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- Karine B.Guide spirituel
ysabel a écrit:Nellen a écrit:Patissot a écrit:Parce qu'on peut avoir envie de corriger des copies et préparer des cours ?
Préparer des cours, oui. J'adore ça, moi. Surtout quand je me lance dans une séquence que je monte de toute pièce sur un sujet qui me plaît. Les copies, par contre... brrrr... pouah !
pareil
itou
- Aranel53Niveau 10
Pour ma part, j'adore corriger des copies. Me mettre à la place de l'élève, essayer de comprendre ce qu'il a compris et comment il raisonne à travers ses phrases hésitantes me plaît vraiment... Bon d'habitude, j'adore ça jusqu'à la septième ou la huitième copie et là j'en ai très vite carrément marre ! Plus qu'environ quatre-vingts du même genre les années où je suis en collège.
C'est aussi pour ça que maintenant, je fais des interros à plusieurs. Par groupe de quatre, il y a quatre fois moins de copies ! et mon inspecteur est d'accord tant que je ne fais pas que ça !
C'est la répétition qui me tue, sinon j'aime bien ça moi corriger les copies !
Quant à préparer les cours, comme je ne sais pas faire, je ne le fais pas et je ne m'en porte pas plus mal. Bon, j'y pense souvent, tout ça mais je n'ai pas de "feuille de route".
Ça m'est arrivé de n'avoir plus envie du tout d'aller en cours, quand j'ai été envoyé en maths en lycée pro mais là je suis dans ma matière donc ça va. Je pense qu'il est sain d'en avoir marre de temps en temps, on n'est pas des machines. Par contre, si ça s'installe mieux vaut avoir des loisirs et des contacts positifs à côté car on s'use vite irréversiblement dans ce métier.
C'est aussi pour ça que maintenant, je fais des interros à plusieurs. Par groupe de quatre, il y a quatre fois moins de copies ! et mon inspecteur est d'accord tant que je ne fais pas que ça !
C'est la répétition qui me tue, sinon j'aime bien ça moi corriger les copies !
Quant à préparer les cours, comme je ne sais pas faire, je ne le fais pas et je ne m'en porte pas plus mal. Bon, j'y pense souvent, tout ça mais je n'ai pas de "feuille de route".
Ça m'est arrivé de n'avoir plus envie du tout d'aller en cours, quand j'ai été envoyé en maths en lycée pro mais là je suis dans ma matière donc ça va. Je pense qu'il est sain d'en avoir marre de temps en temps, on n'est pas des machines. Par contre, si ça s'installe mieux vaut avoir des loisirs et des contacts positifs à côté car on s'use vite irréversiblement dans ce métier.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- MUTISExpert
Cripure a écrit:Oh oui ! Ca fait bien 12 ans que je n'ai pas préparé un cours. Je lis les textes, j'en lis plein d'autres autour, mais j'improvise tout en classe, absolument tout. Quant aux copies, j'en ai la nausée physique dès que je les vois, aussi m'en débarrassé-je tout de suite, c'est-à-dire dans les 48h pour les gros paquets, sinon ça peut traîner deux mois... Plus aucune motivation dans ce métier de fous où l'on glorifie l'insuffisance et la médiocrité, et où nos efforts et nos évaluations ne servent à rien. Donc, boulot alimentaire. Mais vous savez ce que Camus postule, hein ? Il faut imaginer Sisyphe heureux...Virginie a écrit:Ca vous est déjà arrivé? Perte de motivation totale! Et pourtant je ne suis pas dans un établissement difficile mais je rêve d'un métier où il ne faut rien préparer!
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- LefterisEsprit sacré
Oui, et le pire, c'est que j'ai comme un frein mental à me mettre au boulot , surtout les copies. Cette année, c'est terrible, je n'y arrive pas, je déconnecte, trop de choses à gérer à côté en ce moment. Mon attention décroche très vite, je n'ai jamais connu ça à ce point, comme uen force supérieure... :shock:Virginie a écrit:Ca vous est déjà arrivé? Perte de motivation totale! Et pourtant je ne suis pas dans un établissement difficile mais je rêve d'un métier où il ne faut rien préparer!
