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- AzadHabitué du forum
Je sais que ce sujet a déjà été traité, mais d'une manière générale... J'ouvre ce topic non pas pour jeter un pavé dans la mare, mais pour qu'on confronte un peu nos pratiques.
Je voudrais changer ma manière d'évaluer les élèves en lycée, pour que ce soit plus utile pour eux (j'ai compris qu'ils ne lisaient pas la moitié de mes commentaires) et non-chronophage pour moi. J'entends plein d'initiatives à droite à gauche : grille de critères à remplir par l'élève, appréciations sans note (c'est le prof qui a la note, il se contente de donner la moyenne à la fin du trimestre !), donner une liste d'exos voire le contrôle avant le jour J, correction entre élèves...
En pratique, tout ça me semble plus applicable au collège.... comment faites vous au lycée
Autre point annexe : les méthodes pour corriger un devoir de type bac. J'ai l'impression que c'est une perte de temps pour eux et pour moi...
Si vous avez des idées, je serais ravi de les connaître !
Je voudrais changer ma manière d'évaluer les élèves en lycée, pour que ce soit plus utile pour eux (j'ai compris qu'ils ne lisaient pas la moitié de mes commentaires) et non-chronophage pour moi. J'entends plein d'initiatives à droite à gauche : grille de critères à remplir par l'élève, appréciations sans note (c'est le prof qui a la note, il se contente de donner la moyenne à la fin du trimestre !), donner une liste d'exos voire le contrôle avant le jour J, correction entre élèves...
En pratique, tout ça me semble plus applicable au collège.... comment faites vous au lycée
Autre point annexe : les méthodes pour corriger un devoir de type bac. J'ai l'impression que c'est une perte de temps pour eux et pour moi...
Si vous avez des idées, je serais ravi de les connaître !
- annNiveau 10
pour les corrections , je recopie des passages des copies et on analyse les points positifs et négatifs .
Pour l'évaluation , je limite de plus en plus les appréciations et je note les points positifs d'un côté et de l'autre les points negatifs , le tout est souvent accompagné d'une grille d'évaluation.
Pour l'évaluation , je limite de plus en plus les appréciations et je note les points positifs d'un côté et de l'autre les points negatifs , le tout est souvent accompagné d'une grille d'évaluation.
- User5899Demi-dieu
Faire trop tôt des sujets de type bac ne sert plus à rien. On devrait commencer vers le mois de mars de la 1re. Avant, ils ne savent pas quoi faire, le produit fini est trop complexe.
- AzadHabitué du forum
Je n'ai pas vraiment le choix : deux devoirs communs en 1ère (dont le premier dès le mois de novembre... c'est d'ailleurs à moi de le préparer !).
J'aime ton idée Ann pour l'évaluation, ça peut permettre de gagner du temps... à part quand les copies sont vraiment mauvaises et qu'il n'y a rien de positif à dire
J'aime ton idée Ann pour l'évaluation, ça peut permettre de gagner du temps... à part quand les copies sont vraiment mauvaises et qu'il n'y a rien de positif à dire
- User5899Demi-dieu
On se connaît depuis un certain temps, Azad, je ne vais donc pas recommencer indéfiniment. Je souhaite simplement rappeler, pour les autres, qu'on a toujours le choix, vu que rien ne peut être imposé à l'enseignant. Vous souhaitez faire deux bacs blancs, c'est votre choix et vous en êtes libre. Si j'étais votre collègue, je ne vous fournirais pas de sujet et je ne corrigerais aucune copie de ce bac blanc. Et vous feriez avec. Par principe. On ne m'a encore jamais imposé quoi que ce soit, et je ne suis pas un surhomme.Azad a écrit:Je n'ai pas vraiment le choix : deux devoirs communs en 1ère (dont le premier dès le mois de novembre... c'est d'ailleurs à moi de le préparer !).
J'aime ton idée Ann pour l'évaluation, ça peut permettre de gagner du temps... à part quand les copies sont vraiment mauvaises et qu'il n'y a rien de positif à dire
En plus, en novembre, c'est totalement inutile.
En plus bis, à faire sans cesse des bacs blancs écrits, on en oublie l'oral.
En plus ter, à force d'évaluer, on ne prend plus le temps nécessaire aux cours et aux exercices.
