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- roxanneOracle
Un collègue a viré un gamin qui lui disait qu'il lui "cassait les c..". Pas bien, pas bien, a dit la cpe devant tout le monde, d'ailleurs a rajouté l'autre cpe (oui, on a de la chance, on en a 2 !) "s'il fallait virer tous ceux qui insultent.., d'ailleurs moi on m'a traitée de ***.." (ce à quoi le collègue a répondu que c'était son choix d'accepter ça).
Manque de bol, elles sont tombées sur un os, un collègue grande gueule dans le bon sens cette fois, il a illico appelé son syndicat, on lui a sorti les textes précis, l'insulte est une cause de renvoi de cours.
Il va lui mettre le texte face à elle (devant tout le monde aussi), et il l'affiche, je vous tiens au courant.
Manque de bol, elles sont tombées sur un os, un collègue grande gueule dans le bon sens cette fois, il a illico appelé son syndicat, on lui a sorti les textes précis, l'insulte est une cause de renvoi de cours.
Il va lui mettre le texte face à elle (devant tout le monde aussi), et il l'affiche, je vous tiens au courant.
- VioletEmpereur
Si on garde en classe des élèves qui nous insultent, on va s'en prendre à eux physiquement...
Il vaut mieux les exclure... Cela s'appelle prévention d'un danger immédiat...
Il vaut mieux les exclure... Cela s'appelle prévention d'un danger immédiat...
- ProvenceEnchanteur
roxanne a écrit:Un collègue a viré un gamin qui lui disait qu'il lui "cassait les c..". Pas bien, pas bien, a dit la cpe devant tout le monde, d'ailleurs a rajouté l'autre cpe (oui, on a de la chance, on en a 2 !) "s'il fallait virer tous ceux qui insultent.., d'ailleurs moi on m'a traitée de ***.." (ce à quoi le collègue a répondu que c'était son choix d'accepter ça).
Manque de bol, elles sont tombées sur un os, un collègue grande gueule dans le bon sens cette fois, il a illico appelé son syndicat, on lui a sorti les textes précis, l'insulte est une cause de renvoi de cours.
Il va lui mettre le texte face à elle (devant tout le monde aussi), et il l'affiche, je vous tiens au courant.
J'adore les gens qui prennent exemple sur leur propre laxisme pour inciter les autres à en faire autant... Ton collègue a bien réagi.
- philannDoyen
Je veux bien les référence du texte! Mais de toute façon, à condition de ne pas en abuser et de refiler toujours les probs aux copains...c'est moi qui décide de ce qui convient ou non et du motif pour virer un élève (ça arrive ap, mot dans le carnet, puis retenue, etc... ou en cas d'insulte ou d'insolence grave!) Non mais!
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2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- sebisebNiveau 9
CPE : ça veut dire conseiller principal d'EDUCATIOn, c'est bien ça ?
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- llaimaHabitué du forum
Je profite que l'on parle exclusion de cours pour savoir ce que nous pouvons faire si un élève refuse de sortir alors qu'on l'exclut. De même quand ils refusent de donner leur carnet de correspondance ou même leur nom? Je ne m'étais jamais posé cette question car si j'ai eu des secondes bavardes je n'ai jamais eu de refus d'obeissance. Mais cette année j'ai une seconce qui semble particulière et où rien ne semble leur faire peur. Par exemple une élève est partie à la fin du cours alors que je lui demandais de rester pour parler de sa pénible attitude. Que faites-vous avec de pareils cas si vous y avez été malencontreusement confronté à ce genre de situation?
- Dame TartineNeoprof expérimenté
En cas de refus de sortir suite à une exclusion j'envoie un élève sérieux chercher un surveillant pour procéder à l'évacuation du fauteur de trouble. Cela a généralement le don de le vexer et de l'énerver encore plus parce que je me désintéresse totalement de sa petite personne :malmaisbien:
- NLM76Grand Maître
+1Violet a écrit:Si on garde en classe des élèves qui nous insultent, on va s'en prendre à eux physiquement...
Il vaut mieux les exclure... Cela s'appelle prévention d'un danger immédiat...
