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- InvitéInvité
la suite ici : source"Nous n'avons pas perçu de bonheur chez les enseignants"
Ce constat est celui que les membres de la mission, issus de la commission
de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, ont
pu faire au cours de leurs rencontres sur le terrain depuis le mois de
janvier. Le sénateur Maurice Antiste (PS) a déclaré lors de la présentation du rapport au Sénat le
mercredi 30 mai : " Nous avons beaucoup écouté [les enseignants]. Or
nous n'avons perçu de bonheur ni chez eux, ni chez les étudiants, ni
chez les inspecteurs..."
Dans son entretien à AEF, Brigitte Gonthier-Maurin évoque
aussi le sentiment de solitude des enseignants et la nécessité de
constituer des "collectifs" pour l'enrayer. "Le rapport préconise
l'émergence de collectifs enseignants notamment en réponse aux
inquiétudes des jeunes enseignants. Il s'agit de répondre à leur
solitude" explique-t-elle ainsi.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Merci pour le lien, Will.
Le tout début aussi est sympa :
"Nous sommes confrontés à un constat, celui d'une crise du métier enseignant. Beaucoup de nos interlocuteurs ont avancé l'idée d'une souffrance ordinaire des enseignants. Il ne s'agit pas d'un pic mais d'une souffrance qui concerne tout le monde"
Le tout début aussi est sympa :
"Nous sommes confrontés à un constat, celui d'une crise du métier enseignant. Beaucoup de nos interlocuteurs ont avancé l'idée d'une souffrance ordinaire des enseignants. Il ne s'agit pas d'un pic mais d'une souffrance qui concerne tout le monde"
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- MareuilNeoprof expérimenté
N'y a-t-il pas, aussi, là, en gestation, un "crise" du "métier" de sénateur ? À se pencher sur la souffrance ordinaire, on risque gros.Spinoza1670 a écrit:Merci pour le lien, Will.
Le tout début aussi est sympa :
"Nous sommes confrontés à un constat, celui d'une crise du métier enseignant. Beaucoup de nos interlocuteurs ont avancé l'idée d'une souffrance ordinaire des enseignants. Il ne s'agit pas d'un pic mais d'une souffrance qui concerne tout le monde"
- JPhMMDemi-dieu
La notice :
http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-601-notice.html
Le rapport :
http://www.senat.fr/rap/r11-601/r11-6011.pdf
http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-601-notice.html
Le rapport :
http://www.senat.fr/rap/r11-601/r11-6011.pdf
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CircéExpert
Quel scoop !!
Si seulement cela pouvait être suivi d'effets.
En tout cas, autant je me sens très seule dans mon établissement, autant je trouve tout le soutien et l'aide dont j'ai besoin sur Néo. Heureusement que les enseignants n'ont pas attendu les sénateurs pour essayer de se réunir "afin d'enrayer le mal-être"... mais bon, il ne s'agit pas seulement de cela.
Déconsidération de la profession, voire mépris, salaire mirobolant (nan, je blague là !!)... si on commençait par nous respecter, par considérer que nous TRAVAILLONS, ce serait déjà beaucoup.
Si seulement cela pouvait être suivi d'effets.
En tout cas, autant je me sens très seule dans mon établissement, autant je trouve tout le soutien et l'aide dont j'ai besoin sur Néo. Heureusement que les enseignants n'ont pas attendu les sénateurs pour essayer de se réunir "afin d'enrayer le mal-être"... mais bon, il ne s'agit pas seulement de cela.
Déconsidération de la profession, voire mépris, salaire mirobolant (nan, je blague là !!)... si on commençait par nous respecter, par considérer que nous TRAVAILLONS, ce serait déjà beaucoup.
- Docteur OXGrand sage
La multiplication des évaluations dans tous les segments du système
éducatif ne peut qu’aiguiser la souffrance au travail des enseignants. La
pression évaluative institutionnelle s’appuie en effet sur des dispositifs
contraignants dont les enseignants ne voient pas l’intérêt pour leurs pratiques
pédagogiques. Elle contribue à accroître le fossé entre les prescriptions
imposées et la perception que les enseignants se font de leurs missions. Au
regard de l’institution s’ajoutent celui des parents, de la presse et de l’opinion
publique nourrie des enquêtes internationales. Les critiques s’accumulent
pêle-mêle et perturbent les pratiques des enseignants sommés de se concentrer
sur le bien-être et les performances de tous les élèves individuellement, mais
sans qu’il ne leur soit proposé ni accompagnement, ni cadre d’action cohérent,
ni hiérarchisation des priorités.