C'est mon avis, je le partage et je conseille aux petits nouveaux d'y réfléchir. La liberté ne s'use que quand on ne s'en sert pas.
- lebrudu84Niveau 9
En collège, il ya fort longtemps, une équipe pédagogique complète de profs de ZEP (une douzaine) travailla avec deux sixièmes puis deux cinquièmes sur des méthodes innovantes, dont la transformation totale des évaluations (non notées, agencées différemment, etc etc). Ce fut épuisant, un peu productif, mais comme tu le dis Azad, difficilement exportable au lycée ; une des nombreuses raisons: l'institution. Le Bac est un épreuve archi verrouillée, laissant un marge de manoeuvre très réduite. Toutefois je ne désespère pas, avec de l'expérience en lycée dans quelque temps, de trouver d'autres façons de faire, comme nous avions réussi au collège.
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
- AzadHabitué du forum
A douze profs de lettres, Cripure, je ne me vois pas faire mon mouton noir, et puis disons le, je n'aime pas me mettre les gens à dos, c'est de nature...
Par contre, j'ai tenu à ce que chacun corrige ses propres élèves : je me réserve ainsi le droit d'ajuster la notation en fonction de ce que nous avons vu ou pas en cours.
Par rapport aux devoirs de type bac, j'avais eu il y a longtemps un collègue qui donnait 4 sujets en disant : tel jour, vous tomberez sur un des quatre...C'est un peu de l'Antibi recyclé en lycée, mais je ne sais pas ce que ça donne, si les élèves jouent vraiment le jeu.
Par contre, j'ai tenu à ce que chacun corrige ses propres élèves : je me réserve ainsi le droit d'ajuster la notation en fonction de ce que nous avons vu ou pas en cours.
Par rapport aux devoirs de type bac, j'avais eu il y a longtemps un collègue qui donnait 4 sujets en disant : tel jour, vous tomberez sur un des quatre...C'est un peu de l'Antibi recyclé en lycée, mais je ne sais pas ce que ça donne, si les élèves jouent vraiment le jeu.
- MymiNiveau 5
Il me plait ce topic.
Je me demande si je vais reprendre ce que j'ai mis en place depuis 2 ans, surtout en 2nde.
- interro orale de début de cours => je ne sais pas quoi en penser, les aspects +/- se valent, une amie fait plutôt une interro écrite "minute" par semaine
- interro écrite de temps en temps, sur les notions fortes => ok
- ramassage de productions à faire en cours ou à la maison, type paragraphe d'analyse/intro/questions sur corpus
=> ça marche : ils disent eux même que ça entretient la pression! j'en prends une petite dizaine à chaque fois, c'est vite corrigé.
- contrôle de connaissances/questionnaire de lecture/exposés écrits et oraux
=> je n'en fais pas assez du tout ... j'estime que j'évalue les connaissances en interro déjà, je préfère construire une séance de retour sur les cursives avec un travail à faire dessus, les exposés me gonflent mais j'essaie parce qu'ils ont besoin de prendre la parole seuls et en autonomie
- évaluations intermédiaires/finales => ok, sauf que j'y vais apparemment un peu fort au début de l'année, par contre, car je ne fais pas d'éval type "questions sur le texte"
Edit : Pour répondre, quand même, en 1ère jusqu'ici j'ai fait 3 type bac, 1/trimestre, + le bac blc écrit imposé au 2e trimestre (ou je compte la meilleure note). Ensuite, nous avons un bac blanc oral en fin d'année.
Pour les corrections, je ne me prends plus la tête, j'ai construit une grille de critères attendus avec une légende, l'heure de correction leur sert à me retravailler un des points jugés "insuffisant/très insuffisant" et à ce qu'on parle du plan le plus cohérent, c'est tout.
Je pense déjà ajouter la note de participation 0/1 de Cripure, et peut-être la circonscrire aux rappels du cours précédent, afin qu'aucun élève/parent ne me disent que c'est trop difficile.
Je me demande si je vais reprendre ce que j'ai mis en place depuis 2 ans, surtout en 2nde.
