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- Roumégueur IerÉrudit
Pour info, voici l'interview par le café péda de Thierry Cadard, secrétaire général du Sgen-Cfdt où il défend le point de vue du syndicat. Bon, c'est pas demain que je vais changer de crèmerie... : http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2012/09/18092012Article634835406247829799.aspx
Quelques extraits :
"Au collège, vous vous battez pour l'évaluation par compétences. Il y a des endroits où cela se passe bien. Mais souvent, à travers le LPC, l'évaluation par compétences est vécue comme un pensum administratif et ça a plutôt dégouté les gens..
C'est vrai que c'est dramatique de voir jusqu'à quel point on a été capable de faire semblant de mettre ne place le socle et donc l'évaluation par compétences avec au final le dramatique livret de compétence, un vrai repoussoir. Mais si on veut mettre ne place le socle commun pour faire réussir tous les élèves, il faut changer l'évaluation. Pour cela il faut apprendre aux enseignants à reconnaitre les compétences mises en oeuvre et à les évaluer. On plaide pour que les programmes soient repris dans cette logique et pour un vrai accompagnement pour que ça se passe bien.
Du coup, c'est forcément revenir sur le découpage disciplinaire pour arriver à une approche par famille de disciplines ?
Pas obligatoirement. Les enseignants n'ont pas l'obligation de devenir polyvalents. Les compétences scientifiques par exemple peuvent être acquises en maths ou en physique. On n'a pas à recycler le collège en pôle de compétences scientifiques. On peut rester professeur de maths et à partir de là avoir un enseignement qui développe les compétences des élèves.
Au Québec, ils ont fini par regrouper les disciplines en grands pôles... C'est ce que vous soufflez pour la 6ème et la 5ème.
On voit bien que c'est un arrachement pour certains enseignants. On est pour une démarche qui peut aboutir à quelque chose qui transcende les frontières disciplinaires progressivement. On ne regarde pas les disciplines de la même façon en 6ème et au lycée. Mais on n'est pas obligé de passer par là. On peut simplement confier aux enseignants en priorité l'acquisition des compétences."
Quelques extraits :
"Au collège, vous vous battez pour l'évaluation par compétences. Il y a des endroits où cela se passe bien. Mais souvent, à travers le LPC, l'évaluation par compétences est vécue comme un pensum administratif et ça a plutôt dégouté les gens..
C'est vrai que c'est dramatique de voir jusqu'à quel point on a été capable de faire semblant de mettre ne place le socle et donc l'évaluation par compétences avec au final le dramatique livret de compétence, un vrai repoussoir. Mais si on veut mettre ne place le socle commun pour faire réussir tous les élèves, il faut changer l'évaluation. Pour cela il faut apprendre aux enseignants à reconnaitre les compétences mises en oeuvre et à les évaluer. On plaide pour que les programmes soient repris dans cette logique et pour un vrai accompagnement pour que ça se passe bien.
Du coup, c'est forcément revenir sur le découpage disciplinaire pour arriver à une approche par famille de disciplines ?
Pas obligatoirement. Les enseignants n'ont pas l'obligation de devenir polyvalents. Les compétences scientifiques par exemple peuvent être acquises en maths ou en physique. On n'a pas à recycler le collège en pôle de compétences scientifiques. On peut rester professeur de maths et à partir de là avoir un enseignement qui développe les compétences des élèves.
Au Québec, ils ont fini par regrouper les disciplines en grands pôles... C'est ce que vous soufflez pour la 6ème et la 5ème.
On voit bien que c'est un arrachement pour certains enseignants. On est pour une démarche qui peut aboutir à quelque chose qui transcende les frontières disciplinaires progressivement. On ne regarde pas les disciplines de la même façon en 6ème et au lycée. Mais on n'est pas obligé de passer par là. On peut simplement confier aux enseignants en priorité l'acquisition des compétences."
- adrifabNiveau 10
J'ai l'intégralité de l'interview si ça intéresse...
Je déteste ce syndicat. Et vous, qu'en pensez-vous ?
