- IlseÉrudit
Lu sur la "Stampa" : flash mob des enseignants du secondaire à Rome pour protester contre le projet de les faire passer de 18h à 24 h de cours par semaine (et à salaire constant).
http://www.lastampa.it/2012/10/21/multimedia/italia/il-flash-mob-dei-professori-sotto-al-ministero-p39xcDyWuKDj5taAdDbeuL/pagina.html
http://www.lastampa.it/2012/10/21/multimedia/italia/il-flash-mob-dei-professori-sotto-al-ministero-p39xcDyWuKDj5taAdDbeuL/pagina.html
- CondorcetOracle
"La voie empruntée par le gouvernement avec la loi de stabilité budgétaire pour porter de 18 à 24 heures la charge hebdomadaire d’enseignements due par les enseignants du secondaire, sans contrepartie financière, avec elle, la suppression de milliers de postes d’enseignants précaires, à partir de la prochaine année scolaire, provoque des protestations et des manifestations dans toute l’Italie. Il faut pourtant dire que le secrétaire du Pd (Parti démocrate [N.d.t : principal parti de gauche en Italie]) Pierluigi Bersani, a aujourd’hui dit clairement que « les lois sur l’école ne peuvent être votées en l’état ». Et le sous-secrétaire à l’Instruction, Marco Dossia Doria, a réaffirmé sa confiance dans le fait qu’il « n’y aura pas de diminution du personnel enseignant et que l’on pourra travailler en coopération avec toutes les forces politiques au Parlement pour le budget de l’Ecole en restant dans le cadre du « spending review », sans supprimer des postes de travail ».
Quoi qu’il en soit, ce matin, des centaines d’enseignants ont organisé un « flash mob » sur l’escalier du ministère de l’Instruction Publique, boulevard Trastevere à Rome. Sans symboles politiques ou syndicaux, les enseignants se sont rassemblés avec des pancartes expliquant que les heures d’enseignement ne constituent qu’une partie de leur travail. Les « carottes de protestation » [lancées par les manifestants] n’ont pas manqué de rappeler la manifestation des étudiants de la semaine dernière.
La manifestation s’est poursuivie pendant environ une demi-heure sans aucun slogan politique ni drapeau syndical. L’événement, ont expliqué quelques enseignants, s’est déroulé de façon spontanée afin de « sensibiliser tous les gens à la difficulté de notre travail, qui n’est pas seulement fait d’heures en classe mais de tant d’autres activités qui doivent être réalisées à la maison toute la semaine, samedi et dimanche compris ». [Il s'agit d']« une manifestation contre ceux qui veulent détruire l’école publique – ont expliqué les organisateurs du « flash mob » - à laquelle nous avons donné rendez-vous avec un simple échange de SMS. Une manifestation née de la base parce que nous ne nous sentons pas représentés par les syndicats ».
Les enseignants qui ont aujourd’hui manifesté, se sont donné rendez-vous dimanche prochain, à 11 h, toujours sur l’escalier du ministère. Pas seulement : ils se reverront aussi vendredi prochain pour une réunion citoyenne. « Notre geste d’aujourd’hui a été un mouvement de dignité – explique Alessandro Natalini, professeur de lettres dans un établissement secondaire à Centocelle, dans la banlieu de Rome – et nous nous sommes donné un nouveau rendez-vous dimanche prochain à la faveur du succès obtenu, qui a dépassé nos attentes. L’augmentation des heures prévue par la loi de stabilité budgétaire, a seulement été la dernière cerise sur le gâteau indigeste qui, depuis des années, est mitonné à l’intention des enseignants.
Pour protester contre la dégradation de l’école, le financement des écoles privées et pour demander au gouvernement et à la classe politique de les entendre, les étudiants aussi ont annoncé une mobilisation dans les écoles les 24, 25 et 26 octobre.
Aujourd’hui, le secrétaire du Pd, Pier Luigi Bersani, est intervenu en faveur des enseignants : « je veux leur dire avec clarté – a-t-il affirmé – que nous ne serons pas en mesure de voter les lois sur l’école, ce sont des lois qui se situent en dehors de tout contexte de réflexion sur l’organisation scolaire et elles finiraient par porter un coup fatal à la qualité de l’offre formative ».
En somme, en tenant compte des impératifs budgétaires, le Pd demande au gouvernement de se tenir prêt à des « modifications significatives ». "
N.d.T : pour comprendre ce que désigne la spending review en Italie, on lira avec profit l'article suivant : http://www.lepetitjournal.com/eco-rome/115833-economie-la-spending-review-qui-secoue-litalie.html
- CondorcetOracle
Les enseignants italiens sont déjà très mal payés : ils n'avaient pas besoin de cela
- Blan6ineÉrudit
condorcet a écrit:Les enseignants italiens sont déjà très mal payés : ils n'avaient pas besoin de cela
C'est clair! Je crois qu'ils ont la situation la moins enviable en UE!
- CeladonDemi-dieu
C'est un test. S'ils ne se battent pas, vous y aurez droit aussi.
- labarolineNiveau 10
Celadon a écrit:C'est un test. S'ils ne se battent pas, vous y aurez droit aussi.
Je me suis dit la même chose...
- ParatgeNeoprof expérimenté
Et chez nous on a déjà augmenté la « productivité » : il n’y a pas si longtemps un prof pouvait avoir dans certaines matières trois classes et aujourd'hui il peut en avoir six pour le même nombre d’heures !
Réduction du nombre d'heures par matière, bidules divers, en ce moment c'est l’AP, on y va !