Idem, je commence à être expérimenté, alors je retouche des cours , j'improvise, et c'est mieux finalement , tout en gardant un fil directeur quand même.chanig a écrit:Tout pareil : pas motivée depuis 2-3 ans.
D'ailleurs depuis la rentrée, je n'ai pas vraiment bossé encore.
Mais bon, cela fait 10 ans que j'ai les mêmes classes donc mes cours sont prêts et j'improvise beaucoup.
J'ai passé presque 30 ans à bosser comme une dingue ( années scolaires, universitaires et professionnelles comprises) : je n'en peux plus !
La vie est passée trop vite, je n'ai pas profité alors maintenant les 3/4 de mon temps, c'est loisirs !.
Idem encore, je suis aussi fatigué mentalement, de nombreuses années d'une vie épuisante (c'est mon troisième métier, beaucoup de soucis, et encore la fatigue des concours après la reconversion). Et en plus, je vois déjà la dégradation rapide, le travail dans le vide.
Bon, pour les copies, comme certains, je m'en débarrasse le plus vite possible (pas comme au début), j'essaye de le faire dans les "trous".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PluiedetoilesExpert
Patissot a écrit:Parce qu'on peut avoir envie de corriger des copies et préparer des cours ?
Oui
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- DinaaaExpert spécialisé
Virginie a écrit:Ca vous est déjà arrivé? Perte de motivation totale! Et pourtant je ne suis pas dans un établissement difficile mais je rêve d'un métier où il ne faut rien préparer!
L'année va être longue. Bon courage.
Comme beaucoup, après 10 ans... j'ai l'impression d'avoir fait le tour de la question.
Ca ne m'amuse plus.
Je recrache des cours de langue prêts depuis longtemps, et je me fais plaisir en découvrant de nouveaux textes.
C'est ma seule motivation : trouver des textes que je n'ai pas encore étudiés.
Là il me reste l'espoir d'en découvrir encore longtemps de nouveaux !
J'aime bien être avec les élèves, mais la bêtise crasse qui règne dans certaines classes me navre.
Le reste... les copies je les corrige surtout dans l'h de midi.
- EdgarNeoprof expérimenté
Je vois bien ce que vous voulez dire. Cela m'avait atteint aussi après 5 ou 6 ans en ZEP, après m'être investi sans compter, de bon coeur et beaucoup (trop) dans mon établissement, j'ai eu aussi l'impression d'avoir fait le tour et ne me voyait plus que perdre mon temps et mon énergie, qui plus est pour un salaire dérisoire et une reconnaissance vraiment trop symbolique et qui ne faisait pas vivre ma famille. Impression de ne servir à rien à enseigner l'anglais à des adolescents anomiques, incivils et pour beaucoup très anormalement illettrés, impression de perdre mon énergie vitale jour après jour dans un but que je voyais de moins en moins clairement et pour des résultats très discutables. Tout ceci assaisonné par la nomination d'un certain Luc Chatel dont écrire le nom ce soir me donne encore la nausée et a failli conduire à ma reconversion (la deuxième...), si je n'avais pas eu la chance récente et inattendue d'obtenir une mutation dans un établissement au niveau plus normal, ce qui m'a redonné envie de travailler, de faire des cours, d'apprendre quelque chose aux élèves, de m'appliquer. Certains me diront qu'au contraire, c'est dans les ZEP, avec les plus faibles, que se joue vraiment la beauté de notre métier. Peut-être, mais je ne le crois pas vraiment. En tout cas pas pour moi. La beauté de notre métier, je la vis dans l'échange que l'on peut avoir avec une classe, dans l'harmonie qui se crée de concert quand le professeur et la classe jouent la partition au bon tempo, qu'il se passe quelque chose, que l'on avance. Je n'ai pas cette vocation de certains à apprendre à lire au collège à des jeunes de 12 ans, ou à passer la moitié de ma journée à faire de la médiation psychologique ou comportementale, ce que je ne fais pas bien du tout, au lieu de faire ce que je pense savoir faire dans ma matière.
