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- kensingtonEsprit éclairé
Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et George Pau-Langevin, ministre déléguée, chargée de la réussite éducative, s'adressent à tous les personnels de l'éducation nationale. La lettre est publiée au Bulletin officiel du mardi 26 juin 2012.
C'est ici.
- Libé-RationGuide spirituel
16. L'autorité, comme la confiance, ne se décrète pas. Elle se construit grâce à des qualités morales et intellectuelles reconnues et sur l'exemplarité de celui qui détient cette autorité. Elle suppose que l'exigence de respect soit partagée par tous les élèves et par les membres de la communauté éducative : respect des élèves et de tous les personnels, respect des lois et respect du règlement intérieur de l'établissement. C'est en accordant la plus grande attention aux conditions morales et matérielles de votre activité, ainsi qu'à votre formation, que nous souhaitons manifester à tous les personnels de l'éducation nationale l'estime et la confiance que nous vous portons et qui nous paraissent fondamentales pour asseoir cette autorité.
Et ben, avec ça, on va drôlement regagner en image auprès du public !
- coindeparadisGuide spirituel
1. L'école primaire
(...)
" La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages."
(...)
"le ministère favorisera la diffusion des usages et la production de ressources pédagogiques numériques et il en développera la mutualisation. Une concertation sera engagée avec les collectivités locales pour accompagner le développement des usages de l'e-éducation, et en particulier garantir plus efficacement la maintenance des équipements mis à la disposition des établissements."
Ben, moi ce que j'aimerais ce sont des MANUELS PAPIER dans les classes ! Ceux qu'on achète qu'en quantité infinitésimale faute de budget !
(...)
" La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages."
(...)
"le ministère favorisera la diffusion des usages et la production de ressources pédagogiques numériques et il en développera la mutualisation. Une concertation sera engagée avec les collectivités locales pour accompagner le développement des usages de l'e-éducation, et en particulier garantir plus efficacement la maintenance des équipements mis à la disposition des établissements."
Ben, moi ce que j'aimerais ce sont des MANUELS PAPIER dans les classes ! Ceux qu'on achète qu'en quantité infinitésimale faute de budget !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- TrinityEsprit éclairé
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale
Information - Vincent Peillon - 26/06/2012
Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et George Pau-Langevin, ministre déléguée, chargée de la réussite éducative, s'adressent à tous les personnels de l'éducation nationale. La lettre est publiée au Bulletin officiel du mardi 26 juin 2012.
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Socle commun, pédagogie, lycée Descoings... on garde tout, et parfois même on persévère !
Grosso modo, comme nous sommes au bord du gouffre, faisons un grand pas en avant :Oups:
Information - Vincent Peillon - 26/06/2012
Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, et George Pau-Langevin, ministre déléguée, chargée de la réussite éducative, s'adressent à tous les personnels de l'éducation nationale. La lettre est publiée au Bulletin officiel du mardi 26 juin 2012.
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Socle commun, pédagogie, lycée Descoings... on garde tout, et parfois même on persévère !
Grosso modo, comme nous sommes au bord du gouffre, faisons un grand pas en avant :Oups:
- GrypheMédiateur
Nous allons donc lire tout ceci très attentivement.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Docteur OXGrand sage
Magnifique, tout est prioritaire ! Ah ces ministres de l'EN....
- neomathÉrudit
Dorénavant tout sera comme avant !
- Roumégueur IerÉrudit
Petit florilège : l'élève au centre du dispositif (ben oui, on est trop idiots pour savoir les motiver ces petits loulous), le travail en équipe (sans dégager les moyens de le faire), le socle commun reste l'alpha et l'oméga de ce système qui fonce dans le mur, un nouveau livret de compétences arrive (le premier était déjà sympa), de nouveaux programmes sont en cours (qui remplacent les nouveaux nouveaux programmes) et le collège unique a encore de beaux jours devant lui, malgré les dégâts qu'il peut faire... Le changement, c'est pas maintenant! Quelle déception.
J'ai pas fini d'adhérer à FO... la lutte continue.
