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- gelsomina31Grand Maître
Le plus dur, douloureux, stressant, c'est vraiment de prendre la décision d'aller voir le médecin de prévention, de lancer la machine. Je te l'écris car je suis passée par là.Lombalgia a écrit:Je prends bonne note de tout ce qui m'est dit. Ce n'est pas facile de faire la démarche de se faire entendre quand on a appris à s'écraser. C'est la PEUR, la culpabilité inculquée et la honte qui tenaillent et entravent. Mais merci pour toutes les piqûres de rappel de mes droits, je le sais mais en même temps c'est une épreuve difficilement soutenable.
(...)
Après, si chacun (médecin, syndicat) fait son boulot correctement, cela sera beaucoup moins dur pour toi puisque tu ne seras pas seule pour faire valoir tes droits.
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- JaneBNeoprof expérimenté
WonderWoman a écrit:Au contraire, mon inspecteur est connu pour son "sadisme" et mon syndicat a apprécié quand j'ai fait un compte rendu circonstancié de ce qui m'a été dit et dans quels termes, pour pouvoir discuter avec ledit inspecteur et lui rappeler qu'il doit aussi être "bienveillant".
C'est important de dépasser ses peurs et se battre pour ce qui est juste... et leurs méthodes sont juste inhumaines. Ne doute pas de toi et ne reste pas isolée et enfermée dans la honte. C'est le propre du harcèlement que de saper toute confiance en soi. Quels que soient les reproches à ton encontre lors de cette inspection, je suis sûre que tu es quelqu'un de consciencieux qui essaie de faire de son mieux ...dès lors, ne laisse pas les critiques te démolir et te faire douter! Demande conseil à un syndicat ...tu verras qu'ils sont bien plus habitués à ce genre de situations que tu ne penses et donc à même de t'apporter de l'aide et une écoute.
- JaneBNeoprof expérimenté
Lombalgia a écrit:Je prends bonne note de tout ce qui m'est dit. Ce n'est pas facile de faire la démarche de se faire entendre quand on a appris à s'écraser. C'est la PEUR, la culpabilité inculquée et la honte qui tenaillent et entravent. Mais merci pour toutes les piqûres de rappel de mes droits, je le sais mais en même temps c'est une épreuve difficilement soutenable
Courage! On te soutient. J'imagine que ça doit être difficile et angoissant mais ne laisse pas la peur, la culpabilité et la honte s'emparer de toi. Tu n'es coupable de rien! Tu n'as commis aucune grave faute. Peut être que ton témoignage auprès d'un syndicat te permettrait de réaliser que cet inspecteur a des antécédents ...ou qui sait? Aider d'autres personnes qui pourraient se trouver dans la même situation à l'avenir. Personne n'est à l'abri que ça puisse lui arriver un jour...
- WonderWomanBon génie
Lombalgia a écrit:Je prends bonne note de tout ce qui m'est dit. Ce n'est pas facile de faire la démarche de se faire entendre quand on a appris à s'écraser. C'est la PEUR, la culpabilité inculquée et la honte qui tenaillent et entravent. Mais merci pour toutes les piqûres de rappel de mes droits, je le sais mais en même temps c'est une épreuve difficilement soutenable.
Wonderwoman, toi aussi tu vis ça ? Je n'ai pas le temps de fouiller dans le forum, mais c'est ce que je crois comprendre. Un AM c'est quoi, un arrêt maladie ? (je pensais y aller sur un horaire où je ne travaille pas, et aussi avant de prendre le RV, rassembler des pièces d'antécédents médicaux ).
Comment as-tu été accueillie ? Que t'a dit le médecin de prévention?
Bon, mon cas est particulier car je suis en situation de handicap. J'ai donc cumulé énormément d'arrêts maladies car j'ai eu un poste adapté mais pas tout à fait et j'ai pas tenu le choc.
Ajoutons à ça que j'ai subi du harcèlement moral quand je travaillais de le privé (pas l'enseignement, le privé privé) et qu'en plus, je souffre d'attaques de panique au sens psychiatrique du terme ...
J'ai eu une inspection qui s'est mal passée. 1h30 à me faire démolir sur des détails. Je l'ai très mal vécu car j'ai du mal à ne pas me laisser influencer par la parole d'autrui, je doute beaucoup de moi (syndrome de l'imposteur) et là, je me sens vraiment inutile dans mon travail car le combo souvent malade + cours "anecdotiques" d'après l'inspecteur, je me dis "à quoi bon ?"