- interro orale de début de cours => je ne sais pas quoi en penser, les aspects +/- se valent, une amie fait plutôt une interro écrite "minute" par semaine
- interro écrite de temps en temps, sur les notions fortes => ok
- ramassage de productions à faire en cours ou à la maison, type paragraphe d'analyse/intro/questions sur corpus
=> ça marche : ils disent eux même que ça entretient la pression! j'en prends une petite dizaine à chaque fois, c'est vite corrigé.
- contrôle de connaissances/questionnaire de lecture/exposés écrits et oraux
=> je n'en fais pas assez du tout ... j'estime que j'évalue les connaissances en interro déjà, je préfère construire une séance de retour sur les cursives avec un travail à faire dessus, les exposés me gonflent mais j'essaie parce qu'ils ont besoin de prendre la parole seuls et en autonomie
- évaluations intermédiaires/finales => ok, sauf que j'y vais apparemment un peu fort au début de l'année, par contre, car je ne fais pas d'éval type "questions sur le texte"
Edit : Pour répondre, quand même, en 1ère jusqu'ici j'ai fait 3 type bac, 1/trimestre, + le bac blc écrit imposé au 2e trimestre (ou je compte la meilleure note). Ensuite, nous avons un bac blanc oral en fin d'année.
Pour les corrections, je ne me prends plus la tête, j'ai construit une grille de critères attendus avec une légende, l'heure de correction leur sert à me retravailler un des points jugés "insuffisant/très insuffisant" et à ce qu'on parle du plan le plus cohérent, c'est tout.
Je pense déjà ajouter la note de participation 0/1 de Cripure, et peut-être la circonscrire aux rappels du cours précédent, afin qu'aucun élève/parent ne me disent que c'est trop difficile.
- AzadHabitué du forum
Mymi a écrit:Il me plait ce topic.
Je me demande si je vais reprendre ce que j'ai mis en place depuis 2 ans, surtout en 2nde.
- interro orale de début de cours => je ne sais pas quoi en penser, les aspects +/- se valent, une amie fait plutôt une interro écrite "minute" par semaine
=> très chronophage, mais ça permet de garder la pression, il faudrait que je tente occasionnellement cette année.
- interro écrite de temps en temps, sur les notions fortes => ok
=> en théorie, je trouve que c'est très bien, mais je ne m'en sors plus en correction : j'ai à peine 4 notes par trimestre.
- ramassage de productions à faire en cours ou à la maison, type paragraphe d'analyse/intro/questions sur corpus
=> ça marche : ils disent eux même que ça entretient la pression! j'en prends une petite dizaine à chaque fois, c'est vite corrigé.
=> ça je le fais en effet !
- contrôle de connaissances/questionnaire de lecture/exposés écrits et oraux
=> je n'en fais pas assez du tout ... j'estime que j'évalue les connaissances en interro déjà, je préfère construire une séance de retour sur les cursives avec un travail à faire dessus, les exposés me gonflent mais j'essaie parce qu'ils ont besoin de prendre la parole seuls et en autonomie
=> idem
- évaluations intermédiaires/finales => ok, sauf que j'y vais apparemment un peu fort au début de l'année, par contre, car je ne fais pas d'éval type "questions sur le texte"
=> moi je le fais une bonne moitié de la seconde (un peu pour les rassurer, et surtout parce que c'est plus rapide à corriger).
Je pense déjà ajouter la note de participation 0/1 de Cripure, et peut-être la circonscrire aux rappels du cours précédent, afin qu'aucun élève/parent ne me disent que c'est trop difficile.
=> j'ai loupé un épisode
- MymiNiveau 5
Azad a écrit:Mymi a écrit:Il me plait ce topic.
Je me demande si je vais reprendre ce que j'ai mis en place depuis 2 ans, surtout en 2nde.
- interro orale de début de cours => je ne sais pas quoi en penser, les aspects +/- se valent, une amie fait plutôt une interro écrite "minute" par semaine
=> très chronophage, mais ça permet de garder la pression, il faudrait que je tente occasionnellement cette année.
- interro écrite de temps en temps, sur les notions fortes => ok
=> en théorie, je trouve que c'est très bien, mais je ne m'en sors plus en correction : j'ai à peine 4 notes par trimestre.
- ramassage de productions à faire en cours ou à la maison, type paragraphe d'analyse/intro/questions sur corpus
=> ça marche : ils disent eux même que ça entretient la pression! j'en prends une petite dizaine à chaque fois, c'est vite corrigé.