"La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages. Le travail en équipe doit être encouragé et nous demandons à l'encadrement pédagogique d'accompagner les écoles dans cette ambition."
"Le socle commun de connaissances et de compétences, inscrit dans la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005, est le cadre de référence de la scolarité obligatoire. Chaque élève doit parvenir à la maîtrise du socle commun au terme de sa scolarité. La conception et les composantes du socle commun seront repensées. La réécriture des programmes de l'école primaire et du collège suivra cette révision et se fera dans un cadre concerté et transparent. Le livret personnel de compétences actuel est inutilement complexe. Il est trop tard pour le modifier pour la prochaine rentrée, mais il connaîtra des simplifications indispensables et des évolutions pour tenir compte des forces et des faiblesses de son format et de son usage. Il faut, pour le dialogue avec les parents, des outils de suivi des élèves clairs et compréhensibles."
"Le collège unique reste pour nous une ambition essentielle pour conduire tous les élèves à la maîtrise du socle commun. Nous connaissons les difficultés rencontrées par les enseignants de ce niveau d'enseignement pour assurer la réussite de tous. C'est pourquoi le collège fera l'objet d'un travail de réflexion dans le cadre de la concertation qui sera engagée dans les prochaines semaines. Maintenir l'obligation d'un tronc commun pour tous n'interdit pas de proposer aux élèves des approches pédagogiques différenciées, dès lors qu'aucun dispositif d'éviction précoce ne détourne ces élèves de l'objectif de maîtrise du socle commun et ne les enferme dans une filière."
J'ai pas fini d'adhérer à FO... la lutte continue.
"La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages. Le travail en équipe doit être encouragé et nous demandons à l'encadrement pédagogique d'accompagner les écoles dans cette ambition."
"Le socle commun de connaissances et de compétences, inscrit dans la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005, est le cadre de référence de la scolarité obligatoire. Chaque élève doit parvenir à la maîtrise du socle commun au terme de sa scolarité. La conception et les composantes du socle commun seront repensées. La réécriture des programmes de l'école primaire et du collège suivra cette révision et se fera dans un cadre concerté et transparent. Le livret personnel de compétences actuel est inutilement complexe. Il est trop tard pour le modifier pour la prochaine rentrée, mais il connaîtra des simplifications indispensables et des évolutions pour tenir compte des forces et des faiblesses de son format et de son usage. Il faut, pour le dialogue avec les parents, des outils de suivi des élèves clairs et compréhensibles."
"Le collège unique reste pour nous une ambition essentielle pour conduire tous les élèves à la maîtrise du socle commun. Nous connaissons les difficultés rencontrées par les enseignants de ce niveau d'enseignement pour assurer la réussite de tous. C'est pourquoi le collège fera l'objet d'un travail de réflexion dans le cadre de la concertation qui sera engagée dans les prochaines semaines. Maintenir l'obligation d'un tronc commun pour tous n'interdit pas de proposer aux élèves des approches pédagogiques différenciées, dès lors qu'aucun dispositif d'éviction précoce ne détourne ces élèves de l'objectif de maîtrise du socle commun et ne les enferme dans une filière."
- Docteur OXGrand sage
Roumégueur Ier a écrit:Petit florilège : l'élève au centre du dispositif (ben oui, on est trop idiots pour savoir les motiver ces petits loulous), le travail en équipe (sans dégager les moyens de le faire), le socle commun reste l'alpha et l'oméga de ce système qui fonce dans le mur, un nouveau livret de compétences arrive (le premier était déjà sympa), de nouveaux programmes sont en cours (qui remplacent les nouveaux nouveaux programmes) et le collège unique a encore de beaux jours devant lui, malgré les dégâts qu'il peut faire... Le changement, c'est pas maintenant! Quelle déception.
J'ai pas fini d'adhérer à FO... la lutte continue.
"La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages. Le travail en équipe doit être encouragé et nous demandons à l'encadrement pédagogique d'accompagner les écoles dans cette ambition."