Ça c'est un peu pour jouer au con pcq ils (certains CPE) jouent aux cons. Sinon, juridiquement, pour ma part, il n'est pas question que j'encoure aucun risque. Or un élève qui me désobéit ou qui est insolent avec moi, je ne peux pas garantir que je pourrai l'empêcher d'attenter gravement à la sécurité des autres élèves et de moi-même. S'il arrivait quelque chose de grave, après avoir laissé sévir un zozo sans prendre les mesures adéquates, je pourrais être condamné par un tribunal (et par ma conscience, ce qui est plus grave). Or prétendre assumer la responsabilité d'un élève qui n'accepte pas mon autorité, c'est irresponsable et dangereux, donc non.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Parce qu'un surveillant est censé avoir plus d'autorité qu'un professeur ?!Dame Tartine a écrit:En cas de refus de sortir suite à une exclusion j'envoie un élève sérieux chercher un surveillant pour procéder à l'évacuation du fauteur de trouble. Cela a généralement le don de le vexer et de l'énerver encore plus :malmaisbien:
Et s'il refuse d'obéir au surveillant ? au CPE ? au Principal ? On appelle la police ?
Il ne veut pas sortir ? Félicitez-le : il a compris combien l'étude était chose importante ; vous lui accorderez par conséquent le droit d'étudier plus que les autres, le mercredi après-midi.
Sinon, un "truc" qui m'a été transmis par un collègue chevronné, à l'époque où il m'arrivait encore beaucoup trop souvent d'être chahuté et de manquer d'autorité. Le cas où l'élève refuse de... donner son carnet, faire le travail demandé, etc., il faut commencer par REFUSER DE L'ENVISAGER. Je sais, cela peut paraître facile à dire. Mais cette philosophie, quoiqu'elle vînt d'un collègue que je n'appréciais guère, m'a ébranlé peu à peu, en particulier parce que c'était vrai, les élèves lui obéissaient (et nous enseignions dans un collège extrêmement difficile), et a participé à changer radicalement ma relation aux élèves. C'est en moi-même d'abord que je ferme la porte à la désobéissance ; il n'y a qu'un scénario possible : j'enseigne et commande, les élèves obéissent et apprennent. Le reste NE PEUT PAS exister. Et il ne s'agit pas d'un discours à tenir, mais d'une position.
Alors bien sûr, on n'est pas toujours au sommet de sa forme, on n'est pas toujours comme on souhaiterait être ; mais il n'y a guère d'autre solution. Ou alors, peu ou prou, on en revient à quelque chose comme Entre les murs.
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- Dame TartineNeoprof expérimenté
C'est justement parce que je refuse de bloquer un cours avec ce type de conflit en parlementant avec le contestataire - ce que je ne fais jamais - que j'envoie chercher un surveillant. Je n'ai pas de temps à perdre et surtout aucune justification à donner à un élève. Je refuse de m'énerver ou de parlementer avec lui alors que surveillant avec qui il a de bonnes relations peut tenter de le raisonner pour le faire sortir en douceur. En revanche, quand je revois l'élève après le cours, son compte est réglé et c'est là qu'il en prend plein son grade. Le simple fait qu'il n'ai plus de spectateurs (ses petits camarades) le rend généralement plus réceptif.nlm76 a écrit:Parce qu'un surveillant est censé avoir plus d'autorité qu'un professeur ?!Dame Tartine a écrit:En cas de refus de sortir suite à une exclusion j'envoie un élève sérieux chercher un surveillant pour procéder à l'évacuation du fauteur de trouble. Cela a généralement le don de le vexer et de l'énerver encore plus [edit]parce que je me désintéresse totalement de sa petite personne :malmaisbien:
Et s'il refuse d'obéir au surveillant ? au CPE ? au Principal ? On appelle la police ?
Il ne veut pas sortir ? Félicitez-le : il a compris combien l'étude était chose importante ; vous lui accorderez par conséquent le droit d'étudier plus que les autres, le mercredi après-midi.