Refondation : L'Ecole repeinte par le Sgen Cfdt
A quoi pourrait ressembler l'Ecole "refondée" ? Autant poser la question à un des syndicats qui semblent les plus engagés en faveur d'un changement profond de l'Ecole. Du projet, assez volumineux, du Sgen Cfdt quelques idées fortes se dégagent, celles sur lesquelles le consensus semble le plus difficile à construire. Mais allez savoir ! Thierry Cadart, secrétaire général, sait les défendre et montrer le lien entre changement social et pédagogie.
Quel regard jetez vous sur la concertation ? Le consensus vous semble t-il possible ?
La concertation se déroule de façon différente selon les ateliers et les sujets traités. Dans l'ensemble c'est encourageant. Ce qu'on entend montre qu'il y a un vrai engagement envers l'Ecole et un diagnostic partagé. Il se dégage un discours dominant sur ce que doit devenir l'Ecole. Globalement les discours de tous évoluent. On ressort plutôt optimistes sur la transformation de l'Ecole. Elle sera peut-être possible.
Justement il y a une idée que l'on retrouve à tous les niveaux dans le projet du Sgen. C'est la référence constante à l'accompagnement personnalisé. C'est d'autant plus surprenant que de nombreuses études, y compris officielles, montrent que ces dispositifs ne marchent pas. Pourquoi cette focalisation ?
Il faut distinguer l'accompagnement personnalisé que l'on attend et ce qu'on a connu. La mise en oeuvre actuelle ne permet pas que ça marche. On n'est pas surpris des évaluations négatives. Mais ce qui nous intéresse c'est l'idée d'avoir des dispositifs qui s'adressent aux élèves là où ils sont scolairement. Et donc d'avoir des rythmes d'apprentissage différents selon les jeunes. Si on le met en place pour se dispenser de toute réflexion sur la classe ça ne marche évidemment pas. Mais si on le met en place en même temps qu'on fait évoluer les pratiques dans la classe ça vaut la peine. Si ca sert à proposer des chemins différents aux élèves c'est utile. Par exemple au primaire on avait défendu l'idée des horaires décalés qui permettaient sur le temps de l'accompagnement personnalisé un encadrement des élèves en petits groupes pour les aider à franchir les caps. On est loin du système mis en place qui reproduit la classe sans objectif. Et ça correspond aussi à une attente des élèves et des parents surtout pour ceux qui n'ont pas les codes de l'école.
Une autre idée qui structure votre réflexion c'est l'équipe : il faut faire travailler les enseignants en équipe, reconnaître l'équipe éducative etc. Mais on sait bien que souvent les réunions d'équipe tournent à vide en évitant soigneusement les sujets qui pourraient heurter les uns ou les autres... On reste dans le superficiel.
Pour nous le travail d'équipe est nécessaire vu la difficulté du métier aujourd'hui. Ca doit faire partie de la formation des enseignants. Il faut aussi du temps pour le faire. Et surtout il faut que ce travail en équipe ait un objet. S'il n'est pas lié à un projet pédagogique avec une véritable liberté de manoeuvre, si on ne desserre pas le carcan de l'organisation de l'Ecole ça n'a pas de sens.
Vous allez donc militer pour le rétablissement des IDD et l'élargissement des TPE ?
Pour nous ce ne sont pas des fins en soi. Mais des outils qui avaient trouvé leur place et qui commençaient à initier un changement des pratiques et donc un levier intéressant. Il faut retrouver les moyens d'avoir un levier similaire même si tout n'était pas parfait. Redonner des espaces en dehors du prescrit actuel pour travailler autrement c'est une nécessité. Cela donne de l'air à la profession et des marges de manoeuvre pour les équipes. Dès qu'on sera dans les négociations concrètes on agira en ce sens.
J'ai été surpris de voir que le Sgen défende l'idée d'établissement public du premier degré. C'est une idée qui vient plutôt des gestionnaires chateliens...