"Le socle commun de connaissances et de compétences, inscrit dans la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005, est le cadre de référence de la scolarité obligatoire. Chaque élève doit parvenir à la maîtrise du socle commun au terme de sa scolarité. La conception et les composantes du socle commun seront repensées. La réécriture des programmes de l'école primaire et du collège suivra cette révision et se fera dans un cadre concerté et transparent. Le livret personnel de compétences actuel est inutilement complexe. Il est trop tard pour le modifier pour la prochaine rentrée, mais il connaîtra des simplifications indispensables et des évolutions pour tenir compte des forces et des faiblesses de son format et de son usage. Il faut, pour le dialogue avec les parents, des outils de suivi des élèves clairs et compréhensibles."
"Le collège unique reste pour nous une ambition essentielle pour conduire tous les élèves à la maîtrise du socle commun. Nous connaissons les difficultés rencontrées par les enseignants de ce niveau d'enseignement pour assurer la réussite de tous. C'est pourquoi le collège fera l'objet d'un travail de réflexion dans le cadre de la concertation qui sera engagée dans les prochaines semaines. Maintenir l'obligation d'un tronc commun pour tous n'interdit pas de proposer aux élèves des approches pédagogiques différenciées, dès lors qu'aucun dispositif d'éviction précoce ne détourne ces élèves de l'objectif de maîtrise du socle commun et ne les enferme dans une filière."
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- User5899Demi-dieu
Moi, ça me gave. Ca me gave graveNoetiote a écrit:Les bons sentiments, ça me faaaaaaaaaaaaatigue.
- HannibalHabitué du forum
Le livret personnel de compétences actuel est inutilement complexe. Il est trop tard pour le modifier pour la prochaine rentrée, mais il connaîtra des simplifications indispensables et des évolutions pour tenir compte des forces et des faiblesses de son format et de son usage. Il faut, pour le dialogue avec les parents, des outils de suivi des élèves clairs et compréhensibles.
Encore un effort, et les pédagogues vont bientôt réinventer les bulletins de notes.
- CelebornEsprit sacré
Sujets fusionnés
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- CelebornEsprit sacré
J'en profite pour signaler la réaction du SNALC :
Lettre aux personnels : retour de courrier
Le SNALC-FGAF a pris connaissance de la « Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale » de Vincent Peillon et George Pau-Langevin. Il tient à rappeler qu'il est en accord avec un certain nombre de principes - refondation de l'École de la République conçue comme une « École de l'exigence et de l'ambition », restauration du dialogue, acquisition des savoirs fondamentaux à l'école primaire - et de mesures - renforcement de l'encadrement, scolarisation des élèves de moins de trois ans, professionnalisation annoncée des personnels chargés de l'accompagnement des élèves en situation de handicap. Il prend note qu'une réflexion sur l'avenir des GRETA est annoncée et rappelle à quel point ce sujet doit être traité avec prudence.
Toutefois, le SNALC-FGAF ne peut que s'inquiéter des orientations pédagogiques que dessine ce texte. Pédagogies dites « actives » mises en avant, travail en équipe « encouragé », socle commun de connaissances et de compétences présenté comme « le cadre de référence de la scolarité obligatoire », poursuite de la désastreuse réforme du lycée : rien de tout cela ne semble pouvoir permettre la refondation annoncée. Le SNALC-FGAF met donc en garde contre la tentation de recourir à des formules qui ont déjà fait preuve de leur inefficacité, voire de leur caractère nocif. Il demande notamment à ce que les écoles supérieures du professorat et de l'éducation annoncées ne marquent pas le retour des pires errances du constructivisme, pudiquement dissimulées derrière l'expression « recherche pédagogique ».
Le SNALC-FGAF marque sa désapprobation quant à la vision de l'autorité développée dans cette lettre. Il tient à signaler que si l'autorité ne se décrète certes pas, elle doit néanmoins être accompagnée et favorisée. Un professeur peut faire montre des meilleures « qualités morales et intellectuelles » qui soient : s'il n'est pas soutenu par l'institution, il est le plus souvent impuissant. Mettre adultes et élèves sur un pied d'égalité dans les textes et dans les règlements intérieurs constitue une sape contre l’autorité. Ne pas revaloriser une profession intellectuelle demandant un haut niveau d'études en constitue une autre.