Maintenant, l'inspecteur ne m'a pas dit que je risquais quoi que ce soit ni mentionné quoi que ce soit comme accompagnement, non, là c'est juste mon angoisse délirante qui prend le pas sur l'objectivité (et après tout, l'inspecteur m'a dit que j'étais dans les programme et charismatique, donc,) mais c'est plus fort que moi, j'angoisse.
Pour le médecin de prévention, j'en ai vu plusieurs, de plusieurs académie. Dans mon acad actuelle, les deux que j'ai vues étaient très sympas, aussi sympas qu'inutiles, je dirais même ! A me dire "vous pouvez venir pleurer autant que vous voulez dans mon bureau", oui, c'est sympa, l'écoute, l'empathie ... mais ... si on ne fait pas remonter les pratiques proches du harcèlement, à quoi bon ? Elles ont reconnu que le "système est devenu inhumain et que ça brise les gens" mais n'ont pas de solutions. Je suis à chaque fois sortie de là désemparée.
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- gelsomina31Grand Maître
Par rapport à la médecine préventive, il ne pourront pas t'aider à régler ton problème de relation avec ton IEN / IPR.
MAIS le fait de les avoir vu montre ta volonté de t'en sortir et de trouver une solution. Cela peut empêcher la hiérarchie de continuer le harcèlement à ton égard et elle ne pourra rien te reprocher sur le plan médical vu qu'elle ne saura rien de précis et qu'elle n'a pas le droit d'utiliser ta santé pour te virer.
Après avoir vu mon médecin de prévention, mon IEN a arrêter de me traiter de petite nature, incapable, etc. Désormais elle accepte mes arrêts maladie (de plus en plus rares, soit dit en passant. Curieux comme l'absence de harcèlement allège le quotidien professionnel... ) avec "bienveillance". Je pense que le rappel par le syndicat qu'un IEN ne peut pas utiliser les AM pour témoigner de l'incompétence d'un collègue a joué aussi.
Bref, contacter la médecine préventive, ce n'est pas la panacée mais ça montre que tu es de bonne volonté et cela peut faire avancer le schmilblick à ton profit.
MAIS le fait de les avoir vu montre ta volonté de t'en sortir et de trouver une solution. Cela peut empêcher la hiérarchie de continuer le harcèlement à ton égard et elle ne pourra rien te reprocher sur le plan médical vu qu'elle ne saura rien de précis et qu'elle n'a pas le droit d'utiliser ta santé pour te virer.
Après avoir vu mon médecin de prévention, mon IEN a arrêter de me traiter de petite nature, incapable, etc. Désormais elle accepte mes arrêts maladie (de plus en plus rares, soit dit en passant. Curieux comme l'absence de harcèlement allège le quotidien professionnel... ) avec "bienveillance". Je pense que le rappel par le syndicat qu'un IEN ne peut pas utiliser les AM pour témoigner de l'incompétence d'un collègue a joué aussi.
Bref, contacter la médecine préventive, ce n'est pas la panacée mais ça montre que tu es de bonne volonté et cela peut faire avancer le schmilblick à ton profit.
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- WonderWomanBon génie
Ne t'inquiète pas pour moi Lombalgia,
il faut dire aussi que depuis que je suis "dans" le système, je perds confiance en celui-ci et suis révoltée par des histoires comme la tienne.
Cela me met en rage ... Et renforce mon opinion quant au fait de m'investir syndicalement parlant (on m'avait fait une proposition pour m'occuper des gens en situation de handicap)
il faut dire aussi que depuis que je suis "dans" le système, je perds confiance en celui-ci et suis révoltée par des histoires comme la tienne.
Cela me met en rage ... Et renforce mon opinion quant au fait de m'investir syndicalement parlant (on m'avait fait une proposition pour m'occuper des gens en situation de handicap)
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Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- CondorcetOracle
Lombalgia, je t'adresse de chaleureuses pensées.
WW, des engagements comme le tien seraient précieux.
WW, des engagements comme le tien seraient précieux.
- InvitéeC9Niveau 8
Bonjour,
Je fais remonter ce fil.
Je suis dans l'enseignement privé sous contrat et j'ai une collègue (titulaire) qui se pose la même question. Sauf que dans le privé ce soit être un peu différent, les licenciements de titulaires doivent être plus faciles (enfin je ne sais pas trop en fait). Je lui ai dit que je me renseignerais.