=> ça je le fais en effet !
- contrôle de connaissances/questionnaire de lecture/exposés écrits et oraux
=> je n'en fais pas assez du tout ... j'estime que j'évalue les connaissances en interro déjà, je préfère construire une séance de retour sur les cursives avec un travail à faire dessus, les exposés me gonflent mais j'essaie parce qu'ils ont besoin de prendre la parole seuls et en autonomie
=> idem
- évaluations intermédiaires/finales => ok, sauf que j'y vais apparemment un peu fort au début de l'année, par contre, car je ne fais pas d'éval type "questions sur le texte"
=> moi je le fais une bonne moitié de la seconde (un peu pour les rassurer, et surtout parce que c'est plus rapide à corriger).
Je pense déjà ajouter la note de participation 0/1 de Cripure, et peut-être la circonscrire aux rappels du cours précédent, afin qu'aucun élève/parent ne me disent que c'est trop difficile.
=> j'ai loupé un épisode
Sur un fil concernant la note de participation, Cripure a proposé sa mouture, qui me tente bien. Je disais juste que connaissant mes "moutons", faudra que je propose cette note sur le 1er temps du cours, afin que même les plus "timides" et les plus faibles puissent répondre.
- AlExpert spécialisé
Je pense faire à peu près pareil que Mymi. Alterner les interros orales / écrites sur les points du cours en fonction de ce qui prend le moins de temps / plus facile à corriger. Ramasser 5 devoirs à faire à la maison à chaque fois. En seconde j'ai prévu de faire beaucoup d'interros sur le cours, les courants littéraires, les outils techniques à connaître, et simplement des initiations aux devoirs type bac (je verrai selon le niveau de mes classes, je pense faire des devoirs de 2h en fin de séquence avec des questions pour les guider sur le texte, juste la question de corpus ou juste les axes du commentaire, etc). Les devoirs ramassés et les petites questions à l'oral je pensais en faire une note globale, couplée avec celle de participation, d'un coefficient égal à celui des devoirs sur table faits en 2h. Interroger à l'oral dès la seconde permet aussi de les habituer à la situation de l'oral du bac (il peut très bien y avoir des questions de cours à l'oral du bac, dans "l'entretien"). Pour les points de cours archi importants je pense placer une question de cours dans les "gros" devoirs sur table, ça remontera la note de ceux qui ont du mal sur des textes inconnus mais qui apprennent sérieusement le cours. Du coup je pense pas forcément faire des devoirs "intermédiaires" (manque de temps et inutile si j'évalue autrement). J'aimerais bien 5-6 notes / trimestre, 3 de gros devoirs, 1-2 DM, et la note du "contrôle continu"...mais je sais pas encore si ce projet est réalisable .
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- MymiNiveau 5
Audrey, qu'entends-tu par "initiation aux devoirs type bac"?
L'année de 2nde est une année de méthode, tout se fait par palier. A mon sens, tu n'inities pas, tu leur fais travailler chaque étape du produit fini qu'ils réaliseront effectivement pleinement en 1ère.
Mais si on ne le fait pas, les gamins arrivent en 1ère perdus, avec 4 exercices au bac à comprendre et à maitriser.
En 2nde, par exemple :
- il y a le paragraphe d'analyse à maitriser et montrer comment insérer les citations et pourquoi il faut définir le procédé prend un temps fou!
- l'introduction du commentaire doit être décortiquée pour qu'ils sachent en faire un tout cohérent, chaque étape demande du boulot : l'amorce, qu'est ce que c'est? comment on la trouve? ; la caractérisation du passage et de ses intérêts littéraires, la problématique s'il l'on veut (moi, je n'en demande pas), et enfin l'annonce du plan.
Tout ça nous semble évident et cohérent, mais tout le travail du prof de 2nde est de leur faire entendre cette cohérence. Et c'est du pas-à-pas, "baby steps" comme je leur dis
L'année de 2nde est une année de méthode, tout se fait par palier. A mon sens, tu n'inities pas, tu leur fais travailler chaque étape du produit fini qu'ils réaliseront effectivement pleinement en 1ère.
Mais si on ne le fait pas, les gamins arrivent en 1ère perdus, avec 4 exercices au bac à comprendre et à maitriser.
