- RobinFidèle du forum
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
(Paul Valéry, Le cimetière marin)
A propos de l'évaluation par compétences, je donne le lien vers le site de "Sauver les Lettres" où on peut lire sur le sujet un passionnant article de Véronique Marchais, professeur de Lettres.
http://www.sauv.net/competences.php
"Depuis quelques années, l'évaluation par compétences est devenue le nouveau credo de l’Éducation nationale. Elle est passée subrepticement du primaire au secondaire et des cahiers d'évaluation d'entrée dans un cycle aux contrôles des connaissances, jusqu'aux examens nationaux. Dernière mouture en date, le décret relatif au socle commun réaffirme cette notion de compétence en rappelant l'article 9 de la Loi du 23 avril 2005 : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société."
Qu'est ce que cela signifie ?
Avant toute chose, nous expliquerons ce qu'est l'évaluation par compétences à travers deux exemples : l'évaluation de la capacité à lire et celle de la capacité à s'exprimer clairement à l'écrit.
Le principe est à chaque fois le même : l'évaluation par compétences procède par réductionnisme. Toute tâche complexe, comme l'est indéniablement la lecture, est divisée en une multitude de compétences mises en œuvre pour réaliser cette tâche. Le postulat sous-jacent est qu'un élève n'échoue jamais dans toutes les tâches à exécuter et qu'on pourra le valoriser, le motiver, en soulignant, en regard de ses difficultés, ses points de réussite. Objectif louable mais qui donne lieu à des aberrations en confondant le diagnostic des principales sources de difficultés de l'élève, la relativisation de ces difficultés et l'évaluation de son travail (...)"
J'ajouterais ce commentaire personnel : comme disait Platon dans La République, "l'important est de savoir ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font." Quelle est donc la finalité ultime de la mise en place du socle commun et de l'évaluation par "compétences" ?
Après avoir longtemps nié l'évidence à travers ses idéologues de service (Philippe Meirieu, Baudelot et Establet, Claude Thélot...), l’Éducation nationale reconnaît enfin implicitement ce que savent depuis bien longtemps les professeurs de terrain : la baisse catastrophique du niveau des élèves, notamment dans la maîtrise de la langue française, dont on dit pourtant dans la novlangue bizarre du système qu'elle est le "véhicule de tous les apprentissages".
20% d'élèves et sans doute plus qui entrent en 6ème sans posséder les fondamentaux en calcul, en lecture et en écriture, ce sont 20% d'élèves qui trainent leurs difficultés d'année et année jusqu'à la 3ème et au-delà, passant de classe en classe "au bénéfice de l'âge" (et de toutes façons, n'est-ce pas, "il ou elle ne fera mieux que ce qu'il ou elle a fait cette année").
Plutôt que d'essayer d'analyser ce qui a conduit à cette catastrophe : la baisse des horaires en français, les méthodes aberrantes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture, l'effacement des savoirs au profit des "activités" et de la "socialisation", l'idée que l'apprentissage "par cœur" serait contraire au développement de l'intelligence, l'indigence des programmes du primaire.... et d'essayer d'y remédier, on trouve plus commode d'escamoter le problème en cassant le thermomètre.
Les premières victimes sont majoritairement les enfants des classes populaires, des milieux dits "défavorisés", ceux dont les parents n'ont pas de bibliothèque à la maison, ne peuvent pas les aider et n'ont pas les moyens de les inscrire dans un de ces organismes de soutien scolaire qui fleurissent sur les décombres de l'école de la République.
Voici la conclusion de la réflexion de Véronique Marchais :
"Avec le socle commun, l'école publique ne se donne plus l'objectif aussi large qu'ambitieux de développer l'intelligence aussi loin que possible, elle se contente désormais de viser la transmission d'un bagage minimal constitué de quelque "compétences" juxtaposées : "analyser les éléments grammaticaux d'une phrase", "comprendre une consigne", "utiliser des outils" comme le dictionnaire, "relier des mots avec des connecteurs logiques (sic), "additionner des fractions", "formuler des hypothèses, des déductions"...
L'intelligence est étymologiquement, "mise en relation" ("intelligere" = faire des liens). Elle se développe avec la capacité de coordonner ses connaissances. En déliant toutes choses, l'école divorce d'avec l'intelligence. Avec l'approche par compétences, l'acte complexe que constitue tout acte de pensée est réduit à une succession de procédures qui exigent bien peu de raison, et ces procédures finissent par s'imposer comme une fin en soi, "ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser" - donc que les enseignants s'attacheront à viser.