Y en a-t-il parmi vous qui connaissent de pareils cas (pour le privé) ?
Je fais remonter ce fil.
Je suis dans l'enseignement privé sous contrat et j'ai une collègue (titulaire) qui se pose la même question. Sauf que dans le privé ce soit être un peu différent, les licenciements de titulaires doivent être plus faciles (enfin je ne sais pas trop en fait). Je lui ai dit que je me renseignerais.
Y en a-t-il parmi vous qui connaissent de pareils cas (pour le privé) ?
- GerardmNiveau 4
Petit déterrage : comment va lombalgia ?
- LatulipenoireJe viens de m'inscrire !
Bonjour ,
Je me permets de déterrer le sujet car j'ai moi aussi très peur du licenciement.
Je suis titulaire depuis 2010 et j'ai fait une dépression en 2013, suite à des difficultés relationnelles avec les élèves.Bon, il est vrai que l'agression dont j'ai été victime par des amis d'un élève n'a rien arrangé. L'éloignement familial non plus.
Depuis, j'ai enchaîné les CML, ai obtenu un poste adapté de courte durée (j'ai la RQTH) et cette année, je suis en congé de formation professionnelle.
Je prépare des concours et j'avoue que c'est difficile ne pas être estampillée "enseignante dépressive qui veut fuir":
j'ai été admissible mais je crains de ne pas être encore admise et de devoir repartir devant les élèves à la rentrée prochaine .Cette idée me mine et me replonge dans la déprime, d'autant plus que je déteste être devant une classe.Je ne veux plus enseigner, mais étant célibataire, j'ai aussi besoin de subvenir à mes besoins.Je ne peux pas me permettre de démissionner comme ça.
J'ai une peur panique qu'on me remette devant les élèves et qu'un inspecteur vienne me sanctionner et déclenche une procédure de licenciement à mon encontre.
Avant ma dépression, mon CDE avait contacté l'IPR :un tuteur devait devait venir assister à un cours dans une classe dans laquelle figurait mon agresseur.Cela m'a achevée.
Je pense que je referais une dépression si on me remettait devant des élèves. Et que dire en entretien carrière ? Que je veux être tout sauf enseignante ? " Merci de vos" conseils " mais ce métier me répugne et je passe des concours pour sortir de ce cauchemar " ?
Est-ce qu'on peut licencier un enseignant qui a de mauvaises rapports d'inspection ?
J'ai peur de repartir dans cet engrenage infernal et de ne jamais en sortir.
Je suis désolée d'utiliser ce post pour m'exprimer, mais en tant que nouvelle, je ne peux apparemment pas créer de nouveaux sujets.
Merci de m'avoir lue.
Je me permets de déterrer le sujet car j'ai moi aussi très peur du licenciement.
Je suis titulaire depuis 2010 et j'ai fait une dépression en 2013, suite à des difficultés relationnelles avec les élèves.Bon, il est vrai que l'agression dont j'ai été victime par des amis d'un élève n'a rien arrangé. L'éloignement familial non plus.
Depuis, j'ai enchaîné les CML, ai obtenu un poste adapté de courte durée (j'ai la RQTH) et cette année, je suis en congé de formation professionnelle.
Je prépare des concours et j'avoue que c'est difficile ne pas être estampillée "enseignante dépressive qui veut fuir":
j'ai été admissible mais je crains de ne pas être encore admise et de devoir repartir devant les élèves à la rentrée prochaine .Cette idée me mine et me replonge dans la déprime, d'autant plus que je déteste être devant une classe.Je ne veux plus enseigner, mais étant célibataire, j'ai aussi besoin de subvenir à mes besoins.Je ne peux pas me permettre de démissionner comme ça.
J'ai une peur panique qu'on me remette devant les élèves et qu'un inspecteur vienne me sanctionner et déclenche une procédure de licenciement à mon encontre.
Avant ma dépression, mon CDE avait contacté l'IPR :un tuteur devait devait venir assister à un cours dans une classe dans laquelle figurait mon agresseur.Cela m'a achevée.
Je pense que je referais une dépression si on me remettait devant des élèves. Et que dire en entretien carrière ? Que je veux être tout sauf enseignante ? " Merci de vos" conseils " mais ce métier me répugne et je passe des concours pour sortir de ce cauchemar " ?
Est-ce qu'on peut licencier un enseignant qui a de mauvaises rapports d'inspection ?
J'ai peur de repartir dans cet engrenage infernal et de ne jamais en sortir.