Les dilemmes de travail se reproduisent incessamment car ils trouvent
rarement de solutions stables. L’enkystement menace avec ses conséquences à
la fois sur l’individu et la qualité de son travail. Le travail est alors proprement
empêché. La répétition des dilemmes conduit l’enseignant à se demander sans
cesse comment continuer à faire un travail dans lequel il ne se reconnaît plus.
D’après Jean-Luc Roger, cela peut aller jusqu’à une perte du sens même de
l’activité, à une mise en cause de l’engagement et finalement au retrait et au
renoncement. En sens inverse, le durcissement des dilemmes et la rumination
des difficultés peuvent provoquer par réaction une surresponsabilisation, un
engagement de plus en plus intense, parfois jusqu’aux limites de la résistance
physique et mentale.
Mais c'est qu'il est bien ce rapport !
Mais c'est dommage de se réveiller si tard !
- Docteur OXGrand sage
Ah misère, dans les "voies du redressement" on a
2. Critiquer l’idéologie élitiste de la méritocratie et affirmer le
principe du « tous capables »
[...]le système français
souffre d’un défaut d’équité très bien documenté, mais difficile à soigner en
raison de la prégnance d’une idéologie du mérite qui, pour paraphraser un
ouvrage de Marie Duru-Bellat, joue contre la justice. [...]
La notion de mérite fait actuellement l’objet d’un engouement
excessif dans l’univers scolaire. Si l’école fonctionnait réellement sur la base
du mérite, quelle qu’en soit la définition, alors aucune corrélation solide entre
réussite scolaire et origine sociale ne pourrait être mise en évidence. C’est
pourtant le cas, si bien qu’il faut en conclure que la méritocratie est surtout un
instrument rhétorique pour présenter l’élitisme sous un jour plus acceptable
dans une société démocratique.
[...]
Votre rapporteure estime qu’il faut déraciner ce préjugé qui nourrit le
fatalisme en rappelant que l’efficacité pédagogique, particulièrement à l’égard
des enfants de milieux populaires, est un facteur identifié d’amélioration des
résultats scolaires des élèves, quel que soit leur mérite individuel. Les
enquêtes PISA 2009 ont montré que les pays les plus performants comme la
Finlande et la Corée du Sud étaient aussi les plus équitables.
- MUTISExpert
[quote="Docteur OX"]
Mais c'est qu'il est bien ce rapport !
C'est vraiment mal écrit mais c'est très juste !
La multiplication des évaluations dans tous les segments du système
éducatif ne peut qu’aiguiser la souffrance au travail des enseignants. La
pression évaluative institutionnelle s’appuie en effet sur des dispositifs
contraignants dont les enseignants ne voient pas l’intérêt pour leurs pratiques
pédagogiques. Elle contribue à accroître le fossé entre les prescriptions
imposées et la perception que les enseignants se font de leurs missions. Au
regard de l’institution s’ajoutent celui des parents, de la presse et de l’opinion
publique nourrie des enquêtes internationales. Les critiques s’accumulent
pêle-mêle et perturbent les pratiques des enseignants sommés de se concentrer
sur le bien-être et les performances de tous les élèves individuellement, mais
sans qu’il ne leur soit proposé ni accompagnement, ni cadre d’action cohérent,
ni hiérarchisation des priorités.
Les dilemmes de travail se reproduisent incessamment car ils trouvent
rarement de solutions stables. L’enkystement menace avec ses conséquences à
la fois sur l’individu et la qualité de son travail. Le travail est alors proprement
empêché. La répétition des dilemmes conduit l’enseignant à se demander sans
cesse comment continuer à faire un travail dans lequel il ne se reconnaît plus.
D’après Jean-Luc Roger, cela peut aller jusqu’à une perte du sens même de
l’activité, à une mise en cause de l’engagement et finalement au retrait et au
renoncement. En sens inverse, le durcissement des dilemmes et la rumination
des difficultés peuvent provoquer par réaction une surresponsabilisation, un
engagement de plus en plus intense, parfois jusqu’aux limites de la résistance
physique et mentale.
Mais c'est qu'il est bien ce rapport !
C'est vraiment mal écrit mais c'est très juste !
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Docteur OXGrand sage
Diagnostic très bon mais côté remèdes, on ressort la poudre de perlimpinpin qui est à l'origine d'une partie du mal qui met par terre l'Educ Nat...