Ce sont ainsi les objectifs même de l'école qui sont dénaturés. Plus clairement, on peut affirmer qu'une école qui se donne pour objectif la maîtrise de telles compétences déconnectées les unes des autres a renoncé à son ambition première, irréductible à une somme de compétences, qui était le développement et l'élaboration de la pensée.
Zénon d'Elée nous a laissé quelques paradoxes célèbres : une flèche n'atteindra jamais sa cible puisque, pour y parvenir, elle devrait d'abord couvrir la moitié de la distance qui l'en sépare, et avant cela la moitié de la distance précédente, et ainsi de suite à l'infini. Ce sophisme fournit une image excellente de la démarche pas "compétences" : on pourrait multiplier celles-ci à l'envi - pourquoi ne pas récompenser, dans tout devoir, l'élève qui sort une feuille et un stylo, celui qui est capable d'y tracer des signes, peu importe lesquels, celui qui utilise les mots dans l'ordre prescrit, autant de "compétences" nécessaires, nous éloignant toujours plus, par ce morcellement, de l'unité fondamentale de la compréhension. La multiplication des compétences dans tous les domaines de l'enseignement n'est donc pas seulement absurde et arbitraire, elle est aussi terriblement néfaste, au sens où elle compromet gravement l'objectif de l'école : plus on multipliera et visera les compétences mises en œuvre dans les processus complexes de la pensée, plus on empêchera les élèves d'accéder à cette pensée complexe."
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
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Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
(Paul Valéry, Le cimetière marin)
A propos de l'évaluation par compétences, je donne le lien vers le site de "Sauver les Lettres" où on peut lire sur le sujet un passionnant article de Véronique Marchais, professeur de Lettres.
http://www.sauv.net/competences.php
"Depuis quelques années, l'évaluation par compétences est devenue le nouveau credo de l’Éducation nationale. Elle est passée subrepticement du primaire au secondaire et des cahiers d'évaluation d'entrée dans un cycle aux contrôles des connaissances, jusqu'aux examens nationaux. Dernière mouture en date, le décret relatif au socle commun réaffirme cette notion de compétence en rappelant l'article 9 de la Loi du 23 avril 2005 : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société."
Qu'est ce que cela signifie ?
Avant toute chose, nous expliquerons ce qu'est l'évaluation par compétences à travers deux exemples : l'évaluation de la capacité à lire et celle de la capacité à s'exprimer clairement à l'écrit.
Le principe est à chaque fois le même : l'évaluation par compétences procède par réductionnisme. Toute tâche complexe, comme l'est indéniablement la lecture, est divisée en une multitude de compétences mises en œuvre pour réaliser cette tâche. Le postulat sous-jacent est qu'un élève n'échoue jamais dans toutes les tâches à exécuter et qu'on pourra le valoriser, le motiver, en soulignant, en regard de ses difficultés, ses points de réussite. Objectif louable mais qui donne lieu à des aberrations en confondant le diagnostic des principales sources de difficultés de l'élève, la relativisation de ces difficultés et l'évaluation de son travail (...)"
J'ajouterais ce commentaire personnel : comme disait Platon dans La République, "l'important est de savoir ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font." Quelle est donc la finalité ultime de la mise en place du socle commun et de l'évaluation par "compétences" ?
Après avoir longtemps nié l'évidence à travers ses idéologues de service (Philippe Meirieu, Baudelot et Establet, Claude Thélot...), l’Éducation nationale reconnaît enfin implicitement ce que savent depuis bien longtemps les professeurs de terrain : la baisse catastrophique du niveau des élèves, notamment dans la maîtrise de la langue française, dont on dit pourtant dans la novlangue bizarre du système qu'elle est le "véhicule de tous les apprentissages".
20% d'élèves et sans doute plus qui entrent en 6ème sans posséder les fondamentaux en calcul, en lecture et en écriture, ce sont 20% d'élèves qui trainent leurs difficultés d'année et année jusqu'à la 3ème et au-delà, passant de classe en classe "au bénéfice de l'âge" (et de toutes façons, n'est-ce pas, "il ou elle ne fera mieux que ce qu'il ou elle a fait cette année").
Plutôt que d'essayer d'analyser ce qui a conduit à cette catastrophe : la baisse des horaires en français, les méthodes aberrantes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture, l'effacement des savoirs au profit des "activités" et de la "socialisation", l'idée que l'apprentissage "par cœur" serait contraire au développement de l'intelligence, l'indigence des programmes du primaire.... et d'essayer d'y remédier, on trouve plus commode d'escamoter le problème en cassant le thermomètre.