Ainsi, le SNALC-FGAF annonce qu'il participera à la vaste concertation annoncée et qu'il y défendra ses idées et ses valeurs - transmission des savoirs, abandon de la notion de compétence, liberté pédagogique dans le cadre de programmes nationaux, révision complète de la dernière réforme du lycée, revalorisation sans condition - qui sont les seules à même de réellement refonder l'École de la République.
Contact : Jean-Rémi GIRARD, Secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF
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- Roumégueur IerÉrudit
J'irai même plus loin, tant pis si cela en défrise certains :
Communiqué de la FNEC-FP FO du 13 juin 2012
Abandon du socle commun de compétences
Lors même que plusieurs organisations (SGEN-CFDT, UNSA, FCPE…), dans une lettre ouverte au Ministre de l’Education, souhaitent que le socle commun devienne « dans les faits à la fois l’objectif et le support d’une scolarité obligatoire continue », la FNEC-FP FO souligne les dangers et le caractère néfaste de ce dispositif.
Adossé, à l’origine, aux programmes, le socle commun s’est progressivement transformé en obstacle à la transmission du savoir, en substituant aux connaissances disciplinaires un ensemble de «compétences » floues et difficilement évaluables. C’est dans ce contexte qu’ont été introduits les livrets de compétences, unanimement rejetés par les professeurs et que se met en place la globalisation des horaires de langues vivantes. Associées au dispositif ECLAIR et à la généralisation de l’autonomie de l’établissement, à la volonté de promouvoir la bivalence, voire la polyvalence au collège, ces mesures constituent le premier acte de l’instauration d’une prétendue « Ecole du socle », que le gouvernement précédent a tenté de mettre en place sournoisement et sans aucune négociation.
Les personnels sont inquiets et rejettent ces évolutions, dans la mesure où elles impliquent une remise en cause du statut, une dégradation importante de leurs conditions de travail, une destruction de leur liberté pédagogique, une dénaturation de leur mission, une mise à mal des programmes nationaux. Sous prétexte « d’assouplir la gestion des personnels en généralisant les échanges d’enseignants entre le premier et le second degré », ce sont toutes les garanties des personnels qui sont menacées.
Au-delà, il est parfaitement clair que l’ « Ecole du socle » constitue la première étape de la mise en place d’une « Ecole fondamentale », destinée à transformer progressivement le collège en cycle terminal de l’enseignement primaire et donc, à « déconstruire » progressivement l’ensemble du système scolaire français à tous les échelons et niveaux de cette institution. Cette évolution ne pourrait qu’induire une nouvelle étape dans la dénaturation du lycée, par le biais d’une réduction constante des heures d’enseignement ainsi que l’introduction du CCF et du contrôle continu au baccalauréat. La référence permanente aux compétences, associée à l’ « enseignement tout au long de la vie », répond à l’objectif unique de fournir à l’économie une main d’oeuvre flexible et immédiatement exploitable, en l’absence de qualification nationale reconnue.
En vérité, à l’instar de la réforme du lycée tout comme de la masterisation, l’instauration du socle de compétences n’a d’autre finalité que la réalisation d’importantes économies de postes dans un contexte d’austérité. La baisse des exigences, (suppression des redoublements), la baisse des horaires disciplinaires et la mise en cause du statut des personnels (pluridisciplinarité, augmentation des obligations de service), ne manqueront pas, une fois actées, de constituer l’outil d’une nouvelle phase d’austérité dans l’Education Nationale.
C’est pourquoi la FNEC-FP FO demande l’abandon du socle de compétences, le rétablissement des horaires disciplinaires sacrifiés, la restitution des postes supprimés et le respect intégral du statut des personnels de l’Education Nationale.
