dans les faits, c'est décevant, et ce que j'ai aimé dans l'exemple de Gennevilliers, c'est que ça se passe en ZEP, que justement les élèves qui ont eu la chance d'être dans cette classe et d'apprendre à lire à 3-4 ans, ce n'étaient pas des enfants que leurs familles poussaient. Ce sont des enfants que l'école a poussé, ce qui devrait être le cas partout. Mais je ne blâme pas les enseignants. C'est l'EN qui est en panne, et la culture qui se morfond.
Il y a un souci, de toute façon.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110124trib000595003/les-etudes-superieures-de-moins-en-moins-accessibles-aux-enfants-d-ouvriers.html
Mais quel rapport avec l'école ? Les instits emmènent les enfants dans les bibliothèques, qu'on ne me dise pas le contraire !
Alors lire "j'ai du mal à comprendre pourquoi Kevin et Samantha ne font pas du modelage le samedi matin, du solfège le lundi et ne vont pas à la médiathèque une fois par mois puisque ce n'est pas lié à la dépense financière"... Hé bien peut-être parce que ça n'a rien à voir avec l'école - l'école peut emmener des gosses au spectacle, à la bibliothèque, mais elle ne va pas payer une adhésion à la bibliothèque ou à la médiathèque - c'est aux parents de prendre ce chemin (puis aux enfants eux-mêmes quand ils sont assez autonomes).
Cette phrase est HS mais en plus elle est d'une mauvaise foi confondante : bien sûr que les inégalités d'accès à la culture, surtout en France, ne reposent pas que sur les inégalités financières mais dépendent de configuration familiale et culturelle (enfin si vraiment ça vous désespère faut aller faire une BA et parler aux jeunes dans le parc pour leur dire d'aller à la médiathèque) !
Où ai-je parlé des instits, Rosanette ? Où ?
Tu pourras me relire autant de fois que tu le voudras : je n'en ai pas parlé. Bien sûr que c'est au parent d'emmener leurs enfants à la bibliothèque ou aux spectacles, surtout quand il n'y a rien à payer ! Parce que ça :
...Si tu m'avais lue, tu aurais vu que justement, c'est gratuit dans ma commune. Je l'ai écrit (contrairement à ce que tu écris, que tu sors de je ne sais où !)elle ne va pas payer une adhésion à la bibliothèque ou à la médiathèque
Quant à la BA...Je l'ai dit : le parc est taggé, il y a des jeunes qui crachent et qui fument, et des gamins de 6-7 ans sans leurs parents livrés à eux-mêmes à l'intérieur devant des ados en train de se rouler des pelles. Donc aller les voir, je passe mon tour. Mais ils vont à l'école, au collège, tous ces jeunes. Je n'ai aucune solution. La culture, gratuite, est à leur porte, mais ils s'en moquent. Sur le toboggan ou la balançoire, c'est écrit "Nique", "Fuck" et autres trucs du même genre, les jeux sont détériorés, et contre ce gâchis, on ne peut rien faire.
La question : est-ce qu'on doit donner à nos enfants cette éducation-là pour qu'ils soient dans la norme ? Parce que si on les pousse, on anticipe...
Ha pardon, ça n'avait pas de rapport avec l'école (en même temps le fil s'appelle Faire l'école à la maison...)
Il y a beaucoup de choses à dire de ton message. D'abord, pour des gamins de 6-7 ans on peut difficilement dire "la culture est à leur porte, ils s'en moquent !".
On en revient encore et toujours au rôle des parents. Ca n'a rien de dingue ou d'incompréhensible de dire que pour certains, emmener des enfant dans une médiathèque relève du réflexe, tandis que ça ne traverse même pas la tête d'autres, même si le bâtiment est à deux mètres. Restent les parents qui s'intéressent à leurs enfants, qui n'auraient pas pensé à les emmener mais qui le feront si l'école a montré la voie - mais ça ne marchera pas pour tout le monde, et ça peut être le travail de plusieurs générations.
Ensuite, lire des choses comme "est-ce qu'on doit donner à nos enfants cette éducation-là pour qu'ils soient dans la norme ?" ...
Mais qui a dit ça ? Moi ?
Il y a plusieurs réactions de parents ici "ho mais alors je n'aurais pas dû lire des histoire à ma fille, c'est ça" "Il faudrait que je parle mal pour la faire baigner dans un environnement normal ?"