Si on demande aux collègues "souhaitez vous avoir un petit chef sur le dos", la réponse est évidemment non. Mais si on leur demande s'il y a des difficultés pour que l'école soit un vrai acteur sur son territoire, capable de dialoguer avec les autres partenaires, la réponse est nettement oui. Les collègues sont conscients qu'il y a une réflexion à mener sur la structure administrative de l'école. Il faut traiter la question de l'existence administrative de l'école. Maintenant ça peut prendre différentes formes selon les territoires. Il faut de la souplesse : des regroupements d'école ou même un regroupement autour d'un collège. Mais il faut que cette mise en place respecte la démocratie professionnelle, que le conseil des maîtres de chaque école garde ses prérogatives sur le fonctionnement pédagogique de l'école. Pour le reste, il faut que le système reconnaisse à ses acteurs principaux, qui sont les enseignants, la capacité d'innovation et d'organisation de véritables cadres A de la fonction publique. Il faut arrêter les contrôles a priori et les injonctions descendantes.
Au collège, vous vous battez pour l'évaluation par compétences. Il y a des endroits où cela se passe bien. Mais souvent, à travers le LPC, l'évaluation par compétences est vécue comme un pensum administratif et ça a plutôt dégouté les gens..
C'est vrai que c'est dramatique de voir jusqu'à quel point on a été capable de faire semblant de mettre en place le socle et donc l'évaluation par compétences avec au final le dramatique livret de compétence, un vrai repoussoir. Mais si on veut mettre en place le socle commun pour faire réussir tous les élèves, il faut changer l'évaluation. Pour cela il faut apprendre aux enseignants à reconnaitre les compétences mises en oeuvre et à les évaluer. On plaide pour que les programmes soient repris dans cette logique et pour un vrai accompagnement pour que ça se passe bien.
Du coup, c'est forcément revenir sur le découpage disciplinaire pour arriver à une approche par famille de disciplines ?
Pas obligatoirement. Les enseignants n'ont pas l'obligation de devenir polyvalents. Les compétences scientifiques par exemple peuvent être acquises en maths ou en physique. On n'a pas à recycler le collège en pôle de compétences scientifiques. On peut rester professeur de maths et à partir de là avoir un enseignement qui développe les compétences des élèves.
Au Québec, ils ont fini par regrouper les disciplines en grands pôles... C'est ce que vous soufflez pour la 6ème et la 5ème.
On voit bien que c'est un arrachement pour certains enseignants. On est pour une démarche qui peut aboutir à quelque chose qui transcende les frontières disciplinaires progressivement. On ne regarde pas les disciplines de la même façon en 6ème et au lycée. Mais on n'est pas obligé de passer par là. On peut simplement confier aux enseignants en priorité l'acquisition des compétences.
Au lycée, vous militez pour l'évaluation par contrôle en cours de formation (CCF) et par module transférables. Je me demande si les deux ne sont pas un leurre. On sait bien qu'en fait il y a une différence de niveau entre les maths de 1ère STMG et de 1ère S. Et le CCF a ses revers en terme social par exemple.
La transférabilité se pose déjà. On n'est pas dans la même classe selon les établissements. Ce qu'on veut c'est venir à bout du système cloisonné par filières, où il y a une filière d'excellence et le reste. Les impasses de ce système sont évidentes. On n'est pas pour des modules ouverts à tout qui permettent à n'importe qui de faire n'importe quoi. Mais pour que les élèves puissent bâtir des parcours différents de ceux d'aujourd'hui à condition d'être accompagnés. Le système modulaire favoriserait par exemple les reprises d'étude.
Quant au CCF, on doit pouvoir mettre des systèmes de vérifications si ça dérape. Il faut mettre à bas le système des obstacles et de l'échec en validation finale. Avec le contrôle en cours de formation on permet à tous les jeunes de réussir en mettant en place des paliers d'acquisition.
Mais le système éducatif français peut-il vraiment devenir moins hiérarchisé dans une société qui semble demander toujours plus de tri et de sélection ?
Ce système existe et il commence avec l'Ecole. Et c'est dur de le faire bouger. Mais cela devient tellement nécessaire. Nous militons pour une autre société et changer l'Ecole peut faire avancer les valeurs auxquelles on tient.
Je déteste ce syndicat. Et vous, qu'en pensez-vous ?
