classe de 4ème en mfr

Bonjour tout le monde,

je suis remplaçante en MFR durant une petite période pour une classe de 4ème et qui débutera ses cours demain.Voilà c'est la première fois que j'occupe ce poste et j'avoue que je suis un peu perdue pour le premier cours .
Je pensais faire quelques petits tests afin de voir leur niveau et partir de leurs difficultés tout en suivant le programme prévu avec l'étude de romans,nouvelles...et travailler ainsi les compétences attendues.

Qu'en pensez-vous?

Je ne sais trop que te conseiller, mais je peux te dire que les élèves de mon collège que nous envoyons en MFR sont en très très grande difficulté scolaire, plein de bonne volonté le plus souvent, mais avec des années de retard, et manquent souvent énormément de confiance en eux. Suivre le programme prévu sera peut-être très très délicat du coup.
Bon courage en tout cas !

Je ne vois pas comment on peut "faire le programme" en MFR. Il faut tout reprendre, le B A BA ! Je n'y ai jamais enseigné, mais d'après ce qu'on m'a dit, il y a très peu d'élèves par classe et on y fait essentiellement de la remédiation.

Bonjour tout le monde,
Hypatia,je suis comme toi,j'ai des élèves de la 4ème au cap (a) 2.Donc finalement on m'a annoncé hier que je n'avais plus la classe de 4ème cette semaine mais les cap (a) 1ère année donc finalement je vais partir de l'étude d'une nouvelle afin d'évaluer leur niveau avec de la lecture orale,des questions sur la compréhension du texte, la notion de champ lexical,les temps du récit...
Tout comme toi,j'ai pensé à des jeux ludiques pour les sortir un peu de leur "regard négatif" sur l'école...surtout pour les classes de 4ème et 3ème.

Alors certes,pour la plupart ce sont des élèves en difficulté mais à part quelques cas isolés,les élèves sont plutôt agréables.

Loreleï: oui en MFR on fait de la remédiation où le but est d'amener ces élèves à un premier diplôme avec le DNB et les mettre en situation avec les stages en entreprise.

En tout cas merci à tous d'avoir pris le temps de répondre.
Bonne rentrée à tous.

Une activité "Traite", puis "lessive", puis "cuisine du terroir", peut-être ?
Et ensuite, zou ! Casting pour "L'amour est dans le pré" !
Nous, dès qu'ils savent l'alphabet, nous essayons d'éviter la MFR.

Cripure a écrit:Une activité "Traite", puis "lessive", puis "cuisine du terroir", peut-être ?
Et ensuite, zou ! Casting pour "L'amour est dans le pré" !
Nous, dès qu'ils savent l'alphabet, nous essayons d'éviter la MFR.

Si vous parlez de la MFR proche de votre bahut, c'est possible.

Si c'est une généralité que vous énoncez, vous avez tort. Preuves vivantes à l'appui, je peux vous assurer que c'est vraiment salvateur pour certains gosses qui, sans la MFR, auraient pu expérimenter très jeunes les nouvelles dispositions concernant le statut pénal des mineurs.

Les MFR de mon département et du département voisin sont très convenables, pour ce que j'en vois.



DC véto

Comme quoi, il y a toujours cette mauvaise réputation des MFR.
En effet,comme l'indique doublecasquette,c'est peut-être le cas dans les MFR proches de chez vous...
Les MFR de mon département sont bien loin de ces activités "traite","lessive","cuisine du terroir"!Je trouve cela très péjoratif et très réducteur!
Là où je travaille,les élèves ont des cours comme au collège certes un peu plus allégés mais pas tant que cela puisqu'il y a un programme à respecter pour chaque classe.Ils ont du travail d'alternance à faire durant leurs stages en entreprise.

Pourquoi la MFR a-t-elle cette image?
Le collège n'est pas fait pour tous les élèves.Je préfère avoir un élève qui travaille en MFR plutôt que de le laisser de côté au collège au fond de la classe avec ses difficultés car je n'ai pas le temps de m'occuper de lui...

narvinye a écrit:Pourquoi la MFR a-t-elle cette image?
...

Elle a cette image auprès des professeurs de "la laïque" car elle est une émanation de Vatican 2.

C'est historique et ça date de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, du bon vieux temps des querelles entre curés et instituteurs



C'est politique et philosophique et il est bien rare de rencontrer parmi les fonctionnaires de l'Ed. Nat. du personnel qui regarde d'un œil non a priori orienté les MFR et qui accepte de constater leur bien-fondé, même partiel, et d'y orienter un élève en rupture, même s'il pourrit la vie d'un collège. Scolariser en MFR est une démarche parentale, en règle générale, ou une démarche paroissiale.

