- yphrogEsprit éclairé
Ma famille est aisée et, à l'époque, si j'avais été nommé TA ou TR à la fin de mon année "de stage" [...] je serais immédiatement allé dans le privé ou j'aurais démissionné. Mon seul voeu pour mon premier poste était clair : n'importe où, mais poste fixe en lycée. Tout le reste m'aurait conduit à partir.
Un agrégé n'a rien à faire au collège
Voilà ce qu'on pourrait appeller un bel héritage de tenure noble dans notre état féodal-méritocrat. (Ce ne serait pas autrement ailleurs, je le sais...) L'auteur des lignes citées a du courage.
- roxanneOracle
ben, pour le coup c'est un peu dommage de s'en foutre.Et sinon, je suis prof aussi.Cripure a écrit:Pardon, mais je m'en fiche un peu. Vu ce que racontent les uns et les autres, je vous plains de tout mon coeur, mais je n'ai aucune envie d'aller y voir. J'ai fait prof, pas éducateur, flic ou tueur à gages.roxanne a écrit:je parlais bien de deux ans de repmlacement.Et je sais pour le statut des agrégés et là aussi je parlais de quelques mois, semaines, histoire de voir un peu ce qui s'y passe dans un collège.
- AlcyoneFidèle du forum
Cripure a écrit:Pardon, mais je m'en fiche un peu. Vu ce que racontent les uns et les autres, je vous plains de tout mon coeur, mais je n'ai aucune envie d'aller y voir. J'ai fait prof, pas éducateur, flic ou tueur à gages.roxanne a écrit:je parlais bien de deux ans de repmlacement.Et je sais pour le statut des agrégés et là aussi je parlais de quelques mois, semaines, histoire de voir un peu ce qui s'y passe dans un collège.
Insinuez-vous que les profs de collège ne sont pas des profs ? qu'ils n'enseignent donc pas et ne transmettent aucun savoir ?
- Thalia de GMédiateur
Je ne comprends pas bien le raisonnement. L'agreg ce n'est pas rien, pourquoi vouloir faire connaître l'enfer ou le purgatoire avant le paradis ? (c'est une métaphore, bien sûr)roxanne a écrit:Je parlais bien de deux ans de remplacement.Et je sais pour le statut des agrégés et là aussi je parlais de quelques mois, semaines, histoire de voir un peu ce qui s'y passe dans un collège.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- SakeiNiveau 10
Faudrait faire faire 18h aux agrégés de collège aussi par contre.
Ma tutrice de master était agrégée en collège... 15h pour préparer des cours de 6e et de 5e, ça va c'est pas trop épuisant...
Ma tutrice de master était agrégée en collège... 15h pour préparer des cours de 6e et de 5e, ça va c'est pas trop épuisant...
- roxanneOracle
D'abord, faire deux ans de remplacements, ce n'est pas l'enfer, il ne faut pas exagérer.L"agreg ce n'est pas rien, mais le capes non plus et enseigner c'est notre métier, à tous les niveaux .Je parlais juste de partager un peu , voir ce qui se passe à côté.Si on est un bon prof puisqu'agrgé, on sera un bon prof au collège aussi.Mais le sujet initial de ce post n'était pas celui-là.
- yphrogEsprit éclairé
Thalia de G a écrit:pourquoi vouloir faire connaître l'enfer ou le purgatoire avant le paradis ? (c'est une métaphore, bien sûr)
Pour se promener avec Virgile, voir les papes bien entubés? :lol:
- ClarianzEmpereur
Le CAPES est quand même bien plus facile à obtenir que l'agreg', et l'agreg' est sensée ouvrir les portes des lycées et des prépa, ça me gonflerait avec une agreg' de devoir à nouveau faire plus de gestion de classe que de préparation de cours... Il est évident que le travail de préparation et de correction est autrement plus lourd en lycée qu'en collège, d'où les 15h, et les certifiés en poste en lycée devraient y être aussi.
Je ne pense pas que Cripure ait sous entendu que les certifiés étaient des sous-profs un peu con-cons, juste que lui n'avait pas signé pour s'emmerder avec des très jeunes ado.
Là, où je ne suis plus c'est le lien entre famille aisée et démission.
