- adelaideaugustaFidèle du forum
Provence a écrit:Donc vous avez environ 25 dys par niveau? C'est tout de même très étonnant.
J'hallucine !
Oh, excusez-moi, je sors.
- DinaaaExpert spécialisé
adelaideaugusta a écrit:Provence a écrit:Donc vous avez environ 25 dys par niveau? C'est tout de même très étonnant.
J'hallucine !
Oh, excusez-moi, je sors.
Je ne comprends pas ta réponse à Provence
Bon, toujours est-il que nous avons à peu près le même profil : entre 4 et 6 'dys' sur 5 classes en 6e, un peu moins (entre 2 et 4) sur les autres niveaux... on a donc nous aussi environ 25 'dys' en 6e.
Céléborn, bien sûr que c'est le médecin scolaire et non l'orthophoniste qui signe le PAI, mais ce médecin scolaire ne rencontre même pas les élèves (elle n'est présente qu'1 jour par semaine au collège et doit aussi gérer autre chose que les PAI !) et se base uniquement sur le bilan fourni par l'ortho.
- RoninMonarque
Donc elle ne sait pas ce qu'est un dyslexique et son diagnostique, très incomplet, n'a aucune valeur.
_________________
- Fesseur ProGuide spirituel
Le médecin scolaire ne peut que valider le diagnostic de l'orthophoniste.
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Pourvu que ça dure...
- ProvenceEnchanteur
Fesseur Pro a écrit:Le médecin scolaire ne peut que valider le diagnostic de l'orthophoniste.
Bien sûr que non!
- Fesseur ProGuide spirituel
Ben dans la pratique, c'est bien ce qui se passe non ?
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Pourvu que ça dure...
- ProvenceEnchanteur
Fesseur Pro a écrit:Ben dans la pratique, c'est bien ce qui se passe non ?
Ben non, pas partout...
- Fesseur ProGuide spirituel
Tant mieux alors.
Chez nous c'est comme ça vu le boulot de dingue qu'a à assurer le médecin scolaire.
Chez nous c'est comme ça vu le boulot de dingue qu'a à assurer le médecin scolaire.
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Pourvu que ça dure...
- RoninMonarque
C'est bien le problème, on demande donc aux enseignants un boulot qu'ils n'ont pas à faire.
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- LoreleiiNeoprof expérimenté
Fesseur Pro a écrit:Le médecin scolaire ne peut que valider le diagnostic de l'orthophoniste.
Oh que non! Chez nous, sur la quantité de dys en tous genres, très peu ont un PAI et très peu ont droit au tiers-temps pour le brevet.
Pour le quotidien, on est dans le flou... Les orthophonistes nous fournissent des bilans à la pelle, avec de très nombreuses recommandations et les parents exigent beaucoup d'"aménagements". Et nous on en a marre... Trop, c'est trop. On ne peut pas faire face. Et parfois les autres élèves qui ont du mal veulent "devenir dys" !!
- MelanieSLBDoyen
Loreleii a écrit:Fesseur Pro a écrit:Le médecin scolaire ne peut que valider le diagnostic de l'orthophoniste.
Oh que non! Chez nous, sur la quantité de dys en tous genres, très peu ont un PAI et très peu ont droit au tiers-temps pour le brevet.
Pour le quotidien, on est dans le flou... Les orthophonistes nous fournissent des bilans à la pelle, avec de très nombreuses recommandations et les parents exigent beaucoup d'"aménagements". Et nous on en a marre... Trop, c'est trop. On ne peut pas faire face. Et parfois les autres élèves qui ont du mal veulent "devenir dys" !!
Seuls ceux-là le sont donc vraiment, et les aménagements ne doivent être prévus que pour eux, pas pour les autres clairement faux dys.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- InvitéP22Niveau 9
Oui, nous avons beaucoup de dys. L'établissement a mis en place un dispositif particulier pour ces élèves. En 6e, certains enseignants donnent des noms d'élèves encore non estampillés dys. Les familles rencontrent la COP et/ou la doc pour leur suggérer de les faire tester.
Mais jusqu'à maintenant, je n'ai eu qu'une seule formation qui permettait de comprendre les souffrances de ces enfants mais qui n'apportait pas vraiment de solutions.
C'est à l'ortho ensuite de "soigner" leurs troubles.
Certaines familles sont heureuses de comprendre enfin d'où viennent les problèmes de leurs enfants, d'autres au contraire ne veulent pas en entendre parler.
Mais jusqu'à maintenant, je n'ai eu qu'une seule formation qui permettait de comprendre les souffrances de ces enfants mais qui n'apportait pas vraiment de solutions.
C'est à l'ortho ensuite de "soigner" leurs troubles.
Certaines familles sont heureuses de comprendre enfin d'où viennent les problèmes de leurs enfants, d'autres au contraire ne veulent pas en entendre parler.
- Singing in The RainHabitué du forum
Loreleii a écrit:Les orthophonistes nous fournissent des bilans à la pelle, avec de très nombreuses recommandations et les parents exigent beaucoup d'"aménagements". Et nous on en a marre... Trop, c'est trop. On ne peut pas faire face.