En 2nde, par exemple :
- il y a le paragraphe d'analyse à maitriser et montrer comment insérer les citations et pourquoi il faut définir le procédé prend un temps fou!
- l'introduction du commentaire doit être décortiquée pour qu'ils sachent en faire un tout cohérent, chaque étape demande du boulot : l'amorce, qu'est ce que c'est? comment on la trouve? ; la caractérisation du passage et de ses intérêts littéraires, la problématique s'il l'on veut (moi, je n'en demande pas), et enfin l'annonce du plan.
Tout ça nous semble évident et cohérent, mais tout le travail du prof de 2nde est de leur faire entendre cette cohérence. Et c'est du pas-à-pas, "baby steps" comme je leur dis
- AlExpert spécialisé
oui voilà, initier = former pas à pas, faire assimiler la méthode de chaque exercice mais petit à petit et pas demander tout le devoir type bac en une fois (vu cette année : un prof de seconde qui donne en milieu d'année un devoir type bac à faire à la maison, ils avaient 2 jours pour pondre un commentaire composé en entier... ). Effectivement je conçois pas qu'ils arrivent en 1ère sans aucune idée de ce qu'il faudra faire en fin d'année. Introduction, paragraphe argumenté, squelette du commentaire, conclusion. Leur montrer comment ça se construit et non pas leur demander de construire directement, ou alors selon le niveau des uns et des autres proposer des exercices différenciés. Par contre tu ne demandes pas de problématique ? tu veux dire que tu leur en donnes une ? parce qu'un commentaire sans projet de lecture... moi c'est l'amorce que je ne juge pas nécessaire (si par amorce tu entends citation d'un auteur...effet d'annonce). Je n'en ai même pas fait à l'agreg tellement je trouve ça artificiel . Pour moi un bon début d'intro est un début qui va progressivement au plus précis, qui ne se perd pas longtemps dans les généralités. Je conseille généralement une phrase bateau avec nom de l'auteur, genre et année de parution de l'oeuvre, mouvement littéraire si l'extrait en est représentatif, et on entre ensuite directement dans le vif du sujet. Pour l'ouverture de la conclusion je conseille aussi des choses simples mais intelligentes, éviter les films, mais voilà je suis habituée aux élèves plutôt faibles sans culture générale / littéraire. Donc on essaie de surtout ne pas fatiguer le correcteur en tombant dans les pièges habituels (généralités qui n'en finissent pas, ouverture pour faire un effet d'ouverture mais sans aucun lien avec le sujet...).
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- User5899Demi-dieu
C'est clair qu s'il faut corriger trois sujets de type bac donnés en même tempsAzad a écrit:Autre point annexe : les méthodes pour corriger un devoir de type bac. J'ai l'impression que c'est une perte de temps pour eux et pour moi...
Si vous avez des idées, je serais ravi de les connaître !
-ça prend beaucoup de temps (ou alors, on sabote) ;
-les élèves ne suivent que le corrigé de l'exercice qu'ils ont choisi.
Pour éviter ça, ils n'ont jamais plusieurs exercices au choix, ils en ont un, qu'ils font tous.
Après, qu'ils suivent le corrigé ou non m'est totalement indifférent. Dans les classes où j'ai des TD, et avec des classes volontaires, il peut m'arriver de faire un petit tour table après table pour voir avec eux s'ils ont des points obscurs.
Mymi : un commentaire sans problématique, je ne parviens même pas à comprendre ce que ça peut être Ni comment un devoir sans un angle clair en fin d'intro pourrait obtenir plus de 7-8.
- MymiNiveau 5
Et bien, Cripure, ça dépend de ce que l'on entend par là. Comme le dit Audrey juste avant, on appelait ça aussi "projet de lecture".
C'est un peu trop pompeux à mon sens, donc j'appelle cette étape "centre d'intérêt du texte" et je m'en porte bien.
Mon objectif, c'est que l'introduction soit le déroulement du fil d'une réflexion qui amène des idées, que l'on va ensuite proposer de façon argumentée dans le corps du devoir.
Je ne vois pas en quoi appeler ça "problématique" aidera quelque élève que ce soit, vu ma position.
