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- cristalExpert spécialisé
Il s'agit quand même de rédiger 4, 5 lignes. Même en 6e ou 5e, niveau contenu, ils en sont capables. Quant à la forme...
Ca prend quelques minutes, j'interroge ensuite quelques élèves et je me sers de leur synthèse pour écrire celle qu'ils noteront dans leur classeur.
Quand on a pas le temps, j'interroge un élève et on rédige collectivement. Peut-être est-ce d'ailleurs la meilleure solution.
Ca prend quelques minutes, j'interroge ensuite quelques élèves et je me sers de leur synthèse pour écrire celle qu'ils noteront dans leur classeur.
Quand on a pas le temps, j'interroge un élève et on rédige collectivement. Peut-être est-ce d'ailleurs la meilleure solution.
- V.MarchaisEmpereur
https://www.neoprofs.org/t47546p30-le-cours-dialogue-cree-de-la-fatigue-pour-l-enseignant-non
Aujourd'hui, par exemple, lecture comparée du récit de la naissance de Jésus et de celui de sa mort.
À retenir :
- les parents de Jésus : Marie et Joseph ;
- l'ange Gabriel, messager divin ;
- les apôtres sont les compagnons de Jésus. Ils sont douze. Judas est celui qui trahit Jésus.
+ vocabulaire : Messie = Christ = Sauveur. Et observation que cela se traduit dans le texte par une association symbolique de Jésus à la lumière.
C'est tout.
Ça ne nous a pas empêchés de parler de plein de choses, de constater que Jésus, comme bien des personnages légendaires, a une naissance hors du commun, et de faire le parallèle avec Athéna ou Dionysos ; d'observer la tension permanente dans le texte entre royauté et humilité et de constater la différence avec la rhétorique de l'Ancien Testament ; d'être sensible à la dramatisation du texte par l'apôtre Marc. Mais tout cela n'apparaît pas à l'écrit. Il n'y a rien là-dedans qui soit à apprendre. Seulement une capacité d'analyse à intégrer petit à petit, par l'usage.
Aujourd'hui, par exemple, lecture comparée du récit de la naissance de Jésus et de celui de sa mort.
À retenir :
- les parents de Jésus : Marie et Joseph ;
- l'ange Gabriel, messager divin ;
- les apôtres sont les compagnons de Jésus. Ils sont douze. Judas est celui qui trahit Jésus.
+ vocabulaire : Messie = Christ = Sauveur. Et observation que cela se traduit dans le texte par une association symbolique de Jésus à la lumière.
C'est tout.
Ça ne nous a pas empêchés de parler de plein de choses, de constater que Jésus, comme bien des personnages légendaires, a une naissance hors du commun, et de faire le parallèle avec Athéna ou Dionysos ; d'observer la tension permanente dans le texte entre royauté et humilité et de constater la différence avec la rhétorique de l'Ancien Testament ; d'être sensible à la dramatisation du texte par l'apôtre Marc. Mais tout cela n'apparaît pas à l'écrit. Il n'y a rien là-dedans qui soit à apprendre. Seulement une capacité d'analyse à intégrer petit à petit, par l'usage.
- cristalExpert spécialisé
C'est moi qui ai ouvert le post!
Comment t'y prends-tu pour la rédaction de cette fameuse "trace écrite", Véronique?
Il me semble que tu la donnes, non?
- V.MarchaisEmpereur
Oui, je dicte (ou j'écris au tableau) ce qui est à retenir. Mais parfois, c'est juste une ou deux phrases, et cela ne me pose pas de cas de conscience.
En fait, je crois que tout est dans les mots que j'emploie. Je n'attends pas de collégiens qu'ils me fassent une espèce de paragraphe de commentaire, même sous ma férule. Je ne note que ce que je veux qu'ils retiennent. Et un paragraphe de commentaire, ça ne s'apprend pas, ça n'a pas d'intérêt. Dès lors, je ne note rien de tel. Chaque chose en son temps. Je préfère travailler l'écriture, le vocabulaire, et lire.
En fait, je crois que tout est dans les mots que j'emploie. Je n'attends pas de collégiens qu'ils me fassent une espèce de paragraphe de commentaire, même sous ma férule. Je ne note que ce que je veux qu'ils retiennent. Et un paragraphe de commentaire, ça ne s'apprend pas, ça n'a pas d'intérêt. Dès lors, je ne note rien de tel. Chaque chose en son temps. Je préfère travailler l'écriture, le vocabulaire, et lire.
- SergeMédiateur
Mais ne sommes-nous pas supposés faire des lectures en définissant deux ou trois axes à faire noter ? Il n'y aurait rien d'officiel à ce sujet ?
- lapetitemuExpert
Donc Cristal et Véronique, je fonctionne pratiquement comme vous !