Et puis je pense beaucoup à mon fils, à son rapport avec ses maîtres et ses maîtresses, à son admiration pour eux, à son application le soir quand il fait ses devoirs et à ce qu'il nous rapporte de la parole de ses instituteurs, et je me dis que c'est si beau que je ne peux pas me permettre de ne pas donner de la qualité à ces gosses que j'ai aujourd'hui en classe au collège, et qui sont peut-être comme le mien.
Et puis je pense beaucoup à mon fils, à son rapport avec ses maîtres et ses maîtresses, à son admiration pour eux, à son application le soir quand il fait ses devoirs et à ce qu'il nous rapporte de la parole de ses instituteurs, et je me dis que c'est si beau que je ne peux pas me permettre de ne pas donner de la qualité à ces gosses que j'ai aujourd'hui en classe au collège, et qui sont peut-être comme le mien.
- User5899Demi-dieu
Voilà, ça a commencé exactement comme ça. Impossibilité à accéder au bureau, angoisse sitôt assis, envie de vomir, bref : j'ai culpabilisé et suis parti chez le psy. Qui m'a bien aidé à déculpabiliserLefteris a écrit:Oui, et le pire, c'est que j'ai comme un frein mental à me mettre au boulot , surtout les copies. Cette année, c'est terrible, je n'y arrive pas, je déconnecte, trop de choses à gérer à côté en ce moment. Mon attention décroche très vite, je n'ai jamais connu ça à ce point, comme uen force supérieure... :shock:Virginie a écrit:Ca vous est déjà arrivé? Perte de motivation totale! Et pourtant je ne suis pas dans un établissement difficile mais je rêve d'un métier où il ne faut rien préparer!
Ca fait du bien, ce fil, si seulement je l'avais lu jadis, je ne me serais pas pourri la vie à ce point.
Inutile de dire que la seule idée d'une réunion avec des collègues pour causer boulot et c'est nausées immédiates.
- GalipetteNiveau 6
j'ai un avantage et un inconvenient. une dizaine d'heure de trou dans la semaine.
Du coup, je suis souvent cette année coincée au collège. Et du coup c'est plus facile de corriger les copies.
Du coup, je suis souvent cette année coincée au collège. Et du coup c'est plus facile de corriger les copies.
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C'est souvent derrière le brouillard qu'on découvre la lumière.
- EdgarNeoprof expérimenté
PS : et je me suis aussi mis dans la tête que ça irait encore mieux quand j'aurai l'agreg... vous voyez comme on se trouve des petits trucs très naïfs pour se faire croire aux lendemains qui chantent... Je dois vous avouer que j'ai un petit problème avec la rémunération prof... et que c'est aussi un motif de baisse de motivation depuis quelques temps, notamment et singulièrement depuis que j'ai passé le cap de la quarantaine... il faut croire que je m'voyais pas dans mes idées de jeunesse gagner ça à 40 bien passés... chacun sa manière de faire sa crise.
