- RobinFidèle du forum
Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, suivies du Manuel d’Épictète, traduction, préface et notes par M. Meunier, Manuel d’Épictète, GF Flammarion
Elève des stoïciens, écrit Mario Meunier dans la préface, Marc -Aurèle avait choisi, dès sa tendre jeunesse, de régler sa conduite et sa vie sur les maximes du Portique. Le journal de sa pensée intime nous atteste qu'il ne faillit jamais à l'adhésion totale qu'il leur avait donnée. L'originalité de Marc-Aurèle provient donc beaucoup plus de la façon dont il mit la morale stoïcienne en pratique, que celle qu'il eut d'en concevoir les principes. S'il n'ajouta aucune donnée nouvelle, aucune vue nettement particulière à la doctrine de ses maîtres, nul ne sut, si ce n'est l'esclave que fut l'humble Épictète, en faire vivre, comme cet empereur, la divine noblesse. Toutefois, en s'informant dans sa conduite, le stoïcisme s'y nuança des qualités de son âme. Les lieux communs les plus courants du Portique s'y parèrent d'une fraîcheur de sensibilité si ardente, d'un accent si humain, d'une émotion si poignante que leur vertu, déjà un peu fanée, sut recouvrer en lui le charme attendrissant d'une expression nouvelle et l'énergique aisance d'un élan personnel."
Le livre de Marc-Aurèle, écrit Ernest Renan, "est le livre le plus simplement humain qu'il y ait... Jamais on n'écrivit plus simplement pour soi, à seule fin de décharger son cœur, sans autre témoin que Dieu." (E. Renan, Marc Aurèle)
Le livre de Marc-Aurèle est inspiré par la même doctrine, la même foi qui inspirèrent les Entretiens d’Épictète. "Mais, écrit Maurice Croiset, (La civilisation hellénique, t. II, p. 106), tandis que l'esclave fait la leçon à ses disciples, l'empereur ne s'adresse qu'à lui-même et n'entend corriger que ses propres faiblesses. Pleinement conscient de son immense responsabilité, de l'étendue de ses devoirs, il examine sa conscience, il note ses pensées au jour le jour pour se juger et s'améliorer. Juge sans indulgence, à qui rien n'échappe puisqu'il est en même temps l'accusé et l'accusateur. Touchant par sa sincérité, attachant par sa noblesse et la délicatesse de ses sentiments, il laisse voir ses scrupules, sa lutte intime contre les découragements inévitables, sa résistance aux influences dangereuses, ses inquiétudes secrètes, et, par-dessus tout, sa volonté constante de bien faire, son admirable force d'âme. Aucun livre n'a jamais mieux découvert l'homme dans l'auteur ; et cet homme qu'il nous fait connaître est un des meilleurs, un des plus dignes d'être admiré et aimé. Ce n'est pas, pourtant, un être d'exception. Il ressemble par quelques côtés à chacun d'entre nous ; et ainsi ce livre de confidences personnelles, cet entretien qu'il tenait avec lui-même, nous offre, dans ses analyses psychologiques, une image toujours vraie du cœur humain. Il n'a cessé d'être lu, n'ayant jamais cessé d'être profitable." (Mario Meunier)
Marc Aurèle (26 avril 121 à Rome – 17 mars 180, probablement à Vindobona) est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien. Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prit, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se faisait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus et régna de 161 à sa mort.
"Traduit plusieurs fois en français, dès le XVIème siècle, Le Manuel d’Épictète eut la singulière fortune de faire l'impression la plus vive sur le génie de Pascal. Ce Manuel, en effet, est un des livres les plus réconfortants que la pensée grecque nous ait laissés. Nous y entendons, écrit Maurice Croiset, dans son livre intitulé La civilisation hellénique, "la parole fière et un peu rude d'un ancien esclave syrien... Persuadé que l'univers est bon tel qu'il est, que tout s'y passe sous la loi d'une sagesse supérieure qui mène l'ensemble des choses à des fins déterminées par elle, il trouve pleine satisfaction dans l'adhésion qu'il donne sans réserve à toutes les volontés de cette Providence bienveillante en laquelle il a foi. Et dès lors, sûr que cette adhésion ne dépend que de lui-même, que rien au monde ne peut l'empêcher de la donner, il se sent libre et heureux tout à la fois : libre, malgré tout ce qui semble l'opprimer ; heureux, malgré l'exil, malgré la misère, malgré la souffrance et tout ce qui trouble la plupart des hommes. Il le sent et il veut que les autres hommes sentent comme lui ; car c'est un maître exigeant, impérieux dans sa bienveillance." (Mario Meunier)
Épictète, en grec ancien Ἐπίκτητος / Epíktêtos, qui signifie « homme acheté, serviteur », (Hiérapolis, Phrygie, 50 - Nicopolis, Épire 125 ou 130) était un philosophe de l’école stoïcienne.
Elève des stoïciens, écrit Mario Meunier dans la préface, Marc -Aurèle avait choisi, dès sa tendre jeunesse, de régler sa conduite et sa vie sur les maximes du Portique. Le journal de sa pensée intime nous atteste qu'il ne faillit jamais à l'adhésion totale qu'il leur avait donnée. L'originalité de Marc-Aurèle provient donc beaucoup plus de la façon dont il mit la morale stoïcienne en pratique, que celle qu'il eut d'en concevoir les principes. S'il n'ajouta aucune donnée nouvelle, aucune vue nettement particulière à la doctrine de ses maîtres, nul ne sut, si ce n'est l'esclave que fut l'humble Épictète, en faire vivre, comme cet empereur, la divine noblesse. Toutefois, en s'informant dans sa conduite, le stoïcisme s'y nuança des qualités de son âme. Les lieux communs les plus courants du Portique s'y parèrent d'une fraîcheur de sensibilité si ardente, d'un accent si humain, d'une émotion si poignante que leur vertu, déjà un peu fanée, sut recouvrer en lui le charme attendrissant d'une expression nouvelle et l'énergique aisance d'un élan personnel."
Le livre de Marc-Aurèle, écrit Ernest Renan, "est le livre le plus simplement humain qu'il y ait... Jamais on n'écrivit plus simplement pour soi, à seule fin de décharger son cœur, sans autre témoin que Dieu." (E. Renan, Marc Aurèle)
Le livre de Marc-Aurèle est inspiré par la même doctrine, la même foi qui inspirèrent les Entretiens d’Épictète. "Mais, écrit Maurice Croiset, (La civilisation hellénique, t. II, p. 106), tandis que l'esclave fait la leçon à ses disciples, l'empereur ne s'adresse qu'à lui-même et n'entend corriger que ses propres faiblesses. Pleinement conscient de son immense responsabilité, de l'étendue de ses devoirs, il examine sa conscience, il note ses pensées au jour le jour pour se juger et s'améliorer. Juge sans indulgence, à qui rien n'échappe puisqu'il est en même temps l'accusé et l'accusateur. Touchant par sa sincérité, attachant par sa noblesse et la délicatesse de ses sentiments, il laisse voir ses scrupules, sa lutte intime contre les découragements inévitables, sa résistance aux influences dangereuses, ses inquiétudes secrètes, et, par-dessus tout, sa volonté constante de bien faire, son admirable force d'âme. Aucun livre n'a jamais mieux découvert l'homme dans l'auteur ; et cet homme qu'il nous fait connaître est un des meilleurs, un des plus dignes d'être admiré et aimé. Ce n'est pas, pourtant, un être d'exception. Il ressemble par quelques côtés à chacun d'entre nous ; et ainsi ce livre de confidences personnelles, cet entretien qu'il tenait avec lui-même, nous offre, dans ses analyses psychologiques, une image toujours vraie du cœur humain. Il n'a cessé d'être lu, n'ayant jamais cessé d'être profitable." (Mario Meunier)
Marc Aurèle (26 avril 121 à Rome – 17 mars 180, probablement à Vindobona) est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien. Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prit, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se faisait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus et régna de 161 à sa mort.
"Traduit plusieurs fois en français, dès le XVIème siècle, Le Manuel d’Épictète eut la singulière fortune de faire l'impression la plus vive sur le génie de Pascal. Ce Manuel, en effet, est un des livres les plus réconfortants que la pensée grecque nous ait laissés. Nous y entendons, écrit Maurice Croiset, dans son livre intitulé La civilisation hellénique, "la parole fière et un peu rude d'un ancien esclave syrien... Persuadé que l'univers est bon tel qu'il est, que tout s'y passe sous la loi d'une sagesse supérieure qui mène l'ensemble des choses à des fins déterminées par elle, il trouve pleine satisfaction dans l'adhésion qu'il donne sans réserve à toutes les volontés de cette Providence bienveillante en laquelle il a foi. Et dès lors, sûr que cette adhésion ne dépend que de lui-même, que rien au monde ne peut l'empêcher de la donner, il se sent libre et heureux tout à la fois : libre, malgré tout ce qui semble l'opprimer ; heureux, malgré l'exil, malgré la misère, malgré la souffrance et tout ce qui trouble la plupart des hommes. Il le sent et il veut que les autres hommes sentent comme lui ; car c'est un maître exigeant, impérieux dans sa bienveillance." (Mario Meunier)
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