"Les enseignants ont du temps" : idée reçue ?

Nous sommes tous facilement irritables quand on nous lance nos vacances à la figure, mais ce n'est pas là ce qui m'interroge. Je me demande si, au quotidien, vous êtes prêts à dire que vous avez du temps, pour vous, pour travailler tranquillement, etc. Sondage ! Pour moi, c'est la dernière réponse.

Franchement, avec mes 18h cette année, ça allait. Il faut dire que j'ai pris un peu de bouteille, que j'ai pas mal de classes à effectif réduit, et de trucs type TPE/AP qui demandent peu/pas de correction.
L'an passé avec 23h de collège (3 classes de français à 30 élèves et tout le latin) c'était plus difficile.
Franchement, j'ai du temps. Des "coups de bourre" au moment des conseils et des bacs blancs, mais je m'estime heureuse.
Pour moi le problème c'est plutôt le salaire...j'ai du temps mais pas beaucoup de sous pour en profiter...

je n'arrive pas à choisir dans tes propositions. Cela dépend du moment de l'année.
Il y a beaucoup de périodes dans l'année où ce sont tes propositions 1 et 2 qui correspondent: boulot, boulot....Puis d'autres moments où je privilégie/ je rattrape le ''retard'' pour les loisirs, famille, maison (comme pour les vacances scolaires) mais souvent le boulot n'est pas très loin.

J'ai coché la 2e réponse, je suis presque toujours à flux tendu et passe une bonne partie de mes soirées et week-end à travailler.
Cependant, je suis néotitulaire et je sais que d'ici un an ou deux ça ira bien mieux. Les quelques cours de 4e que j'avais à peu près bien préparés pendant mon année de stage m'ont permis cette année de souffler un peu parfois...
Il faut dire qu'en lettres classiques, j'ai eu cette année à préparer pour la première fois des cours de latin 5e-4e-3e et de français 4e et 3e !

Pour ma part, je trouve que l'équilibre reste précaire...Je n'en suis pourtant pas à ma première année (sept ans déjà) mais je suis une éternelle insatisfaite alors j'aime revoir certains cours et les retravailler fréquemment. Pour ce qui est des copies, je crois que ce sont surtout elles qui me pourrissent le quotidien! Il faut dire aussi qu'à la maison, une deuxième vie m'attend (comme tout un chacun d'ailleurs!):ménage, bébé, repas...Et pourtant mon mari m'aide beaucoup!
Peut être que je m'y prend mal finalement!

Vraiment, cela dépend. Stagiaire cette année, sans aucun cours prêt, avec une journée de formation à l'autre bout de l'académie, et une pression terrible tout au long de l'année, je n'ai pas vraiment eu de temps libre... Dodo à 9 heures, voire avant, ce qui ne m'était jamais arrivé de ma vie.

Pas le temps de répondre

Justinien a écrit:Vraiment, cela dépend. Stagiaire cette année, sans aucun cours prêt, avec une journée de formation à l'autre bout de l'académie, et une pression terrible tout au long de l'année, je n'ai pas vraiment eu de temps libre... Dodo à 9 heures, voire avant, ce qui ne m'était jamais arrivé de ma vie.

Moi je me suis mise à faire des siestes ! souvent, quand je rentre chez moi le mercredi midi, je m'endors dans mon fauteuil malgré mes efforts pour lutter contre la fatigue !

Je prépare beaucoup pendant les vacances grandes et petites, j'ai choisi de laisser mon bébé à la nounou une semaine sur deux semaines de vacances ( à part le mois d'août). Et franchement, je parviens à me garder presque tous les week-end, sans compter parfois l'évaluation finale que je fais au dernier moment le dimanche soir, ou les quelques copies qui me restent sous le coude pour les rendre le lundi matin. Mais en général, je m'en sors, j'ai coché la 5e proposition.

Aemilia a écrit:

Justinien a écrit:Vraiment, cela dépend. Stagiaire cette année, sans aucun cours prêt, avec une journée de formation à l'autre bout de l'académie, et une pression terrible tout au long de l'année, je n'ai pas vraiment eu de temps libre... Dodo à 9 heures, voire avant, ce qui ne m'était jamais arrivé de ma vie.

Moi je me suis mise à faire des siestes ! souvent, quand je rentre chez moi le mercredi midi, je m'endors dans mon fauteuil malgré mes efforts pour lutter contre la fatigue !

Oui, j'avais oublié les siestes.

Je suis bien souvent à flux tendu. Je suis TZR et je découvre toujours au dernier moment mes affectations. J'ai toujours des niveaux que je ne connais pas (et j'ai eu les trajets pour retrouver mon copain le WE). L'an prochain, je n'aurai que deux niveaux que je connais un peu mais je devrais avoir 2h30 de route par jour. Je pense que je continuerai à être à flux tendu....
C'est la première année que je connais si tôt mes niveaux... Je vais peut être pouvoir envisager une progression à l'année. Mais je demande une révision d'affectation donc tout peut changer et je peux me retrouver avec d'autres niveaux à la rentrée.


Je me réserve le samedi pour faire autre chose et je bosse sinon la semaine et le dimanche. Mais je sature :lecteur:

Cripure a écrit:Pour moi, c'est la dernière réponse.

Mitou.

Cette année toujours à flux tendu et pourtant je bosse depuis 8 ans! IL faut dire que j'ai passé 7 ans en collège (donc là ça allait avec le temps je travaillais en moyenne 30 à 35 h par semaine) et cette année mutation en lycée: des semaines à 50 heures (j'ai calculé pendant 2 mois). Certaines semaines à 60 (là j'ai failli craquer). 4 programmes différents à préparer!

L'an prochain, un seul programme à préparer en français: les 1ères!

Cette année, j'étais vraiment cool. 3 niveaux et pour l'un des trois, j'avais eu le cours de mon prédécesseur. Je travaillais le soir et au retour de l'école mais sans que ça me "bouffe" trop. L'an prochain, je vais souffrir je pense... Loulou à l'école (donc plus le confort des horaires de la crêche), 5 niveaux, aucun cours prêt, temps de trajet plus long.

J'ai voté pour "équilibre précaire".

J'alterne les moments où j'ai de l'avance (et où je peux profiter de mon temps) et les moments de travail intense où je suis à la limite du surmenage et où je tombe malade (vers février en général) + la fin de l'année.

La seule année où j'ai VRAIMENT eu du temps libre, c'est mon année de stage : 6h + 2 jours de formation, une seule classe donc, le pied...
J'ai dégusté ensuite avec mes 18h / 3 niveaux...et depuis, j'ai du mal à suivre la cadence, même en m'avançant....
Physiquement, j'en paie les conséquences : je n'ai jamais été autant malade depuis que je travaille / j'ai des problèmes de dos et des tendinites à répétition....

Au bout de plus de quinze ans d'expérience, j'oscille selon les moments entre la première proposition et la deuxième...

Pour l'instant, tous mes élèves (à l'exception de deux enfants avec de gros dossiers MDPH) ont quitté le CP en sachant lire et écrire, y compris les cas annoncés comme "désespérés", mais il est peut-être temps que je me remette en question et que j'accepte d'en laisser quelques uns sur le bord du chemin...

Qui sait, en m'astreignant à contempler chaque jour ma fiche de paie pendant quelques minutes, il est possible que je finisse par atteindre cet objectif...

n°2 : flux tendu

Ca dépend des années, cette année, avec 21h de cours, 4 niveaux dont 2 4e tellement différentes qu'il m'a fallu faire 2 séries de cours différentes (+ lectures, + évaluations différentes), j'ai passé mon temps (soirées, we) à travailler. Pourtant j'ai 10 ans d'expérience derrière moi, et je n'ai presque pas remanié mes cours de 6e.

Suite à cette année très intense, j'ai demandé un temps partiel pour l'année prochaine, histoire de consacrer plus de temps à mes enfants qu'à mes élèves...

J'ai coché la première proposition, parce que j'arrive de plus en plus facilement à ne pas (trop) me pourrir les week-ends avec le boulot, sauf en cas de gros coup de bourre.
Mais je travaille trop en semaine (de 7h00-7h30 à 19h00-19h30, hors réunions, beaucoup trop nombreuses), principalement à cause du travail supplémentaire lié à la direction d'école... et aussi parce que le CM2 est la classe qui donne le plus de travail, en particulier sur les corrections.
Ce sont ces constatations qui m'ont poussée à prendre une décision pour l'an prochain : je vais profiter de notre futur déménagement à 40 km de notre domicile actuel pour demander un poste d'adjoint (pour les profs : ça veut dire instit lambda), et récupérer éventuellement une classe d'élèves plus jeunes.

"Presque toujours à flux tendus".
A environ 50h par semaine, hors vacances intermédiaires (on va dire 20-30h par semaine), "pré-vacances" de la fin des cours à la fin du bac et vacances d'été (travail épisodique).

Difficile de répondre, car ça dépend beaucoup de la période de l'année.

Il y a des moments où je n'ai le temps de rien faire (beaucoup de préparations, de corrections, je n'en vois pas le bout), d'autres où j'ai davantage de temps... comme en ce moment ! C'est lié à la charge de travail, mais aussi à mon caractère maniaco-angoissé qui me conduit à préparer mes cours de façon ultra-précise (et je ne fais pas la moitié de ce que j'ai préparé !)

Donc j'ai voté "équilibre précaire" : j'arrive à tout faire, mais parfois en sacrifiant mon temps de plaisir ou de détente.

J'ai coché la 5ème proposition, mais il y a parfois des coups de speed, comme cette année lors de la dernière ligne droite pour la représentation de la pièce de mon atelier théâtre en mai ou lors des examens de fin d'année, oraux et autres ....
Ma fille rentre de chez la nounou en semaine à 16h30 et moi à 19h, donc c'est "maman, maman", il est vrai que je la vois peu en semaine en comparaison du Papa, je finis presque tous les jours à 18h (3 jours sur 4) et je l'ai pendant les vacances scolaires et tout le mercredi, c'est un choix, parfois un peu difficile, car elle prend beaucoup de temps, mais elle passe avant tout. Je travaille pendant les siestes de l'après-midi, et quand elle est couchée après 20h, pour le moment ça va à peu près je gère. Cette année, je ne travaillais pas non plus le jeudi après-midi, ça me laissait un peu de temps libre pour m'avancer.

J'ai hésité avant de cocher la 2ème proposition, car cela dépend de la période ..il y a des moments de l'année où je suis trop naze à cause du travail scolaire pour faire tout ce qu'il faudrait chez moi, (ménage & c°) et je sacrifie trop de ma vie personnelle je trouve.
On pourrait penser que je m'organise mal, mais je suis certaine que cela vient davantage de la matière enseignée (il y a chaque année des changements, manuels ou programmes!)

Peut-être que cela va changer dès la prochaine rentrée.. je vais essayer de prendre beaucoup-beaucoup-beaucoup de recul, et moins m'investir (ras le bol des "retours" très positifs des élèves mais de l'absence totale de "récompense" par la hiérarchie).
Et puis comme le disait une Néo un peu plus haut, je vais laisser traîner une fiche de paie pour me stimuler dans le recul...!

J'arrive à tout préparer suffisamment à l'avance pour me garder des moments privés.

Moi comme j'ai souvent connu mon service au dernier moment, en juillet-août, je n'ai eu que du temps libre.
Par contre pendant l'année, je n'ai eu que rarement l'occasion de pouvoir me servir deux fois d'un même cours, alors là, c'est plutôt un équilibre précaire.

Je trouve que quand on a un peu de bouteille, un poste fixe et un dt correct, on peut quand même se débrouiller pour avoir un peu de temps.Alors oui, il y a des semaines plus chargées que d'autres (préparation d'une séquence, gros paquets de copies..) mais il y a aussi des semaines légères.Après, ce qui comme"nce à être chronophage, ce sont toutes ces réunions "nouvelles " pour l'hda, le Socle, les Projets ...
Maintenant, je trouve aussi que parfois les profs en rajoutent dans le côté "nous on bosse tout le temps" , peut-être pour se défendre.Ma soeur qui prend des rdv par téléphone avec des clients d'une banque m'a dit que les profs étaient la bête noire , car dès qu'on leur propose un rdv "ah mais là ce n'est pas possible avant un mois, on a les conseils" ou "les cours ".."on est prof, vous vous rendez pas compte".Ma mère (ancienne instit ) a vu la fille d'une de ses copines, prof de LC qui a eu un bb un peu avant moi et qui n'en revenait pas que j'ai repris à 100% "mais comment fait-elle ? "..