Présentation de la liste de «Lectures pour les collégiens» - Eduscol

Lovizôle a écrit:

Clarinette a écrit:L'idée que je me fais de ma mission en littérature, c'est de transmettre à mes élèves cette fameuse culture patrimoniale. En classe, on travaille, ce qui n'exclut pas le plaisir : mes élèves plébiscitent chaque année La Gloire de mon Père, par exemple, ou La Belle et la Bête.
La littérature de jeunesse est pour moi une lecture loisir, et encore, je déconseillerais formellement certains titres ou auteurs.

Oui, en classe, on travaille, je suis bien d'accord (enfin, surtout moi...).

Pagnol faisait partie de mes lectures de loisir, au même âge qu'ont tes élèves. Je les avalais tous comme les clans des 7 quelques années auparavant. Comme quoi.

Eh bien justement, ce sont ces oeuvres qui nous ont nourris ; pourquoi en priverions-nous nos élèves ? Comment acquerront-ils vocabulaire et syntaxe si on ne leur donne à lire que des textes étiques, bien que vendeurs et surfant sur la vague ?

Lovizôle a écrit:Quels titres et auteurs contemporains de la liste (ou d'ailleurs) te semblent à formellement déconseiller" ?

Je n'ai plus les titres ou les auteurs en tête, mais j'en avais cité quelques-uns ici ; il faudrait fouiller dans les fils "littérature au primaire". Mais ce dont je me souviens, c'est d'un vocabulaire et d'une syntaxe très relâchés, de certains textes écrits exclusivement au présent, avec le moins possible de phrases complexes, aux thèmes racoleurs et parfois inappropriés pour des enfants.
Bref, pas de quoi transcender le langage usuel de nos élèves...

Effectivement, pour conseiller de la "bonne" littérature jeunesse, il faut en lire pas mal.
Mais il y a quand même des auteurs vers qui l'on peut aller les yeux fermés. J'ai vu dans la liste Mourlevat, Morpurgo, Pommaux, Dahl, ou Malika Ferdjoukh...
Dommage aussi d'en priver les élèves !

D'accord sur les auteurs cités (enfin, je déteste L'Enfant-Océan, mais les autres Mourlevat que j'ai lus sont sympas, effectivement) à part Malika Ferdjoukh, que je ne connais pas, mais ses thèmes favoris ne me transportent pas trop, a priori.
Je n'aime pas la littérature trop terre-à-terre, ou trop proche du quotidien du lecteur. Il faut pouvoir sortir un peu de son monde et ne pas rester collé à son nombril. C'est un des principaux reproches que je fais à la littérature de jeunesse, ou à certains romans pour adultes, d'ailleurs.

Mouais.
Pagnol est pourtant, c'est quand même réaliste.

Lovizôle a écrit:Mouais.
Pagnol est pourtant, c'est quand même réaliste.

Pagnol est pourtant quoi ?
Enfin, quoi qu'il en soit, ce qui plaît aux élèves quand ils lisent Pagnol, c'est le fait qu'il s'agisse d'un enfant de leur âge, mais qui vit dans un monde et un rythme très différents des leurs : 3 mois de vacances dans la cambrousse, des jeux à l'extérieur, pas d'eau courante ni d'électricité, bref, cela les dépayse, sans tomber dans la fantasmagorie de l'héroïc fantasy, qui me paraît nocive à trop forte dose.

Ce que je voulais dire, c'est que Pagnol, c'était pas hyper dépaysant pour les premières générations qui l'ont lu, et apprécié quand même.
Tu trouves pas que c'est de la vie quotidienne, toi ? On est quand même loin du fantastique...

Bon bref.

Ben si, c'est de la vie quotidienne qui les dépayse, contrairement à certaines oeuvres de ldj qui en fait des tonnes dans le sordo larmoyant.

Bref si tu veux, mais moi, ça ne me dérange pas de continuer à argumenter pendant des pages ! :lol:

Oh, mais je ne parle pas de cette liste en particulier, mais de certaines "oeuvres" encensées par la critique, sur lesquelles je suis tombée en corrigeant les fiches de lecture de mes élèves. j'ai même fait retirer certains romans de la BCD.
Ah, tiens, un titre me revient en mémoire : Les Framboises du Yangtzé. Un élève l'avait lu pour une des fiches de lecture de vacances.
Moi, forcément, pour corriger la fiche, je parcours l'oeuvre : j'y ai trouvé des gros mots en pagaille, une syntaxe simpliste, des enfants qui veulent assassiner leur mère pour des motifs peu clairs, mais apparemment triviaux, une grande soeur qui couche avec son petit copain dans une voiture, bref, rien qui élève le niveau. Et pourtant, ce livre est recommandé et primé, me semble-t-il.
Je pense aussi à La Sixième de Morgenstern, truffé de gros mots, de poncifs sur les élèves et les profs. J'ai découvert ce classique de la ldj cette année et je l'ai trouvé consternant.

Ah ben, si tu supprimes tes commentaires, on n'y comprend plus rien...

Oui, excuse-moi. J'ai supprimé un message, de peur de tourner en boucle (Pagnol, dépaysant, ça dépend pour qui et quand), et j'ai un peu de mal avec le rejet en bloc de la littérature de jeunesse comme support scolaire, parce que quelques titres sont déplaisants sur tel ou tel critère.

"En bloc" est un peu exagéré, puisque j'ai reconnu apprécier Morpurgo et quelques autres.
Moi, ce avec quoi j'ai du mal, ce sont les lobbies éditoriaux, entre autres, ou informatiques, à qui les huiles de l'EN accordent un crédit (dans tous les sens du terme...) démesuré. La littérature classique, c'est has-been ; la ldj, c'est cool. Le tableau noir, c'est la loose ; le TBI, c'est hype.
Mais je râle en général, hein, pas contre toi.