Les premières victimes sont majoritairement les enfants des classes populaires, des milieux dits "défavorisés", ceux dont les parents n'ont pas de bibliothèque à la maison, ne peuvent pas les aider et n'ont pas les moyens de les inscrire dans un de ces organismes de soutien scolaire qui fleurissent sur les décombres de l'école de la République.
Voici la conclusion de la réflexion de Véronique Marchais :
"Avec le socle commun, l'école publique ne se donne plus l'objectif aussi large qu'ambitieux de développer l'intelligence aussi loin que possible, elle se contente désormais de viser la transmission d'un bagage minimal constitué de quelque "compétences" juxtaposées : "analyser les éléments grammaticaux d'une phrase", "comprendre une consigne", "utiliser des outils" comme le dictionnaire, "relier des mots avec des connecteurs logiques (sic), "additionner des fractions", "formuler des hypothèses, des déductions"...
L'intelligence est étymologiquement, "mise en relation" ("intelligere" = faire des liens). Elle se développe avec la capacité de coordonner ses connaissances. En déliant toutes choses, l'école divorce d'avec l'intelligence. Avec l'approche par compétences, l'acte complexe que constitue tout acte de pensée est réduit à une succession de procédures qui exigent bien peu de raison, et ces procédures finissent par s'imposer comme une fin en soi, "ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser" - donc que les enseignants s'attacheront à viser.
Ce sont ainsi les objectifs même de l'école qui sont dénaturés. Plus clairement, on peut affirmer qu'une école qui se donne pour objectif la maîtrise de telles compétences déconnectées les unes des autres a renoncé à son ambition première, irréductible à une somme de compétences, qui était le développement et l'élaboration de la pensée.
Zénon d'Elée nous a laissé quelques paradoxes célèbres : une flèche n'atteindra jamais sa cible puisque, pour y parvenir, elle devrait d'abord couvrir la moitié de la distance qui l'en sépare, et avant cela la moitié de la distance précédente, et ainsi de suite à l'infini. Ce sophisme fournit une image excellente de la démarche pas "compétences" : on pourrait multiplier celles-ci à l'envi - pourquoi ne pas récompenser, dans tout devoir, l'élève qui sort une feuille et un stylo, celui qui est capable d'y tracer des signes, peu importe lesquels, celui qui utilise les mots dans l'ordre prescrit, autant de "compétences" nécessaires, nous éloignant toujours plus, par ce morcellement, de l'unité fondamentale de la compréhension. La multiplication des compétences dans tous les domaines de l'enseignement n'est donc pas seulement absurde et arbitraire, elle est aussi terriblement néfaste, au sens où elle compromet gravement l'objectif de l'école : plus on multipliera et visera les compétences mises en œuvre dans les processus complexes de la pensée, plus on empêchera les élèves d'accéder à cette pensée complexe."
- MarcassinHabitué du forum
Très beau texte.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- sebisebNiveau 9
En enseignement professionnel, en LP, on évalue par compétence depuis des lustres et si le niveau baisse ce n'est pas tant la faute du thermomètre ou de l'évaluateur que les jurys qui appliquent les consignes de relèvement des notes pour être conforme à la politique nationale (droite et gauche) avec pour objectif :
100% de diplôme niveau 5 (CAP)
80% niveau 4 (BAC)
50% niveau 3 (BAC+2)
...
Personnellement, évaluer par compétence n'induit pas forcément évaluer avec moins d'exigence. Car vice et versa, l'évaluation "sommative" est parfois tout aussi morcelée (voir pire) avec des demi-points (voir quarts de points) qui donne une note correcte à un devoir médiocre.
Je pense que c'est à nous "évaluateur" de garder le même degré d'exigence, et de faire fi de la pression, des consignes, ... du corps d'inspection qui ne fait que relayer la politique du ministère souvent cliente de celles des parents.
100% de diplôme niveau 5 (CAP)
80% niveau 4 (BAC)
50% niveau 3 (BAC+2)
...
Personnellement, évaluer par compétence n'induit pas forcément évaluer avec moins d'exigence. Car vice et versa, l'évaluation "sommative" est parfois tout aussi morcelée (voir pire) avec des demi-points (voir quarts de points) qui donne une note correcte à un devoir médiocre.
Je pense que c'est à nous "évaluateur" de garder le même degré d'exigence, et de faire fi de la pression, des consignes, ... du corps d'inspection qui ne fait que relayer la politique du ministère souvent cliente de celles des parents.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- DugongNiveau 8
L’approche compétentielle met sur un plan horizontal la compréhension des lois de Newton (bientôt réduite à « reconnaître dans un document l’énoncé des lois de newton »), la maîtrise du laçage de mocassins (« savoir lacer ses mocassins »), celle d’une introduction à la dactylopygie (graduée en niveaux, de 1 à 7) ou la mise en poubelles de divers objets (« se comporter en citoyen écologiquement responsable »).Robin a écrit:Ce sophisme fournit une image excellente de la démarche pas "compétences" : on pourrait multiplier celles-ci à l'envi - pourquoi ne pas récompenser, dans tout devoir, l'élève qui sort une feuille et un stylo, celui qui est capable d'y tracer des signes, peu importe lesquels, celui qui utilise les mots dans l'ordre prescrit, autant de "compétences" nécessaires, nous éloignant toujours plus, par ce morcellement, de l'unité fondamentale de la compréhension.
C’est une approche qui peut séduire car elle est très souple. Si, « savoir sortir une feuille et un crayon en début de séance » devient une compétence rare ou jugée trop difficile, alors on peut toujours la parcelliser ou mieux, la gauchir à l’infini. Par exemple, « faire mine de sortir son crayon », « savoir réclamer à la cantonade * la mine manquante » ou « préférer finalement prendre une paire de ciseau et jouer compulsivement avec », etc.
L’approche compétentielle permet ainsi le pilotage du système par ilotage : au dessus d’un marais indifférencié, surnagent épars quelques ilots qu’on peut changer ou fragmenter à loisir sans changer la perception d’ensemble. Les savoirs, que les thuriféraires des compétences n’osent pas encore complètement honnir, sont disponibles « dans les tuyaux ». On focalise ainsi sur la manipulation des tuyaux **. Autant dire qu’étant sous l’eau et n’ayant plus de visibilité, ils disparaîtront lentement sans faire de vagues.
* rien à voir avec une diablerie du fantasque mancunien
** pompeusement appelée « l’apprendre à apprendre »
- MarcassinHabitué du forum
Si nécessairement, à partir du moment où une compétence acquise est considéré comme définitivement acquise...sebiseb a écrit:Personnellement, évaluer par compétence n'induit pas forcément évaluer avec moins d'exigence.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- retraitéeDoyen
Alors que tout professeur sait que les piqûres de rappel sont absolument nécessaires.
- sebisebNiveau 9
Tu peux donner différents niveaux taxonomiques aux compétences.Marcassin a écrit:Si nécessairement, à partir du moment où une compétence acquise est considéré comme définitivement acquise...sebiseb a écrit:Personnellement, évaluer par compétence n'induit pas forcément évaluer avec moins d'exigence.
J'ajoute que je n'ai pas eu de la part de toutes celles et ceux qui s'érigent fermement contre l'évaluation par compétences la démonstration que d'autres modes d'évaluation, et en particulier celles par notes permettait de rendre compte d'un meilleur niveau d'exigence et donnait une évaluation plus pertinente d'un jeune.
Tu peux très bien de prendre une mauvaise note à une dictée et être bon en orthographe en général parce que ce jour là tu avais ta grand-mère de décédée, et vice et versa te taper une bonne note parce que sur la dictée tu connaissais tous les mots.
La réalité, c'est que nous saisissons tous plus ou moins le niveau et les capacités de nos élèves. On est dès cet fin de mois de septembre capable de dire, tel élève a ce genre de difficultés et tel autre suit relativement bien. La question est plutôt, comment on fait pour que celui qui marche moi bien puisse courrir à la même hauteur que son copain à la fin de l'année ? ou du moins être pas trop à la traine !
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- retraitéeDoyen
Mais le professeur est capable de relativiser cette mauvaise note en dictée, s'il n'est pas complètement obtus!
Et j'ai toujours complimenté celui qui passait de 20 fautes à 10, même si la note était toujours zéro, en l'engageant à continuer ses efforts.
Un professeur est aussi capable d'observer et de réfléchir, non?
Et j'ai toujours complimenté celui qui passait de 20 fautes à 10, même si la note était toujours zéro, en l'engageant à continuer ses efforts.
Un professeur est aussi capable d'observer et de réfléchir, non?
- MarcassinHabitué du forum
Eh bien ne pas lui dire qu'il a la compétence "comprendre une consigne" parce qu'il a compris une consigne un jour d'évaluation.sebiseb a écrit:La question est plutôt, comment on fait pour que celui qui marche moi bien puisse courrir à la même hauteur que son copain à la fin de l'année ? ou du moins être pas trop à la traine !