Par contre, je peux aisément expliquer aux élèves pourquoi un sujet de dissertation pose un ou des "problème(s)", que l'on doit ensuite discuter, et dans un certain sens résoudre.
Dans un commentaire, et surtout en 1ère, on ne discute pas, on commente un texte à partir d'idées corrélatives et consécutives.
Voilà.
C'est un peu trop pompeux à mon sens, donc j'appelle cette étape "centre d'intérêt du texte" et je m'en porte bien.
Mon objectif, c'est que l'introduction soit le déroulement du fil d'une réflexion qui amène des idées, que l'on va ensuite proposer de façon argumentée dans le corps du devoir.
Je ne vois pas en quoi appeler ça "problématique" aidera quelque élève que ce soit, vu ma position.
Par contre, je peux aisément expliquer aux élèves pourquoi un sujet de dissertation pose un ou des "problème(s)", que l'on doit ensuite discuter, et dans un certain sens résoudre.
Dans un commentaire, et surtout en 1ère, on ne discute pas, on commente un texte à partir d'idées corrélatives et consécutives.
Voilà.
- AlExpert spécialisé
Pour moi appeler ça "angle d'attaque", "problématique" ou "projet de lecture" revient au même, je n'ai jamais remarqué que ça perdait les élèves. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton idée qu'un commentaire ne comporte aucune discussion ou mise en évidence de "tensions" contrairement à la disserte, les 2 exercices sont selon moi une démonstration et un texte peut receler des tensions, et donc poser "problème"... d'où l'idée de "problématique" (d'ailleurs j'imagine qu'on choisit justement des textes qui posent "problème"). Un exemple tout bête, la tension du réalisme documentaire et de l'épique chez Zola, qui procure souvent d'ailleurs les deux axes du commentaire. C'est à la "problématique" de concilier ces deux aspects qui paraissent contradictoires... pour ma part je pense que j'appellerai ça "projet de lecture" ou "angle d'attaque" pour bien faire ressortir (grâce aux termes "projet" ou "angle", contrairement à "centre" qui paraît unique) que c'est un choix parmi d'autres et qu'il va falloir le défendre.
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- User5899Demi-dieu
Je ne parle pas de l'étiquette que vous collez sur la chose, et vous non plus, précédemmentMymi a écrit:Et bien, Cripure, ça dépend de ce que l'on entend par là. Comme le dit Audrey juste avant, on appelait ça aussi "projet de lecture".
C'est un peu trop pompeux à mon sens, donc j'appelle cette étape "centre d'intérêt du texte" et je m'en porte bien.
Mon objectif, c'est que l'introduction soit le déroulement du fil d'une réflexion qui amène des idées, que l'on va ensuite proposer de façon argumentée dans le corps du devoir.
Je ne vois pas en quoi appeler ça "problématique" aidera quelque élève que ce soit, vu ma position.
Par contre, je peux aisément expliquer aux élèves pourquoi un sujet de dissertation pose un ou des "problème(s)", que l'on doit ensuite discuter, et dans un certain sens résoudre.
Dans un commentaire, et surtout en 1ère, on ne discute pas, on commente un texte à partir d'idées corrélatives et consécutives.
Voilà.
- NLM76Grand Maître
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Ces temps-ci, à l'écrit, je fais, en principe, un devoir tous les quinze jours : deux devoirs maison suivis d'un devoir surveillé. Mais pas autre chose.
Il s'agit de commentaires plus ou moins complets, plus ou moins guidés, d'écriture d'invention (idem), de dissert (idem). En classe j'essaie de donner au moins trois fois par an, un devoir de par cœur :
- poèmes et vers à réciter.
- plans de textes ou d'œuvres.
Jamais d'interrogation sur les "notions" littéraires.
J'ai pas mal de travail, mais c'est très rarement rasoir.
Correction : Je commence par rappeler ce qui ne va pas et ce qu'il faut pour l'orthographe et la présentation, la syntaxe et la ponctuation (ainsi que la quantité de points faramineuse qu'ils perdent sur ces points). J'indique les principaux défauts et qualités des devoirs qu'ils m'ont proposés, puis je propose un plan, un paragraphe, une intro ou une conclusion.
Il s'agit de commentaires plus ou moins complets, plus ou moins guidés, d'écriture d'invention (idem), de dissert (idem). En classe j'essaie de donner au moins trois fois par an, un devoir de par cœur :
- poèmes et vers à réciter.