Les MFR ont très bonne image auprès des agriculteurs et les gosses qui y sont scolarisés trouvent des stages sans problèmes, dans bon nombre d'exploitations agricoles qui les accueillent volontiers.

En fait, notre brave Cripure a fait "croâ, croâ" comme quand l'instituteur du village voyait passer le curé du village, comme quand les élèves de la Communale en béton voyaient passer les élèves du petit séminaire.

Ça a un petit charme désuet ...

Bon, j'ai fait court. C'est plus complexe. Faut rajouter les JAC ou MRJC, tout ça tout ça ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeunesse_agricole_catholique

Oui en effet c'est beaucoup plus complexe
Mais ce que je voulais dire,c'est que la MFR garde cette image plutôt négative et c'est désolant.
Certes ce sont les parents qui le plus souvent choisissent cette solution pour leur enfant mais en ce qui concerne une démarche paroissiale,ce temps est révolu...

Il est vrai que le personnel de l'éducation nationale (et dont je fais parti également :lol:) a pour la plupart cet a-priori sur les MFR.
C'est pour cela je pense, qu'il faut apprendre à connaître le système et admettre que tous les établissements scolaires (collèges,lycées) ne sont pas forcément adaptés à ces élèves qui présentent de nombreuses difficultés et pour qui nous ne pouvons pas passer beaucoup de temps à leur expliquer les cours car il faut avancer dans les programmes...mais aussi parce que nous avons une classe de 35...
En MFR,on avance mais on prend le temps d'expliquer,réexpliquer.Ce sont des classes de 15-25 élèves maximum.Nous connaissons très bien nos élèves (difficultés, situation familiale délicate...).

Et en MFR, il faut savoir qu'à l'heure actuelle, la plupart des élèves ne se destinent pas à l'agriculture mais au service à la personne en milieu rural, ou bien encore au tourisme.
Je trouve que ce système de stage est intéressant pour l'élève, il est confronté au monde du travail où il pouvait imaginer pas mal de choses et à son retour,lors du bilan il exprime son intérêt ......ou pas pour le métier et prend conscience que finalement avoir un travail n'est pas si simple.Il constate aussi que pour avancer dans l'orientation qu'il a chosi, il a besoin des Maths,du Français....Et le comportement change en classe.
Bien sûr,ce n'est pas le monde des bisounours :lol: ,ceci n'est pas valable pour tous les élèves mais pour une grande majorité.

P.S: finalement mon post a dévié sur un débat sur les MFR,c'est bien car sur ce site je n'ai vu aucun post là-dessus

Bonjour à tous,

Je me permets d'intervenir un peu en HS sur le sujet des MFR. Je rappelle juste que je ne suis pas (encore) enseignante mais en revanche, je travaille avec une MFR en tant qu'employeur (je travaille dans une maison de retraite)

Pour donner un petit retour sur une expérience que j'ai eue : j'ai accueilli une jeune fille en apprentissage qui était en complète rupture avec le monde scolaire, complètement allergique à l'école. Elle avait 17 ans à cette époque. Elle a été orientée en MFR pour passer un Baccalauréat Service en Milieu Rural. Au premier abord, il est difficile de savoir ce qu'elle peut bien faire avec ça certes...

Mais, l'accueillir pendant deux ans lui a permis de découvrir le monde de l'entreprise, d'identifier ce qu'elle voulait et ce qu'elle ne voulait pas faire, d'alterner période de stage et période d'école. Du coup, je l'ai boosté pour qu'elle mette un coup de collier sur le théorique, j'étais en liaison très régulière avec sa responsable à l'école qui était hyper attentive sur ses progrès, ses difficultés. Elle a donc passé ses exams et a obtenu son bac !!! Et aujourd'hui, elle a rejoint l'Etablissement et nous sommes très contents qu'elle ait décidé de rester avec nous.

Je pense effectivement que pour un jeune, ça permet de ne pas être qu'à l'école, de constater que ce qu'ils apprennent sert et je ne parle pas que des cours très orientés mais même du Français : pour faire des transmissions, il faut qu'on puisse vous comprendre.

Bref, en tant qu'employeur, je suis toujours en liaison avec une MFR et je suis très contente d'accueillir des jeunes de cette école même si je n'ai pas pu cette année repartir sur un apprentissage. Je n'aurai donc que des stagiaires.

narvinye a écrit:Oui en effet c'est beaucoup plus complexe
Mais ce que je voulais dire,c'est que la MFR garde cette image plutôt négative et c'est désolant.

Je n'en suis pas sûre. Quand on est professeur principal, on est toujours content de pouvoir proposer des alternatives à un gamin en rupture scolaire. Je ne savais même pas qu'à l'origine, les MFR étaient paroissiales!