En ce qui me concerne je suis certifiée, et j'ai passé ce concours-là parce que j'avais besoin de gagner ma vie.
Depuis, je suis TZR: salaire de merde, sans possibilité de l'améliorer: je n'ai pas d'heure supp' vu que souvent je suis sur des bmp, je ne suis jamais pp parce que les "en poste" se les garde, je ne peux pas monter d'atelier ou autre planque à heures supp', je ne peux pas faire de voeux d'emploi du temps, je ne sais jamais où je vais bosser, je dois à chaque fois prouver que je ne suis pas une prof au rabais, je change de niveaux TOUS LES ANS, et les programmes qui changent aussi vite ne me permettent pas de récupérer mes cours des années antérieures, je n'arrive pas à lier des liens d'amitié solide parce que je suis sur plusieurs établissements, jamais les mêmes...
Je continue? ça serait bien de revaloriser un peu, oui...
Pourtant je demande à rester TZR, parce que je ne connais pas les étab' de la région et que je ne veux pas griller mes points difficilement acquis pour m'emmerder pendant 20 ans dans le même bahut pourri.
Je ne comprends d'ailleurs pas comment on peut rester si longtemps dans un même étab' ça vous donne des racines, collègues en poste et vous rend parfois extrêmement désagréables, le côté je suis chez moi est parfois d'un chiant...
Je ne pense pas que Cripure ait sous entendu que les certifiés étaient des sous-profs un peu con-cons, juste que lui n'avait pas signé pour s'emmerder avec des très jeunes ado.
Là, où je ne suis plus c'est le lien entre famille aisée et démission.
En ce qui me concerne je suis certifiée, et j'ai passé ce concours-là parce que j'avais besoin de gagner ma vie.
Depuis, je suis TZR: salaire de merde, sans possibilité de l'améliorer: je n'ai pas d'heure supp' vu que souvent je suis sur des bmp, je ne suis jamais pp parce que les "en poste" se les garde, je ne peux pas monter d'atelier ou autre planque à heures supp', je ne peux pas faire de voeux d'emploi du temps, je ne sais jamais où je vais bosser, je dois à chaque fois prouver que je ne suis pas une prof au rabais, je change de niveaux TOUS LES ANS, et les programmes qui changent aussi vite ne me permettent pas de récupérer mes cours des années antérieures, je n'arrive pas à lier des liens d'amitié solide parce que je suis sur plusieurs établissements, jamais les mêmes...
Je continue? ça serait bien de revaloriser un peu, oui...
Pourtant je demande à rester TZR, parce que je ne connais pas les étab' de la région et que je ne veux pas griller mes points difficilement acquis pour m'emmerder pendant 20 ans dans le même bahut pourri.
Je ne comprends d'ailleurs pas comment on peut rester si longtemps dans un même étab' ça vous donne des racines, collègues en poste et vous rend parfois extrêmement désagréables, le côté je suis chez moi est parfois d'un chiant...
_________________
Mama's Rock
- Invité19Esprit sacré
roxanne a écrit:D'abord, faire deux ans de remplacements, ce n'est pas l'enfer, il ne faut pas exagérer.L"agreg ce n'est pas rien, mais le capes non plus et enseigner c'est notre métier, à tous les niveaux .Je parlais juste de partager un peu , voir ce qui se passe à côté.Si on est un bon prof puisqu'agrgé, on sera un bon prof au collège aussi.Mais le sujet initial de ce post n'était pas celui-là.
ouais, ben mon pote agrégé qui a fait sa 1e année de tzriat dans le lycée de la 3e ville la plus violence de france, et qui se retrouve cette année sur 2 collèges éloignés l'un de l'autre dont un est un des plus violents du 9 3, tu vois, je pense pas qu'il serait trop d'accord
- Thalia de GMédiateur
C'est ainsi que je l'entends.Clarianz a écrit:Le CAPES est quand même bien plus facile à obtenir que l'agreg', et l'agreg' est sensée ouvrir les portes des lycées et des prépa, ça me gonflerait avec une agreg' de devoir à nouveau faire plus de gestion de classe que de préparation de cours... Il est évident que le travail de préparation et de correction est autrement plus lourd en lycée qu'en collège, d'où les 15h, et les certifiés en poste en lycée devraient y être aussi.