Refondation : L'Ecole repeinte par le Sgen Cfdt
A quoi pourrait ressembler l'Ecole "refondée" ? Autant poser la question à un des syndicats qui semblent les plus engagés en faveur d'un changement profond de l'Ecole. Du projet, assez volumineux, du Sgen Cfdt quelques idées fortes se dégagent, celles sur lesquelles le consensus semble le plus difficile à construire. Mais allez savoir ! Thierry Cadart, secrétaire général, sait les défendre et montrer le lien entre changement social et pédagogie.
Quel regard jetez vous sur la concertation ? Le consensus vous semble t-il possible ?
La concertation se déroule de façon différente selon les ateliers et les sujets traités. Dans l'ensemble c'est encourageant. Ce qu'on entend montre qu'il y a un vrai engagement envers l'Ecole et un diagnostic partagé. Il se dégage un discours dominant sur ce que doit devenir l'Ecole. Globalement les discours de tous évoluent. On ressort plutôt optimistes sur la transformation de l'Ecole. Elle sera peut-être possible.
Justement il y a une idée que l'on retrouve à tous les niveaux dans le projet du Sgen. C'est la référence constante à l'accompagnement personnalisé. C'est d'autant plus surprenant que de nombreuses études, y compris officielles, montrent que ces dispositifs ne marchent pas. Pourquoi cette focalisation ?
Il faut distinguer l'accompagnement personnalisé que l'on attend et ce qu'on a connu. La mise en oeuvre actuelle ne permet pas que ça marche. On n'est pas surpris des évaluations négatives. Mais ce qui nous intéresse c'est l'idée d'avoir des dispositifs qui s'adressent aux élèves là où ils sont scolairement. Et donc d'avoir des rythmes d'apprentissage différents selon les jeunes. Si on le met en place pour se dispenser de toute réflexion sur la classe ça ne marche évidemment pas. Mais si on le met en place en même temps qu'on fait évoluer les pratiques dans la classe ça vaut la peine. Si ca sert à proposer des chemins différents aux élèves c'est utile. Par exemple au primaire on avait défendu l'idée des horaires décalés qui permettaient sur le temps de l'accompagnement personnalisé un encadrement des élèves en petits groupes pour les aider à franchir les caps. On est loin du système mis en place qui reproduit la classe sans objectif. Et ça correspond aussi à une attente des élèves et des parents surtout pour ceux qui n'ont pas les codes de l'école.
Une autre idée qui structure votre réflexion c'est l'équipe : il faut faire travailler les enseignants en équipe, reconnaître l'équipe éducative etc. Mais on sait bien que souvent les réunions d'équipe tournent à vide en évitant soigneusement les sujets qui pourraient heurter les uns ou les autres... On reste dans le superficiel.
Pour nous le travail d'équipe est nécessaire vu la difficulté du métier aujourd'hui. Ca doit faire partie de la formation des enseignants. Il faut aussi du temps pour le faire. Et surtout il faut que ce travail en équipe ait un objet. S'il n'est pas lié à un projet pédagogique avec une véritable liberté de manoeuvre, si on ne desserre pas le carcan de l'organisation de l'Ecole ça n'a pas de sens.
Vous allez donc militer pour le rétablissement des IDD et l'élargissement des TPE ?
Pour nous ce ne sont pas des fins en soi. Mais des outils qui avaient trouvé leur place et qui commençaient à initier un changement des pratiques et donc un levier intéressant. Il faut retrouver les moyens d'avoir un levier similaire même si tout n'était pas parfait. Redonner des espaces en dehors du prescrit actuel pour travailler autrement c'est une nécessité. Cela donne de l'air à la profession et des marges de manoeuvre pour les équipes. Dès qu'on sera dans les négociations concrètes on agira en ce sens.
J'ai été surpris de voir que le Sgen défende l'idée d'établissement public du premier degré. C'est une idée qui vient plutôt des gestionnaires chateliens...
Si on demande aux collègues "souhaitez vous avoir un petit chef sur le dos", la réponse est évidemment non. Mais si on leur demande s'il y a des difficultés pour que l'école soit un vrai acteur sur son territoire, capable de dialoguer avec les autres partenaires, la réponse est nettement oui. Les collègues sont conscients qu'il y a une réflexion à mener sur la structure administrative de l'école. Il faut traiter la question de l'existence administrative de l'école. Maintenant ça peut prendre différentes formes selon les territoires. Il faut de la souplesse : des regroupements d'école ou même un regroupement autour d'un collège. Mais il faut que cette mise en place respecte la démocratie professionnelle, que le conseil des maîtres de chaque école garde ses prérogatives sur le fonctionnement pédagogique de l'école. Pour le reste, il faut que le système reconnaisse à ses acteurs principaux, qui sont les enseignants, la capacité d'innovation et d'organisation de véritables cadres A de la fonction publique. Il faut arrêter les contrôles a priori et les injonctions descendantes.
