- lapetitemuExpert
Pour ma séquence n°2 sur Maupassant et la nouvelle réaliste, en 4e, je me posais une question : faut-il que j'aborde la notion de réalisme en tant que courant artistique dès le début de la séquence, avant d'avoir vu les textes (ce que j'ai fait cette année) ? Ou bien étudier les textes, et, seulement après, faire une leçon plus générale sur le réalisme en tant que manière d'écrire et que courant littéraire, leçon qui ouvrirait sur une séance d'histoire littéraire ?
- LoEsprit sacré
lapetitemu a écrit:Pour ma séquence n°2 sur Maupassant et la nouvelle réaliste, en 4e, je me posais une question : faut-il que j'aborde la notion de réalisme en tant que courant artistique dès le début de la séquence, avant d'avoir vu les textes (ce que j'ai fait cette année) ? Ou bien étudier les textes, et, seulement après, faire une leçon plus générale sur le réalisme en tant que manière d'écrire et que courant littéraire, leçon qui ouvrirait sur une séance d'histoire littéraire ?
C'est ce que je fais. Mais pas de leçon d'histoire littéraire après.
- lapetitemuExpert
Oups, lapsus, je voulais dire "histoire des arts" (étude d'Un enterrement à Ornans, en l'occurrence...)
- LoEsprit sacré
Je me disais aussi...
Je pense qu'il vaut mieux que ça découle de l'étude des textes.
Je pense qu'il vaut mieux que ça découle de l'étude des textes.
- LilypimsGrand sage
Je déterre ce vieux fil pour une question du même ordre.
En 4e, je vais commencer par un chapitre sur la poésie lyrique (TDL): F. Villon, Ronsard, L. Labé et Lamartine. Feriez-vous des séances d'histoire littéraire sur la poésie au Moyen Age et l'amour courtois, la Renaissance, et le Romantisme pour introduire les textes étudiés?
En 4e, je vais commencer par un chapitre sur la poésie lyrique (TDL): F. Villon, Ronsard, L. Labé et Lamartine. Feriez-vous des séances d'histoire littéraire sur la poésie au Moyen Age et l'amour courtois, la Renaissance, et le Romantisme pour introduire les textes étudiés?
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- *Hildegarde*Niveau 9
Normalement, l'amour courtois a déjà été étudié en 5è, il est sans doute moins essentiel de faire un point sur cette notion en 4è.
Pour la Renaissance et le Romantisme, la question se pose davantage.
Pour ma part, je ne fais pas à proprement parler un cours sur chacune de ces périodes, mais je les présente sommairement en introduction de chaque étude de texte, à l'oral, en partant de ce que les élèves savent ou croient savoir. UN bon point de départ avec eux, c'est souvent les peintres ou personnages historiques qu'ils datent de cette époque (à tort ou à raison).Pour le Romantisme, tu as par exemple les tableaux de Friedrich dans le TDL qui sont intéressants pour aborder ce courant.
Mais faire de vrais cours d'histoire littéraire, ça me semble chronophage en regard du peu de temps dont on dispose sur l'année...malheureusement. :-/
Pour la Renaissance et le Romantisme, la question se pose davantage.
Pour ma part, je ne fais pas à proprement parler un cours sur chacune de ces périodes, mais je les présente sommairement en introduction de chaque étude de texte, à l'oral, en partant de ce que les élèves savent ou croient savoir. UN bon point de départ avec eux, c'est souvent les peintres ou personnages historiques qu'ils datent de cette époque (à tort ou à raison).Pour le Romantisme, tu as par exemple les tableaux de Friedrich dans le TDL qui sont intéressants pour aborder ce courant.
Mais faire de vrais cours d'histoire littéraire, ça me semble chronophage en regard du peu de temps dont on dispose sur l'année...malheureusement. :-/
- LilypimsGrand sage
Ben oui, c'est chronophage. La question que je me pose, c'est aussi celle de l'efficacité. Est-ce que ça sert à quelque chose de faire deux ou trois séances d'histoire littéraire au cours du même chapitre? Est-ce que ce n'est pas trop?