Je ne pense pas que Cripure ait sous entendu que les certifiés étaient des sous-profs un peu con-cons, juste que lui n'avait pas signé pour s'emmerder avec des très jeunes ado.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User5899Demi-dieu
J'assume. J'ai choisi une voie, un métier, un statut, j'ai satisfait aux exigences posées par mon employeur, j'ai donc droit à obtenir ce qu'il m'a proposé. Sur l'agrégé en collège, j'ai expliqué plus haut pourquoi. La mention existe d'ailleurs toujours en toutes lettres au début de la description statutaire de 1950. Et je ne vois rien de féodal dans le fait de passer avec succès l'agrégation.xphrog a écrit:Ma famille est aisée et, à l'époque, si j'avais été nommé TA ou TR à la fin de mon année "de stage" [...] je serais immédiatement allé dans le privé ou j'aurais démissionné. Mon seul voeu pour mon premier poste était clair : n'importe où, mais poste fixe en lycée. Tout le reste m'aurait conduit à partir.
Un agrégé n'a rien à faire au collège
Voilà ce qu'on pourrait appeller un bel héritage de tenure noble dans notre état féodal-méritocrat. (Ce ne serait pas autrement ailleurs, je le sais...) L'auteur des lignes citées a du courage.
- CondorcetOracle
J'examinais l'autre jour les taux de réussite à l'agrégation suivant les disciplines et le moins que l'on puisse dire est que le même concours recouvre de profondes disparités (entre 6 % de réussite pour les agrégatifs de russe et 50 % pour les agrégatifs de grammaire).
- User5899Demi-dieu
Faut-il répondre à ça ?Alcyone a écrit:Insinuez-vous que les profs de collège ne sont pas des profs ? qu'ils n'enseignent donc pas et ne transmettent aucun savoir ?Cripure a écrit:Pardon, mais je m'en fiche un peu. Vu ce que racontent les uns et les autres, je vous plains de tout mon coeur, mais je n'ai aucune envie d'aller y voir. J'ai fait prof, pas éducateur, flic ou tueur à gages.roxanne a écrit:je parlais bien de deux ans de repmlacement.Et je sais pour le statut des agrégés et là aussi je parlais de quelques mois, semaines, histoire de voir un peu ce qui s'y passe dans un collège.
Oui, quand même, apparemment...
Qu'ils ne sont pas des profs ? Bien sûr que non.
Qu'ils n'enseignent pas et ne transmettent pas de savoir ? Dans bien des endroits, c'est le cas. Et ce n'est pas de leur fait. Tout le monde sait que le collège est le maillon catastrophique de l'EN. Faut-il recenser les fils sur ce forum qui illustrent ce point ? Ne serait-ce que le comportement des 6e le jour même de la rentrée, fil "J'hallucine - pro" ?
Désolé, mais j'ai fait ce que l'institution m'a demandé pour éviter cela. Et je plains ceux qui y sont.
Non. Faudrait caser tous les agrégés de collège en lycée, et s'il reste des places, les pourvoir par des certifiés. Là, on serait dans l'état d'esprit qui est celui du statut. Il existe deux corps, dont un créé sur la base du mépris et de l'économie (celui de certifié). Ce ne sont pas les agrégés qui méprisent les certifiés, c'est l'administration qui a créé un sous-corps, doublement moins bien payé. Ne mélangez pas tout.Sakei a écrit:Faudrait faire faire 18h aux agrégés de collège aussi par contre.
Ma tutrice de master était agrégée en collège... 15h pour préparer des cours de 6e et de 5e, ça va c'est pas trop épuisant...
Déjà répondu.roxanne a écrit:D'abord, faire deux ans de remplacements, ce n'est pas l'enfer, il ne faut pas exagérer.L"agreg ce n'est pas rien, mais le capes non plus et enseigner c'est notre métier, à tous les niveaux .Je parlais juste de partager un peu , voir ce qui se passe à côté.Si on est un bon prof puisqu'agrgé, on sera un bon prof au collège aussi.Mais le sujet initial de ce post n'était pas celui-là.