Que de mépris, que de paranoïa ! Alors qu'il est assez communément admis qu'un enfant brillant n'aura aucun problème, même avec des gamins à la scolarité médiocre dans sa classe...Surtout si les parents sont derrière en filet de sécurité.
Encore faut-il que les enfants conservent la valeur travail (qui ne s'acquiert pas qu'à l'école), et qu'ils puissent regarder l'institution Ecole sans y voir ce que leurs parents stressés et flippés y voient (qui n'est pas forcément une réalité absolue, même quand lesdits parents sont à l'EN).
- SapotilleEmpereur
Hier, je regardais une vidéo sur laquelle on voit un certain Boukar Diouf, citoyen Canadien émigré du Sénégal et qui raconte que ni son père, ni sa mère ne savent lire et écrire et que 7 de leurs 9 enfants ont fait des études universitaires ...
Boukar Diouf est lui même biologiste et professeur d'université à Québec.
Il est aussi humoriste.
On ne peut, dans son cas et dans celui de ses frères et soeurs, que saluer les enseignants qu'ils ont eus !
Pour ce père de famille cultivateur d'arachides sénégalais analphabète, le plus beau métier du monde, c'est Enseignant !
https://www.youtube.com/watch?v=NCERESlMzV4
Boukar Diouf est lui même biologiste et professeur d'université à Québec.
Il est aussi humoriste.
On ne peut, dans son cas et dans celui de ses frères et soeurs, que saluer les enseignants qu'ils ont eus !
Pour ce père de famille cultivateur d'arachides sénégalais analphabète, le plus beau métier du monde, c'est Enseignant !
https://www.youtube.com/watch?v=NCERESlMzV4
- roxanneOracle
Ah; c'est différent là. Parce qu'aller au parc avec son petit enfant, lui faire faire du toboggan, ça me paraît aussi important que de l'amener à la bibliothèque. Et c'est une ancienne nulle en gym et accro des livres qui parle.Lornet a écrit:roxanne a écrit:C'est quoi le rapport avec l'école à la maison?Lornet a écrit:A côté de chez moi, il y a une très belle mediatheque jeunesse, récente, avec des livres neufs ou en très bon état. L'abonnement est gratuit. On peut emprunter jusqu'à 10 livres pendant 4 à 6 semaines.
Et bien, je n'y ai jamais vu plus de 3 à 4 enfants. Parfois il n'y en a aucun.
Par contre le parc avec toboggan, 3 bancs, une balançoire, juste à côté, ne desemplit pas.
Tous ceux qui vont dans le parc, seuls dès qu'ils ont 6-7 ans, vont à l'école. Les bancs sont tagges, il y a des crachats.
Ceux qui sont dans la bibliothèque, (très) minoritaires, sont ceux à qui la question de l'école à la maison risque de se poser.
- ClarianzEmpereur
Je crois que tu n'entends pas ce que plusieurs disent, ici.
Je parle du vide intersidéral qui remplace les programmes et qui me semble indigent pour tous les enfants, mais surtout pour le mien, parce que c'est le mien. Réflexe bien naturel quand on est enseignant, que l'on travailel dans le public et que l'on croit au bien fondé de notre travail, à sa valeur et à notre responsabilité dans la formation intellectuelle des générations en devenir.
Je trouve l'instit' de mon fils irresponsable parce que moulée dans la glue IUFM des années 90. C'est elle qui méprise les enfants en ne respectant pas les programmes pourtant déjà bien légers! Et c'est une école huppée. Enfin, vu mon coin, elle n'est pas ZEP et ne connait pas de problème de public; à part évidemment les 2-3 cas difficiles qui existent, ont existé et existeront toujours.
On assiste a une vraie remise en question des valeurs intellectuelles de l'école, dans cette classe les choix pédagogiques sont faits en connaissance de cause, on pousse le vice jusqu'à me dire de mettre à l'école mon enfant malade pour lui apprendre l'humilité et "le devenir citoyen", ainsi que de le laisser à l'étude (1h30 pour calculer 17+51... comment dire... il a fait son opération pendant que les autres copiaient les devoirs...).