- User5899Demi-dieu
Bravo, belle formule.neomath a écrit:Dorénavant tout sera comme avant !
Edit. Groumf. Pas un mot sur l'humanisme des langues anciennes ? Je suis surpris et déçu
- BientôtlesudFidèle du forum
Celeborn a écrit:J'en profite pour signaler la réaction du SNALC :
Lettre aux personnels : retour de courrier
Le SNALC-FGAF a pris connaissance de la « Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale » de Vincent Peillon et George Pau-Langevin. Il tient à rappeler qu'il est en accord avec un certain nombre de principes - refondation de l'École de la République conçue comme une « École de l'exigence et de l'ambition », restauration du dialogue, acquisition des savoirs fondamentaux à l'école primaire - et de mesures - renforcement de l'encadrement, scolarisation des élèves de moins de trois ans, professionnalisation annoncée des personnels chargés de l'accompagnement des élèves en situation de handicap. Il prend note qu'une réflexion sur l'avenir des GRETA est annoncée et rappelle à quel point ce sujet doit être traité avec prudence.
Toutefois, le SNALC-FGAF ne peut que s'inquiéter des orientations pédagogiques que dessine ce texte. Pédagogies dites « actives » mises en avant, travail en équipe « encouragé », socle commun de connaissances et de compétences présenté comme « le cadre de référence de la scolarité obligatoire », poursuite de la désastreuse réforme du lycée : rien de tout cela ne semble pouvoir permettre la refondation annoncée. Le SNALC-FGAF met donc en garde contre la tentation de recourir à des formules qui ont déjà fait preuve de leur inefficacité, voire de leur caractère nocif. Il demande notamment à ce que les écoles supérieures du professorat et de l'éducation annoncées ne marquent pas le retour des pires errances du constructivisme, pudiquement dissimulées derrière l'expression « recherche pédagogique ».
Le SNALC-FGAF marque sa désapprobation quant à la vision de l'autorité développée dans cette lettre. Il tient à signaler que si l'autorité ne se décrète certes pas, elle doit néanmoins être accompagnée et favorisée. Un professeur peut faire montre des meilleures « qualités morales et intellectuelles » qui soient : s'il n'est pas soutenu par l'institution, il est le plus souvent impuissant. Mettre adultes et élèves sur un pied d'égalité dans les textes et dans les règlements intérieurs constitue une sape contre l’autorité. Ne pas revaloriser une profession intellectuelle demandant un haut niveau d'études en constitue une autre.
Ainsi, le SNALC-FGAF annonce qu'il participera à la vaste concertation annoncée et qu'il y défendra ses idées et ses valeurs - transmission des savoirs, abandon de la notion de compétence, liberté pédagogique dans le cadre de programmes nationaux, révision complète de la dernière réforme du lycée, revalorisation sans condition - qui sont les seules à même de réellement refonder l'École de la République.
Contact : Jean-Rémi GIRARD, Secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF
D'accord avec tout, sauf peut être avec cela : "travail en équipe « encouragé »".
J'aurais tendance à penser que ce travail est nécessaire dans certains établissements, où les collègues ont besoin d'être déchargés afin de pouvoir se concerter. non pour mettre en place des projets fumeux ou remplir des cases, mais pour se soucier de certains cas d'élèves, voire de classes entières.
- kensingtonEsprit éclairé
neomath a écrit:Dorénavant tout sera comme avant !
Parce que le changement, c'est maintenant!
- AuroreEsprit éclairé
Nuance : il est nécessaire si et seulement si les collègues sont demandeurs. Or, la plupart du temps, ce n'est pas le cas, et le "travail d'équipe" sert alors de prétexte pour imposer à tous une réunionnite aussi vaine que chronophage, ainsi que le management et la soumission aveugle au chef et aux directives officielles.Bientôtlesud a écrit:Celeborn a écrit:J'en profite pour signaler la réaction du SNALC :
Lettre aux personnels : retour de courrier
Le SNALC-FGAF a pris connaissance de la « Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale » de Vincent Peillon et George Pau-Langevin. Il tient à rappeler qu'il est en accord avec un certain nombre de principes - refondation de l'École de la République conçue comme une « École de l'exigence et de l'ambition », restauration du dialogue, acquisition des savoirs fondamentaux à l'école primaire - et de mesures - renforcement de l'encadrement, scolarisation des élèves de moins de trois ans, professionnalisation annoncée des personnels chargés de l'accompagnement des élèves en situation de handicap. Il prend note qu'une réflexion sur l'avenir des GRETA est annoncée et rappelle à quel point ce sujet doit être traité avec prudence.
Toutefois, le SNALC-FGAF ne peut que s'inquiéter des orientations pédagogiques que dessine ce texte. Pédagogies dites « actives » mises en avant, travail en équipe « encouragé », socle commun de connaissances et de compétences présenté comme « le cadre de référence de la scolarité obligatoire », poursuite de la désastreuse réforme du lycée : rien de tout cela ne semble pouvoir permettre la refondation annoncée. Le SNALC-FGAF met donc en garde contre la tentation de recourir à des formules qui ont déjà fait preuve de leur inefficacité, voire de leur caractère nocif. Il demande notamment à ce que les écoles supérieures du professorat et de l'éducation annoncées ne marquent pas le retour des pires errances du constructivisme, pudiquement dissimulées derrière l'expression « recherche pédagogique ».
Le SNALC-FGAF marque sa désapprobation quant à la vision de l'autorité développée dans cette lettre. Il tient à signaler que si l'autorité ne se décrète certes pas, elle doit néanmoins être accompagnée et favorisée. Un professeur peut faire montre des meilleures « qualités morales et intellectuelles » qui soient : s'il n'est pas soutenu par l'institution, il est le plus souvent impuissant. Mettre adultes et élèves sur un pied d'égalité dans les textes et dans les règlements intérieurs constitue une sape contre l’autorité. Ne pas revaloriser une profession intellectuelle demandant un haut niveau d'études en constitue une autre.
Ainsi, le SNALC-FGAF annonce qu'il participera à la vaste concertation annoncée et qu'il y défendra ses idées et ses valeurs - transmission des savoirs, abandon de la notion de compétence, liberté pédagogique dans le cadre de programmes nationaux, révision complète de la dernière réforme du lycée, revalorisation sans condition - qui sont les seules à même de réellement refonder l'École de la République.
Contact : Jean-Rémi GIRARD, Secrétaire national à la pédagogie du SNALC-FGAF
D'accord avec tout, sauf peut être avec cela : "travail en équipe « encouragé »".
J'aurais tendance à penser que ce travail est nécessaire dans certains établissements, où les collègues ont besoin d'être déchargés afin de pouvoir se concerter. non pour mettre en place des projets fumeux ou remplir des cases, mais pour se soucier de certains cas d'élèves, voire de classes entières.
- BientôtlesudFidèle du forum
Aurore a écrit:
Nuance : il est nécessaire si et seulement si les collègues sont demandeurs. Or, la plupart du temps, ce n'est pas le cas, et le "travail d'équipe" sert alors de prétexte pour imposer à tous une réunionnite aussi vaine que chronophage, ainsi que le management et la soumission aveugle au chef et aux directives officielles.
Là, je ne peux qu'être d'accord.
Néanmoins, il ne s'agit pas de rejeter "en bloc" une pratique, parce que celle-ci est dévoyée par l'administration.
La nuance doit être apportée.
- DugongNiveau 8
Pas un mot non plus sur la disparition de Georges, unique survivant connu de l'espèce Geochelone abigdoni, qui est mort dimanche 24 juin, aux îles Galapagos:Cripure a écrit:Pas un mot sur l'humanisme des langues anciennes ? Je suis surpris et déçu
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RIP, Georges.
Ne serait-il pas temps d'instituer une semaine des espèces en voie de disparition, avec plein de bons sentiments bien baveux et d'activités culturo-manupâtistes ?
D'autant que le mirobolant nanan pédagol qui consistait à "faire Ératosthène" au solstice d'été est, semble-t-il, passé de mode.
- JohnMédiateur
+1 : qu'on laisse les gens travailler comme ils l'entendent, et de la manière la plus efficace, au lieu de vouloir les forcer à "faire autrement" malgré eux, ce qui n'a jamais marché.Bientôtlesud a écrit:Là, je ne peux qu'être d'accord.Aurore a écrit:
Nuance : il est nécessaire si et seulement si les collègues sont demandeurs. Or, la plupart du temps, ce n'est pas le cas, et le "travail d'équipe" sert alors de prétexte pour imposer à tous une réunionnite aussi vaine que chronophage, ainsi que le management et la soumission aveugle au chef et aux directives officielles.
Néanmoins, il ne s'agit pas de rejeter "en bloc" une pratique, parce que celle-ci est dévoyée par l'administration.
La nuance doit être apportée.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- BientôtlesudFidèle du forum
La réaction du SNES :
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Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, s’est adressé aux personnels dans une lettre précisant les changements à la rentrée 2012.
Le SNES-FSU partage les principes annoncés : « tous les enfants peuvent réussir », « l’Education nécessite une vision d’ensemble qui s’appuie sur une conception de l’Homme et de la République ».
Il prend acte de la volonté affichée de construire une nouvelle loi d’orientation et de programmation dans le dialogue et la concertation. Le SNES-FSU se félicite de la réaffirmation de l’ambition du collège unique, de l’abrogation annoncée de la loi Cherpion et du désaveu du dispositif DIMA, du programme ECLAIR et des internats d’excellence.
Si les mesures annoncées pour la rentrée ne se veulent pas des anticipations des arbitrages futurs, le SNES-FSU déplore que le ministre n’ait pas marqué plus nettement la rupture avec les réformes contestées par les personnels :
— urgence de revoir la réforme du lycée (la seule mesure annoncée concerne le rétablissement, à terme, de l’histoire-géographie en terminale S)
— remise à plat de la réforme des voies générale et technologique, qui ne peut se limiter à un meilleur accompagnement des personnels
— suspension du livret personnel de compétences, que le ministre considère pourtant « inutilement complexe ».
Par ailleurs, le ministre vient d’annoncer des mesures concernant les recrutements dans le second degré. Si la quasi-totalité de ces mesures vont dans le bon sens, elles ne peuvent se lire que comme une première étape d’une augmentation du nombre de recrutements et de créations de postes indispensables.
Certaines améliorent le nombre d’adultes dans les établissements (AED, AVS, CPE). D’autres visent à pallier très partiellement les effets de la crise de recrutement au niveau du CAPES sans pour autant ouvrir des moyens supplémentaires dans les établissements.
Il faudra donc, dans les semaines qui viennent, mettre en œuvre des dispositifs pour recruter les 15 000 enseignants du second degré dont l’Education nationale aura besoin à la rentrée 2013.
Enfin, la création d’ « assistants de prévention et de sécurité » n’est pas une réponse que le SNES attendait, surtout si une partie de ces personnels étaient des policiers. Pour le SNES, la prévention ne peut que se fonder sur le travail en équipe de différents personnels (assistante sociale, infirmière, CO-Psy, CPE, AED,…)
Durant la concertation sur la loi d’orientation, le SNES portera dans le cadre du projet éducatif de la FSU, sa conception de l’unité du second degré et des besoins de démocratisation.
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Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, s’est adressé aux personnels dans une lettre précisant les changements à la rentrée 2012.
Le SNES-FSU partage les principes annoncés : « tous les enfants peuvent réussir », « l’Education nécessite une vision d’ensemble qui s’appuie sur une conception de l’Homme et de la République ».
Il prend acte de la volonté affichée de construire une nouvelle loi d’orientation et de programmation dans le dialogue et la concertation. Le SNES-FSU se félicite de la réaffirmation de l’ambition du collège unique, de l’abrogation annoncée de la loi Cherpion et du désaveu du dispositif DIMA, du programme ECLAIR et des internats d’excellence.