- LefterisEsprit sacré
Edgar a écrit:Je vois bien ce que vous voulez dire. Cela m'avait atteint aussi après 5 ou 6 ans en ZEP, après m'être investi sans compter, de bon coeur et beaucoup (trop) dans mon établissement, j'ai eu aussi l'impression d'avoir fait le tour et ne me voyait plus que perdre mon temps et mon énergie, qui plus est pour un salaire dérisoire et une reconnaissance vraiment trop symbolique et qui ne faisait pas vivre ma famille. Impression de ne servir à rien à enseigner l'anglais à des adolescents anomiques, incivils et pour beaucoup très anormalement illettrés, impression de perdre mon énergie vitale jour après jour dans un but que je voyais de moins en moins clairement et pour des résultats très discutables. Tout ceci assaisonné par la nomination d'un certain Luc Chatel dont écrire le nom ce soir me donne encore la nausée et a failli conduire à ma reconversion (la deuxième...), si je n'avais pas eu la chance récente et inattendue d'obtenir une mutation dans un établissement au niveau plus normal, ce qui m'a redonné envie de travailler, de faire des cours, d'apprendre quelque chose aux élèves, de m'appliquer. Certains me diront qu'au contraire, c'est dans les ZEP, avec les plus faibles, que se joue vraiment la beauté de notre métier. Peut-être, mais je ne le crois pas vraiment. En tout cas pas pour moi. La beauté de notre métier, je la vis dans l'échange que l'on peut avoir avec une classe, dans l'harmonie qui se crée de concert quand le professeur et la classe jouent la partition au bon tempo, qu'il se passe quelque chose, que l'on avance. Je n'ai pas cette vocation de certains à apprendre à lire au collège à des jeunes de 12 ans, ou à passer la moitié de ma journée à faire de la médiation psychologique ou comportementale, ce que je ne fais pas bien du tout, au lieu de faire ce que je pense savoir faire dans ma matière.
Et puis je pense beaucoup à mon fils, à son rapport avec ses maîtres et ses maîtresses, à son admiration pour eux, à son application le soir quand il fait ses devoirs et à ce qu'il nous rapporte de la parole de ses instituteurs, et je me dis que c'est si beau que je ne peux pas me permettre de ne pas donner de la qualité à ces gosses que j'ai aujourd'hui en classe au collège, et qui sont peut-être comme le mien.
Pourtant, pour rester à 76 ans , il faut aimer
Concernant les ZEP -je suis dans un établissement équivalent en REP, mais pas classé tel , je suis du même avis, nous ne faisons pas notre métier dans la plupart de nos classes , pas plus que les élèves ne font leur travail d'élève. C'est de la gestion de classe, pénible sur le moment, la parole coupée toutes les 15 secondes, éviter que ça pète, essayer quand même de faire quelque chose ...peu d'intérêt réel, des élèves pour lesquels on n'a raremetn de la sympathie , ni vraie antipathie d'ailleurs, tellement on est sur une autre planète qu'eux. La différence avec beaucoup de témoignages, c'est que je vois pas ça comme une chose déprimante, le métier est une chose, la vie en est une autre, il y a des tas de gens qui font des choses sans grand intérêt, et je n'ai ps la prétention de sauver le monde même si je fais quand même de mon mieux. Sisyphe, oui...
Le fait d'aimer les matières que l'on enseigne permet toujours de faire cours, et d'ailleurs, le fait d'être rôdé et blasé a du bon : je me suis remis à lire ce dont j'ai envie ...
Pour Châtel, j'ai la même répulsion, et je vais encore plus loin : je suis persuadé que le permanenté vendeur de shampoing a été spécialement choisi en manière d'insulte envers une profession détestée par son maître, outre sa mission de tout casser. Il était d'ailleurs accessoirement ministre, après être porte-parole.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- malo21Niveau 10
que je suis contente d'avoir vu ce post avant d'aller me coucher...je suis restée très longtemps devant mon paquet de rédactions de 6è cette après midi sans pouvoir débuter, même pas envie de les lire. donc je ne les ai pas corrigées. la préparation des cours là ça va les contrôles aussi mais les rédactions...
