France 2 : pourquoi les élèves français sont-ils mauvais en anglais ?

Il n'apporte rien. Si ce n'est dire que les élèves sont mauvais car le professeur va trop vite.

Axel a écrit:En passant, une question sérieuse aux spécialistes (= aux professeurs d'une langue étrangère) : pensez-vous qu'il existe des personnes réellement incapables d'apprendre une langue étrangère ?

Il me semble aussi que dans ce reportage on comparait les compétences en anglais entre les élèves français et des élèves de pays dont les langues font partie du groupe anglo- saxon ou germanique
Par contre on disait en conclusion que les Français étaient meilleurs dans l'apprentissage de l'espagnol: est-ce que tout cela ne repose pas justement sur les familiarités linguistiques, plus que sur les méthodes scolaires?

John a écrit:Tout dépend de ce qu'on appelle incapable.
Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas motivés et/ou qui, pour différentes raisons, ne sont pas douées pour cet apprentissage, et/ou qui n'ont pas le temps nécessaire à consacrer à cet apprentissage.
Donc dans ces cas-là, oui, elles en sont incapables.

suecia a écrit:

Axel a écrit:En passant, une question sérieuse aux spécialistes (= aux professeurs d'une langue étrangère) : pensez-vous qu'il existe des personnes réellement incapables d'apprendre une langue étrangère ?

je ne suis pas specialiste mais je peux repondre quand meme?

Je pense que non.
Les personnes qui ont du sous la contrainte absolue apprendre une langue etrangere l ont fait (penser a l Union Sovietique qui a reussi a imposer le russe sur un territoire immense).

conclusion: si la motivation ne marche pas, penser a la torture

Axel a écrit:

John a écrit:Tout dépend de ce qu'on appelle incapable.
Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas motivés et/ou qui, pour différentes raisons, ne sont pas douées pour cet apprentissage, et/ou qui n'ont pas le temps nécessaire à consacrer à cet apprentissage.
Donc dans ces cas-là, oui, elles en sont incapables.

Je pensais à quelqu'un qui semble ne pas arriver à prononcer en anglais par exemple, même avec une transcription phonétique, ou à une autre personne qui prétend ne pas retenir les mots appris la veille. Du coup, je me demande s'il n'existerait pas une réelle incapacité pour les langues comme d'autres ne comprennent pas la physique même en étant très motivés

Axel a écrit:

suecia a écrit:

Axel a écrit:En passant, une question sérieuse aux spécialistes (= aux professeurs d'une langue étrangère) : pensez-vous qu'il existe des personnes réellement incapables d'apprendre une langue étrangère ?

je ne suis pas specialiste mais je peux repondre quand meme?

Je pense que non.
Les personnes qui ont du sous la contrainte absolue apprendre une langue etrangere l ont fait (penser a l Union Sovietique qui a reussi a imposer le russe sur un territoire immense).

conclusion: si la motivation ne marche pas, penser a la torture

Mais est-ce que tout le monde parle vraiment russe ? Certains immigrés ne "parlent" toujours pas vraiment la langue vingt ans après leur arrivée, ils dépendent toujours de quelqu'un d'autre.

La part des élèves déclarant parler régulièrement l’anglais chez eux varie fortement d’un pays à l’autre. Ce taux est particulièrement important à Malte, où plus de la moitié des élèves sont dans ce cas, puis en Grèce et en Estonie avec 30 % des élèves. C’est en Belgique germanophone et francophone que ce taux est le moins élevé. Ces élèves obtiennent un score moyen plus élevé aux tests mais les résultats ne sont globalement pas statistiquement significatifs. En France, presque 12 % des élèves déclarent parler régulièrement anglais à la maison. Parmi ces élèves, la proportion d’élèves se situant aux niveaux B1 et B2 double par rapport à ceux qui ne parlent pas l’anglais.

Les élèves maltais (89,8 %), estoniens et grecs déclarent le plus souvent lire en anglais quelques fois par mois ou par semaine alors que les élèves français sont les moins concernés (29,5 %). La fréquence de lecture en anglais influence positivement les scores des élèves.

Plus de 80 % des élèves regardent souvent la télévision ou des films en anglais soustitrés en Belgique néerlandophone, Suède et Portugal mais seulement 7,6 % en Belgique germanophone, 14,1 % en Espagne et près de 20 % en France. La proportion d’élèves qui regardent des films ou programmes en anglais non sous-titrés est encore plus faible en France (12,6 % des élèves) et en Espagne (17,2 %) alors qu’elle est élevée à Malte (82,6 %), en Slovénie (65,2 %) et en Estonie (63,8 %). Le fait de regarder des films ou des programmes en anglais a une grande influence sur le score de l’enquête, surtout s’ils ne sont pas soustitrés.