La tentation de l'école à la maison, je l'ai parce que l'école ne remplit pas son rôle: tirer vers le haut, responsabiliser, enseigner, apprendre... Et non faire entrer un gloubi-boulga de bons sentiments citoyens par la force et l'humiliation dans la tête d'un petit garçon; qui rentre de l'école en m'expliquant que sa maîtresse n'est pas très gentille: elle n'aime pas les enfants altruistes...
Pour moi, c'est la double peine: choix pédagogiques malheureux servant une idéologie que je n'approuve pas et manque de délicatesse de l'individu enseignant, c'est donc cette double peine qui me pousse à envisager l'école à la maison.
Et j'ai du respect pour les enseignants, les collègues PE ou profs, qui ont conscience de leur influence, de leur responsabilité. Les collègues qui maîtrisent mal leur domaine de spécialité, démago ou fumiste... ben, ça passe pas. L'école a trop mal en ce moment pour qu'on puisse se permettre le luxe de déconner à plein tube.
Quant aux parents qui questionnent, en général mon premier réflexe n'est pas de les trouver intrusifs, mais au contraire de me réjouir de les voir s'intéresser à leurs enfants.
Je parle du vide intersidéral qui remplace les programmes et qui me semble indigent pour tous les enfants, mais surtout pour le mien, parce que c'est le mien. Réflexe bien naturel quand on est enseignant, que l'on travailel dans le public et que l'on croit au bien fondé de notre travail, à sa valeur et à notre responsabilité dans la formation intellectuelle des générations en devenir.
Je trouve l'instit' de mon fils irresponsable parce que moulée dans la glue IUFM des années 90. C'est elle qui méprise les enfants en ne respectant pas les programmes pourtant déjà bien légers! Et c'est une école huppée. Enfin, vu mon coin, elle n'est pas ZEP et ne connait pas de problème de public; à part évidemment les 2-3 cas difficiles qui existent, ont existé et existeront toujours.
On assiste a une vraie remise en question des valeurs intellectuelles de l'école, dans cette classe les choix pédagogiques sont faits en connaissance de cause, on pousse le vice jusqu'à me dire de mettre à l'école mon enfant malade pour lui apprendre l'humilité et "le devenir citoyen", ainsi que de le laisser à l'étude (1h30 pour calculer 17+51... comment dire... il a fait son opération pendant que les autres copiaient les devoirs...).
La tentation de l'école à la maison, je l'ai parce que l'école ne remplit pas son rôle: tirer vers le haut, responsabiliser, enseigner, apprendre... Et non faire entrer un gloubi-boulga de bons sentiments citoyens par la force et l'humiliation dans la tête d'un petit garçon; qui rentre de l'école en m'expliquant que sa maîtresse n'est pas très gentille: elle n'aime pas les enfants altruistes...
Pour moi, c'est la double peine: choix pédagogiques malheureux servant une idéologie que je n'approuve pas et manque de délicatesse de l'individu enseignant, c'est donc cette double peine qui me pousse à envisager l'école à la maison.
Et j'ai du respect pour les enseignants, les collègues PE ou profs, qui ont conscience de leur influence, de leur responsabilité. Les collègues qui maîtrisent mal leur domaine de spécialité, démago ou fumiste... ben, ça passe pas. L'école a trop mal en ce moment pour qu'on puisse se permettre le luxe de déconner à plein tube.
Quant aux parents qui questionnent, en général mon premier réflexe n'est pas de les trouver intrusifs, mais au contraire de me réjouir de les voir s'intéresser à leurs enfants.
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Mama's Rock
- ClarianzEmpereur
Sapotille a écrit:Hier, je regardais une vidéo sur laquelle on voit un certain Boukar Diouf, citoyen Canadien émigré du Sénégal et qui raconte que ni son père, ni sa mère ne savent lire et écrire et que 7 de leurs 9 enfants ont fait des études universitaires ...
Boukar Diouf est lui même biologiste et professeur d'université à Québec.
Il est aussi humoriste.
On ne peut, dans son cas et dans celui de ses frères et soeurs, que saluer les enseignants qu'ils ont eus !
Pour ce père de famille cultivateur d'arachides sénégalais analphabète, le plus beau métier du monde, c'est Enseignant !
https://www.youtube.com/watch?v=NCERESlMzV4
Parce que c'est ça le rôle de l'école! C'est pour ça que je vais travailler tous les jours! Pour que tous les enfants aient accès au monde des livres!
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Mama's Rock
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