Je suis désolée d'utiliser ce post pour m'exprimer, mais en tant que nouvelle, je ne peux apparemment pas créer de nouveaux sujets.
Merci de m'avoir lue.
- gnafron2004Grand sage
Je ne comprends pas bien: tu ne veux absolument plus faire ce métier mais tu ne veux pas le quitter? N'est ce pas étrange? Si tu as une telle aversion, il me semble plus sain de quitter le métier. Il me paraît étrange de vouloir être payée pour un métier qu'on ne veut pas faire...(je précise: ce n'est pas un reproche, ou une attaque, je ne comprends pas bien...)
- zouzFidèle du forum
gnafron2004 a écrit:Je ne comprends pas bien: tu ne veux absolument plus faire ce métier mais tu ne veux pas le quitter? N'est ce pas étrange? Si tu as une telle aversion, il me semble plus sain de quitter le métier. Il me paraît étrange de vouloir être payée pour un métier qu'on ne veut pas faire...(je précise: ce n'est pas un reproche, ou une attaque, je ne comprends pas bien...)
latulipe noire a dit:
Je ne veux plus enseigner, mais étant célibataire, j'ai aussi besoin de subvenir à mes besoins.Je ne peux pas me permettre de démissionner comme ça.
- LatulipenoireJe viens de m'inscrire !
gnafron2004 a écrit:Je ne comprends pas bien: tu ne veux absolument plus faire ce métier mais tu ne veux pas le quitter? N'est ce pas étrange? Si tu as une telle aversion, il me semble plus sain de quitter le métier. Il me paraît étrange de vouloir être payée pour un métier qu'on ne veut pas faire...(je précise: ce n'est pas un reproche, ou une attaque, je ne comprends pas bien...)
Ce n'est pas que je ne veuille pas le quitter : c'est que matériellement, cela ne me paraît pas envisageable pour le moment.J'essaye de le quitter en passant des concours.Pour ce qui est du privé, mes compétences sont assez limitées en espagnol.
Je regarde aussi la biep mais le descriptif des postes ne me semble pas en adéquation avec mes compétences.
- LatulipenoireJe viens de m'inscrire !
zouz a écrit:gnafron2004 a écrit:Je ne comprends pas bien: tu ne veux absolument plus faire ce métier mais tu ne veux pas le quitter? N'est ce pas étrange? Si tu as une telle aversion, il me semble plus sain de quitter le métier. Il me paraît étrange de vouloir être payée pour un métier qu'on ne veut pas faire...(je précise: ce n'est pas un reproche, ou une attaque, je ne comprends pas bien...)
latulipe noire a dit:
Je ne veux plus enseigner, mais étant célibataire, j'ai aussi besoin de subvenir à mes besoins.Je ne peux pas me permettre de démissionner comme ça.
Voilà, c'est ça Zouz : je ne peux pas vivre d'amour et d'eau fraîche : il faut que je paye un loyer, me nourrisse et me vête. Et je dois payer aussi ma formation.
- AiônNiveau 8
Je ne suis pas certain, mais si l'on démissionne on touche une somme que j'imagine l'on ne touche pas si l'on est radié des cadres. Je ne connais aucun des paramètres de ton projet de départ de l'EN, ni ta situation, mais si ton projet est de partir de toute façon je crois qu'en toute généralité il vaut mieux partir de soi-même. Ta crainte a ceci de bien fondé qu'il est préférable, au moins financièrement et certainement psychologiquement, de ne pas être licencié. Mais, comme ce post l'indique largement, les chances statistiques d'être licencié sont d'environ 1 sur 70 000 chaque année. Avec ton projet de concours bien avancé il semble probable que tu passes au travers des gouttes.
Cette année j'aime bien mes classes et enseigner. Et pourtant je comprends parfaitement qu'on puisse détester voir les élèves et passer la porte d'un lycée. C'est clairement pas un truc pour tout le monde. Faut être ou devenir quelqu'un d'assez bizarre pour parvenir à aimer ça. Un adulte normal ne se met généralement pas au centre de l'attention 18h par semaines, aurait peur de prendre autorité sur 35 personnes, éventuellement rebelles à celle-ci, et côtoye quotidiennement des gens de son âge, pas des adolescents tirés au hasard et éventuellement malveillants. De nombreux autres métiers impliquent de faire des choses parfaitement dingues. Après on aime ou pas, on tolère ou pas, et c'est la difficulté surmontée qui fait le mérite. Mais psychologiquement, quand même, l'enseignement je trouve que c'est plutôt brassant. Faire un simple exposé fiche déjà la trouille à la majorité des gens. Mais le faire constamment, devant des gens obligés d'être là, qui s'en fichent, ou vont potentiellement vous agresser, faut être un peu fou pour y aller et y retourner. C'est déjà beau d'avoir tenu un moment ! Bravo. Et par ailleurs merci pour le service rendu à la nation.