Je n'ai pas encore eu tous les niveaux de collège, loin de là (me reste à découvrir les 5e et les 3e), mais cette année je me suis peu à peu forgée une conviction : si ça me paraît essentiel que des 3e soient capables de faire ce que dit Amaliah (parce que la majorité d'entre eux iront au lycée, et ce sera toujours un travail de moins pour les profs de lycée), il n'y a qu'en 3e que ça l'est vraiment.
En 6e, pour moi, les deux ou trois axes, la trace écrite à faire faire par les élèves, c'est de la perte de temps. Pour que les élèves participent à ce qu'on note dans le classeur, ben, je pratique une méthode ancestrale : je commence ma phrase et j'attends qu'ils me donnent le mot, l'expression qui manque.
En 5e, je pense fonctionner pareil. Commencer à insister sur la notion d'axes de lecture, mais sans forcément que ça n'apparaisse dans la trace écrite.
En 4e, selon la classe : commencer à faire rédiger le bilan d'une explication de textes par les élèves, avec ou sans axes.
En 3e, lecture par axes et synthèse par les élèves pour les entraîner au commentaire composé (sauf bien sûr si le niveau de la classe ne le permet pas ; mais quand même, dans la mesure où maintenant ils vont tous au lycée, ça me paraît nécessaire...).
Et cette évolution au fil des niveaux va de pair, pour moi, avec une évolution du travail sur la langue. Impensable pour moi de ne pas faire de leçons de langue cloisonnées en 6e et 5e, et d'y consacrer minimum 50% de la semaine. En revanche, je conçois qu'à partir de la 4e, ce fonctionnement fasse place à plus de décloisonnement. (Enfin, je ne suis pas encore fixée sur ce point. Ca tombe bien, je n'aurai pas de 4e ni de 3e l'an prochain, ça me laisse le temps d'y réfléchir )
Je n'ai pas encore eu tous les niveaux de collège, loin de là (me reste à découvrir les 5e et les 3e), mais cette année je me suis peu à peu forgée une conviction : si ça me paraît essentiel que des 3e soient capables de faire ce que dit Amaliah (parce que la majorité d'entre eux iront au lycée, et ce sera toujours un travail de moins pour les profs de lycée), il n'y a qu'en 3e que ça l'est vraiment.
En 6e, pour moi, les deux ou trois axes, la trace écrite à faire faire par les élèves, c'est de la perte de temps. Pour que les élèves participent à ce qu'on note dans le classeur, ben, je pratique une méthode ancestrale : je commence ma phrase et j'attends qu'ils me donnent le mot, l'expression qui manque.
En 5e, je pense fonctionner pareil. Commencer à insister sur la notion d'axes de lecture, mais sans forcément que ça n'apparaisse dans la trace écrite.
En 4e, selon la classe : commencer à faire rédiger le bilan d'une explication de textes par les élèves, avec ou sans axes.
En 3e, lecture par axes et synthèse par les élèves pour les entraîner au commentaire composé (sauf bien sûr si le niveau de la classe ne le permet pas ; mais quand même, dans la mesure où maintenant ils vont tous au lycée, ça me paraît nécessaire...).
Et cette évolution au fil des niveaux va de pair, pour moi, avec une évolution du travail sur la langue. Impensable pour moi de ne pas faire de leçons de langue cloisonnées en 6e et 5e, et d'y consacrer minimum 50% de la semaine. En revanche, je conçois qu'à partir de la 4e, ce fonctionnement fasse place à plus de décloisonnement. (Enfin, je ne suis pas encore fixée sur ce point. Ca tombe bien, je n'aurai pas de 4e ni de 3e l'an prochain, ça me laisse le temps d'y réfléchir )
- SergeMédiateur
J'ai tendance à voir (et à faire) les choses comme toi. Avant la troisième, le fait de noter des axes et de faire remplir des choses à leur sujet ne me semble pas très pertinent, mais je me demande s'il n'y a pas une circulaire ou un papier quelconque qui donnerait une directive claire à ce sujet, concernant ce qui est attendu en terme de trace écrite des lectures, en fonction des niveaux. Parce que les inspecteurs semblent souvent avoir des idées très arrêtées sur ce qu'ils en attendent (lecture par axes, trace écrite un peu différente dans la formulation selon les élèves, etc.) Mais d'où tiennent-ils cela ? Lubie personnelle ou pas ?
- NLM76Grand Maître
Et pourquoi, en plus des études de vocabulaire, ne pas faire établir à chaque fois un plan détaillé du texte ?
Cela leur permettrait d'apprendre ce que c'est qu'un plan. Cela les aiderait à se souvenir du texte. Ce serait à apprendre, et ce qu'ils apprendraient, ce ne serait pas du baratin sur la littérature, ce serait la littérature elle-même.
Cela permettrait peut-être d'éviter la conséquence inéluctable des "axes de lectures", qui est le gloubi-boulga.
Cela les obligerait à lire le texte pour ce qu'il dit, et non causer autour de machins picorés ici et là.
Et puis une phrase ou deux à apprendre par cœur ?