- NuitsFidèle du forum
Parallèlement au nécessaire renforcement de la médecine scolaire qui souffre d’un manque criant de personnels, l’accroissement des moyens consacrés à la médecine du travail au sein de l’éducation nationale paraît nécessaire pour développer la prévention et lutter contre l’aggravation de l’état de santé des enseignants. En 2007, on comptait un médecin pour 18 000 enseignants.3 La situation n’a pas sensiblement évolué depuis.
La rareté des médecins du travail de l’éducation nationale rend aujourd’hui impraticable un suivi régulier des enseignants tout au long de leur carrière et ralentit l’identification et la prise en charge de personnels en grande difficulté. En outre, les médecins du travail n’ont plus le temps pour se consacrer à la prévention et à la réflexion sur l’amélioration des conditions de travail.
Ce serait bien que "l'on" entende ces préconisations au lieu de tergiverser sur la date de la rentrée scolaire, les options au bac ou l'apprentissage d'une LV3 dès le CM1 (bah oui, on commence la LV1 à la maternelle et la LV2 au CP :lol: )
Mais là, qui pour en parler ? Les "journalistes" de France 2 ?
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- Docteur OXGrand sage
Il faut retrouver le temps de la formation, peu à peu grignoté par
l’obsession de la certification et de la vérification. La mise en place concrète
du socle commun et du livret de compétences, conjuguée avec les évaluations
nationales en CE1 et en CM2, n’a fait qu’accroître l’inquiétude des parents,
des élèves et des enseignants, sans fournir un support utile aux pratiques
pédagogiques. Leur révision drastique s’impose.
TB, mais ce n'est pas une révision qu'il faut c'est sa disparition ! (ma petite femme en a bavé en cette fin d'année avec son CM2, une perte de temps incroyable et une complexité kafkaïenne )
l’obsession de la certification et de la vérification. La mise en place concrète
du socle commun et du livret de compétences, conjuguée avec les évaluations
nationales en CE1 et en CM2, n’a fait qu’accroître l’inquiétude des parents,
des élèves et des enseignants, sans fournir un support utile aux pratiques
pédagogiques. Leur révision drastique s’impose.
TB, mais ce n'est pas une révision qu'il faut c'est sa disparition ! (ma petite femme en a bavé en cette fin d'année avec son CM2, une perte de temps incroyable et une complexité kafkaïenne )
- Docteur OXGrand sage
Nuits a écrit:Parallèlement au nécessaire renforcement de la médecine scolaire qui souffre d’un manque criant de personnels, l’accroissement des moyens consacrés à la médecine du travail au sein de l’éducation nationale paraît nécessaire pour développer la prévention et lutter contre l’aggravation de l’état de santé des enseignants. En 2007, on comptait un médecin pour 18 000 enseignants.3 La situation n’a pas sensiblement évolué depuis.
La rareté des médecins du travail de l’éducation nationale rend aujourd’hui impraticable un suivi régulier des enseignants tout au long de leur carrière et ralentit l’identification et la prise en charge de personnels en grande difficulté. En outre, les médecins du travail n’ont plus le temps pour se consacrer à la prévention et à la réflexion sur l’amélioration des conditions de travail.
Ce serait bien que "l'on" entende ces préconisations au lieu de tergiverser sur la date de la rentrée scolaire, les options au bac ou l'apprentissage d'une LV3 dès le CM1 (bah oui, on commence la LV1 à la maternelle et la LV2 au CP :lol: )
Mais là, qui pour en parler ? Les "journalistes" de France 2 ?
La santé des profs ? ....si, mais dans le sujet "légendes urbaines".
- JPhMMDemi-dieu
Oui.Docteur OX a écrit:Diagnostic très bon mais côté remèdes
C'est un principe de base pour tout rapport. Je m'en suis aperçu en lisant les "rapports secrets de Châtel".
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- NuitsFidèle du forum
L’encadrement local n’est souvent pas en mesure d’apporter de l’aide et des solutions aux enseignants confrontés à des dilemmes permanents au sein de leur classe, même lorsque ceux-ci sont connus et reconnus comme tels.
Et hop, un nouvel euphémisme propre à la novlangue de notre profession. J'ai l'impression que "dilemme" dans ce rapport signifie "incivilité", terme très générique lui-même employé pour faire référence à tout sauf à des incivilités
D'un autre côté, "dilemme" peut assez fidèlement traduire ce que l'enseignant lambda ressent parfois (j'aimerais bien en tourner une à Kévin, mais je risque de perdre mon job et de finir en taule, mais si je veux préserver ma santé mentale, ne devrais-je pas céder à cette pulsion, rien qu'une toute petite fois ?)