Au collège, vous vous battez pour l'évaluation par compétences. Il y a des endroits où cela se passe bien. Mais souvent, à travers le LPC, l'évaluation par compétences est vécue comme un pensum administratif et ça a plutôt dégouté les gens..
C'est vrai que c'est dramatique de voir jusqu'à quel point on a été capable de faire semblant de mettre en place le socle et donc l'évaluation par compétences avec au final le dramatique livret de compétence, un vrai repoussoir. Mais si on veut mettre en place le socle commun pour faire réussir tous les élèves, il faut changer l'évaluation. Pour cela il faut apprendre aux enseignants à reconnaitre les compétences mises en oeuvre et à les évaluer. On plaide pour que les programmes soient repris dans cette logique et pour un vrai accompagnement pour que ça se passe bien.
Du coup, c'est forcément revenir sur le découpage disciplinaire pour arriver à une approche par famille de disciplines ?
Pas obligatoirement. Les enseignants n'ont pas l'obligation de devenir polyvalents. Les compétences scientifiques par exemple peuvent être acquises en maths ou en physique. On n'a pas à recycler le collège en pôle de compétences scientifiques. On peut rester professeur de maths et à partir de là avoir un enseignement qui développe les compétences des élèves.
Au Québec, ils ont fini par regrouper les disciplines en grands pôles... C'est ce que vous soufflez pour la 6ème et la 5ème.
On voit bien que c'est un arrachement pour certains enseignants. On est pour une démarche qui peut aboutir à quelque chose qui transcende les frontières disciplinaires progressivement. On ne regarde pas les disciplines de la même façon en 6ème et au lycée. Mais on n'est pas obligé de passer par là. On peut simplement confier aux enseignants en priorité l'acquisition des compétences.
Au lycée, vous militez pour l'évaluation par contrôle en cours de formation (CCF) et par module transférables. Je me demande si les deux ne sont pas un leurre. On sait bien qu'en fait il y a une différence de niveau entre les maths de 1ère STMG et de 1ère S. Et le CCF a ses revers en terme social par exemple.
La transférabilité se pose déjà. On n'est pas dans la même classe selon les établissements. Ce qu'on veut c'est venir à bout du système cloisonné par filières, où il y a une filière d'excellence et le reste. Les impasses de ce système sont évidentes. On n'est pas pour des modules ouverts à tout qui permettent à n'importe qui de faire n'importe quoi. Mais pour que les élèves puissent bâtir des parcours différents de ceux d'aujourd'hui à condition d'être accompagnés. Le système modulaire favoriserait par exemple les reprises d'étude.
Quant au CCF, on doit pouvoir mettre des systèmes de vérifications si ça dérape. Il faut mettre à bas le système des obstacles et de l'échec en validation finale. Avec le contrôle en cours de formation on permet à tous les jeunes de réussir en mettant en place des paliers d'acquisition.
Mais le système éducatif français peut-il vraiment devenir moins hiérarchisé dans une société qui semble demander toujours plus de tri et de sélection ?
Ce système existe et il commence avec l'Ecole. Et c'est dur de le faire bouger. Mais cela devient tellement nécessaire. Nous militons pour une autre société et changer l'Ecole peut faire avancer les valeurs auxquelles on tient.
- RoninMonarque
" changer l'Ecole peut faire avancer les valeurs auxquelles on tient."
Voilà, c'est là que ça se gâte.
Voilà, c'est là que ça se gâte.
_________________
- neomathÉrudit
Qu'ils soient communistes, ultra-libéraux ou "pédagogues" les idéologues ont tous le même discours.