Ne vaut-il pas mieux faire, comme tu le fais, une présentation sommaire et approfondir plus tard au cours d'un autre chapitre, sur Hugo par exemple?
Ne vaut-il pas mieux faire, comme tu le fais, une présentation sommaire et approfondir plus tard au cours d'un autre chapitre, sur Hugo par exemple?
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- *Hildegarde*Niveau 9
Honnêtement, si, je pense que 3 heures d'histoire littéraire, c'est trop. Même une heure simplement, ça me paraît limite. C'est difficile de mener une activité impliquant concrètement les élèves en matière d'histoire littéraire, et le cours magistral, surtout sur ce thème, je préfère éviter. C'est pour cette raison que je me contente de rappels ou résumés simples, mais carrés et efficaces, du moins si les élèves écoutent et ensuite apprennent. Parce que redisons-le, si les élèves ne font rien comme travail de mémorisation, on aura beau faire tout et n'importe quoi en cours, simple ou compliqué, amusant ou hyper strict, il ne leur en restera absolument rien.
J'aurais envie de te dire d'arrêter de te casser la tête ;-) : fais au plus simple, au plus essentiel, ne vise pas l'exhaustivité. Ceux qui voudront bosser retiendront ce vade mecum qui leur suffira bien pour le niveau collège. Les autres, quoi que tu fasses, n'en retiendront rien. Et je ne pense pas que l'histoire littéraire soit l'objectif essentiel du collège.
Mais pour répondre à ta question, oui, revenir sur un courant à l'occasion d'une étude d'oeuvre et d'auteur précise, c'est diablement plus efficace qu'un cours d'histoire littéraire in abstracto. Les gosses adorent que l'histoire soit incarnée, ils se souviennent bien mieux des choses quand elles sont liées à un personnage précis, et adorent les anecdotes. Ton idée de revenir sur le romantisme en parlant de Totor me paraît judicieuse.
J'aurais envie de te dire d'arrêter de te casser la tête ;-) : fais au plus simple, au plus essentiel, ne vise pas l'exhaustivité. Ceux qui voudront bosser retiendront ce vade mecum qui leur suffira bien pour le niveau collège. Les autres, quoi que tu fasses, n'en retiendront rien. Et je ne pense pas que l'histoire littéraire soit l'objectif essentiel du collège.
Mais pour répondre à ta question, oui, revenir sur un courant à l'occasion d'une étude d'oeuvre et d'auteur précise, c'est diablement plus efficace qu'un cours d'histoire littéraire in abstracto. Les gosses adorent que l'histoire soit incarnée, ils se souviennent bien mieux des choses quand elles sont liées à un personnage précis, et adorent les anecdotes. Ton idée de revenir sur le romantisme en parlant de Totor me paraît judicieuse.
- LilypimsGrand sage
Merci, Hildegarde.
C'est compliqué le collège.
C'est compliqué le collège.
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- *Hildegarde*Niveau 9
Ouais!
Quand je vois que même mes bons élèves cette année ont été capables de me sortir que Mme de Sévigné était un philosophe des Lumières....
Quand je vois que même mes bons élèves cette année ont été capables de me sortir que Mme de Sévigné était un philosophe des Lumières....
- CelebornEsprit sacré
lapetitemu a écrit:Pour ma séquence n°2 sur Maupassant et la nouvelle réaliste
Techniquement, Maupassant est quand même un peu naturaliste sur les bords ; en tous les cas, c'est fort compliqué de le classer d'emblée comme un "réaliste" (même s'il est davantage le disciple de Flaubert que de Zola).