- LefterisEsprit sacré
Angoisse, envie de vomir :shock: au sens propre ? J'en suis très loin, c'est plutôt que j'ai face à certaines tâches, le même intérêt et la même démarche que si j'avais à faire disons.. la vaisselle, des formalités de paperasses, ou un truc aussi intéressant , qui décroche immédiatement l'esprit. Et chez moi, c'est terrible, j'ai envie de faire autre chose. La culpabilité, non, je m'aperçois que j'avais l'habitude d'en faire mille fois trop, que j'enf ais toujours trop (des séquences trop pleines, que j'ampute ...) que ça n'en vaut pas la peine, que notre travail est universellement méprisé du politique à l'élève en passant par les parents ou la hiérarchie.Cripure a écrit:Voilà, ça a commencé exactement comme ça. Impossibilité à accéder au bureau, angoisse sitôt assis, envie de vomir, bref : j'ai culpabilisé et suis parti chez le psy. Qui m'a bien aidé à déculpabiliserLefteris a écrit:Oui, et le pire, c'est que j'ai comme un frein mental à me mettre au boulot , surtout les copies. Cette année, c'est terrible, je n'y arrive pas, je déconnecte, trop de choses à gérer à côté en ce moment. Mon attention décroche très vite, je n'ai jamais connu ça à ce point, comme uen force supérieure... :shock:Virginie a écrit:Ca vous est déjà arrivé? Perte de motivation totale! Et pourtant je ne suis pas dans un établissement difficile mais je rêve d'un métier où il ne faut rien préparer!
Ca fait du bien, ce fil, si seulement je l'avais lu jadis, je ne me serais pas pourri la vie à ce point.
Inutile de dire que la seule idée d'une réunion avec des collègues pour causer boulot et c'est nausées immédiates.
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- JPhMMDemi-dieu
[J'ai failli mettre ce post dans "Je râle" et puis non, ici il sera bien.
Donc :]
Comment j'ai vraiment envie de rien faire, un truc de fou.
Donc :]
Comment j'ai vraiment envie de rien faire, un truc de fou.
- Spoiler:
- Faut vraiment que je trouve un moyen de devenir rentier. :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Je crois que de toutes les corrections, celles des rédactions sont en effet les pires , quel que soit le niveau : ça va de la saleté, à l'illisibilité, en passant par le politiquement correct et les idées des médias et histrions de tout poil. En lycée, j'ai peu vu, mais de ce que j'ai vu , hormis les très bons, les devoirs sont souvent des accumulations de poncifs jugeants, de la paraphrase verbeuse. La société nous saute à la figure à travers les copies ... En aparté, tous mes collègues disent la même chose et en termes parfois peu choisis. J'en connais une qui reste au collège pour les faire , même après sa dernière heure, pour ne pas emmener des paquet de m... à la maison.malo21 a écrit:que je suis contente d'avoir vu ce post avant d'aller me coucher...je suis restée très longtemps devant mon paquet de rédactions de 6è cette après midi sans pouvoir débuter, même pas envie de les lire. donc je ne les ai pas corrigées. la préparation des cours là ça va les contrôles aussi mais les rédactions...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- oursdestropiquesNiveau 7
J'en profite pour vider mon sac.
L'année dernière (mon année de T1) j'ai vraiment connu tout ça.
Aucune envie de préparer les cours, les copies qui trainent et une flemme absolue d'aller en cours.
La déprime lié au changement d'établissement n'y était pas pour rien. Et puis voilà j'étais de bonne volonté. Alors entre les accompagnement éducatif, le CA et autre truc j'étais crevé en permanence. Je ne voyais plus mes proches et ma vie sociale était totalement inexistante.
Je m'en voulais à mort. J'ai finis l'année sans pouvoir rendre des devoirs maisons par exemple. Et aussi j'avais suivi les conseils de formateur pleins de bonne volonté, en prélevant des exemple de travaux d'élèves, mais comme j'étais surchargé et mal organisé j'ai pas pu les rendre.
Bref je suis allé droit dans le mur. Autant dire qu'entre l'année de stage à l'arrache et une année de T1 comme ça je n'ai quasiment rien de prêt et propre.
Cette année je me suis mis un pied au cul niveau organisation.
Je me suis mis à préparer l'agrégation interne, et faire des maths ça me fait du bien.
Je prépare mes cours en m'aidant de document trouvé en ligne et en écoutant mes collègues plus vieux.