Concernant les refus successifs que tu évoques, on peut bien entendu aller loin en envisageant que l'élève refuse de sortir avec le surveillant ou le CDE (jamais vu pour le moment pour ma part). Mais franchement, un élève qui refuse d'obtempérer quand tu lui demandes de sortir par pure provocation ou contestation de l'autorité de l'adulte, tu crois sincèrement qu'il va avoir peur d'une menace d'heures de colle un mercredi après-midi ?
C'est en LP (et à deux reprises) que j'ai du faire "évacuer" un élève. Ça ne m'était jamais arrivé au collège. Les publics sont très différents et ce qui fonctionne avec l'un ne fonctionne pas toujours avec l'autre. Le pourrissage en règle devant une classe ou le choc frontal passent beaucoup moins bien en LP par exemple.
- neomathÉrudit
Il m'est arrivé deux fois qu'un élève exclu refuse de sortir. J'ai alors arrêté le cours et envoyé le délégué chercher un surveillant. Comme, les deux fois, c'était des élèves marginalisés dans leur classe, ce sont les autres élèves qui les ont convaincu d'arrêter leurs c...llaima a écrit:Je profite que l'on parle exclusion de cours pour savoir ce que nous pouvons faire si un élève refuse de sortir alors qu'on l'exclut. De même quand ils refusent de donner leur carnet de correspondance ou même leur nom? Je ne m'étais jamais posé cette question car si j'ai eu des secondes bavardes je n'ai jamais eu de refus d'obeissance. Mais cette année j'ai une seconce qui semble particulière et où rien ne semble leur faire peur. Par exemple une élève est partie à la fin du cours alors que je lui demandais de rester pour parler de sa pénible attitude. Que faites-vous avec de pareils cas si vous y avez été malencontreusement confronté à ce genre de situation?
- kiwiGuide spirituel
Dame Tartine a écrit:
Concernant les refus successifs que tu évoques, on peut bien entendu aller loin en envisageant que l'élève refuse de sortir avec le surveillant ou le CDE (jamais vu pour le moment pour ma part). Mais franchement, un élève qui refuse d'obtempérer quand tu lui demandes de sortir par pure provocation ou contestation de l'autorité de l'adulte, tu crois sincèrement qu'il va avoir peur d'une menace d'heures de colle un mercredi après-midi ?
+1. Les "et si et si et si", on s'en sort pas. Effectivement, les heures de retenues le mercredi après-midi sur ce genre d'élève n'a aucun poids. Je ne pense pas qu'il refuse de sortir de la classe si c'est le principal qui se déplace dans le pire des cas.
Un élève refuse de sortir son carnet? C'est un motif d'exclusion dans mon bahut. Je le vire donc.
Un élève refuse de sortir accompagné d'un élève à la VS? Je demande à un élève de chercher un surveillant ou la CPE. Encore jamais vu jusqu'à maintenant dans mon établissement actuel. Déjà vu dans des établissements plus durs mais le surveillant qui faisait deux fois ma taille l'a choppé par le collet pour le conduire à la VS...
- pavotNiveau 9
Je veux bien les références du texte aussi pour l'avoir sous la main!
Non mais!!!!!!!!!!!! :aac:
Non mais!!!!!!!!!!!! :aac:
- NLM76Grand Maître
kiwi a écrit:Dame Tartine a écrit:
Concernant les refus successifs que tu évoques, on peut bien entendu aller loin en envisageant que l'élève refuse de sortir avec le surveillant ou le CDE (jamais vu pour le moment pour ma part). Mais franchement, un élève qui refuse d'obtempérer quand tu lui demandes de sortir par pure provocation ou contestation de l'autorité de l'adulte, tu crois sincèrement qu'il va avoir peur d'une menace d'heures de colle un mercredi après-midi ?
+1. Les "et si et si et si", on s'en sort pas. Effectivement, les heures de retenues le mercredi après-midi sur ce genre d'élève n'a aucun poids. Je ne pense pas qu'il refuse de sortir de la classe si c'est le principal qui se déplace dans le pire des cas.
Un élève refuse de sortir son carnet? C'est un motif d'exclusion dans mon bahut. Je le vire donc.
