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- LefterisEsprit sacré
Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois ça (latin ou grec en début et fin de journée) et pas plus tard que l'an dernier. Pas idéal mais au moins, je pouvais sortir, rentrer chez moi, aller au bistro , me planquer dans une salle vide pour bosser, que sais-je ... Avec ces crétins, ce serait le flicage, la pointeuse , l'obligation de se laisser déranger tout le temps.ysabel a écrit:Lefteris a écrit:LouisBarthas a écrit:"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
Je ne connais pas ce livre, et en 1984 je n'aurais jamais imaginé être enseignant. Mais c'est absolument frappant, ce sont exactement les impressions que j'ai eue en lisant leurs revendications : faire de l'enseignant un simple exécutant, qui n'a plus d'autonomie, qui fait de la présence non comme un cadre A , mais comme un employé soumis à pointeuse, le déni de l'existence du travail hors établissement .
Maintenant que je vois l'ancienneté du bouquin, qui lui-même analyse des faits sans doute pas nouveaux, je ne peux que penser que ce syndicat a entrepris de saper avec constance la profession et a bénéficié d'une grande écoute, vu ce que l'on entend , et a contribué au dénigrement organisé de toute l'institution. J'ai même entendu à l'IUFM , avant le dérapage de Ségo, des gens prôner comme une avancée future les 35 heures dans l'établissement.
Maintenant , ma question est "Pourquoi?". Quels sont les mobiles de cette entreprise ? Qui est derrière ?
remarque, cette année j'en suis à 32h/ semaine dans le lycée ; hors les réunions...
- LefterisEsprit sacré
Fais-moi un compte rendu de lectureRonin a écrit:Et bien écoute la meilleure "explication" que j'ai trouvé c'est dans le dernier Michéa "Le complexe d'Orphée". Quand l'idéologie devient telle que l'on en devient...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Pas possible, trop long, trop compliqué. Par contre je le recommande vivement même si l'on ne partage pas les opinions politiques de Michéa ( ce qui est mon cas ) c'est en tout cas une lecture très stimulante, pour seulement 20 euros
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- User5899Demi-dieu
C'est juste que le segment de marché du tâcheron con-con était libre, il fallait se positionnerRonin a écrit:Si je te dis "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" ?
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:Ce n'est pas mal vu. On a pu les voir à l'oeuvre en 2003, on peut aussi se rappeler la façon dont Nicole Notat, leur ancienne n°1, concevait le syndicalisme.Lefteris a écrit:Je suis entré tard dans l'EN , et je trouve hallucinante la prose du SGEN . Mais comment un tel relais de tout ce qui oppresse les enseignants et l'EN peut-il être nommé "syndicat"? .
J'ai l'impression , quand je les lis, que ce sont des gens qui ont la haine de tous leurs collègues, la détestation des savoirs, qui nient les problèmes réels, qui promeuvent systématiquement tous les innombrables maux (réunionnite, casse des savoirs, individualisme et nombrilisme des élèves, invasion de la société dans l'école, suppression des concours nationaux et anonymes, et j'en passe parmi les trucs stupéfiants qu'on peut lire ...).
Je dirais en fait plus la honte d'eux-mêmes, d'être peut-être parmi les un peu encore malgré tout savants, de se voir comme les restes d'une élite ; la volonté de vite tendre la joue droite avant même d'avoir été frappés sur la gauche. Pour moi, être syndiqué au SGEN est incompréhensible. En général, je ne parviens pas à discuter avec un adhérent plus d'une minute sans avoir envie de le gifler. En tout cas, IRL.
La bonne vieille culpabilité du catho de gauche!
- ParatgeNeoprof expérimenté
[quote="Lefteris"]
Leurs idées, ils n’en font pas mystère, il faut lire la devise du CRAP, par exemple : « Le CRAP se veut engagé, parce qu’il ne croit pas à une pédagogie pure : changer la société pour changer l’école, changer l’école pour changer la société » peut-on lire sur chaque publication…
Ça fait froid dans le dos, cette volonté de créer un Homme nouveau en faisant des « expériences » sur nos enfants. Et avec des idées délirantes comme la méthode syllabique qui serait réactionnaire ou le cours dit magistral produirait des adultes serviles ! Et se poser en libérateurs en lutte contre les méchants enseignants, quelle superbe idée marketing ! Exploiter le ressentiment envers les profs, la culpabilité d’en faire partie...
J’avais l’intention d’ouvrir un fil consacré à une biblio critique des réformes « pédagogiques » pour les gens qui voudraient en savoir plus : Gunsberg, Michéa, Molinier, Morel, Michel Le Du et Hervé Boillot, etc.
« On peut dire que non-sens éducatif consiste à proposer ou promouvoir autre chose que l’objet principal de l’École, qui est l’élimination de l’ignorance. »
Jacques Barzun
Ronin a écrit:
Maintenant , ma question est "Pourquoi?". Quels sont les mobiles de cette entreprise ? Qui est derrière ?
Il est difficile d'imaginer autre chose qu'un courant d'idées entretenu par des gens qui ont un intérêt à ce sabotage. Is fecit, cui prodest dit l'adage toujours vérifié.
Leurs idées, ils n’en font pas mystère, il faut lire la devise du CRAP, par exemple : « Le CRAP se veut engagé, parce qu’il ne croit pas à une pédagogie pure : changer la société pour changer l’école, changer l’école pour changer la société » peut-on lire sur chaque publication…
Ça fait froid dans le dos, cette volonté de créer un Homme nouveau en faisant des « expériences » sur nos enfants. Et avec des idées délirantes comme la méthode syllabique qui serait réactionnaire ou le cours dit magistral produirait des adultes serviles ! Et se poser en libérateurs en lutte contre les méchants enseignants, quelle superbe idée marketing ! Exploiter le ressentiment envers les profs, la culpabilité d’en faire partie...
J’avais l’intention d’ouvrir un fil consacré à une biblio critique des réformes « pédagogiques » pour les gens qui voudraient en savoir plus : Gunsberg, Michéa, Molinier, Morel, Michel Le Du et Hervé Boillot, etc.
« On peut dire que non-sens éducatif consiste à proposer ou promouvoir autre chose que l’objet principal de l’École, qui est l’élimination de l’ignorance. »
Jacques Barzun
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