Si les mesures annoncées pour la rentrée ne se veulent pas des anticipations des arbitrages futurs, le SNES-FSU déplore que le ministre n’ait pas marqué plus nettement la rupture avec les réformes contestées par les personnels :
— urgence de revoir la réforme du lycée (la seule mesure annoncée concerne le rétablissement, à terme, de l’histoire-géographie en terminale S)
— remise à plat de la réforme des voies générale et technologique, qui ne peut se limiter à un meilleur accompagnement des personnels
— suspension du livret personnel de compétences, que le ministre considère pourtant « inutilement complexe ».
Par ailleurs, le ministre vient d’annoncer des mesures concernant les recrutements dans le second degré. Si la quasi-totalité de ces mesures vont dans le bon sens, elles ne peuvent se lire que comme une première étape d’une augmentation du nombre de recrutements et de créations de postes indispensables.
Certaines améliorent le nombre d’adultes dans les établissements (AED, AVS, CPE). D’autres visent à pallier très partiellement les effets de la crise de recrutement au niveau du CAPES sans pour autant ouvrir des moyens supplémentaires dans les établissements.
Il faudra donc, dans les semaines qui viennent, mettre en œuvre des dispositifs pour recruter les 15 000 enseignants du second degré dont l’Education nationale aura besoin à la rentrée 2013.
Enfin, la création d’ « assistants de prévention et de sécurité » n’est pas une réponse que le SNES attendait, surtout si une partie de ces personnels étaient des policiers. Pour le SNES, la prévention ne peut que se fonder sur le travail en équipe de différents personnels (assistante sociale, infirmière, CO-Psy, CPE, AED,…)
Durant la concertation sur la loi d’orientation, le SNES portera dans le cadre du projet éducatif de la FSU, sa conception de l’unité du second degré et des besoins de démocratisation.
- JohnMédiateur
Très bien.
Moi j'aurais bien voulu qu'il y ait aussi un petit mot sur la lutte contre le bullying (violence, intimidation, moqueries,...) dans le courrier de Peillon. S'il veut être le ministre des élèves, ce serait bien que ce thème-là soit aussi abordé par son ministère.
Moi j'aurais bien voulu qu'il y ait aussi un petit mot sur la lutte contre le bullying (violence, intimidation, moqueries,...) dans le courrier de Peillon. S'il veut être le ministre des élèves, ce serait bien que ce thème-là soit aussi abordé par son ministère.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Hermione0908Modérateur
Hannibal a écrit:Le livret personnel de compétences actuel est inutilement complexe. Il est trop tard pour le modifier pour la prochaine rentrée, mais il connaîtra des simplifications indispensables et des évolutions pour tenir compte des forces et des faiblesses de son format et de son usage. Il faut, pour le dialogue avec les parents, des outils de suivi des élèves clairs et compréhensibles.
Encore un effort, et les pédagogues vont bientôt réinventer les bulletins de notes.
Mais c'est en marche... J'ai bondi en voyant dans le projet d'établissement : "adaptation du bulletin scolaire au socle commun" (entre autres énormités concernant ledit socle).
Notre cde est toujours à la pointe pour devancer les desiderata de l'institution (nos desiderata à nous, i.e. enseigner nos matières respectives et qu'on nous foute la paix si possible, ça, c'est vraiment la cinquième roue du carrosse...).
Je m'en vais maintenant lire la prose de Monsieur Peillon.
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- Marie-Caroline Missir (L'Express) publie les extraits d'un projet de "lettre à tous les personnels de l'Education nationale" rédigé par V. Peillon sur la rentrée 2012.
- UNSA : lettre au nouveau président : "Les personnels d'éducation ne veulent plus des bouleversements qu'ils ont connus.""
- Tous politiques : V. Peillon sur France Inter le 14.10.2012
- V. Peillon reçoit une lettre de mécontentement... de la part des inspecteurs !
- Pondération REP+ : "A Amiens, Lille et Montpellier, des collèges imposent à tous les personnels une réunion d’1h30 par semaine".
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