Et pas de nostalgie, c’est dégueulasse ! Comme les gens du showbiz, on devra dire qu’on est heureux d’avoir plein de « projets » et qu’il ne faut surtout pas regarder en arrière. Le SGEN, l’UNSA et les Cahiers péda nous « aideront » à « accompagner la nécessaire redéfinition du métier d’enseignant-gnan » !
Bientôt le proviseur entrera dans la salle des profs et demandera : « Quelqu’un a fait de l’espagnol ? ». Il ne faudra surtout pas répondre...
Et des collègues, du genre qui découvrent les réformes à la rentrée, ne sauront que bramer en chœur : « Onnapaétéformé ! ».
Réduction du nombre d'heures par matière, bidules divers, en ce moment c'est l’AP, on y va !
Et pas de nostalgie, c’est dégueulasse ! Comme les gens du showbiz, on devra dire qu’on est heureux d’avoir plein de « projets » et qu’il ne faut surtout pas regarder en arrière. Le SGEN, l’UNSA et les Cahiers péda nous « aideront » à « accompagner la nécessaire redéfinition du métier d’enseignant-gnan » !
Bientôt le proviseur entrera dans la salle des profs et demandera : « Quelqu’un a fait de l’espagnol ? ». Il ne faudra surtout pas répondre...
Et des collègues, du genre qui découvrent les réformes à la rentrée, ne sauront que bramer en chœur : « Onnapaétéformé ! ».
- CondorcetOracle
labaroline a écrit:Celadon a écrit:C'est un test. S'ils ne se battent pas, vous y aurez droit aussi.
Je me suis dit la même chose...
Itou : affaire à suivre donc.
- AlbatorHabitué du forum
Oui et puis on a mis quelques élèves de plus dans ces classes pour faire bonne mesure. Sinon j'ai fait 5 ans d'espagnol il y a plus de 35 ans et je suis capable de commander une bière et de dire je t'aime, vous pensez que l'on va me confier une classe
- ParatgeNeoprof expérimenté
Albator a écrit: Sinon j'ai fait 5 ans d'espagnol il y a plus de 35 ans et je suis capable de commander une bière et de dire je t'aime, vous pensez que l'on va me confier une classe
J'ai eu un stagiaire en HG (du temps où je n'étais pas pestiféré) qui me dit à la rentrée qu'il faisait de l'HG dans un collège et des heures... d'anglais dans un autre. CQFD !
Y un café solo, por favor...
- lene75Prophète
condorcet a écrit:labaroline a écrit:Celadon a écrit:C'est un test. S'ils ne se battent pas, vous y aurez droit aussi.
Je me suis dit la même chose...
Itou : affaire à suivre donc.
+1
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MorgaredNiveau 9
Et sinon, ils arrivent encore à recruter, en Italie ? Mais comment font-ils ?
- CeladonDemi-dieu
Lors de leurs fichues réunions à Bruxelles, ils doivent se dire : "Bon alors par qui on commence, pour les 24 h des profs ? La Grèce ? L'Italie ? L'Espagne? "
Parions même qu'ils tirent au sort pour éviter une analyse un peu approfondie. De toute façon, tous y passeront. A quoi bon se fatiguer ? Ils ont déjà voté leurs retraites dorées. Après eux, le déluge.
Parions même qu'ils tirent au sort pour éviter une analyse un peu approfondie. De toute façon, tous y passeront. A quoi bon se fatiguer ? Ils ont déjà voté leurs retraites dorées. Après eux, le déluge.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Une salle, des "jeunes", un adulte, des "activités".
L'asile de jour !
L'asile de jour !
- florestanGrand sage
Vingt - quatre heures par semaine, c'est vraiment un cauchemar!
En ce qui me concerne je ne m'y vois pas du tout!!!
C'est le bagne.
- neoSage
Dans plusieurs Communautés autonomes d'Espagne, le service est passé de 18 à 21h, avec en prime la suppression du 14ème mois de salaire des fonctionnaires !
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- Presse-puréeGrand sage
florestan a écrit:
Vingt - quatre heures par semaine, c'est vraiment un cauchemar!
En ce qui me concerne je ne m'y vois pas du tout!!!
C'est le bagne.
avec des cours mutualisés sur internet, ça passe tout seul. Et même plus besoin d'être compétent disciplinairement, il suffit de suivre "le scénario pédagogique".
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- johelNiveau 9
Je connais certains PLC ici en France qui font 24 heures par semaine.
6 h supp....
Ou comment scier la branche sous ses pieds....
6 h supp....
Ou comment scier la branche sous ses pieds....
- NuitsFidèle du forum
Presse-purée a écrit:florestan a écrit:
Vingt - quatre heures par semaine, c'est vraiment un cauchemar!
En ce qui me concerne je ne m'y vois pas du tout!!!
C'est le bagne.
avec des cours mutualisés sur internet, ça passe tout seul. Et même plus besoin d'être compétent disciplinairement, il suffit de suivre "le scénario pédagogique".
Voilà.
Et puis n'oublions pas que les devoirs à la maison seront interdits. On les fera faire en cours, ce qui nous fera in fine moins de prép.
Sans compter qu'on pourra remplacer rédactions, paragraphes argumentés et dissertations par des QCM. Non notés. Encore du temps de gagné.
Enfin, si ça se trouve, on n'aura plus besoin de faire cours, parce que les ''vieilles disciplines'', ça va 5 minutes mais les Mathématiques, c'est violent, les Lettres, c'est élitiste, et l'histoire, ça sert à rien.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- neoSage
johel a écrit:Je connais certains PLC ici en France qui font 24 heures par semaine.
6 h supp....
Ou comment scier la branche sous ses pieds....
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
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