C'est plus facile de démissionner quand la famille vous permet de ne pas travaillerClarianz a écrit:Le CAPES est quand même bien plus facile à obtenir que l'agreg', et l'agreg' est sensée ouvrir les portes des lycées et des prépa, ça me gonflerait avec une agreg' de devoir à nouveau faire plus de gestion de classe que de préparation de cours... Il est évident que le travail de préparation et de correction est autrement plus lourd en lycée qu'en collège, d'où les 15h, et les certifiés en poste en lycée devraient y être aussi.
Je ne pense pas que Cripure ait sous entendu que les certifiés étaient des sous-profs un peu con-cons, juste que lui n'avait pas signé pour s'emmerder avec des très jeunes ado.
Là, où je ne suis plus c'est le lien entre famille aisée et démission.
Désolé... Mais ça me convient, à moi.Clarianz a écrit:Je ne comprends d'ailleurs pas comment on peut rester si longtemps dans un même étab' ça vous donne des racines, collègues en poste et vous rend parfois extrêmement désagréables, le côté je suis chez moi est parfois d'un chiant...
C'est bien vrai, et c'est pour cela qu'il était absurde, pendant un temps, d'ouvrir plus de postes à l'agreg de philo qu'au CAPES de cette discipline : la difficulté d'un concours vient de sa sélectivité. Mais en l'occurrence, n'oubliez pas que pendant longtemps, ce qui a différencié CAPES et agrégation était que cette dernière se passait à Bac +4, contre Bac +3 pour le CAPES. On n'est pas plus intelligent agrégé que certifié, ni plus cultivé ni rien du tout. Simplement, on a satisfait à la condition de l'employeur. Point. Perso, sur le strict plan des épreuves, je trouvais celles du CAPES de lettres classiques plus difficiles, en 88, que celles de l'agrégation, vu qu'au CAPES, il n'y avait pas de programme. Mais là n'est pas la question.condorcet a écrit:J'examinais l'autre jour les taux de réussite à l'agrégation suivant les disciplines et le moins que l'on puisse dire est que le même concours recouvre de profondes disparités (entre 6 % de réussite pour les agrégatifs de russe et 50 % pour les agrégatifs de grammaire).
- lalilalaEmpereur
Sakei a écrit:Faudrait faire faire 18h aux agrégés de collège aussi par contre.
Ma tutrice de master était agrégée en collège... 15h pour préparer des cours de 6e et de 5e, ça va c'est pas trop épuisant...
J'en ai jamais autant ch** là avec mes 4° et 3° ^^ Je sais pas combien d'heures j'ai passé dans mes manuels depuis ce week end!! Pourtant je suis à 15h là...Tout ça parce que j'ai appris la semaine dernière seulement (par hasard en plus) que j'étais en remplacement dans un collège à la rentrée.
Moi je ne souhaite à personne d'être TZR et de faire des remplacements de courte et moyenne durée. Je ne vois pas en quoi c'est formateur. Moi ça me stresse et ça me rend malade, c'est tout. J'ai l'impression de faire de la merde en permanence puisque dans l'urgence on fait avec ce qu'on a (et en langues, on a parfois du mal à se procurer la super compréhension orale ou la super vidéo qui va bien en une journée...). Déjà que j'avais pas confiance en moi...ça m'achève! Et puis changer sans cesse d'emploi du temps, être sans arrêt "la fausse prof" (ben oui "elle revient quand la vraaaaaie??"), ne pas avoir de collègues fixes (dur de se faire des amis), être une semaine dans un coin du département en collège + LP, et être prévenue en plein cours d'une affectation pour les deux semaines suivantes dans un lycée général dans un autre département, complètement à l'opposé...c'est vrai, c'est super cool...
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- User5899Demi-dieu
+1lalilala a écrit:Sakei a écrit:Faudrait faire faire 18h aux agrégés de collège aussi par contre.
Ma tutrice de master était agrégée en collège... 15h pour préparer des cours de 6e et de 5e, ça va c'est pas trop épuisant...
J'en ai jamais autant ch** là avec mes 4° et 3° ^^ Je sais pas combien d'heures j'ai passé dans mes manuels depuis ce week end!! Pourtant je suis à 15h là...Tout ça parce que j'ai appris la semaine dernière seulement (par hasard en plus) que j'étais en remplacement dans un collège à la rentrée.