Globalement, les élèves trouvent l’anglais « assez utile ». Mais ils sont beaucoup moins nombreux à juger l’anglais utile dans leur vie ou pour leur satisfaction personnelle. En revanche, 77 % des Suédois jugent qu’il est utile dans les loisirs et 74 % des Grecs qu’il leur sera utile pour l’avenir, contre 37 % des Français dans les deux situations.

Dans le cas de la France, deux questions se rapportent à l’intérêt porté aux langues étrangères:
« Aimeriez-vous exercer une activité professionnelle dans laquelle on utilise des langues ? » et « Aimeriez-vous avoir plus de cours en anglais ou en espagnol ? ». 18 % des élèves interrogés ont répondu positivement à la première question et presque 20 % à la seconde.

À la fin du questionnaire, les élèves évaluaient leurs propres compétences en anglais en répondant à quatre questions sur leur capacité à effectuer un certain nombre de tâches lorsqu’ils lisent, écrivent, parlent ou entendent parler en anglais. [...]
Mais, dans les pays aux plus faibles performances, comme la France, les élèves ont tendance à surestimer leur niveau de compétence en anglais. Ainsi, des élèves français considèrent qu’ils ont le niveau B2 alors qu’à niveau de score égal, les élèves des Pays-Bas, d’Estonie ou de Malte estiment maîtriser le niveau A1 seulement.

dans les pays aux plus faibles performances, comme la France, les élèves ont tendance à surestimer leur niveau de compétence en anglais

Axel a écrit:

John a écrit:Tout dépend de ce qu'on appelle incapable.
Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas motivés et/ou qui, pour différentes raisons, ne sont pas douées pour cet apprentissage, et/ou qui n'ont pas le temps nécessaire à consacrer à cet apprentissage.
Donc dans ces cas-là, oui, elles en sont incapables.

Je pensais à quelqu'un qui semble ne pas arriver à prononcer en anglais par exemple, même avec une transcription phonétique, ou à une autre personne qui prétend ne pas retenir les mots appris la veille. Du coup, je me demande s'il n'existerait pas une réelle incapacité pour les langues comme d'autres ne comprennent pas la physique même en étant très motivés

suecia a écrit:

Axel a écrit:Je pensais à quelqu'un qui semble ne pas arriver à prononcer en anglais par exemple, même avec une transcription phonétique, ou à une autre personne qui prétend ne pas retenir les mots appris la veille. Du coup, je me demande s'il n'existerait pas une réelle incapacité pour les langues comme d'autres ne comprennent pas la physique même en étant très motivés

Il est certain qu a partir d un certain age, on ne peut plus entendre certains sons et donc les reproduire.
Mais la prononciation n est pas vraiment un probleme dans la maitrise generale d une langue. Penser aux Asiatiques qui vont prononcer Paris plus ou moins comme Bali sans entendre la difference. Ca n empeche pas la communication. De meme qu il est tres difficile pour un occidental adulte de reproduire les tons des langues tonales, mais ca n empeche pas un apprentissage.

pensez-vous qu'il existe des personnes réellement incapables d'apprendre une langue étrangère ?

On peut considérer que ces articles répondent également aux articles publiés récemment dans la presse, où l’on a repris sans discernement l’antienne des « Français cancres en langues vivantes ».

D'après les indicateurs européens de l'enquête ESLC (établis de façon scientifique par un
consortium européen), moins de 30% des élèves français scolarisés, atteignent le niveau A2 en fin
de collège (en anglais, comme en espagnol). Or en France, où le socle commun palier 3 doit valider
obligatoirement le niveau A2 pour la délivrance du DNB (diplôme national du brevet), et où 80%
des élèves réussissent à obtenir ce diplôme, on semble juger que ces 80% atteignent ce niveau A2.
À moins de considérer qu'il existe une échelle de niveaux de compétences spécifiquement française,
déconnectée du CECRL, la seule conclusion possible est que la validation du niveau A2 n’est pas
crédible en France, ce qui peut donner raison à ceux qui estiment que le DNB est « bradé ».
En plaçant ainsi un écran devant la réalité, on se croit dispensé d'établir un parcours réaliste pour
nos élèves, qui arrivent au lycée persuadés d’avoir atteint le niveau A2 et sont donc peu enclins à
fournir les efforts pour progresser.