Je fais attention à ne pas accepter tout et n'importe quoi et j'ai appris à dire non. Je fais attention à prendre du temps pour moi et mes proches, ce qui me permet de me ressourcer.
Bon j'ai toujours du mal avec les copies mais j'ai tout corrigé. Je compte bien m'améliorer sur ce terrain là.
Bref ce fil là me fait du bien dans le sens où je vois que je ne suis pas le seul à ressentir cela. Et les conseils qui sont donnés me seront forts utiles.
Franchement, du fond du cœur merci.
L'année dernière (mon année de T1) j'ai vraiment connu tout ça.
Aucune envie de préparer les cours, les copies qui trainent et une flemme absolue d'aller en cours.
La déprime lié au changement d'établissement n'y était pas pour rien. Et puis voilà j'étais de bonne volonté. Alors entre les accompagnement éducatif, le CA et autre truc j'étais crevé en permanence. Je ne voyais plus mes proches et ma vie sociale était totalement inexistante.
Je m'en voulais à mort. J'ai finis l'année sans pouvoir rendre des devoirs maisons par exemple. Et aussi j'avais suivi les conseils de formateur pleins de bonne volonté, en prélevant des exemple de travaux d'élèves, mais comme j'étais surchargé et mal organisé j'ai pas pu les rendre.
Bref je suis allé droit dans le mur. Autant dire qu'entre l'année de stage à l'arrache et une année de T1 comme ça je n'ai quasiment rien de prêt et propre.
Cette année je me suis mis un pied au cul niveau organisation.
Je me suis mis à préparer l'agrégation interne, et faire des maths ça me fait du bien.
Je prépare mes cours en m'aidant de document trouvé en ligne et en écoutant mes collègues plus vieux.
Je fais attention à ne pas accepter tout et n'importe quoi et j'ai appris à dire non. Je fais attention à prendre du temps pour moi et mes proches, ce qui me permet de me ressourcer.
Bon j'ai toujours du mal avec les copies mais j'ai tout corrigé. Je compte bien m'améliorer sur ce terrain là.
Bref ce fil là me fait du bien dans le sens où je vois que je ne suis pas le seul à ressentir cela. Et les conseils qui sont donnés me seront forts utiles.
Franchement, du fond du cœur merci.
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Ours des Tropiques.
"Notre devoir c'est d'essayer"
- Singing in The RainHabitué du forum
Moi non plus, je n'ai pas envie de peaufiner mes cours. Je fonctionne avec des ressources que j'ai déjà et tant pis, si elles s'adaptent plus ou moins bien avec le niveau de mes nouvelles classes.
Les classes sont pénibles donc pas envie de m'investir pour elles. En rentrant, je fais tout pour reculer le moment de faire le point pour les cours du lendemain (vers 18h30 :19h) donc... goûter, musique, tv, msn, facebook, néoprofs... !
Bref j'ai besoin de décrocher car trop de choses à gérer la journée, c'est fatiguant et si j'en remets une couche en rentrant, c'est éreintant.
Et idem les week-ends, bon, je bosse en matinée mais l'apm, quartier libre, je sors, je vais au ciné, en ville, à la piscine. Bref un vrai w-e de décrochage car en ce moment, je sature et je sais que seules les vacances de la Toussaint m'apporteront un peu motivation donc je décompte les semaines d'ici-là.
Les classes sont pénibles donc pas envie de m'investir pour elles. En rentrant, je fais tout pour reculer le moment de faire le point pour les cours du lendemain (vers 18h30 :19h) donc... goûter, musique, tv, msn, facebook, néoprofs... !
Bref j'ai besoin de décrocher car trop de choses à gérer la journée, c'est fatiguant et si j'en remets une couche en rentrant, c'est éreintant.
Et idem les week-ends, bon, je bosse en matinée mais l'apm, quartier libre, je sors, je vais au ciné, en ville, à la piscine. Bref un vrai w-e de décrochage car en ce moment, je sature et je sais que seules les vacances de la Toussaint m'apporteront un peu motivation donc je décompte les semaines d'ici-là.