Nous avons la doctrine qui résout tout les problème ! Ça a lamentablement foiré à chaque fois que l'on a essayé ? C'est parce que l'on a pas appliqué la doctrine avec assez de rigueur !
Nous avons la doctrine qui résout tout les problème ! Ça a lamentablement foiré à chaque fois que l'on a essayé ? C'est parce que l'on a pas appliqué la doctrine avec assez de rigueur !
- neoSage
Pareil !adrifab a écrit:
Je déteste ce syndicat. Et vous, qu'en pensez-vous ?
Résistance !
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- ParatgeNeoprof expérimenté
Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
- LefterisEsprit sacré
Je suis entré tard dans l'EN , et je trouve hallucinante la prose du SGEN . Mais comment un tel relais de tout ce qui oppresse les enseignants et l'EN peut-il être nommé "syndicat"? .
J'ai l'impression , quand je les lis, que ce sont des gens qui ont la haine de tous leurs collègues, la détestation des savoirs, qui nient les problèmes réels, qui promeuvent systématiquement tous les innombrables maux (réunionnite, casse des savoirs, individualisme et nombrilisme des élèves, invasion de la société dans l'école, suppression des concours nationaux et anonymes, et j'en passe parmi les trucs stupéfiants qu'on peut lire ...).
J'ai l'impression , quand je les lis, que ce sont des gens qui ont la haine de tous leurs collègues, la détestation des savoirs, qui nient les problèmes réels, qui promeuvent systématiquement tous les innombrables maux (réunionnite, casse des savoirs, individualisme et nombrilisme des élèves, invasion de la société dans l'école, suppression des concours nationaux et anonymes, et j'en passe parmi les trucs stupéfiants qu'on peut lire ...).
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- zebNiveau 3
neo a écrit:Pareil !adrifab a écrit:
Je déteste ce syndicat. Et vous, qu'en pensez-vous ?
Résistance !
J'adore ce syndicat, c'est ma boussole sud. Grâce à eux, je n'ai même plus besoin de penser.
- InvitéInvité
zeb a écrit:
J'adore ce syndicat, c'est ma boussole sud. Grâce à eux, je n'ai même plus besoin de penser.
Tient c'est "marrant", sur twitter, c'est exactement ce que certains pensent de néo...
- JEMSGrand Maître
Anti-anti-anti... très malheureuse expérience d'avoir travaillé durant 5 ans dans un fief du SGEN.
- MarcassinHabitué du forum
Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
Paratge, ta citation a illuminé ma journée.
_________________
"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- NLM76Grand Maître
Will.T a écrit:zeb a écrit:
J'adore ce syndicat, c'est ma boussole sud. Grâce à eux, je n'ai même plus besoin de penser.
Tient c'est "marrant", sur twitter, c'est exactement ce que certains pensent de néo...
Racontez-moi ça. Twitter, le medium des philosophes adeptes d'une pensée complexe, est le lieu où l'on déblatère contre néoprofs ? Comment cela se passe-t-il ?
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas mal vu. On a pu les voir à l'oeuvre en 2003, on peut aussi se rappeler la façon dont Nicole Notat, leur ancienne n°1, concevait le syndicalisme.Lefteris a écrit:Je suis entré tard dans l'EN , et je trouve hallucinante la prose du SGEN . Mais comment un tel relais de tout ce qui oppresse les enseignants et l'EN peut-il être nommé "syndicat"? .
J'ai l'impression , quand je les lis, que ce sont des gens qui ont la haine de tous leurs collègues, la détestation des savoirs, qui nient les problèmes réels, qui promeuvent systématiquement tous les innombrables maux (réunionnite, casse des savoirs, individualisme et nombrilisme des élèves, invasion de la société dans l'école, suppression des concours nationaux et anonymes, et j'en passe parmi les trucs stupéfiants qu'on peut lire ...).
Je dirais en fait plus la honte d'eux-mêmes, d'être peut-être parmi les un peu encore malgré tout savants, de se voir comme les restes d'une élite ; la volonté de vite tendre la joue droite avant même d'avoir été frappés sur la gauche. Pour moi, être syndiqué au SGEN est incompréhensible. En général, je ne parviens pas à discuter avec un adhérent plus d'une minute sans avoir envie de le gifler. En tout cas, IRL.