Et parfois les autres élèves qui ont du mal veulent "devenir dys" !!
= Et oui, c'est la dérive de la multiplication des cas de "dys" !
* les parents EXIGENT des mesures, s'immiscent dans notre pédagogie.
* on DOIT MULTIPLIER les supports (agrandrissements casse-tête à la photocopieuse, devoirs à reformater...)
* les élèves simplement en difficulté ont parfois un sentiment d'injustice car eux aussi voudraient des devoirs aménagés.
- ProvenceEnchanteur
Il y a un micro-climat, chez vous?Plumebleue a écrit:Oui, nous avons beaucoup de dys.
En 6e, certains enseignants donnent des noms d'élèves encore non estampillés dys. Les familles rencontrent la COP et/ou la doc pour leur suggérer de les faire tester.
Si on les recherche, effectivement...
Un compte rendu de lecture très intéressant:
http://celeblog.over-blog.com/article-lire-mon-metier-quatrieme-partie-61838734.html
http://celeblog.over-blog.com/article-entretien-avec-colette-ouzilou-sur-les-methodes-de-lecture-100321870.html
- InvitéP22Niveau 9
On les recherche dans le but de les aider et de comprendre d'où viennent leurs difficultés.
- ProvenceEnchanteur
Plumebleue a écrit:On les recherche dans le but de les aider et de comprendre d'où viennent leurs difficultés.
C'est une recherche très ciblée... Les causes des difficultés sont pourtant multiples...
- cariboucGuide spirituel
Je ne suis pas sûre que ce soit la bonne méthode. Si on cherche des troubles, on en trouve presque à coup sûr.
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- LoreleiiNeoprof expérimenté
lilith888 a écrit:Happy Flower a écrit:
* on DOIT MULTIPLIER les supports (agrandrissements casse-tête à la photocopieuse, devoirs à reformater...)
Personnellement, je ne fais rien du tout. On doit ? Qui dit ça ? c'est écrit où dans nos obligations de service exactement ?
Et personne ne vient se plaindre auprès de toi? Chez moi, chaque année, des parents viennent me voir, en colère, parce que je "n'aide pas leur enfant". Pourtant je fais des aménagements sur simple présentation du fameux bilan ! Je ne compte pas l'orthographe dans les rédacs , dans les "questions sur un texte", dans les questionnaires de lecture. Je ne leur demande pas de rédiger leurs réponses (un "imparfait" me suffit alors que les autres doivent écrire: "Le verbe est à l'imparfait"...; ils ont des dictées plus courtes et avec un autre barème ... Mais, comme les notes restent mauvaises, les parents trouvent que je n'en fais pas assez! "Avec Mme Machin, il avait de bonnes notes! Elle faisait ceci, cela et il ne se décourageait pas!" J'ai même eu une mère furieuse qui a terminé l'entretien en me disant, l'oeil noir, "Nous n'arriverons pas à nous entendre".
- InvitéP22Niveau 9
Je ne sais pas, je ne sais plus là. J'ai des élèves en 6e tellement perdus. Je ne sais pas d'où viennent tous ces problèmes. De la méthode d'apprentissage ? Peut-être. J'ai l'impression d'être un peu dans une impasse avec certains 6e.
Mes 5e dys ne se débrouillent pas si mal. Ils profitent un maximum de mon aide et de celle des AVS. Je n'ai pas vu leurs parents pour l'instant.
L'an dernier, les parents que j'ai vus ont été globalement agréables. Certains suivent énormément leurs enfants, d'autres pas du tout. Généralement, ce sont ces derniers qui râlent, d'après ce que j'entends dire par mes collègues.
Mes 5e dys ne se débrouillent pas si mal. Ils profitent un maximum de mon aide et de celle des AVS. Je n'ai pas vu leurs parents pour l'instant.
L'an dernier, les parents que j'ai vus ont été globalement agréables. Certains suivent énormément leurs enfants, d'autres pas du tout. Généralement, ce sont ces derniers qui râlent, d'après ce que j'entends dire par mes collègues.
- Singing in The RainHabitué du forum
Loreleii a écrit:
Chez moi, chaque année, des parents viennent me voir, en colère, parce que je "n'aide pas leur enfant". Pourtant je fais des aménagements sur simple présentation du fameux bilan ! Je ne compte pas l'orthographe dans les rédacs , dans les "questions sur un texte", dans les questionnaires de lecture. Je ne leur demande pas de rédiger leurs réponses (un "imparfait" me suffit alors que les autres doivent écrire: "Le verbe est à l'imparfait"...; ils ont des dictées plus courtes et avec un autre barème ... Mais, comme les notes restent mauvaises, les parents trouvent que je n'en fais pas assez! "Avec Mme Machin, il avait de bonnes notes! Elle faisait ceci, cela et il ne se décourageait pas!"