Je pense néanmoins qu'on peut écrire les mots au tableau et chercher ce qui crée la connivence avec le lecteur notamment dans un début de nouvelle (notations précises de lieux, langage des personnages, niveau social et milieu des personnages, évocation des vacances ou des dimanches par rapport au travail…).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- LilypimsGrand sage
Celeborn a écrit:lapetitemu a écrit:Pour ma séquence n°2 sur Maupassant et la nouvelle réaliste
Techniquement, Maupassant est quand même un peu naturaliste sur les bords ; en tous les cas, c'est fort compliqué de le classer d'emblée comme un "réaliste" (même s'il est davantage le disciple de Flaubert que de Zola).
Je pense néanmoins qu'on peut écrire les mots au tableau et chercher ce qui crée la connivence avec le lecteur notamment dans un début de nouvelle (notations précises de lieux, langage des personnages, niveau social et milieu des personnages, évocation des vacances ou des dimanches par rapport au travail…).
Je crois que Lapetitemu ne se pose plus la question maintenant. J'ai déterré ce fil. J'aurais peut-être dû en créer un.
- JaenelleHabitué du forum
Une remarque qui est autant une question : auparavant, moi aussi je faisais un point avant le(s) texte(s) [Par exemple : le romantisme avant d'étudier Lamartine, Hugo ou Musset]. Mais, finalement, je me suis dit que c'était mettre la charrue avant les boeufs. Car les caractéristiques d'un courant littéraire se sont justement construites au fur et à mesure, avec les oeuvres de ses auteurs. Il me semble donc plus logique de faire une séance bilan sur les caractéristiques d'un courant après les textes, ce que je fais désormais. Et même, j'occulte sciemment, dans ma préparation, le courant auquel le texte appartient, pour ne voir que ce que dit le texte. Parfois, lors de l'étude du texte, un élève soulève un problème qui amène à ce courant littéraire, donc là j'en parle ; sinon, bilan en fin de séquence, complété par des oeuvres d'autres Arts.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pensez-vous ?
- *Hildegarde*Niveau 9
Je pense comme toi en fait. C'est la meilleure façon de faire je trouve. Quand je dis que je présente un mouvement aux élèves avant l'étude d'un texte, c'est davantage le contexte du mouvement que je présente. Que s'est-il passé avant, quels événements historiques, sociaux, culturels, scientifiques ont fait éclore ce mouvement? Ensuite, je me contente de nommer le mouvement, et quelques-uns des auteurs, artistes principaux et oeuvres phares. Après, je fais comme toi: je suis les textes et les remarques des élèves durant l'analyse. Mais eu final, synthèse présentée par mes soins.
- LilypimsGrand sage
Merci, d'avoir précisé!
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- MaieuHabitué du forum
lapetitemu a écrit:Pour ma séquence n°2 sur Maupassant et la nouvelle réaliste, en 4e, je me posais une question : faut-il que j'aborde la notion de réalisme en tant que courant artistique dès le début de la séquence, avant d'avoir vu les textes (ce que j'ai fait cette année) ? Ou bien étudier les textes, et, seulement après, faire une leçon plus générale sur le réalisme en tant que manière d'écrire et que courant littéraire, leçon qui ouvrirait sur une séance d'histoire littéraire ?
C’est un choix. Partir de l’œuvre pour parvenir à la théorie littéraire, ou l’inverse. Je laisse de côté l’aspect purement pédagogique (l’explication dépend évidemment du public).
Si l’on prend en considération le réel – avant d’écrire, un écrivain est d’abord un individu qui vit dans un contexte (historique, familial…) particulier – il semble plus cohérent de commencer par la présentation théorique.
Expliquer comment à une époque donnée (après des révolutions qui ont plus ou moins avorté) des artistes (écrivains, peintres…) choisissent de montrer la réalité humaine et sociale « telle qu’elle est », « telle qu’ils pensent qu’elle est » et non idéalisée, ne me paraît pas hors de portée d’élèves de 4ème . Ils ne découvriront pas les contes avec le même œil.
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