Cette année j'aime bien mes classes et enseigner. Et pourtant je comprends parfaitement qu'on puisse détester voir les élèves et passer la porte d'un lycée. C'est clairement pas un truc pour tout le monde. Faut être ou devenir quelqu'un d'assez bizarre pour parvenir à aimer ça. Un adulte normal ne se met généralement pas au centre de l'attention 18h par semaines, aurait peur de prendre autorité sur 35 personnes, éventuellement rebelles à celle-ci, et côtoye quotidiennement des gens de son âge, pas des adolescents tirés au hasard et éventuellement malveillants. De nombreux autres métiers impliquent de faire des choses parfaitement dingues. Après on aime ou pas, on tolère ou pas, et c'est la difficulté surmontée qui fait le mérite. Mais psychologiquement, quand même, l'enseignement je trouve que c'est plutôt brassant. Faire un simple exposé fiche déjà la trouille à la majorité des gens. Mais le faire constamment, devant des gens obligés d'être là, qui s'en fichent, ou vont potentiellement vous agresser, faut être un peu fou pour y aller et y retourner. C'est déjà beau d'avoir tenu un moment ! Bravo. Et par ailleurs merci pour le service rendu à la nation.
- Thierry75Niveau 10
A force de le faire, cela devient facile quand même, on s'est approprié le rôle et on le joue bien, sans effort... Enfin, sans trop d'efforts. (un timide pathologique qui a été TRES bordélisé, et qui a failli démissionner, il y a de cela fort longtemps)
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Le moi est haïssable.
- AiônNiveau 8
Ce qui prouve que le professorat est une pathologie qui peut devenir chronique, et dans les bons cas simplement incurable En ce qui me concerne elle a des causes familiales, il s'y mêle donc des traits névrotiques importants. Etre issu de toute une dynastie de professeurs a gravement affecté ma personnalité, je crois.
- BabaretteDoyen
Aiôn a écrit:Je ne suis pas certain, mais si l'on démissionne on touche une somme que j'imagine l'on ne touche pas si l'on est radié des cadres. Je ne connais aucun des paramètres de ton projet de départ de l'EN, ni ta situation, mais si ton projet est de partir de toute façon je crois qu'en toute généralité il vaut mieux partir de soi-même. Ta crainte a ceci de bien fondé qu'il est préférable, au moins financièrement et certainement psychologiquement, de ne pas être licencié. Mais, comme ce post l'indique largement, les chances statistiques d'être licencié sont d'environ 1 sur 70 000 chaque année. Avec ton projet de concours bien avancé il semble probable que tu passes au travers des gouttes.
Cette année j'aime bien mes classes et enseigner. Et pourtant je comprends parfaitement qu'on puisse détester voir les élèves et passer la porte d'un lycée. C'est clairement pas un truc pour tout le monde. Faut être ou devenir quelqu'un d'assez bizarre pour parvenir à aimer ça. Un adulte normal ne se met généralement pas au centre de l'attention 18h par semaines, aurait peur de prendre autorité sur 35 personnes, éventuellement rebelles à celle-ci, et côtoye quotidiennement des gens de son âge, pas des adolescents tirés au hasard et éventuellement malveillants. De nombreux autres métiers impliquent de faire des choses parfaitement dingues. Après on aime ou pas, on tolère ou pas, et c'est la difficulté surmontée qui fait le mérite. Mais psychologiquement, quand même, l'enseignement je trouve que c'est plutôt brassant. Faire un simple exposé fiche déjà la trouille à la majorité des gens. Mais le faire constamment, devant des gens obligés d'être là, qui s'en fichent, ou vont potentiellement vous agresser, faut être un peu fou pour y aller et y retourner. C'est déjà beau d'avoir tenu un moment ! Bravo. Et par ailleurs merci pour le service rendu à la nation.
Si on démissionne, on n'a droit à rien, si on est licencié, on touche le chômage et, quand on est titulaire, des indemnités de licenciement.
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