Les académies insulaires sont surdotées ; Grenoble, Montpellier et Lyon sont sous-dotées.

La Martinique occupe la première position du classement, avec une dotation réelle excédant de 31,9 % la dotation théorique. À l’autre extrémité du tableau, les services académiques de Grenoble fonctionnent avec près de 13 % de postes en moins que leur dotation théorique. [...]

Pour Philippe Reymond, secrétaire général de l’académie de Martinique, il existe un effet d’économies d’échelle : « Seraca ne tient pas suffisamment compte du caractère mono-départemental des petites académies. Lorsque l’on est à la fois rectorat et inspection académique, il y a un stock d’emplois incompressible et l’on ne peut pas aller plus loin dans les mutualisations », explique-t-il.

L'administration centrale elle-même est consciente de cette réalité : « Dans les petites académies, la compétence ne tient parfois qu’à une personne. Si cette personne mute, part à la retraite ou tombe malade, le système est déstabilisé », reconnaît Jean Marimbert, secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale