Nos dernières lectures (tome 4)

Après Notre-Dame-de-Paris, je suis dans la Reine Margot, la Renaissance de Dumas après le Moyen-âge vu par Hugo. Quel bonheur !

Après avoir lu ce recueil très court, plutôt beau mais pas très joycien en apparence (plus mélancolique que fait de jeux avec le langage) :



je lis :



Par un de mes auteurs fétiches. Comme son titre l'indique, il s'agit d'un recueil d'essais sur la conception poétique de Mandelstam et sur quelques figures de poètes qui lui ressemblaient beaucoup, notamment Villon. A la lecture de ces textes on découvre un fort syncrétisme chez Mandelstam, son ambition d'englober dans sa langue poétique ses origines juives, sa slavophilie, son amour de la Grèce et de l'Arménie, son attirance pour le judéo-christianisme.

Et puis je l'ai ressorti hier soir :



Un foisonnement fabuleux. Le texte est en réalité composé de onze récits portant le nom d'un port, réel ou imaginé (Venise, Naples, La Corogne, Bordeaux, Brest, Toulon, Anvers, Gênes, Rotterdam, Hambourg, Paris Port-de-mer).

suerte a écrit:bonjour amis lecteurs, est-ce quelqu'un aurait un bon roman sur l'Inde à me conseiller ?
Merci !!

Lu l'année dernière, j'ai adoré ce roman. J'ai cherché à lire d'autres livres du même auteur, mais il semble que c'est le seul... Le style, l'histoire, tout est beau et émouvant dans ce livre. L'intrigue se passe dans l'Inde d'aujourd'hui, avec de fréquents retours en arrière. Je vous le conseille.

Mon beau-père arrive dans quatre jours avec les tomes 3 et 4 de l'intégrale de Trône de fer... :abf: :abf: :abf:

Frisouille a écrit:Mon beau-père arrive dans quatre jours avec les tomes 3 et 4 de l'intégrale de Trône de fer... :abf: :abf: :abf:

Je viens de commencer le tome 1. Pour l'instant, j'accroche.

Je viens de finir Avant d'aller dormir de S. J. Watson. Je l'ai trouvé assez bon. Bien pour les amateurs de thriller psychologique. L'idée est vraiment intéressante. J'ai passé un très bon moment de lecture.

"À la suite d un accident survenu une vingtaine d années plus tôt,
Christine est aujourd'hui affectée d un cas très rare d amnésie : chaque
matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire
ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu elle a en fait 47 ans et
qu elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son
nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal
intime afin qu elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien
et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à
constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit
son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter
dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre
en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son
passé... et sur son présent".

J'ai terminé et adoré le dernier JK Rowling, Une place à prendre. Une narration extrêmement maitrisée, beaucoup de personnage, du grand art, vraiment. L'ambiance de la petite bourgade anglaise est excellemment rendue, le livre est assez cruel et parfois dur, mais il en gagne en profondeur. J'ai aimé qu'il y ait autant de personnage, et des ados comme des adultes, j'ai adoré le perspectivisme de tous ces points de vue.
Je recommande très chaudement !


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. Attendue de tous, J.K. Rowling revient là où on ne l’attendait pas et signe, avec ce premier roman destiné à un public adulte, une fresque féroce et audacieuse, teintée d’humour noir et mettant en scène les grandes questions de notre temps. [img][/img]

Exercices de survie est le dernier texte sur lequel travaillait Jorge Semprún avant sa mort, le 7 juin 2011 (à l'époque j'achevais mon mémoire qui lui était en partie consacré). Texte posthume, inachevé dans la mesure où il constituait la première partie d'un cycle revenant sur des thèmes déjà abordés mais reconsidérés dans sa vieillesse. Dans Exercices de survie Semprún parle bien sûr de Buchenwald, surtout à la fin (avec des pages magnifiques sur les derniers jours au camp et sur les traces d'un concert de jazz donné devant les troupes américaines) mais aussi de sa jeunesse, de son engagement résistant, de ses années d'après-guerre au service du PCE, non sans autocritique, et aussi, chose assez inédite, de l'expérience de la torture. Contrairement au très grand Jean Améry qui, dans Par-delà le crime et le châtiment. Essai pour surmonter l'insurmontable, faisait de la torture le moment où la confiance du torturé portée au monde se perdait, Semprún y voit plutôt l'expérience d'une fraternité renouvelée avec ceux qu'il s'agit de ne pas dénoncer, l'expérience d'une fraternité dans le silence. C'est peut-être lorsqu'il revient sur la torture que l'expression de "copain", qu'il utilise beaucoup dans son oeuvre, prend tout son sens.
Je n'avais pas lu Semprún depuis plus d'un an et j'ai été émue de le retrouver, lui et son style inimitable, si caractéristique qu'il a pu agacer, ce style fait de bascules dans le temps et d'autocorrections de la pensée —comme si l'écriture permettait enfin de rattraper, de corriger ce que l'expérience de la déportation et d'un engagement politique parfois hasardeux avait empêché, interdit.

Tu en parles sacrément bien Nadeja, de ton "copain" Semprun. Assurément, cela me donne envie de le découvrir.

Dans un peu plus d'un mois je serai en métropole, aurais-tu un ou deux titres à me suggérer afin de découvrir cet auteur ?

Conseil traditionnel mais le meilleur, à mon sens, pour découvrir cet auteur : L'écriture ou la vie (1994), pilier de son oeuvre. Dans ce récit autobiographique il revient sur les thèmes que je citais plus haut mais les travaille dans le cadre d'une réflexion sur l'écriture de cet indicible. Semprun avait longtemps tardé à prendre la plume car, comme beaucoup, les souvenirs du camp l'empêchaient de revivre. Au départ le livre devait d'ailleurs s'intituler "L'écriture ou la mort". C'est un livre de souvenirs de la jeunesse résistante et du camp et de dialogues avec quelques grands textes du XXe siècle.

Se7th a écrit:J'ai terminé et adoré le dernier JK Rowling, Une place à prendre. Une narration extrêmement maitrisée, beaucoup de personnage, du grand art, vraiment. L'ambiance de la petite bourgade anglaise est excellemment rendue, le livre est assez cruel et parfois dur, mais il en gagne en profondeur. J'ai aimé qu'il y ait autant de personnage, et des ados comme des adultes, j'ai adoré le perspectivisme de tous ces points de vue.
Je recommande très chaudement !

Quelle critique enthousiaste ! Je vais finir par me laisser tenter, je sens !

Merci Nadejda.

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Sur la 4e de couverture:

"Un homme et une femme. Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu'à devenir accros. Jusqu'à ne plus pouvoir se passer l'un de l'autre, sans se rencontrer pour autant... Savoureuse et captivante, cette comédie de moeurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.

"Un des dialogues amoureux les plus enchanteurs et les plus intelligents de la littérature contemporaine." Der Spiegel

"Quand souffle le vent du nord enchantera les lecteurs à l'instar du best-seller épistolaire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, dont il a l'esprit et le piquant." Olivia de Lamberterie, Elle"

C'est pas mal. C'est pas le roman du siècle, mais c'est agréable à lire.

Oui, c'est le bon terme, agréable, sans plus... Une suite est parue, que je n'ai pas eu envie de lire... Je trouve Der Spiegel excessivement enthousiaste...

Je viens de finir La Nef d'Ishtar de Abraham Merrit. C'était pas mal, mais de lui, je préfère Le Visage dans l'abîme

pfff ! au lieu de corriger des copies j'ai avalé Les Monades urbaines de Silverberg



une superbe contre-utopie qui rappelle, en pointillé, Le Meilleur des mondes, mais dans un autre style...
En plus j'adore cet auteur.

Mais qu'est-ce que c'est beau !



Prix Renaudot 2012. Je n'attends rien du style, mais le livre m'intéresse pour son récit de la montée du génocide rwandais. Et pour l'instant je suis agréablement surprise.

[quote]

Nadejda a écrit:

Mais qu'est-ce que c'est beau !

Ah tu as l'as lu? Et tu as aimé apparemment? Je l'ai chez mes parents, mais ne l'ai encore jamais ouvert...

ysabel a écrit:pfff ! au lieu de corriger des copies j'ai avalé Les Monades urbaines de Silverberg



une superbe contre-utopie qui rappelle, en pointillé, Le Meilleur des mondes, mais dans un autre style...
En plus j'adore cet auteur.

Ça, c'est un bouquin pour Ergo... quoique... elle a déjà dû le lire !

ysabel a écrit:En plus j'adore cet auteur.

L'oreille interne
Gilgamesh
Les temps parallèles
Le Cycle de Majipoor...

Impossible de mettre la main sur Gilgamesh.

http://www.amazon.fr/Gilgamesh-roi-dOurouk-R-Silverberg/dp/2070415864/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1353155564&sr=1-2
http://www.amazon.fr/Gilgamesh-roi-dOurouk-Robert-Silverberg/dp/2905158220

A une époque, ce n'était plus en vente.

Génial, merci!

Je commence Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde.

Quatrième de couverture :

Au milieu du XIXème siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et a oublié son nom. Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais "le sauvage blanc".

Alcyone a écrit:Je commence Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde.

Quatrième de couverture :

Au milieu du XIXème siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et a oublié son nom. Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais "le sauvage blanc".

Bien aimé, un récit maîtrisé.

J'aurais pas dû commencer Le Trône de fer... J'ai trop de mal à le lâcher. Heureusement, mes deux séances de kiné hebdomadaires me permettent de bouquiner sans arrière-pensée.