Un élève refuse de sortir accompagné d'un élève à la VS? Je demande à un élève de chercher un surveillant ou la CPE. Encore jamais vu jusqu'à maintenant dans mon établissement actuel. Déjà vu dans des établissements plus durs mais le surveillant qui faisait deux fois ma taille l'a choppé par le collet pour le conduire à la VS...
Vous avez l'un et l'autre bien vu les conséquences... De même que vous refusez à juste titre d'envisager les conséquences d'un refus de sortir sous les ordres d'un pion, je pense qu'il est bon de placer la limite un peu plus haut. D'abord, j'ai remarqué que lorsque j'avais vraiment décidé, par exemple d'exclure un élève, et qu'il n'y ait pas d'histoire, eh bien justement, il n'y a pas d'histoire. Quand je me suis un peu posé, j'ai envisagé lucidement les quelques secondes qui suivent, mon ton, mon attitude, mon regard, mes paroles... ma détermination à continuer mon cours, sans parasitage, l'élève sent qu'il n'a pas le choix et obéit assez calmement ; quand je me laisse emporter par l'évènement, je lui laisse la porte ouverte, je lui signifie :"alors qu'est-ce que t'en dis ?", il arrive que cela se passe plus mal.
Mais plus encore, pour éviter cela, je me dis qu'il faut éviter le "ras-le-bol". Mais il ne faut pas attendre que le bol soit plein pour dire "ras-le-bol" ; mieux vaut prévenir que guérir, et c'est le bol à moitié plein qu'il faut "réagir". Prendre de l'avance sur les événements.
C'est un peu comme Clausewitz ; il faut frapper là où l'adversaire n'attend pas qu'on frappe ; aller à la bataille avant qu'il n'y soit prêt, de sorte qu'il n'y ait, en fait, qu'un combattant en lice, d'une part. D'autre part, il faut frapper avec une violence "disproportionnée", graduée mais équivalente en violence à l'agression : beaucoup, beaucoup plus fort.
On voit bien que je réponds à côté de la question posée ; c'est que je pense qu'il faut toujours au delà du moment de crise, y compris et surtout dans la crise : toujours avoir quelques secondes d'avance sur l'élève. Faire en sorte que ce soit nous qui choisissions le scénario, de ne pas subir l'événement. Mais n'y voyez pas de leçon donnée : j'hésite peu à exclure, le cas échéant, un élève.
(Je ne parlais pas de menace : les heures de colle sont données quand elles sont annoncée ; je parlais juste de se foutre un peu de la gueule de l'hurluberlu)
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ProvenceEnchanteur
nlm76 a écrit:
Sinon, un "truc" qui m'a été transmis par un collègue chevronné, à l'époque où il m'arrivait encore beaucoup trop souvent d'être chahuté et de manquer d'autorité. Le cas où l'élève refuse de... donner son carnet, faire le travail demandé, etc., il faut commencer par REFUSER DE L'ENVISAGER. Je sais, cela peut paraître facile à dire. Mais cette philosophie, quoiqu'elle vînt d'un collègue que je n'appréciais guère, m'a ébranlé peu à peu, en particulier parce que c'était vrai, les élèves lui obéissaient (et nous enseignions dans un collège extrêmement difficile), et a participé à changer radicalement ma relation aux élèves. C'est en moi-même d'abord que je ferme la porte à la désobéissance ; il n'y a qu'un scénario possible : j'enseigne et commande, les élèves obéissent et apprennent. Le reste NE PEUT PAS exister. Et il ne s'agit pas d'un discours à tenir, mais d'une position.
Lu dans un manuel de pédagogie militaire: "pour avoir de l'autorité, n'envisagez pas vous-même qu'on puisse ne pas vous obéir".
Je suis d'accord avec toi sur l'idée de posture, de positionnement. Ça ne suffit pas toujours, mais c'est un début.