- User5899Demi-dieu
Ouais, mais ils sont à l'ouestWill.T a écrit:zeb a écrit:
J'adore ce syndicat, c'est ma boussole sud. Grâce à eux, je n'ai même plus besoin de penser.
Tient c'est "marrant", sur twitter, c'est exactement ce que certains pensent de néo...
Si des gens qui indiquent le sud pensent que Néo indique le sud, c'est que nous n'avons pas perdu le nord.
Et toc
- JEMSGrand Maître
je sais je sais, mon argumentation est terrible !
- GrypheMédiateur
Ronin a écrit:" changer l'Ecole peut faire avancer les valeurs auxquelles on tient."
Voilà, c'est là que ça se gâte.
Ah, ben ça se confirme... boussole sud.
Personnellement, je suis davantage d'accord pour dire que "les valeurs auxquelles on tient peuvent faire avancer l'école".
Les valeurs en premier, le reste suit. C'est logique, non ? Ben apparemment, ce n'est pas logique pour tout le monde. :lol:
- LefterisEsprit sacré
2003, j'étais déjà "vieux", mais pas encore enseignant. Notat se faisait déjà traiter de collabo dans d'autres branches. Pourtant, le SGEN me semble dépasser largement l'organe directeur, une sorte de zèleCripure a écrit:Ce n'est pas mal vu. On a pu les voir à l'oeuvre en 2003, on peut aussi se rappeler la façon dont Nicole Notat, leur ancienne n°1, concevait le syndicalisme.Lefteris a écrit:Je suis entré tard dans l'EN , et je trouve hallucinante la prose du SGEN . Mais comment un tel relais de tout ce qui oppresse les enseignants et l'EN peut-il être nommé "syndicat"? .
J'ai l'impression , quand je les lis, que ce sont des gens qui ont la haine de tous leurs collègues, la détestation des savoirs, qui nient les problèmes réels, qui promeuvent systématiquement tous les innombrables maux (réunionnite, casse des savoirs, individualisme et nombrilisme des élèves, invasion de la société dans l'école, suppression des concours nationaux et anonymes, et j'en passe parmi les trucs stupéfiants qu'on peut lire ...).
Je dirais en fait plus la honte d'eux-mêmes, d'être peut-être parmi les un peu encore malgré tout savants, de se voir comme les restes d'une élite ; la volonté de vite tendre la joue droite avant même d'avoir été frappés sur la gauche. Pour moi, être syndiqué au SGEN est incompréhensible. En général, je ne parviens pas à discuter avec un adhérent plus d'une minute sans avoir envie de le gifler. En tout cas, IRL.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LouisBarthasExpert
"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LefterisEsprit sacré
LouisBarthas a écrit:"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
Je ne connais pas ce livre, et en 1984 je n'aurais jamais imaginé être enseignant. Mais c'est absolument frappant, ce sont exactement les impressions que j'ai eue en lisant leurs revendications : faire de l'enseignant un simple exécutant, qui n'a plus d'autonomie, qui fait de la présence non comme un cadre A , mais comme un employé soumis à pointeuse, le déni de l'existence du travail hors établissement .
Maintenant que je vois l'ancienneté du bouquin, qui lui-même analyse des faits sans doute pas nouveaux, je ne peux que penser que ce syndicat a entrepris de saper avec constance la profession et a bénéficié d'une grande écoute, vu ce que l'on entend , et a contribué au dénigrement organisé de toute l'institution. J'ai même entendu à l'IUFM , avant le dérapage de Ségo, des gens prôner comme une avancée future les 35 heures dans l'établissement.
Maintenant , ma question est "Pourquoi?". Quels sont les mobiles de cette entreprise ? Qui est derrière ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Si je te dis "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" ?
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- philannDoyen
LouisBarthas a écrit:"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
C'est ça!!! complètement ça!!
Sénac de Meilhan Considérations sur l'esprit et les moeurs, "De l'amitié" :
"Garantissez-moi de mes amis, écrivait Gourville proscrit et fugitif, je saurai bien me défendre de mes ennemis."