L’appui de l’inspection est trop rare mais de toute façon parasité par les objectifs propres de la hiérarchie qui veut faire accepter telle ou telle nouvelle instruction. Au fond, les meilleures ressources pour affronter les obstacles à l’action et prévenir la dégradation des conditions de travail proviennent du milieu enseignant lui-même, via les échanges informels entre collègues dont on sous-estime l’importance. Le travail formalisé en équipes est, quant à lui, limité à la mise en place de tel ou tel dispositif.
On parle de Néo , et au passage, paf l'inspection.
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- MUTISExpert
Docteur OX a écrit:Il faut retrouver le temps de la formation, peu à peu grignoté par
l’obsession de la certification et de la vérification. La mise en place concrète
du socle commun et du livret de compétences, conjuguée avec les évaluations
nationales en CE1 et en CM2, n’a fait qu’accroître l’inquiétude des parents,
des élèves et des enseignants, sans fournir un support utile aux pratiques
pédagogiques. Leur révision drastique s’impose.
Leur suppression s'impose... tout à fait !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- CeladonDemi-dieu
Rien qu'on ne sache déjà, aucun questionnement sur l'environnement, les parents, les circulaires scélérates, le rôle de la hiérarchie dans l'isolement et le mal-être de beaucoup d'enseignants. On reste à la surface des choses, on incrimine la pression des eva permanentes, on fait appel à Pisa Finlande et Corée, bref, très peu d'espoir de voir les choses changer à supposer qu'un rapport fût-il sénatorial soit susceptible d'entraîner un changement. Une création de énième commission, si, sûrement. Pardonnez mon optimisme.
- Docteur OXGrand sage
ci-dessous, un prof avant et après le rapport du Sénat:
- RenéNiveau 6
Docteur OX a écrit:Ah misère, dans les "voies du redressement" on a
2. Critiquer l’idéologie élitiste de la méritocratie et affirmer le
principe du « tous capables »
[...]le système français
souffre d’un défaut d’équité très bien documenté, mais difficile à soigner en
raison de la prégnance d’une idéologie du mérite qui, pour paraphraser un
ouvrage de Marie Duru-Bellat, joue contre la justice. [...]
La notion de mérite fait actuellement l’objet d’un engouement
excessif dans l’univers scolaire. Si l’école fonctionnait réellement sur la base
du mérite, quelle qu’en soit la définition, alors aucune corrélation solide entre
réussite scolaire et origine sociale ne pourrait être mise en évidence. C’est
pourtant le cas, si bien qu’il faut en conclure que la méritocratie est surtout un
instrument rhétorique pour présenter l’élitisme sous un jour plus acceptable
dans une société démocratique.
[...]
Votre rapporteure estime qu’il faut déraciner ce préjugé qui nourrit le
fatalisme en rappelant que l’efficacité pédagogique, particulièrement à l’égard
des enfants de milieux populaires, est un facteur identifié d’amélioration des
résultats scolaires des élèves, quel que soit leur mérite individuel. Les
enquêtes PISA 2009 ont montré que les pays les plus performants comme la
Finlande et la Corée du Sud étaient aussi les plus équitables.
Ce bout de texte me paraît abscons. L'idéologie du mérite serait prégnante, mais l'école ne fonctionnerait pas réellement sur la base du mérite...on connaît par coeur les délires de ces individus qui ont bloqué leur compteur de l'éducation dans les années 1960-70, dont certains qualifient de fasciste le savoir, et de répression la sanction. Aujourd'hui, pour être vraiment sûr de louper le baccalauréat, le plus efficace est de se déscolariser, car un petit chef risque de vous le donner pour vous récompenser d'être venu aux épreuves. Le voilà leur mérite.
Quant à la comparaison entre la Finlande et la Corée du sud...les deux systèmes sont diamétralement opposés...
- CeladonDemi-dieu
Oui, ils ont tout compris...
- CathEnchanteur
Rien sur les salaires?
- HannibalHabitué du forum
Comme d'habitude, ce qui ne va pas c'est qu'on ne va pas assez loin dans les solutions débiles. De l'iufm à tous les étages, de la réunion, des projets à la con, une réforme des statuts... tout le diable et son train.