- MirabellaNiveau 5
Provence a écrit:nlm76 a écrit:
Sinon, un "truc" qui m'a été transmis par un collègue chevronné, à l'époque où il m'arrivait encore beaucoup trop souvent d'être chahuté et de manquer d'autorité. Le cas où l'élève refuse de... donner son carnet, faire le travail demandé, etc., il faut commencer par REFUSER DE L'ENVISAGER. Je sais, cela peut paraître facile à dire. Mais cette philosophie, quoiqu'elle vînt d'un collègue que je n'appréciais guère, m'a ébranlé peu à peu, en particulier parce que c'était vrai, les élèves lui obéissaient (et nous enseignions dans un collège extrêmement difficile), et a participé à changer radicalement ma relation aux élèves. C'est en moi-même d'abord que je ferme la porte à la désobéissance ; il n'y a qu'un scénario possible : j'enseigne et commande, les élèves obéissent et apprennent. Le reste NE PEUT PAS exister. Et il ne s'agit pas d'un discours à tenir, mais d'une position.
Lu dans un manuel de pédagogie militaire: "pour avoir de l'autorité, n'envisagez pas vous-même qu'on puisse ne pas vous obéir".
Je suis d'accord avec toi sur l'idée de posture, de positionnement. Ça ne suffit pas toujours, mais c'est un début.
Je plussoie, je suis en train de découvrir une face cachée de mon autorité: ne pas s'attarder sur un élève avec un regard dur, les gros yeux ni élever la voix. Si je veux me faire obéir (et franchement ça marche à tous les coups !) il suffit que je glisse une petite remarque voire même que je fasse un geste SURTOUT SANS PERTURBER MON COURS ou SANS M'ARRETER (ne pas donner d'importance à l'élève en question, ne surtout pas lui donner l'occasion de se montrer intéressant aux yeux des autres !) ! du type je remarque des élèves ont encore leur doudoune 10 minutes après l'entrée en classe ? Je fais le geste de l'enlever après avoir presque à voix basse prononcé le nom de l'élve ou après m'être approchée de lui; il suffit que les regards se croisent, je continue dans ma lancée du cours. Si je vois que ça n'a pas d'effet, je le refais une seconde fois. En général ça marche à al première ou deuxième fois. Si ça ne fonctionne pas, je m'arrête net dans mon cours, je fixe l'élève et lui fais remarquer assez vertement la chose. Je ne pensais pas que ce serait si simple ! bon je ne dis pas que ça marchera tout le temps mais pour l'instant c'est du 100% !
- philannDoyen
J'ai testé à la rentrée avec le doc qui n'a rien à faire en cours. Je faisais mon cours, et un élève regardait des dessins qui n'avaient rien à voir, je suis passée à côté, j'ai pris les feuilles, je les ai déchirées et mises à la poubelle.
Pas une plainte de l'élève concerné, en revanche échanges de regards étonnés de la part des autres élèves mais qui n'ont pas bronché non plus!
Je crois que la conviction qu'on y met joue bcp!
Ceci dit, vue mon caractère, j'ai du mal à rester si stoïque et souvent je m'énerve ce qui est complètement contre productif...mais difficile de s'auto-discipliner
Pas une plainte de l'élève concerné, en revanche échanges de regards étonnés de la part des autres élèves mais qui n'ont pas bronché non plus!
Je crois que la conviction qu'on y met joue bcp!
Ceci dit, vue mon caractère, j'ai du mal à rester si stoïque et souvent je m'énerve ce qui est complètement contre productif...mais difficile de s'auto-discipliner
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2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User5899Demi-dieu
Je ferais convoquer par le CPE ou le PA pour parler avec l'élève devant témoin, et j'ajouterais une demande de sanction pour refus d'implication de l'élève dans ses études (refuse d'être acteur de sa formation) Ne prenez aucune mesure autoritaire seul, la vengeance se mange froide.llaima a écrit:Je profite que l'on parle exclusion de cours pour savoir ce que nous pouvons faire si un élève refuse de sortir alors qu'on l'exclut. De même quand ils refusent de donner leur carnet de correspondance ou même leur nom? Je ne m'étais jamais posé cette question car si j'ai eu des secondes bavardes je n'ai jamais eu de refus d'obeissance. Mais cette année j'ai une seconce qui semble particulière et où rien ne semble leur faire peur. Par exemple une élève est partie à la fin du cours alors que je lui demandais de rester pour parler de sa pénible attitude. Que faites-vous avec de pareils cas si vous y avez été malencontreusement confronté à ce genre de situation?
