- sarameaNiveau 10
A côté des Cahiers de Douai de Rimbaud (OI) qui fera l'objet d'une séquence, je pense intégrer une 2ème séquence qui rassemblerait le 16ème, le 17ème et le 20ème autour de la ville. J'aimerais que des poètes de siècles très divers soient inscrits dans l'objet d'étude "Poésie".
J'ai donc pensé à :
LA 1: le sonnet 14 des Antiquités de Rome de Du Bellay
LA 2:"Les Embarras de Paris" de Boileau
LA 3: « A New York » de Léopold Sedar Senghor
Le hic, c'est que la ville n'est pas réellement décrite. C'est davantage, en partie, une évocation de la grandeur passée de Rome. En même temps, je me dis que ça pourrait être intéressant de faire figurer, dans ce corpus, un poème d'un humaniste qui imagine la grandeur d'une ville antique à partir de son histoire et qui s'indigne du sort que ses contemporains lui réservent.
Qu'en pensez-vous?
Voici le texte:
Comme on passe en été le torrent sans danger,
Qui soulait en hiver être roi de la plaine,
Et ravir par les champs d'une fuite hautaine
L'espoir du laboureur et l'espoir du berger :
Comme on voit les couards animaux outrager
Le courageux lion gisant dessus l'arène,
Ensanglanter leurs dents, et d'une audace vaine
Provoquer l'ennemi qui ne se peut venger :
Et comme devant Troie on vit des Grecs encor
Braver les moins vaillants autour du corps d'Hector :
Ainsi ceux qui jadis soulaient, à tête basse,
Du triomphe romain la gloire accompagner,
Sur ces poudreux tombeaux exercent leur audace,
Et osent les vaincus les vainqueurs dédaigner.
Joachim Du Bellay, Les Antiquités de Rome (1558)
J'ai donc pensé à :
LA 1: le sonnet 14 des Antiquités de Rome de Du Bellay
LA 2:"Les Embarras de Paris" de Boileau
LA 3: « A New York » de Léopold Sedar Senghor
Le hic, c'est que la ville n'est pas réellement décrite. C'est davantage, en partie, une évocation de la grandeur passée de Rome. En même temps, je me dis que ça pourrait être intéressant de faire figurer, dans ce corpus, un poème d'un humaniste qui imagine la grandeur d'une ville antique à partir de son histoire et qui s'indigne du sort que ses contemporains lui réservent.
Qu'en pensez-vous?
Voici le texte:
Comme on passe en été le torrent sans danger,
Qui soulait en hiver être roi de la plaine,
Et ravir par les champs d'une fuite hautaine
L'espoir du laboureur et l'espoir du berger :
Comme on voit les couards animaux outrager
Le courageux lion gisant dessus l'arène,
Ensanglanter leurs dents, et d'une audace vaine
Provoquer l'ennemi qui ne se peut venger :
Et comme devant Troie on vit des Grecs encor
Braver les moins vaillants autour du corps d'Hector :
Ainsi ceux qui jadis soulaient, à tête basse,
Du triomphe romain la gloire accompagner,
Sur ces poudreux tombeaux exercent leur audace,
Et osent les vaincus les vainqueurs dédaigner.
Joachim Du Bellay, Les Antiquités de Rome (1558)
- JaenelleHabitué du forum
Euh, pour moi, ce n'est aucunement l'évocation de la ville de Rome, mais uniquement celle de la grandeur passée de l'empire romain.
- sarameaNiveau 10
C'est pour cela que je m'interroge. Mais en même temps, c'est ce que cette ville lui inspire... La ville en poésie peut suggérer d'autres textes que ceux purement descriptifs, des textes qui partent d'une ville pour imaginer un passé qui lui est associé...
Pas une bonne idée donc? :|
Pas une bonne idée donc? :|
- sarameaNiveau 10
Ce poème serait peut-être plus en phase avec le thème:
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine : et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.
Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s'enfuit,
Reste de Rome. O mondaine inconstance !
Ce qui est ferme, est par le temps détruit,
Et ce qui fuit, au temps fait résistance.
Il permet une réflexion sur la fragilité des villes, des civilisation. Une ville en ruines, marquée par temps...
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine : et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.
Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s'enfuit,
Reste de Rome. O mondaine inconstance !
Ce qui est ferme, est par le temps détruit,
Et ce qui fuit, au temps fait résistance.
Il permet une réflexion sur la fragilité des villes, des civilisation. Une ville en ruines, marquée par temps...
- IphigénieProphète
et pourquoi pas tout bêtement Heureux qui ... alors, avec l'opposition de la grandeur de Rome / le petit Liré?
- sarameaNiveau 10
C'est une idée à creuser... Je me dirige malgré tout vers "Nouveau venu..." qui me semble davantage évoquer la ville. Je réfléchis...
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