- plans de textes ou d'œuvres.
Jamais d'interrogation sur les "notions" littéraires.
J'ai pas mal de travail, mais c'est très rarement rasoir.
Correction : Je commence par rappeler ce qui ne va pas et ce qu'il faut pour l'orthographe et la présentation, la syntaxe et la ponctuation (ainsi que la quantité de points faramineuse qu'ils perdent sur ces points). J'indique les principaux défauts et qualités des devoirs qu'ils m'ont proposés, puis je propose un plan, un paragraphe, une intro ou une conclusion.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
ces temps-ci, moi, je ne fais rien: ni devoir, ni leçonCes temps-ci,
le reste du temps, à peu près pareil.(hum!"pareil" que nlm, pas que ces temps-ci )
Rarement de devoirs entiers- sauf en fin d'année.Il faut savoir prendre les avantages des inconvénients liés au niveau des élèves actuels....
- AzadHabitué du forum
nlm76 a écrit:Ces temps-ci, à l'écrit, je fais, en principe, un devoir tous les quinze jours : deux devoirs maison suivis d'un devoir surveillé. Mais pas autre chose.
Il s'agit de commentaires plus ou moins complets, plus ou moins guidés, d'écriture d'invention (idem), de dissert (idem). En classe j'essaie de donner au moins trois fois par an, un devoir de par cœur :
- poèmes et vers à réciter.
- plans de textes ou d'œuvres.
Jamais d'interrogation sur les "notions" littéraires.
J'ai pas mal de travail, mais c'est très rarement rasoir.
Correction : Je commence par rappeler ce qui ne va pas et ce qu'il faut pour l'orthographe et la présentation, la syntaxe et la ponctuation (ainsi que la quantité de points faramineuse qu'ils perdent sur ces points). J'indique les principaux défauts et qualités des devoirs qu'ils m'ont proposés, puis je propose un plan, un paragraphe, une intro ou une conclusion.
Un devoir tous les quinze jours, ça me paraît énorme ! En plus, ça me permet de soulever le problème : les devoirs à la maison ressemblent le plus souvent à une synthèse de google, et ça devient difficile de trouver des sujets ou des explic de texte qu'ils ne pourront pas piocher allègrement... sans parler du temps de correction rallongé parce qu'il faut trouver la source...
Faire apprendre des poèmes : le font-ils sans rechigner ? J'hésite toujours à le faire, et dès que j'annonce qu'on va faire de la poésie, c'est souvent la première question qu'ils me posent, d'un ton plutôt angoissé.
Pour la correction, je fais comme toi, j'ai tendance à donner la correction sous forme de polycop, mais je ne sais pas si ça leur est vraiment utile vu le temps que j'y passe. Un truc que j'ai fait une fois et qui leur avait plu : rédiger la correction comme un monologue intérieur de l'élève, avec les "ah oui, le prof en avait parlé, comment ça s'appelle déjà ? C'était pas la double-énonciation ?". Je pétais un cable à ce moment là et j'avais ça surtout pour me défouler, c'était sur une question de corpus complètement raté : au final , ils ont tous eu une super note à l'exercice au devoir suivant !
- AzadHabitué du forum
iphigénie a écrit:ces temps-ci, moi, je ne fais rien: ni devoir, ni leçonCes temps-ci,
le reste du temps, à peu près pareil.(hum!"pareil" que nlm, pas que ces temps-ci )
Rarement de devoirs entiers- sauf en fin d'année.Il faut savoir prendre les avantages des inconvénients liés au niveau des élèves actuels....
:lol!:
- MymiNiveau 5
Audrey25 a écrit:Pour moi appeler ça "angle d'attaque", "problématique" ou "projet de lecture" revient au même, je n'ai jamais remarqué que ça perdait les élèves. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton idée qu'un commentaire ne comporte aucune discussion ou mise en évidence de "tensions" contrairement à la disserte, les 2 exercices sont selon moi une démonstration et un texte peut receler des tensions, et donc poser "problème"... d'où l'idée de "problématique" (d'ailleurs j'imagine qu'on choisit justement des textes qui posent "problème"). Un exemple tout bête, la tension du réalisme documentaire et de l'épique chez Zola, qui procure souvent d'ailleurs les deux axes du commentaire. C'est à la "problématique" de concilier ces deux aspects qui paraissent contradictoires... pour ma part je pense que j'appellerai ça "projet de lecture" ou "angle d'attaque" pour bien faire ressortir (grâce aux termes "projet" ou "angle", contrairement à "centre" qui paraît unique) que c'est un choix parmi d'autres et qu'il va falloir le défendre.