Pour refonder le métier, il faut remettre à plat la formation. Je propose de retenir cinq grands axes : garantir un cadrage national fort pour contenir les disparités des politiques académiques et universitaires et améliorer leur coordination ; maintenir des structures spécifiques de formation au sein des universités en renforçant leur autonomie financière et leurs liens avec la recherche ; ouvrir des pré-recrutements dès la licence ; assurer une professionnalisation progressive au cours du master et rétablir une véritable année de stage avant la titularisation ; tenir compte de la diversité du métier d'enseignant, notamment en maternelle et au lycée professionnel.
(...)
La formation des enseignants doit intégrer les résultats des recherches sur les origines de l'échec scolaire et sur les processus cognitifs et sociaux d'acquisition des connaissances. Ces travaux ne doivent pas simplement être présentés aux étudiants au cours de modules spécifiques, mais irriguer leur formation disciplinaire. Des modules d'histoire et d'épistémologie de la discipline devraient être intégrés dans tous les masters, afin de conduire les futurs enseignants à questionner l'évidence et à penser le statut et les processus de construction des savoirs qu'ils ont acquis. (...)
[i]Pour piloter la formation et assurer sa liaison avec la recherche, il me paraît nécessaire de garder des structures spécifiques qui s'apparenteraient à des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) rénovés. (...)
La solitude des enseignants a été fréquemment abordée au cours de nos travaux. L'isolement se manifeste face à la classe, aux parents et à la hiérarchie ; mais il y a aussi l'émiettement des dynamiques collectives au sein du milieu enseignant. Il est indispensable d'aménager des lieux et des temps où les enseignants pourront se rencontrer pour réfléchir entre eux sur leur métier, hors des injonctions et des prescriptions de l'institution.(...)
La rénovation du statut de 1950 est un chantier important, qui ne peut être amorcé qu'après avoir redonné sens à l'école en la recentrant sur la démocratisation de l'accès au savoir, conforté les moyens alloués à l'éducation et remis à plat la formation et le recrutement des enseignants.
(...)
En outre, toute adaptation du statut devra s'accompagner d'une revalorisation de la condition enseignante, tant symbolique que matérielle. Il faudra, de plus, contribuer à rendre visible le travail invisible des enseignants : le service des enseignants devrait inclure les travaux qui ne sont pas officiellement reconnus dans les textes, mais qui participent de leur rôle éducatif global. (...)
Enfin, il serait opportun de prévoir un forfait d'heures pour tous les enseignants, afin de leur permettre de mener des projets culturels avec leurs élèves, sur le modèle du dispositif dont bénéficient les enseignants d'éducation physique et sportive pour promouvoir le sport scolaire. Ce « forfait culturel » intégré au service améliorerait le climat de vie scolaire dans les établissements tout en facilitant la démocratisation de l'accès à l'art."
Pour refonder le métier, il faut remettre à plat la formation. Je propose de retenir cinq grands axes : garantir un cadrage national fort pour contenir les disparités des politiques académiques et universitaires et améliorer leur coordination ; maintenir des structures spécifiques de formation au sein des universités en renforçant leur autonomie financière et leurs liens avec la recherche ; ouvrir des pré-recrutements dès la licence ; assurer une professionnalisation progressive au cours du master et rétablir une véritable année de stage avant la titularisation ; tenir compte de la diversité du métier d'enseignant, notamment en maternelle et au lycée professionnel.
(...)
La formation des enseignants doit intégrer les résultats des recherches sur les origines de l'échec scolaire et sur les processus cognitifs et sociaux d'acquisition des connaissances. Ces travaux ne doivent pas simplement être présentés aux étudiants au cours de modules spécifiques, mais irriguer leur formation disciplinaire. Des modules d'histoire et d'épistémologie de la discipline devraient être intégrés dans tous les masters, afin de conduire les futurs enseignants à questionner l'évidence et à penser le statut et les processus de construction des savoirs qu'ils ont acquis. (...)
[i]Pour piloter la formation et assurer sa liaison avec la recherche, il me paraît nécessaire de garder des structures spécifiques qui s'apparenteraient à des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) rénovés. (...)
La solitude des enseignants a été fréquemment abordée au cours de nos travaux. L'isolement se manifeste face à la classe, aux parents et à la hiérarchie ; mais il y a aussi l'émiettement des dynamiques collectives au sein du milieu enseignant. Il est indispensable d'aménager des lieux et des temps où les enseignants pourront se rencontrer pour réfléchir entre eux sur leur métier, hors des injonctions et des prescriptions de l'institution.(...)