Moi je ne souhaite à personne d'être TZR et de faire des remplacements de courte et moyenne durée. Je ne vois pas en quoi c'est formateur. Moi ça me stresse et ça me rend malade, c'est tout. J'ai l'impression de faire de la merde en permanence puisque dans l'urgence on fait avec ce qu'on a (et en langues, on a parfois du mal à se procurer la super compréhension orale ou la super vidéo qui va bien en une journée...). Déjà que j'avais pas confiance en moi...ça m'achève! Et puis changer sans cesse d'emploi du temps, être sans arrêt "la fausse prof" (ben oui "elle revient quand la vraaaaaie??"), ne pas avoir de collègues fixes (dur de se faire des amis), être une semaine dans un coin du département en collège + LP, et être prévenue en plein cours d'une affectation pour les deux semaines suivantes dans un lycée général dans un autre département, complètement à l'opposé...c'est vrai, c'est super cool...
C'est un statut complètement pourri.
- BientôtlesudFidèle du forum
Cripure a écrit:
C'est un statut complètement pourri.
Je me permets une petite correction, TZR n'est pas un statut, mais une mission (de mémoire de mes stages juridiques).
Le statut du TZR est aujourd'hui soit "certifié", soit "agrégé".
Et effectivement, c'est une mission pourrie.
- User5899Demi-dieu
Oui, pardon, vous avez tout à fait raison.Bientôtlesud a écrit:Cripure a écrit:
C'est un statut complètement pourri.
Je me permets une petite correction, TZR n'est pas un statut, mais une mission (de mémoire de mes stages juridiques).
Le statut du TZR est aujourd'hui soit "certifié", soit "agrégé".
Et effectivement, c'est une mission pourrie.
Par parenthèse, c'est encore une belle invention d'Allègre. Avant ce type, il y avait le Titulaire Académique, qui faisait un remplacement à l'année, et le Titulaire Remplaçant, assurant des remplacements ponctuels. Mais au moins le TR avait des points de mutation supplémentaires et des indemnités. Avoir tout mixé en TZR n'a pas amélioré la situation.
- fandorineNiveau 9
Qu'un agrégé ne souhaite pas enseigner au collège, rien à dire: les textes disent clairement qu'ils n'ont rien à y faire. Mais qu'un professeur ne veuille surtout pas être remplaçant (ce que je comprends bien, j'entame ma septième année de TZR, alors vous pensez...) me laisse néanmoins songeur. Cripure, quand vous êtes absent (si cela vous arrive parfois), trouvez-vous normal d'être remplacé, oui ou non? J'ai vu tant de collègues en poste fixe, certifiés et agrégés, râler après les services du rectorat parce qu'ils n'étaient pas fichus de dénicher un TZR pour le congé mat' prévu depuis siiiii longtemps, ou encore harceler matin midi et soir ces mêmes services parce que monchérimoncoeur qui est en première S n'a pas de prof de maths depuis 15 jours - scandale!, et en même temps qui eussent trouvé incongru, inconvenant, intolérable le fait d'être eux-mêmes remplaçants un jour ou l'autre... Curieuse attitude, vraiment*.Et si je devais perdre mon poste et être renommé en collège ou comme tzr, je pense que c'est exactement ce qui se passera : privé ou démission.
En fait, ma question est la suivante: comment peut-on être attaché à un service public efficace (et ce que je lis de vous depuis plus d'un an sur ce forum me laisse croire que vous l'êtes), qui suppose donc que ses personnels puissent être très rapidement remplacés, tant qu'à faire par d'autres d'égale qualité, et ne surtout pas vouloir effectuer des missions de remplacement? (c'est une vraie question, hein, posée à vous et à d'autres, je ne cherche pas à être désagréable ou même à créer de polémique )
*J'ai en tête le cas d'un prof de physique, le roi dans son lycée, 1ère S - Term S - les spé, jamais de seconde, jamais en grève non plus - pour quoi faire?, qui regardait d'un oeil un peu dégoûté ces sous-profs de passage dans son bahut, puis qui, à la faveur d'une mutation en Bretagne, s'est retrouvé TZR à 40 balais. Une claque dans sa gueule, ça a été. Remarquez, je ne la lui souhaitais pas. Mais des comme ça, il y en a combien?