- HermionyGuide spirituel
Lefteris a écrit: j'ai face à certaines tâches, le même intérêt et la même démarche que si j'avais à faire disons.. la vaisselle, des formalités de paperasses, ou un truc aussi intéressant , qui décroche immédiatement l'esprit. Et chez moi, c'est terrible, j'ai envie de faire autre chose. La culpabilité, non, je m'aperçois que j'avais l'habitude d'en faire mille fois trop, que j'enf ais toujours trop (des séquences trop pleines, que j'ampute ...) que ça n'en vaut pas la peine, que notre travail est universellement méprisé du politique à l'élève en passant par les parents ou la hiérarchie.
Je pourrais en dire autant ...
5e année de boulot et un ras-le-bol qui s'installe depuis la rentrée.
J'ai déjà des copies en retard, alors que cela ne m'arrive jamais. Je n'ai pas envie de les corriger parce que je n'ai pas envie de me rendre compte à quel point ce que j'ai préparé / enseigné à été massacré. J'en ai des migraines et des maux d'estomac.
Je n'en peux plus des élèves qui ne bossent pas et qui commencent de plus en plus tôt, qui ne s'intéressent à rien et à qui je dois mâcher le travail.
Je ne supporte plus de travailler dans le vide et d'être remise en cause -déjà ! - par les parents parce que je donne des punitions.
Quand je repense à mon enthousiasme d'il y a 3 / 4 ans... La seule chose qui me retient, c'est encore de tomber sur une classe ou deux de "bien". Pas forcément bonne, mais qui joue le jeu et qui a envie d'apprendre.
Je vais attendre encore un peu, essayer de passer l'interne, mais je me dis que si , au bout de 5 ans, j'en ai déjà marre...je ne sais pas si je vais pouvoir faire ce boulot "alimentaire" toute ma carrière. En tout cas, pas dans mon bahut actuel.
- KikiHabitué du forum
Je suis au même point qu'Hermiony. Les mauvaises copies me font faire des cauchemars et j'en ai des tonnes.
aujourd'hui, en faisant le tour de la classe de 6e, j'ai constaté que deux 6e n'avaient pas écrit la leçon par paresse (dix phrases : c'est dur ! ). Ils m'ont répondu qu'ils rattraperaient le cours en étude. Je les ai collés.
aujourd'hui, en faisant le tour de la classe de 6e, j'ai constaté que deux 6e n'avaient pas écrit la leçon par paresse (dix phrases : c'est dur ! ). Ils m'ont répondu qu'ils rattraperaient le cours en étude. Je les ai collés.
- LefterisEsprit sacré
Hermiony a écrit:Lefteris a écrit: j'ai face à certaines tâches, le même intérêt et la même démarche que si j'avais à faire disons.. la vaisselle, des formalités de paperasses, ou un truc aussi intéressant , qui décroche immédiatement l'esprit. Et chez moi, c'est terrible, j'ai envie de faire autre chose. La culpabilité, non, je m'aperçois que j'avais l'habitude d'en faire mille fois trop, que j'enf ais toujours trop (des séquences trop pleines, que j'ampute ...) que ça n'en vaut pas la peine, que notre travail est universellement méprisé du politique à l'élève en passant par les parents ou la hiérarchie.
Je pourrais en dire autant ...
5e année de boulot et un ras-le-bol qui s'installe depuis la rentrée.
J'ai déjà des copies en retard, alors que cela ne m'arrive jamais. Je n'ai pas envie de les corriger parce que je n'ai pas envie de me rendre compte à quel point ce que j'ai préparé / enseigné à été massacré. J'en ai des migraines et des maux d'estomac.
Je n'en peux plus des élèves qui ne bossent pas et qui commencent de plus en plus tôt, qui ne s'intéressent à rien et à qui je dois mâcher le travail.