Oui j'ai le problème aussi. Déjà trois parents de dyslexiques à se plaindre :1) cas 1 : tel texte d'exercice était trop petit (ben, ils n'avaient qu'à le photocopier ??), 2) cas suivant : le barème d'expression était injuste ( sur 4pts expresssion uniquement et pas les fautes ortho sanctionnées pourtant), tel autre veut les traces écrites du cours car son fils n'arrive pas à tout taper sur son ordi....
- adelaideaugustaFidèle du forum
Dinaaa a écrit:adelaideaugusta a écrit:Provence a écrit:Donc vous avez environ 25 dys par niveau? C'est tout de même très étonnant.
J'hallucine !
Oh, excusez-moi, je sors.
Je ne comprends pas ta réponse à Provence
Bon, toujours est-il que nous avons à peu près le même profil : entre 4 et 6 'dys' sur 5 classes en 6e, un peu moins (entre 2 et 4) sur les autres niveaux... on a donc nous aussi environ 25 'dys' en 6e.
Céléborn, bien sûr que c'est le médecin scolaire et non l'orthophoniste qui signe le PAI, mais ce médecin scolaire ne rencontre même pas les élèves (elle n'est présente qu'1 jour par semaine au collège et doit aussi gérer autre chose que les PAI !) et se base uniquement sur le bilan fourni par l'ortho.
Dinaa, j'ai fait un petit calcul rapide.
Six classes par niveau, cela fait en gros 150 élèves. Cela fait donc 13 % de dyslexiques. Cela dépasse largement les prévisions les plus "optimistes "
( ) d'un organisme aussi douteux que l'OMS.
Autre exemple : ma fille a une classe de CE2 de ZEP en ZUS avec 12 dyslexiques, enfants du voyage scolarisés normalement depuis la maternelle.
Cela fait donc 50 % de dyslexiques.
Vu les restrictions budgétaires, elle a renoncé à demander des AVS, mais envisage plutôt de faire un double niveau, en gros CP -CE1.
Renseignement pris, ils ont eu Abracadélire en CP. (classée méthode Foucambert Charmeux par DC)
Je sais que j'ai l'esprit tordu, mais je ne peux pas m'empêcher de me poser la question : n'y a-t-il VRAIMENT aucun rapport entre les méthodes d'apprentissage de la lecture, et le résultat obtenu ? Corrélativement, les méthodes ne peuvent-elles VRAIMENT pas être tenues pour responsables dans l'accroissement du pourcentage de dyslexiques ??
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Il n'y a pas plus de dyslexiques, mais il est certain que certaines méthodes pour apprendre à lire ont fait du mal ... J'ai envie de dire que comme il est de bon ton de rejeter ce qui est ancien, même si ça marchait bien, on innove, on modernise, on réforme... en dépit du bon sens et les enfants ne savent plus lire, ne savent plus écrire. Et comme l'échec est tabou, on va voir une orthophoniste qui déclare que tous ceux qui n'y arrivent pas sont dys-qqch! A nous les profs de trouver une solution, surtout sans décourager les gamins et sans heurter les parents!!!
- EloahExpert spécialisé
Plumebleue a écrit:Oui, nous avons beaucoup de dys. L'établissement a mis en place un dispositif particulier pour ces élèves. En 6e, certains enseignants donnent des noms d'élèves encore non estampillés dys. Les familles rencontrent la COP et/ou la doc pour leur suggérer de les faire tester.
Que vient faire la doc là-dedans ??? Ce n'est ni son travail ni dans ses compétences ! :shock:
- CelebornEsprit sacré
Eloah a écrit:Plumebleue a écrit:Oui, nous avons beaucoup de dys. L'établissement a mis en place un dispositif particulier pour ces élèves. En 6e, certains enseignants donnent des noms d'élèves encore non estampillés dys. Les familles rencontrent la COP et/ou la doc pour leur suggérer de les faire tester.
Que vient faire la doc là-dedans ??? Ce n'est ni son travail ni dans ses compétences ! :shock:
Ce n'est d'ailleurs pas davantage dans les compétences des COP, dont je ne vois pas en quoi ils y connaîtraient quoi que ce soit…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- User5899Demi-dieu
Non, non et non. S'ils ne sont pas malades, ça ne nous concerne pas. S'ils sont malades, ça ne nous concerne pas, ça concerne un médecin. Et les parents sont vraiment légers sur ces questions là, en finissant par quasiment définir leur enfant par rapport à leurs prétendus troubles (voir aussi les "phobies scolaires"...) ; ça se paiera un jour...Loreleii a écrit:Il n'y a pas plus de dyslexiques, mais il est certain que certaines méthodes pour apprendre à lire ont fait du mal ... J'ai envie de dire que comme il est de bon ton de rejeter ce qui est ancien, même si ça marchait bien, on innove, on modernise, on réforme... en dépit du bon sens et les enfants ne savent plus lire, ne savent plus écrire. Et comme l'échec est tabou, on va voir une orthophoniste qui déclare que tous ceux qui n'y arrivent pas sont dys-qqch! A nous les profs de trouver une solution, surtout sans décourager les gamins et sans heurter les parents!!!
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