Cela leur permettrait d'apprendre ce que c'est qu'un plan. Cela les aiderait à se souvenir du texte. Ce serait à apprendre, et ce qu'ils apprendraient, ce ne serait pas du baratin sur la littérature, ce serait la littérature elle-même.
Cela permettrait peut-être d'éviter la conséquence inéluctable des "axes de lectures", qui est le gloubi-boulga.
Cela les obligerait à lire le texte pour ce qu'il dit, et non causer autour de machins picorés ici et là.
Et puis une phrase ou deux à apprendre par cœur ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- henrietteMédiateur
Méthode de l'IPR de chez nous exposée en grand messe il y a un mois de cela : bannir les questionnaires précis, poser une question très ouverte (par exemple pour le théâtre : pourrait-on supprimer cette scène ?), laisser les élèves barboter même si cela part dans tous les sens et ne débouche sur rien dans un premier temps, noter au tableau ce qu'ils disent même si c'est faux (l'IPR a beaucoup insisté là-dessus). Au bout de 10 minutes environ, la vérité surgira d'elle-même. On efface alors les propositions fausses.
Comme, dixit, "Il est tout à fait possible de ne pas avoir le temps du coup de faire la synthèse en classe" et que donc jusque là il n'y a pas de vraie trace écrite (sinon on bloque les "dys" qui ne peuvent écrire et réfléchir en même temps) mais seulement éventuellement des recherches, des réponses écrites au brouillon : ce n'est pas grave, c'est le travail qu'on donne à faire faire aux élèves à la maison pour la séance suivante.
Comme, dixit, "Il est tout à fait possible de ne pas avoir le temps du coup de faire la synthèse en classe" et que donc jusque là il n'y a pas de vraie trace écrite (sinon on bloque les "dys" qui ne peuvent écrire et réfléchir en même temps) mais seulement éventuellement des recherches, des réponses écrites au brouillon : ce n'est pas grave, c'est le travail qu'on donne à faire faire aux élèves à la maison pour la séance suivante.
- ProvenceEnchanteur
Je déteste l'expression "trace écrite". J'ai toujours l'impression que cela désigne quelque chose de sale, comme
- Spoiler:
- une trace dans le slip.
- V.MarchaisEmpereur
Moi aussi, Provence.
Mon cours est beau, clair et net. Il ne colle pas aux doigts et ne laisse pas de traces !
Mon cours est beau, clair et net. Il ne colle pas aux doigts et ne laisse pas de traces !
- Kapalouest17Niveau 4
Bonne question que celle de la trace écrite en LA surtout pour les 4/3eme...que je continue de me poser et que je cherche à améliorer .
Il me semble que cela ne doit pas dépasser une heure de cours que l'analyse et la trace de cette analyse. Jusqu'à présent, je définis deux axes de lecture avec deux questions maximum dans chaque axe soit celles du manuel soit les miennes : nous y répondons à l'oral puis nous élaborons ensemble la réponse que je projette au vidéo projecteur . D'autre fois, pour les impliquer tous davantage je leur donne 40 mn pour y répondre et "j'interroge" un élève ..j'essaie alors de corriger en dix minutes toutes les questions et je fais recopier une synthèse écrite au début du cours suivant si l'analyse a engagé des notions importantes au vu de mes objectifs ..
Il me semble que cela ne doit pas dépasser une heure de cours que l'analyse et la trace de cette analyse. Jusqu'à présent, je définis deux axes de lecture avec deux questions maximum dans chaque axe soit celles du manuel soit les miennes : nous y répondons à l'oral puis nous élaborons ensemble la réponse que je projette au vidéo projecteur . D'autre fois, pour les impliquer tous davantage je leur donne 40 mn pour y répondre et "j'interroge" un élève ..j'essaie alors de corriger en dix minutes toutes les questions et je fais recopier une synthèse écrite au début du cours suivant si l'analyse a engagé des notions importantes au vu de mes objectifs ..
- allanNiveau 5
Moi aussi, je me pose de nombreuses questions par rapport à ce sujet de trace écrite en lecture.
Quand je vois les classeurs de certains collègues, je culpabilise car ils font énormément écrire les élèves en leur dictant des sommes de commentaires sur les oeuvres ou les textes étudiés. Mes traces écrites sont toujours limitées à quelques phrases , complétées par des notions quand le texte les convoque ( des figures de style...champ lexical...)
Et en lecture suivie, faites vous énormément écrire vos élèves?
J'attends vos réponses avec impatience..
Quand je vois les classeurs de certains collègues, je culpabilise car ils font énormément écrire les élèves en leur dictant des sommes de commentaires sur les oeuvres ou les textes étudiés. Mes traces écrites sont toujours limitées à quelques phrases , complétées par des notions quand le texte les convoque ( des figures de style...champ lexical...)
Et en lecture suivie, faites vous énormément écrire vos élèves?
J'attends vos réponses avec impatience..
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