- LefterisEsprit sacré
Certes, mais sur autant d'années, ce ne sont pas les mêmes, il doit bien y avoir un projet d'ensemble, un but ? Ils savent très bien qu'ils ne sont pas dans une simple erreur, car une erreur se corrige, ils voient bien la situation, car il y a quand même des gens devant des élèves, ils entendent bien la détestation de la majorité de leurs collègues pour ce qu'ils proposent , et ils continuent...Ronin a écrit:Si je te dis "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" ?
Il est difficile d'imaginer autre chose qu'un courant d'idées entretenu par des gens qui ont un intérêt à ce sabotage . Is fecit, cui prodest dit l'adage toujours vérifié.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Et bien écoute la meilleure "explication" que j'ai trouvé c'est dans le dernier Michéa "Le complexe d'Orphée". Quand l'idéologie devient telle que l'on en devient...
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- ysabelDevin
Lefteris a écrit:LouisBarthas a écrit:"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
Je ne connais pas ce livre, et en 1984 je n'aurais jamais imaginé être enseignant. Mais c'est absolument frappant, ce sont exactement les impressions que j'ai eue en lisant leurs revendications : faire de l'enseignant un simple exécutant, qui n'a plus d'autonomie, qui fait de la présence non comme un cadre A , mais comme un employé soumis à pointeuse, le déni de l'existence du travail hors établissement .
Maintenant que je vois l'ancienneté du bouquin, qui lui-même analyse des faits sans doute pas nouveaux, je ne peux que penser que ce syndicat a entrepris de saper avec constance la profession et a bénéficié d'une grande écoute, vu ce que l'on entend , et a contribué au dénigrement organisé de toute l'institution. J'ai même entendu à l'IUFM , avant le dérapage de Ségo, des gens prôner comme une avancée future les 35 heures dans l'établissement.
Maintenant , ma question est "Pourquoi?". Quels sont les mobiles de cette entreprise ? Qui est derrière ?
remarque, cette année j'en suis à 32h/ semaine dans le lycée ; hors les réunions...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- LefterisEsprit sacré
Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois ça (latin ou grec en début et fin de journée) et pas plus tard que l'an dernier. Pas idéal mais au moins, je pouvais sortir, rentrer chez moi, aller au bistro , me planquer dans une salle vide pour bosser, que sais-je ... Avec ces crétins, ce serait le flicage, la pointeuse , l'obligation de se laisser déranger tout le temps.ysabel a écrit:Lefteris a écrit:LouisBarthas a écrit:"Parmi ses revendications caractéristiques : l'alourdissement général des services ; la suppression du temps autonome et l'obligation de présence constante des enseignants dans les établissements ; l'alignement du professeur au Collège de France sur l'instituteur de maternelle ; l'abolition de toute différenciation due au savoir ou à la recherche. En bref, le SGEN est cette rareté : un syndicat d'enseignants qui réclame systématiquement l'abaissement matériel et moral de tous les enseignants."Paratge a écrit:Le SGEN, seul syndicat qui réclame l'abaissement matériel et moral de ses membres.
Vieille citation (de mémoire) tiré de De l'École, de Milner.
De l'École (Seuil, 1984, page 30)
:malmaisbien:
Je ne connais pas ce livre, et en 1984 je n'aurais jamais imaginé être enseignant. Mais c'est absolument frappant, ce sont exactement les impressions que j'ai eue en lisant leurs revendications : faire de l'enseignant un simple exécutant, qui n'a plus d'autonomie, qui fait de la présence non comme un cadre A , mais comme un employé soumis à pointeuse, le déni de l'existence du travail hors établissement .
Maintenant que je vois l'ancienneté du bouquin, qui lui-même analyse des faits sans doute pas nouveaux, je ne peux que penser que ce syndicat a entrepris de saper avec constance la profession et a bénéficié d'une grande écoute, vu ce que l'on entend , et a contribué au dénigrement organisé de toute l'institution. J'ai même entendu à l'IUFM , avant le dérapage de Ségo, des gens prôner comme une avancée future les 35 heures dans l'établissement.
Maintenant , ma question est "Pourquoi?". Quels sont les mobiles de cette entreprise ? Qui est derrière ?
remarque, cette année j'en suis à 32h/ semaine dans le lycée ; hors les réunions...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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