La rénovation du statut de 1950 est un chantier important, qui ne peut être amorcé qu'après avoir redonné sens à l'école en la recentrant sur la démocratisation de l'accès au savoir, conforté les moyens alloués à l'éducation et remis à plat la formation et le recrutement des enseignants.
(...)
En outre, toute adaptation du statut devra s'accompagner d'une revalorisation de la condition enseignante, tant symbolique que matérielle. Il faudra, de plus, contribuer à rendre visible le travail invisible des enseignants : le service des enseignants devrait inclure les travaux qui ne sont pas officiellement reconnus dans les textes, mais qui participent de leur rôle éducatif global. (...)
Enfin, il serait opportun de prévoir un forfait d'heures pour tous les enseignants, afin de leur permettre de mener des projets culturels avec leurs élèves, sur le modèle du dispositif dont bénéficient les enseignants d'éducation physique et sportive pour promouvoir le sport scolaire. Ce « forfait culturel » intégré au service améliorerait le climat de vie scolaire dans les établissements tout en facilitant la démocratisation de l'accès à l'art."
- Docteur OXGrand sage
En outre, toute adaptation du statut devra s'accompagner d'une revalorisation de la condition enseignante, tant symbolique que matérielle. Il faudra, de plus, contribuer à rendre visible le travail invisible des enseignants : le service des enseignants devrait inclure les travaux qui ne sont pas officiellement reconnus dans les textes, mais qui participent de leur rôle éducatif global. (...)
Enfin, il serait opportun de prévoir un forfait d'heures pour tous les enseignants, afin de leur permettre de mener des projets culturels avec leurs élèves, sur le modèle du dispositif dont bénéficient les enseignants d'éducation physique et sportive pour promouvoir le sport scolaire. Ce « forfait culturel » intégré au service améliorerait le climat de vie scolaire dans les établissements tout en facilitant la démocratisation de l'accès à l'art."
OMG, j'avais zappé ça...
rendre visible l'invisible, forfait culturel... mais quel gloubi-boulga !
- CeladonDemi-dieu
On voit que le sénat est passé à gauche !!! :shock:
- bruno09Niveau 10
Je trouvais le rapport assez bien vu, jusqu'à ce que je tombe sur:
"Pour lutter contre l’esprit de fatalité et assurer la réussite de tous,
votre rapporteure est favorable aux préconisations du GFEN qui recommande
de repenser le métier d’enseignant pour :
- développer une autre vision des élèves et de leurs capacités,
dénaturalisée, humaniste et ambitieuse, en adéquation avec la recherche en
psychologie du développement, en sociologie et en sciences de l’éducation ;
- transformer l’appréhension du savoir transmis en se déprenant des
évidences et en mettant en lumière les implicites, grâce à un travail historique
et épistémologique sur les disciplines ;
- reconsidérer les modalités d’enseignement en mettant l’accent sur
les processus d’apprentissage et en gérant l’appropriation individuelle de
savoirs communs sans oublier aucun enfant ;
- sortir de la solitude professionnelle."
AAAArgh! On les met à la porte ils reviennent par la fenêtre!
"Pour lutter contre l’esprit de fatalité et assurer la réussite de tous,
votre rapporteure est favorable aux préconisations du GFEN qui recommande
de repenser le métier d’enseignant pour :
- développer une autre vision des élèves et de leurs capacités,
dénaturalisée, humaniste et ambitieuse, en adéquation avec la recherche en
psychologie du développement, en sociologie et en sciences de l’éducation ;
- transformer l’appréhension du savoir transmis en se déprenant des
évidences et en mettant en lumière les implicites, grâce à un travail historique
et épistémologique sur les disciplines ;
- reconsidérer les modalités d’enseignement en mettant l’accent sur
les processus d’apprentissage et en gérant l’appropriation individuelle de
savoirs communs sans oublier aucun enfant ;
- sortir de la solitude professionnelle."
AAAArgh! On les met à la porte ils reviennent par la fenêtre!
_________________
Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- MoonchildSage
Et si on ferme les fenêtres, ils passent par les plinthes.bruno09 a écrit:AAAArgh! On les met à la porte ils reviennent par la fenêtre!
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Rapport du Sénat sur le métier d'enseignant.
- Un rapport du Sénat, à l'initiative de l'UMP, daté de juin 2011, annonce très clairement certaines couleurs : "De la pyramide aux réseaux : une nouvelle architecture pour l'école (rapport)"
- Rapport du Sénat sur le recrutement et la formation des enseignants.
- "Pas de vague": le rapport du Sénat
- "Avec le numérique, le prof se recentre sur le coeur du métier"...
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