Et bien si vos élèves en 2nde réussissent à comprendre toutes ces subtilités, tant mieux. En ce qui me concerne, c'est loin d'être le cas.
Comme je disais, je préfère fonctionner par palier. Mon objectif, c'est que mes élèves de 2nde sachent faire un commentaire simple et correct, 2 parties comprenant 2 sous parties chacune, à la fin de l'année.
- User5899Demi-dieu
Un dernier mot, parce que je sens venir le dialogue de sourds : ce que vous présentez me semble très bien, ce n'est pas la question. Mais ce n'est pas un commentaire. Un commentaire est organisé en vue d'une fin et cette fin répond à un début. Evidemment, c'est une subtilité : ça s'appelle argumentation. Ma conclusion est cependant identique à la vôtre : pas trop vite des devoirs censément complets, qui sont aujourd'hui inaccessibles.Mymi a écrit:Audrey25 a écrit:Pour moi appeler ça "angle d'attaque", "problématique" ou "projet de lecture" revient au même, je n'ai jamais remarqué que ça perdait les élèves. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton idée qu'un commentaire ne comporte aucune discussion ou mise en évidence de "tensions" contrairement à la disserte, les 2 exercices sont selon moi une démonstration et un texte peut receler des tensions, et donc poser "problème"... d'où l'idée de "problématique" (d'ailleurs j'imagine qu'on choisit justement des textes qui posent "problème"). Un exemple tout bête, la tension du réalisme documentaire et de l'épique chez Zola, qui procure souvent d'ailleurs les deux axes du commentaire. C'est à la "problématique" de concilier ces deux aspects qui paraissent contradictoires... pour ma part je pense que j'appellerai ça "projet de lecture" ou "angle d'attaque" pour bien faire ressortir (grâce aux termes "projet" ou "angle", contrairement à "centre" qui paraît unique) que c'est un choix parmi d'autres et qu'il va falloir le défendre.
Et bien si vos élèves en 2nde réussissent à comprendre toutes ces subtilités, tant mieux. En ce qui me concerne, c'est loin d'être le cas.
Comme je disais, je préfère fonctionner par palier. Mon objectif, c'est que mes élèves de 2nde sachent faire un commentaire simple et correct, 2 parties comprenant 2 sous parties chacune, à la fin de l'année.
- NLM76Grand Maître
Azad a écrit:
Un devoir tous les quinze jours, ça me paraît énorme !
Bon, je suis LC ; j'ai deux ou trois classes en français ; et je ne donne aucune autre contrôle. C'est ainsi que mes professeurs m'ont appris.
En plus, ça me permet de soulever le problème : les devoirs à la maison ressemblent le plus souvent à une synthèse de google, et ça devient difficile de trouver des sujets ou des explic de texte qu'ils ne pourront pas piocher allègrement... sans parler du temps de correction rallongé parce qu'il faut trouver la source...
Beaucoup de morale préventive, beaucoup de dureté à la correction, et je trouve que j'arrive à y échapper suffisamment à partir du second devoir.
Faire apprendre des poèmes : le font-ils sans rechigner ? J'hésite toujours à le faire, et dès que j'annonce qu'on va faire de la poésie, c'est souvent la première question qu'ils me posent, d'un ton plutôt angoissé.
A quoi ne rechignent-ils pas ??? Et au fond beaucoup sont contents : bonne note, véritable culture engrangée. Donc, surtout : ne pas leur demander leur avis.
Pour la correction, je fais comme toi, j'ai tendance à donner la correction sous forme de polycop, mais je ne sais pas si ça leur est vraiment utile vu le temps que j'y passe.
Ah non ! je ne donne de corrigé écrit que très exceptionnellement (une fois tous les trois ans). Je lis à haute voix un élément de corrigé. Et ils prennent des notes s'ils veulent, s'ils peuvent.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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