- User5899Demi-dieu
Et ?fandorine a écrit:Qu'un agrégé ne souhaite pas enseigner au collège, rien à dire: les textes disent clairement qu'ils n'ont rien à y faire. Mais qu'un professeur ne veuille surtout pas être remplaçant (ce que je comprends bien, j'entame ma septième année de TZR, alors vous pensez...) me laisse néanmoins songeur. Cripure, quand vous êtes absent (si cela vous arrive parfois), trouvez-vous normal d'être remplacé, oui ou non? J'ai vu tant de collègues en poste fixe, certifiés et agrégés, râler après les services du rectorat parce qu'ils n'étaient pas fichus de dénicher un TZR pour le congé mat' prévu depuis siiiii longtemps, ou encore harceler matin midi et soir ces mêmes services parce que monchérimoncoeur qui est en première S n'a pas de prof de maths depuis 15 jours - scandale!, et même temps qui eussent trouvé incongru, inconvenant, intolérable le fait d'être eux-mêmes remplaçants un jour ou l'autre... Curieuse attitude, vraiment*.Et si je devais perdre mon poste et être renommé en collège ou comme tzr, je pense que c'est exactement ce qui se passera : privé ou démission.
En fait, ma question est la suivante: comment peut-on être attaché à un service public efficace (et ce que je lis de vous depuis plus d'un an sur ce forum me laisse croire que vous l'êtes), qui suppose donc que ses personnels puissent être très rapidement remplacés, tant qu'à faire par d'autres d'égale qualité, et ne surtout pas vouloir effectuer des missions de remplacement? (c'est une vraie question, hein, posée à vous et à d'autres, je ne cherche pas à être désagréable ou même à créer de polémique )
*J'ai en tête le cas d'un prof de physique, le roi dans son lycée, 1ère S - Term S - les spé, jamais de seconde, jamais en grève non plus - pour quoi faire?, qui regardait d'un oeil un peu dégoûté ces sous-profs de passage dans son bahut, puis qui, à la faveur d'une mutation en Bretagne, s'est retrouvé TZR à 40 balais. Une claque dans sa gueule, ça a été. Remarquez, je ne la lui souhaitais pas. Mais des comme ça, il y en a combien?
Je n'ai jamais, pour ma part, parlé de sous-prof. Mais c'est une fonction que je ne souhaite pas exercer. Est-ce curieux, étrange, bizarre ? Apparemment, puisque ça vous intrigue. Mais c'est ainsi. Probablement parce que tous les acteurs du système sont d'accord tacitement sur le fait que le remplaçant n'est pas le titulaire, qu'il faut sans cesse le contester, lui mettre des bâtons dans les roues. Probablement aussi parce que je ne conçois mon métier que dans la durée, avec le moins de changements possible. Je n'ai pris aucune position sur la nécessité du remplacement. Je dis simplement que mon éventuelle nomination comme TZR me conduirait dans la semaine à prospecter dans le privé, voire à démissionner. Ca n'est pas censé illustrer une idée générale, ni n'était censé donner matière à discussion
- fandorineNiveau 9
Ai-je écrit que vous aviez employé cette expression?Je n'ai jamais, pour ma part, parlé de sous-prof
Cela ne m'intrigue pas. J'ai même commencé par écrire le contraire (excusez-moi de me citer):Est-ce curieux, étrange, bizarre ? Apparemment, puisque ça vous intrigue.
. Simplement, si tout le monde se comportait comme cela:qu'un professeur ne veuille surtout pas être remplaçant (ce que je comprends bien
il n'y aurait plus d'Education Nationale qui tienne (bon, pour d'autres raisons c'est déjà le cas me direz-vous). C'était une juste une réflexion, en passant...mon éventuelle nomination comme TZR me conduirait dans la semaine (...) à démissionner
Est-ce à dire que certains pourraient penser qu'il n'est pas nécessaire de remplacer les professeurs absents?Je n'ai pris aucune position sur la nécessité du remplacement.