Je ne supporte plus de travailler dans le vide et d'être remise en cause -déjà ! - par les parents parce que je donne des punitions.
Quand je repense à mon enthousiasme d'il y a 3 / 4 ans... La seule chose qui me retient, c'est encore de tomber sur une classe ou deux de "bien". Pas forcément bonne, mais qui joue le jeu et qui a envie d'apprendre.
Je vais attendre encore un peu, essayer de passer l'interne, mais je me dis que si , au bout de 5 ans, j'en ai déjà marre...je ne sais pas si je vais pouvoir faire ce boulot "alimentaire" toute ma carrière. En tout cas, pas dans mon bahut actuel.
C'est parce que tu en fais trop, justement, et l'écart entre ton boulot à toi, qui est intense, et le laisser-aller des ces élèves que l'on tire, qui regardent d'un air méprisant ce que tu as fait , te saute aux yeux. Même moi, qui suis entré tard avec du recul , ne gobant guère les fables de l'IUfm , je suis un peu tombé -faute de références et d'expérience- dans le panneau de la situation où le professeur travaille trop et les élèves pas assez, et où plus le professeur travaille, moins les élèves s'y mettent.
Oui, passe l'agreg, qui t'apprendra déjà une chose : en faire moins pour ton collège. Et tu t'apercevras que tu en fais encore trop , que ça dépasse la capacité d'ingurgitation de nos mollusques.
Quand à nous, tant qu'à faire de l'"alimentaire", il vaut mieux être alimenté dans le bocal des agrégés que des certifiés. La soupe n'y est pas meilleure, mais plus abondante
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- linkusNeoprof expérimenté
Ce que j'ai retenu d'un inspecteur l'an passé : C'est l'élève qui doit travailler, pas l'enseignant.
Je le comprends, moi rien faire à part faire la police.
Je dis simplement ce qu'on doit faire, et s'ils n'avancent pas : tant pis pour eux.
S'ils ne font pas leur boulot, tant pis pour eux !
Je n'ai pas pu faire ce que je voulais vraiment faire donc cette année, j'en fais le minimum.
Je n'ai pas envie d'en faire trois tonnes, de rêver des élèves et que cela empiète sur mon état mental!
Je le comprends, moi rien faire à part faire la police.
Je dis simplement ce qu'on doit faire, et s'ils n'avancent pas : tant pis pour eux.
S'ils ne font pas leur boulot, tant pis pour eux !
Je n'ai pas pu faire ce que je voulais vraiment faire donc cette année, j'en fais le minimum.
Je n'ai pas envie d'en faire trois tonnes, de rêver des élèves et que cela empiète sur mon état mental!
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- seahalaNiveau 7
Moi aussi, j'aime bien préparer mes cours... Trouver des supports, les didactiser, Les remanier, me mettre aux nouvelles technologies...
Mais comme vous tous, corriger des copies, ...
En début d'année aucun problème, la motivation est là, la frite pédagogique aussi... C'est sur la durée que j'ai + plus de mal à tenir... Du style mois de mai-juin, là je sature complètement...
Mais comme vous tous, corriger des copies, ...
En début d'année aucun problème, la motivation est là, la frite pédagogique aussi... C'est sur la durée que j'ai + plus de mal à tenir... Du style mois de mai-juin, là je sature complètement...
- KosakuyosidaNiveau 5
Ah, ben ça va alors !seahala a écrit:Du style mois de mai-juin, là je sature complètement...
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Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets.
Alfred Sauvy.
- marimuriNiveau 7
Et moi je n'en ai pas le temps!!!! Au secours!
- seahalaNiveau 7
Oui, si on veut... L'an dernier, ç'a été 15 jours à l'hôpital avec une hypertension à 21...
- CatLeaBon génie
Seahala, effectivement, il était temps que ça s'arrête. Marre aussi des copies ici. L'impression de ne jamais arrêter avec les compte-rendu qui tombent chaque semaine.
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