- GalipetteNiveau 6
Pareilpavot a écrit:Je veux bien les références du texte aussi pour l'avoir sous la main!
Non mais!!!!!!!!!!!! :aac:
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C'est souvent derrière le brouillard qu'on découvre la lumière.
- sebisebNiveau 9
J'ai un collègue (aujourd'hui en retraite) qui un jour devant le refus d'un élève de sortir a quitté lui-même le cours (c'est toi ou moi). Il s'est rendu dans le bureau de la direction et les a informé de la situation et donc qu'il rentrait chez lui.
Il l'a fait, je ne sais pas exactement ce qu'a fait la direction (pas grand chose je crois), mais les élèves n'ont plus bronché de l'année.
Il l'a fait, je ne sais pas exactement ce qu'a fait la direction (pas grand chose je crois), mais les élèves n'ont plus bronché de l'année.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- roxanneOracle
Nous aussi, un ancien collègue avait fait ça. Il engueule un gamin dans le couloir, la cpe arrive, lui fait la leçon "il ne faut pas parler comme ça, blabla bla", il y avait le cde à côté. Le collègue qui allait prendre la classe est rentré dans sa salle, a pris son cartable et a dit que comme ils savaient mieux faire que lui, il s'en allait. Et il s'est barré. Ils l'ont rattrapé sur le parking avec excuses (de la cpe et du cde).
Il n'y a pas à dire, c'était une génération qui ne se laissait pas faire. Que s'est-il passé depuis ? Ah oui, l'iufm...
Il n'y a pas à dire, c'était une génération qui ne se laissait pas faire. Que s'est-il passé depuis ? Ah oui, l'iufm...
- CelebornEsprit sacré
Et donc le texte (circulaire n° 2011-111 du 1-8-2011) :
Un élève qui nous insulte, ça me semble être un « cas exceptionnel ».
L'exclusion ponctuelle d'un cours ne peut être prononcée que dans des cas exceptionnels. Elle s'accompagne nécessairement d'une prise en charge de l'élève dans le cadre d'un dispositif prévu à cet effet et connu de tous les enseignants et personnels d'éducation.
Un élève qui nous insulte, ça me semble être un « cas exceptionnel ».
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- User5899Demi-dieu
Quand j'écris ici même que je fais ou ferais ainsi, il y en a toujours un ou deux pour ironiser sur le thème que moi, je sais toujours mieux Pourtant, dans un tel cas de figure, quoi faire d'autre ? Et massivement en outre.roxanne a écrit:Nous aussi, un ancien collègue avait ça .Il engeule un gamin dans le couloir, la cpe arrive , lui fait la lecon "il ne faut pas parler comme ça , blabla bla" , il y avait le cde à côté.Le collègue qui allait prendre la classe est rentré dans sa salle, a pris son caratable et a dit que comme ils savaient mieux faire que lui, il s'en allait.Et il s'est barré.Ils l'ont rattrapé sur le parking avec excuses (de la cpe et du cde).Il n'y a pas a dire, c'était une génération qui ne se laissait pas faire.
- philannDoyen
Ceci dit ça pose quand même un vrai problème de génération. J'ai été éberluée d'entendre certains collègues jeunes (ie de mon âge) débiter la bonne parole et dire faire des trucs qu'ils trouvaient absurdes simplement parce qu'on leur demandait (j'ai aussi l'exemple inverse évidemment) et quand même l'époque est au tout judiciaire, légal, contrôlé...La réaction du collègue qui s'en va me semble moins dans les moeurs aujourd'hui (regrets et soupirs...)
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- User5899Demi-dieu
Si un CPE me ramenait un élève exclu en cours, il gèrerait la classe, c'est sûrphilann a écrit:Ceci dit ça pose quand même un vrai problème de génération. J'ai été éberluée d'entendre certains collègues jeunes (ie de mon âge) débiter la bonne parole et dire faire des trucs qu'ils trouvaient absurdes simplement parce qu'on leur demandait (j'ai aussi l'exemple inverse évidemment) et quand même l'époque est au tout judiciaire, légal, contrôlé...La réaction du collègue qui s'en va me semble moins dans les moeurs aujourd'hui (regrets et soupirs...)
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