Hé bien c'est raté, il est 1 h du mat' et je suis d'humeur à converser!Ca n'est pas censé illustrer une idée générale, ni n'était censé donner matière à discussion
La proposition de Roxanne - à savoir que chaque enseignant fasse un peu de remplacement (TZR pendant 2 ans par exemple, sur une "carrière" de plus de 40 ans, ce n'est tout de même pas insurmontable, si ? - ne me paraît pas idiote. Pas parce que ça attendrit la couenne (une bien mauvaise raison à mon avis), mais bien parce que les missions de remplacement sont indispensables (ça ne me paraît pas censé donner matière à discussion, mais pourquoi pas?) et que personne ne veut s'y coller. (Et comme le proposait Will, que le ministère offre de véritables compensations, et pas que du mépris.)
- fandorineNiveau 9
Précision: j'ai beau être en partie d'accord avec Roxanne, je ne pense pourtant pas qu'il faille imposer à tous d'être TZR. Surtout pas. Si c'est pour faire fuir davantage les bons professeurs... Mais l'égoïsme de beaucoup de collègues m'a par le passé souvent rendu un peu triste, c'est tout.
- yphrogEsprit éclairé
[HS on]
Je suis un peu sensible à cette question n'ayant pas le droit de la passer avec ma carte de résident, donc je vois les transmissions de génération en génération peut-être d'une autre façon en raison de mes expériences. Le fait qu'un natif ayant donné satisfaction dans les unis/GE pas trop mal côtées n'aurait pas la possibilité d'enseigner au lycée (ou disons pour l'instant n'a pas été donné cette occasion) me paraît bizarre et contre-productif pour le système. J'avais 5 emplois et un enfant en bas age l'année où j'ai passé mon petit CAFEP, et même avec un taux de réussite plus bas que pour l'agreg en 2009, cela n'a ouvert la porte qu'au collège.
Comme il a été dit dans l'émission spéciale sur France 24 à laquelle Celeborn a participé, les jeux sont plutôt faits en France à partir du 2nd. Ce qui veut dire que le "patrimoine culturel" des parents reste un facteur assez important. Je dis cela uniquement de mon petit expérience d'immigrant de 1ère génération, j'en conviens.
[HS off avant que cela ne devienne trop long...]
Je trouve l'article qui a commencé ce fil très intéressant. Je ne trouve pas l'accroche si scandaleux que cela, toute proportion gardée. La réalité décrite, si.
Cripure a écrit:Et je ne vois rien de féodal dans le fait de passer avec succès l'agrégation.
Je suis un peu sensible à cette question n'ayant pas le droit de la passer avec ma carte de résident, donc je vois les transmissions de génération en génération peut-être d'une autre façon en raison de mes expériences. Le fait qu'un natif ayant donné satisfaction dans les unis/GE pas trop mal côtées n'aurait pas la possibilité d'enseigner au lycée (ou disons pour l'instant n'a pas été donné cette occasion) me paraît bizarre et contre-productif pour le système. J'avais 5 emplois et un enfant en bas age l'année où j'ai passé mon petit CAFEP, et même avec un taux de réussite plus bas que pour l'agreg en 2009, cela n'a ouvert la porte qu'au collège.
Comme il a été dit dans l'émission spéciale sur France 24 à laquelle Celeborn a participé, les jeux sont plutôt faits en France à partir du 2nd. Ce qui veut dire que le "patrimoine culturel" des parents reste un facteur assez important. Je dis cela uniquement de mon petit expérience d'immigrant de 1ère génération, j'en conviens.
- Spoiler:
- heureusement on me fait confiance en France à donner des cours aux directeurs de l'industrie à défaut de donner des cours à leurs enfants. :diable:
Et non, je ne peux pas dire lesquels, c'est écrit dans le contrat
[HS off avant que cela ne devienne trop long...]
Je trouve l'article qui a commencé ce fil très intéressant. Je ne trouve pas l'accroche si scandaleux que cela, toute proportion gardée. La réalité décrite, si.
Cripure a écrit: Il existe deux corps, dont un créé sur la base du mépris et de l'économie (celui de certifié). Ce ne sont pas les agrégés qui méprisent les certifiés, c'est l'administration qui a créé un sous-corps, doublement moins bien payé. Ne mélangez pas tout.