Typiquement le genre de compétence inepte : à partir de quand comprend-on une consigne ? et surtout de quelle type de consigne s'agit-il ?
- Invité8Niveau 9
Toute tâche complexe, comme l'est indéniablement la lecture, est divisée en une multitude de compétences mises en œuvre pour réaliser cette tâche. Le postulat sous-jacent est qu'un élève n'échoue jamais dans toutes les tâches à exécuter et qu'on pourra le valoriser, le motiver, en soulignant, en regard de ses difficultés, ses points de réussite.
Voilà qui montre bien que cette personne n'a absolument pas saisi le principe d'une approche par compétences.
Les commentaires qui suivent continuent de montrer la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs ... mais bon...
- JohnMédiateur
Non non, pas "mais bon" !la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs... mais bon...
Où peut-on lire la différence entre les deux ?
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MarcassinHabitué du forum
On est limités... Par contre on sait ce qu'est l'objectif de l'évaluation par compétences.GuillaumeCaron a écrit:Les commentaires qui suivent continuent de montrer la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs ... mais bon...
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- Invité8Niveau 9
Marcassin a écrit:On est limités... Par contre on sait ce qu'est l'objectif de l'évaluation par compétences.GuillaumeCaron a écrit:Les commentaires qui suivent continuent de montrer la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs ... mais bon...
Éclaire nous alors !
- Invité8Niveau 9
John a écrit:Non non, pas "mais bon" !la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs... mais bon...
Où peut-on lire la différence entre les deux ?
Une simple recherche permet d'avoir des éclairages. Sinon le livre d'Annie Di Martino et Anne Marie Sanchez est très clair sur le sujet.
En tout cas dire que les compétences c'est du morcellement est une ineptie.
- JohnMédiateur
Mais on doit bien pouvoir enseigner par compétences sans lire le livre de ces dames ?Sinon le livre d'Annie Di Martino et Anne Marie Sanchez est très clair sur le sujet.
S'il s'agit de différences simples, il n'y a pas un document synthétique qui présente ces différences simplement, ou tout au moins qui présente clairement l'une et l'autre pour qu'on puisse les comparer ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
Et puis bon, à un moment, ce système d'autoréférences finit par être un peu pénible: on se cite tous entre nous, histoire de pouvoir imposer nos définitions aux autres.
Cela dit, j'ai prévu de lire ce livre, mais quand même, c'est troublant.
Cela dit, j'ai prévu de lire ce livre, mais quand même, c'est troublant.
- MarcassinHabitué du forum
Il suffit de lire le premier post : il est lumineux.GuillaumeCaron a écrit:Marcassin a écrit:On est limités... Par contre on sait ce qu'est l'objectif de l'évaluation par compétences.GuillaumeCaron a écrit:Les commentaires qui suivent continuent de montrer la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs ... mais bon...
Éclaire nous alors !
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- JPhMMDemi-dieu
Sauf que je ne suis pas d'accord avec vous.GuillaumeCaron a écrit:John a écrit:Non non, pas "mais bon" !la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs... mais bon...
Où peut-on lire la différence entre les deux ?
Une simple recherche permet d'avoir des éclairages. Sinon le livre d'Annie Di Martino et Anne Marie Sanchez est très clair sur le sujet.
En tout cas dire que les compétences c'est du morcellement est une ineptie.
Une simple lecture de Diogène Laërte vous éclairerait en quoi. Dire tout autre chose que ce qui y est écrit, à propos du sujet qui nous concerne, n'a pas de sens.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Sauf que vous utilisez la notion de morcellement dans un sens qui n'est pas celui utilisé dans le texte. Mais je veux croire que vous connaissez fort bien votre Zénon puisqu'il porte précisément sur la subtilité de cette notion-là.GuillaumeCaron a écrit:En tout cas dire que les compétences c'est du morcellement est une ineptie.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
... ou serait une ineptie, comme vous dites.JPhMM a écrit:Sauf que je ne suis pas d'accord avec vous.GuillaumeCaron a écrit:John a écrit:Non non, pas "mais bon" !la confusion entre compétences et pédagogie par objectifs... mais bon...
Où peut-on lire la différence entre les deux ?
Une simple recherche permet d'avoir des éclairages. Sinon le livre d'Annie Di Martino et Anne Marie Sanchez est très clair sur le sujet.
En tout cas dire que les compétences c'est du morcellement est une ineptie.
Une simple lecture de Diogène Laërte vous éclairerait en quoi. Dire tout autre chose que ce qui y est écrit, à propos du sujet qui nous concerne, n'a pas de sens.
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