- ysabelDevin
roxanne a écrit:D'abord, faire deux ans de remplacements, ce n'est pas l'enfer, il ne faut pas exagérer.L"agreg ce n'est pas rien, mais le capes non plus et enseigner c'est notre métier, à tous les niveaux .Je parlais juste de partager un peu , voir ce qui se passe à côté.Si on est un bon prof puisqu'agrgé, on sera un bon prof au collège aussi.Mais le sujet initial de ce post n'était pas celui-là.
pas d'accord, je ne suis "que certifiée" mais ll collège est pour moi un véritable enfer, je déteste les petits... si j'avais eu un poste fixe en collège, je pense vraiment que j'aurais démissionné rapidement.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- DaphnéDemi-dieu
lebrudu84 a écrit:Mais euhhh Cripure, se passer du bonheur d'avoir des Sixièmes? "Maman.... euhhhh Madame....euh Monsieur.... J'écris en vert ou en mauve? Et là, je suis à la fin de la feuille, où j'écriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ????"Vous avez échappé à une félicité touchant à l'extase
C'est exactement ça :lol:
D'habitude je réponds une ou deux fois " tu tournes la page", et après si ça continue " tu écris sur la table !"
Gros éclat de rire dans la classe et la question idiote ne se pose plus de l'année.
Une année après cette réponse je fais le tour de la classe en fin d'heure pour voir un peu ce qu'ils notent dans le cahier et un élève au fond écrivait sur la table : "mais qu'est ce que tu fais, tu écris sur la table !"
"Ben oui, vous m'avez dit d'écrire sur la table "
Si on ne peux même plus rigoler
- philannDoyen
ysabel a écrit:roxanne a écrit:D'abord, faire deux ans de remplacements, ce n'est pas l'enfer, il ne faut pas exagérer.L"agreg ce n'est pas rien, mais le capes non plus et enseigner c'est notre métier, à tous les niveaux .Je parlais juste de partager un peu , voir ce qui se passe à côté.Si on est un bon prof puisqu'agrgé, on sera un bon prof au collège aussi.Mais le sujet initial de ce post n'était pas celui-là.
pas d'accord, je ne suis "que certifiée" mais ll collège est pour moi un véritable enfer, je déteste les petits... si j'avais eu un poste fixe en collège, je pense vraiment que j'aurais démissionné rapidement.
Je ne suis pas sûre du tout qu'un prof soit "bon" parce qu'agrégé!! l'agrégation donne une compétence théorique très pointue mais ne suffit pas à faire un bon prof. (ça le prédispose favorablement ) Ensuite, certains profs peuvent être bons suivant le niveau auquel ils enseignent. Certains préfèrent le collège, d'autres le lycée, d'autres préfèrent enseigner à de très jeunes enfants. Ca varie sans doute d'un individu à un autre. ça peut varier aussi dans le temps.
Daphné :lol!:
- FourseasonsGrand sage
Il faut bien des TZR, basé sur le principe de continuité du service public. A partir de là est-ce une idée si saugrenue que d'imaginer un partage de cette mission ? On se choque d'un partage non équitable des services dans un établissement entre collègues et là non ?
Je suis TZR pour la 6ème année. Ce n'est pas tant de l'être qui me pèse, ce n'est pas non plus l'enfer. Il y a des années agréables, d'autres beaucoup moins. C'est plutôt de ne pas en sortir. Et de n'avoir aucune visibilité quant à cette sortie de fonction de TZR.
Cela dit, l'important est surtout de rétablir des conditions de travail correctes et de véritables compensations...
Ah sinon, que des contractuels soient placés avant les TZR ca me met en rage !
Je suis TZR pour la 6ème année. Ce n'est pas tant de l'être qui me pèse, ce n'est pas non plus l'enfer. Il y a des années agréables, d'autres beaucoup moins. C'est plutôt de ne pas en sortir. Et de n'avoir aucune visibilité quant à cette sortie de fonction de TZR.
Cela dit, l'important est surtout de rétablir des conditions de travail correctes et de véritables compensations...
Ah sinon, que des contractuels soient placés avant les TZR ca me met en rage !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum