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- jilucorgNeoprof expérimenté
"Sinon, la pétition" une pétition, c'est dans le cas où on est plusieursval09 a écrit:Oui mais ce n'est pas faisable si ses collègues ne la soutiennent pas ! :|jilucorg a écrit:
Sinon, la pétition au Rectorat (voie hiérarchique indispensable, sous peine de faute : le CDE est obligé de transmettre) a déjà souvent montré son efficacité dans ce genre de situation.
D'accord aussi pour l'arrêt-maladie (si tu es prête à perdre un jour de carence...) : se préserver avant tout.
- val09Neoprof expérimenté
Oui, justement, elle est SEULE. Ses collègues n'ont visiblement pas l'intention de se bouger (et de se mouiller)jilucorg a écrit:"Sinon, la pétition" une pétition, c'est dans le cas où on est plusieurs
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- Thalia de GMédiateur
Cela me paraît une fort bonne idée.Scarabee15 a écrit:Mais il n'y a pas une secrétaire ou un adjoint qui sait où le joindre ce protal ? Il n'a pas un portable, une adresse mail ? de nos jours il est impossible de prétendre être injoignable. Il habite sur place ? il reçoit son courrier ?
A ta place je lancerais plutôt un gag-réaliste, auprès de du rectorat : vous appelez car vous êtes extrêment inquiets, votre principal a disparu de l'établissement depuis x temps et vous voulez savoir s'il faut appeler les flics... tu brodes un peu, je t'assures qu'au rectorat radio-moquette ne fera qu'un tour et que cela deviendra rapidement la légende urbaine des lieux
Ton principal ne commet-il pas une faute professionnelle ? Il faut alerter l'IA
Il y a quelques années, les enseignants et parents d'élèves (FCPE) du collège de mes enfants ont réussi à faire virer une principale notoirement incompétente il y a quelques années.
- ProvenceEnchanteur
Celeborn a écrit:Je vote pour le médecin. Tu n'as pas à t'imposer une situation qui est dangereuse pour ta santé mentale.
Après toi, le déluge. Si tes collègues ont envie de supporter ça, tant pis pour ça.
edit : mais bon, ça n'empêche pas de demander à un syndicat d'intervenir. Envoie-moi un PM si besoin en me reprécisant ton académie, qu'on en discute.
+1
Protège-toi, Véronique et ne te mets pas en danger, psychologiquement ou légalement.
Ce que tu vis est inadmissible. Pour te donner une idée de ce qui se passe dans un collège bien tenu, certains de mes 3e ont été exclus quelques jours pour avoir trop fait les zouaves en vie scolaire. Et les gamins sortent en pleurant du bureau du principal. Non, ce n'est pas normal de devoir gérer ou supporter l'incurie de l'administration!
- jilucorgNeoprof expérimenté
C'est pour cette raison que j'écrivais 'sinon' , pour mettre en avant une action alternative qui demande peu d'engagement "physique" et qui a prouvé son efficacité : ça pourrait peut-être motiver une dizaine de collègues pusillanimes...val09 a écrit:Oui, justement, elle est SEULE. Ses collègues n'ont visiblement pas l'intention de se bouger (et de se mouiller)jilucorg a écrit:"Sinon, la pétition" une pétition, c'est dans le cas où on est plusieurs
- OudemiaBon génie
Si la CPE est au bord de l'épuisement, pourquoi ne le fait-elle pas constater par son médecin?
Le CDE fantôme sera bien obligé de réapparaître.
Le CDE fantôme sera bien obligé de réapparaître.
- NitaEmpereur
La presse, la presse, la presse...
le mot d'ordre étant pas de vague, rien de tel qu'un article dans un canard local pour faire réagir les CDE...
Cela dit, Véronique, tu n'as pas à te rendre malade pour ton travail.
le mot d'ordre étant pas de vague, rien de tel qu'un article dans un canard local pour faire réagir les CDE...
Cela dit, Véronique, tu n'as pas à te rendre malade pour ton travail.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Reine MargotDemi-dieu
véronique, je savais que la situation n'était pas facile mais là :flower:
Tu as visiblement deux solutions:
- te faire arrêter (en sachant que vu cette fin d'année les élèves seront pires en septembre si rien n'est fait)
- rester encore deux semaines en essayant les solutions proposées et sachant que tu es seule (contacter syndicats et IPR notamment)
Tu as visiblement deux solutions:
- te faire arrêter (en sachant que vu cette fin d'année les élèves seront pires en septembre si rien n'est fait)
- rester encore deux semaines en essayant les solutions proposées et sachant que tu es seule (contacter syndicats et IPR notamment)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PlumeNiveau 6
J'ai connu ça dans mon ancien collège du 9.3. et je compatis !
Là tout le monde semble éreinté et abattu au niveau des collègues, mais ne pouvez-vous pas faire un courrier, faire remonter tout ceci à l'IA avec certaines demandes bien précises et menace de ne pas prendre les élèves à la rentrée de septembre ?
Là tout le monde semble éreinté et abattu au niveau des collègues, mais ne pouvez-vous pas faire un courrier, faire remonter tout ceci à l'IA avec certaines demandes bien précises et menace de ne pas prendre les élèves à la rentrée de septembre ?
- Reine MargotDemi-dieu
certes mais les collègues ne veulent pas bouger...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- julie3Niveau 8
Si tes collègues ne te soutiennent pas, prends un congé; ne te laisse pas miner par cette situation. Un CDE absent aussi longtemps c'est anormal et à mon sens illégal : qui mène le bateau?
- PlumeNiveau 6
Oui , ils semblent attendre la fin de l'année, mais peut-être que pour la rentrée prochaine ils accepteraient de se mobiliser ?
Ils doivent bien souffrir de la situation eux aussi ?
Ils doivent bien souffrir de la situation eux aussi ?
- MarieLNeoprof expérimenté
Si vous ne pouvez compter sur personne depuis septembre, je comprends un peu que les collègues ne veuillent pas remonter au créneau maintenant.
Il me semble (mais je n'y suis pas, on est bien d'accord !) que si tu ne les lâches pas les élèves céderont plus ou moins dans ton cours. C'est un (long) mauvais moment à passer mais je ne crois pas que cela mette réellement en péril l'autorité du professeur dans sa classe. A condition tout de même de ne plus avoir à se battre seule l'année prochaine, mais à cette période de l'année, sans direction, c'est un peu peine perdue...
Un CDE toujours absent ? Hélas, oui, cela arrive, et parfois on ne peut même pas compter sur la CPE. Du coup, j'apprécie tous les jours mon établissement actuel, malgré un recrutement de plus en plus difficile.
Il me semble (mais je n'y suis pas, on est bien d'accord !) que si tu ne les lâches pas les élèves céderont plus ou moins dans ton cours. C'est un (long) mauvais moment à passer mais je ne crois pas que cela mette réellement en péril l'autorité du professeur dans sa classe. A condition tout de même de ne plus avoir à se battre seule l'année prochaine, mais à cette période de l'année, sans direction, c'est un peu peine perdue...
Un CDE toujours absent ? Hélas, oui, cela arrive, et parfois on ne peut même pas compter sur la CPE. Du coup, j'apprécie tous les jours mon établissement actuel, malgré un recrutement de plus en plus difficile.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- val09Neoprof expérimenté
Axel a écrit:
Il me semble (mais je n'y suis pas, on est bien d'accord !) que si tu ne les lâches pas les élèves céderont plus ou moins dans ton cours. C'est un (long) mauvais moment à passer mais je ne crois pas que cela mette réellement en péril l'autorité du professeur dans sa classe.
Ce n'est pas tout à fait vrai, à mon avis, si tu exclus des élèves et qu'on te les renvoie en cours, tu perds toute crédibilité, toi aussi. Les élèves sentent que le prof n'est pas soutenu dans ces décisions par la hiérarchie ...
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- V.MarchaisEmpereur
D'abord merci à tous pour vos conseils et vos encouragements.
Pour le CDE toujours absent, je me dois de nuancer - en tout cas, d'apporter quelques précisions. La situation est à peu près impossible à prouver. Officiellement, il est là, quelque part - la plupart du temps dans son logement de fonction juste au-dessus de son bureau, lieu privé auquel nous n'avons pas accès. Il fait quelques aller-retours, donne quelques coups de fil dans la journée, se rend aux réunions extérieures auxquelles il est appelé, sauve les apparences... Mais dans la journée, pour les profs qui turbinent, c'est l'homme invisible. Impossible de mettre la main dessus pendant les périodes de cours, c'est-à-dire quand on a besoin de lui. Il quitte soigneusement son bureau aux interclasses et aux récrés. Il ne s'occupe de rien, ne règle aucun problème. Mais il se trouvera toujours du monde pour assurer qu'il était chaque jour à son poste - sauf périodes couvertes par un certificat médical qu'il ne nous appartient pas de remettre en cause même si nous n'en pensons pas moins.
Y a même un collègue qui m'a dit qu'il avait entendu un collègue dire qu'il avait connu un collègue qui un jour l'avait vu. En vrai. Pour ma part, je pense que c'est une légende qui manque de bases solides, mais y a des bruits de couloir...
Enfin bref, vous voyez le genre. Donc je pense que, juridiquement, on ne peut rien. C'est juste un fumiste et un planqué, ce qui n'est pas un délit.
Pour ma part, je pense que je parviendrai à le voir lundi, jour de conseil. Je suis assez tentée par l'arrêt maladie, mais ce qui me gêne, c'est le fait de laisser l'impression aux élèves qu'ils peuvent avoir la peau d'un prof, le pousser à partir, ceci en toute impunité : je crains que cela ne leur donne envie de confirmer l'essai l'année prochaine. Ça peut paraître incroyable, mais là, je vous parle de Sixième qu'on va se coltiner encore au moins 3 ans. Je pense que je vais plutôt la jouer frontale et avertir le chef lundi que désormais, quand je vire, je vire, sans négocier. Si les élèves ne sont pas pris en charge, j'interromps le cours et je préviens par téléphone les parents de tous les élèves mimi sympas. Et je le ferai autant de fois que nécessaire pour être entendue. Et j'inviterai mes collègues à faire de même.
Par ailleurs, vis-à-vis des élèves concernés, je ne cède rien. Je continue de tout noter, de faire rapport sur rapport et ne désespère pas d'avoir la matière pour demander par écrit un conseil de discipline, fût-ce le 25 juin. J'expliquerai tout ça à chacun des six compères un par un, épluchage de leur dossier à l'appui, avec explication du fait que ni ce dossier ni une décision d'un éventuel conseil de disc de disparaîtraient à la fin de l'année. Je l'expliquerai aussi aux autres élèves, histoire de remettre un peu les pendules à l'heure.
Voilà pour le court terme.
En septembre, je pense qu'il faudra une approche plus collective du sujet, en commençant par réinstaurer l'heure syndicale mensuelle.
Voilà où j'en suis de mes cogitations.
Pour le CDE toujours absent, je me dois de nuancer - en tout cas, d'apporter quelques précisions. La situation est à peu près impossible à prouver. Officiellement, il est là, quelque part - la plupart du temps dans son logement de fonction juste au-dessus de son bureau, lieu privé auquel nous n'avons pas accès. Il fait quelques aller-retours, donne quelques coups de fil dans la journée, se rend aux réunions extérieures auxquelles il est appelé, sauve les apparences... Mais dans la journée, pour les profs qui turbinent, c'est l'homme invisible. Impossible de mettre la main dessus pendant les périodes de cours, c'est-à-dire quand on a besoin de lui. Il quitte soigneusement son bureau aux interclasses et aux récrés. Il ne s'occupe de rien, ne règle aucun problème. Mais il se trouvera toujours du monde pour assurer qu'il était chaque jour à son poste - sauf périodes couvertes par un certificat médical qu'il ne nous appartient pas de remettre en cause même si nous n'en pensons pas moins.
Y a même un collègue qui m'a dit qu'il avait entendu un collègue dire qu'il avait connu un collègue qui un jour l'avait vu. En vrai. Pour ma part, je pense que c'est une légende qui manque de bases solides, mais y a des bruits de couloir...
Enfin bref, vous voyez le genre. Donc je pense que, juridiquement, on ne peut rien. C'est juste un fumiste et un planqué, ce qui n'est pas un délit.
Pour ma part, je pense que je parviendrai à le voir lundi, jour de conseil. Je suis assez tentée par l'arrêt maladie, mais ce qui me gêne, c'est le fait de laisser l'impression aux élèves qu'ils peuvent avoir la peau d'un prof, le pousser à partir, ceci en toute impunité : je crains que cela ne leur donne envie de confirmer l'essai l'année prochaine. Ça peut paraître incroyable, mais là, je vous parle de Sixième qu'on va se coltiner encore au moins 3 ans. Je pense que je vais plutôt la jouer frontale et avertir le chef lundi que désormais, quand je vire, je vire, sans négocier. Si les élèves ne sont pas pris en charge, j'interromps le cours et je préviens par téléphone les parents de tous les élèves mimi sympas. Et je le ferai autant de fois que nécessaire pour être entendue. Et j'inviterai mes collègues à faire de même.
Par ailleurs, vis-à-vis des élèves concernés, je ne cède rien. Je continue de tout noter, de faire rapport sur rapport et ne désespère pas d'avoir la matière pour demander par écrit un conseil de discipline, fût-ce le 25 juin. J'expliquerai tout ça à chacun des six compères un par un, épluchage de leur dossier à l'appui, avec explication du fait que ni ce dossier ni une décision d'un éventuel conseil de disc de disparaîtraient à la fin de l'année. Je l'expliquerai aussi aux autres élèves, histoire de remettre un peu les pendules à l'heure.
Voilà pour le court terme.
En septembre, je pense qu'il faudra une approche plus collective du sujet, en commençant par réinstaurer l'heure syndicale mensuelle.
Voilà où j'en suis de mes cogitations.
- jilucorgNeoprof expérimenté
À avoir sous le coude, le dernier texte en vigueur :
Organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d'enseignement adapté, mesures de prévention et alternatives aux sanctions
NOR : MENE1120336C
circulaire n° 2011-111 du 1-8-2011
MEN - DGESCO B3-3
[...]
Désormais, il est clairement établi que les manquements les plus graves au règlement intérieur doivent donner lieu à l'engagement d'une procédure disciplinaire. Ainsi, une procédure disciplinaire sera engagée automatiquement en cas de violence verbale à l'égard d'un membre du personnel de l'établissement ou en cas d'acte grave à l'égard d'un membre du personnel ou d'un élève. Le conseil de discipline sera automatiquement saisi en cas de violence physique à l'égard d'un membre du personnel.
[...]
Parce que le conseil de discipline est un cadre solennel permettant une prise de conscience et une pédagogie de la responsabilité, cette nouvelle échelle doit permettre également de recourir à la saisine du conseil de discipline, y compris pour des actes de faible gravité mais qui, par leur caractère répété, portent une atteinte caractérisée au climat scolaire.
[...]
b) Hypothèses où la procédure disciplinaire doit être obligatoirement engagée
Le chef d'établissement doit engager une procédure disciplinaire :
- en cas de violence verbale à l'adresse d'un membre du personnel de l'établissement ou de violence physique à son encontre ; à titre d'exemple, doivent être considérés comme violence verbale les propos outrageants et les menaces proférés notamment à l'occasion de discours tenus dans les lieux ou réunions publics ;
- lorsque l'élève commet un acte grave à l'encontre d'un membre du personnel ou d'un autre élève susceptible de justifier une sanction disciplinaire : harcèlement d'un camarade ou d'un membre du personnel de l'établissement, dégradations volontaires de biens leur appartenant, tentative d'incendie, introduction d'armes ou d'objet dangereux, racket, violences sexuelles, etc. Il s'agit de protéger tous les acteurs de la communauté scolaire contre ce type d'agissements, notamment lorsqu'ils présentent un caractère répétitif.
Organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d'enseignement adapté, mesures de prévention et alternatives aux sanctions
NOR : MENE1120336C
circulaire n° 2011-111 du 1-8-2011
MEN - DGESCO B3-3
[...]
Désormais, il est clairement établi que les manquements les plus graves au règlement intérieur doivent donner lieu à l'engagement d'une procédure disciplinaire. Ainsi, une procédure disciplinaire sera engagée automatiquement en cas de violence verbale à l'égard d'un membre du personnel de l'établissement ou en cas d'acte grave à l'égard d'un membre du personnel ou d'un élève. Le conseil de discipline sera automatiquement saisi en cas de violence physique à l'égard d'un membre du personnel.
[...]
Parce que le conseil de discipline est un cadre solennel permettant une prise de conscience et une pédagogie de la responsabilité, cette nouvelle échelle doit permettre également de recourir à la saisine du conseil de discipline, y compris pour des actes de faible gravité mais qui, par leur caractère répété, portent une atteinte caractérisée au climat scolaire.
[...]
b) Hypothèses où la procédure disciplinaire doit être obligatoirement engagée
Le chef d'établissement doit engager une procédure disciplinaire :
- en cas de violence verbale à l'adresse d'un membre du personnel de l'établissement ou de violence physique à son encontre ; à titre d'exemple, doivent être considérés comme violence verbale les propos outrageants et les menaces proférés notamment à l'occasion de discours tenus dans les lieux ou réunions publics ;
- lorsque l'élève commet un acte grave à l'encontre d'un membre du personnel ou d'un autre élève susceptible de justifier une sanction disciplinaire : harcèlement d'un camarade ou d'un membre du personnel de l'établissement, dégradations volontaires de biens leur appartenant, tentative d'incendie, introduction d'armes ou d'objet dangereux, racket, violences sexuelles, etc. Il s'agit de protéger tous les acteurs de la communauté scolaire contre ce type d'agissements, notamment lorsqu'ils présentent un caractère répétitif.
- V.MarchaisEmpereur
J'ajoute que les deux meneurs de ce petit groupe ont déjà fait l'objet de plusieurs exclusions temporaires. En outre, je viens de lire sur Pronote que l'un des deux a fait l'objet d'un rapport pour violence physique pas plus tard qu'avant-hier, rapport encore suivi d'aucun effet. Je vais donc arriver lundi avec mon propre rapport et enfoncer le clou, et demander une nouvelle exclusion temporaire d'une semaine. Si le CDE accepte ça, avec un peu de chance, nous ne reverrons plus ces deux fortes têtes avant septembre, et cela devrait suffire à calmer les quatre autres qui suivent bêtement, convaincus qu'on ne peut plus rien faire. Preuve leur sera apportée du contraire. À moi de faire le forcing, lundi, pour obtenir gain de cause. Je vous tiendrai au courant.
- V.MarchaisEmpereur
Merci Jilucorg, voilà un texte précieux qui va à l'encontre de ce que nos chefs ne cessent de nous répéter.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Faut bien mutualiser les munitions !
La source intégrale au BO → http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57071
La source intégrale au BO → http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57071
- LaraDeL'estNiveau 2
Une chose qui fonctionne plutôt bien, quand la situation n'est pas encore trop dégradée (mais elle semble l'être dans ce collège), c'est que le CPA appelle les parents des fauteurs de trouble et leur demande de venir chercher leur rejeton dans l'heure qui suit. Cela s'est passé dans mon lycée la semaine dernière, c'est-à-dire juste avant l'arrêt des cours. Et ces grands garçons de 16 ans se sont faits tout petits ! Quand on aura appelé ainsi une dizaine de parents, cela peut calmer quelques esprits frondeurs.
- Presse-puréeGrand sage
Courage Véronique!
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Véronique, puisque vous envisagez de vous "mouiller", je trouve que ce courrier devrait être envoyé à l'IA et au Recteur. Par la voie hiérarchique, bien sûr, mais bien sûr aussi en direct. Pas de syndicats ? Pas de relais dans la presse ? Aucun moyen de faire du bruit ? Ca tourne quand même à la situation de mise en danger, là.V.Marchais a écrit:Certains savent ici que nous avons dans notre joyeux établissement, depuis maintenant 3 ans, une direction défaillante qui laisse tout aller à vau-l'eau. Démagogie, incohérence, fumisterie : on a droit à la totale. Vous vous souvenez, l'an passé, l'élève qui avait levé la main sur moi sans passer en conseil de disc - on me l'aurait même remise dans ma classe si je n'avais fait un scandale. Tout est à l'avenant. Je passe les détails.
Bref, cette année, c'est pire. Évidemment, les élèves ont pris la mesure de l'incurie générale et de ce que cela leur permet. Mais avec la fin de l'année, c'est le pompon. Et pour couronner le tout, notre CDE adoré est aux abonnés absents. En gros, ça fait un mois qu'il est en vacances. Il a été 15 jours en arrêt maladie - et il est revenu tout bronzé. No comment. Maintenant, c'est sa copine, une CDE d'une autre ville, qui est en arrêt maladie... dans notre collège (sic - faut dire que notre infirmière est top). On pourrait penser que ça nous fait deux chefs pour le prix d'un. Ben non, le chef est devenu introuvable. Bureau toujours fermé. Personne nulle part. L'adjoint se cogne toutes les réunions de fin d'année et n'est jamais là. On peut passer des jours sans voir personne, à tout gérer tout seuls comme on peut (nous en sommes même à fixer les dates de réunion de préparation de rentrée... :shock:).
Sauf que là, on ne gère plus rien. Les élèves sont devenus incontrôlables. Mes Sixième-de-la-mort-qui-tue (voir fil sur le sujet), je les ai tenus jusque là à la force du poignet, à grand renfort de punitions, de devoirs supplémentaires notés, d'heures de colle que j'assurais moi-même, d'exclusions de cours de temps à autre. Hier, j'ai passé une journée cauchemardesque (2 heures avec mes vedettes). Arrêt des notes, ils se lâchent, c'est plus une classe, c'est le zoo. J'ai voulu en virer trois. La CPE me les a remontés en disant : "Là, je peux plus". Je précise tout de suite que notre CPE est extra, que si notre établissement ZEP n'est pas encore complètement à feu et à sang, c'est grâce au travail qu'elle fait toute seule, sans soutien, et que si elle dit qu'elle peut plus c'est qu'elle peut plus. Comme moi. À n'importe qui d'autre, j'aurais dit : "M'en cogne, je l'ai marqué viré sur Pronote, il n'est plus sous ma responsabilité, pour moi, il peut aller au diable mais il ne remet plus les pieds dans la classe" mais pas à elle. J'ai repris mes 3 loustics, j'en ai confié un à une de mes collègues avec de la copie à faire, j'en ai mis un dans le couloir, l'autre au fond de ma salle avec copie aussi, rattrapage du cours ainsi manqué avec moi lundi matin, heure doublée s'il mouftait encore. J'ai eu à peu près la paix.
Ce matin, c'en étaient six complètement déchaînés. Je sais pour avoir discuté avec elle que la CPE est au bord du burn-out. J'envoie un élève prévenir la direction qu'il faut qu'elle prenne en charge ces élèves et leur explique la reconquête du mois de juin, parce que c'est pas gagné. Bien sûr, personne. Je serre les dents en me disant que je ne peux pas enfoncer la CPE. Je colle chacun des gamins concernés qui surenchérissent dans les provocations, se foutant ouvertement de mes heures de colle qu'ils n'ont pas l'intention de faire - ils se sentent quittes, l'année est finie pensent-ils, et la direction, par son absence tonitruante, leur donne raison. Les autres (mes 6e bien immatures) ricanent. J'arrête le cours. Puisqu'ils n'ont pas besoin de cours, contrôle directement. Même si les notes sont finies, m'en fous, j'enverrai directement leur copie (notée) à leurs parents avec rapport circonstancié. Les reste de la classe se calme, pâlit tout de même, sort une feuille, fait le contrôle improvisé. Pas les six loulous qui refusent de faire le travail et continuent de s'interpeller, se lancer des vannes à travers la classe, se traiter eux-même de "bande de blédards" et le revendiquer, hilares... Voilà comment nous avons fini l'heure. Ce soir, j'ai appelé quelques parents en sachant que cela ne donnera pas grand chose (ceci expliquant cela. J'ai même la mère d'un élève du lot qui conteste les mots - nombreux - des professeurs et dispense son fils des punitions, et comme la direction ne réagit pas, ça passe).
J'ai discuté à midi avec mes collègues qui sont dans le même cas. Ils me disent : "Avec les 3e, ça fait longtemps qu'on ne fait plus cours." Je leur ai proposé un débrayage collectif mais ils semblent complètement lobotomisés par la situation, fatalistes : ils attendent que ça se passe. Je ne comprends pas. Moi, je ne peux pas accepter une telle situation et attendre comme ça jusqu'au 5 juillet (eh oui ! nous sommes censés faire cours jusqu'à cette date : le chef ne fout rien mais nous prend pour des feignasses qu'il faut mettre au pas), c'est juste pas possible.
J'ai décidé d'aller voir la direction et de prévenir que, sans soutien de leur part, c'est-à-dire que, très concrètement, s'ils ne soulagent pas la classe de ces 6 Jean-foutres, je refuse de continuer une mascarade qui ruine l'autorité de l'adulte et rend de toute façon impossible l'exercice de ma mission : je file voir mon médecin et ils ne me revoient plus jusqu'au mois de septembre. Je n'ai pas envie d'en arriver là, mais là, je ne peux plus y arriver seule, j'ai besoin de leur soutien, à eux qui sont les seuls désormais à pouvoir exercer des sanctions. Soit lundi matin ces 6 loulous étaient dans le bureau du chef, soit moi, je rentrais chez moi. Décision ferme et irrévocable.
Sauf que, pour le dire, il faut encore les voir, les chef. J'y suis allée 5 fois : le matin, le midi, l'après-midi. Personne. Nous vivons seuls, je vous dis.
Mais *** c'est légal, ça, un établissement scolaire sans personne aux commandes pendant des jours et des jours ? Je sais bien que la CPE est assimilée personnel de direction, mais tout de même ! Et puis elle craque, notre CPE. Ça vire à tour de bras et elle ne sait plus quoi faire de tous ces élèves décidés à ne plus rien respecter. Moi, je trouve qu'on devrait invoquer notre droit de retrait. Mais mes collègues, pour des raisons qui m'échappent totalement, ne suivent pas. Ils subissent.
Lundi, s'il n'y a toujours personne, je fais quoi, moi ? Je l'aime bien, la CPE, mais moi aussi j'ai mes limites. Je veux que quelqu'un d'autre que la CPE puisse prendre en charge les élèves si on les vire. C'est-à-dire un chef, un vrai. Ça veut dire que s'il n'y a personne, une fois de plus, je fais quoi :
- je fais valoir toute seule mon droit de retrait ?
- je fais demi-tour et je rentre chez moi ?
- je m'assois au milieu de la cour et je pleure ?
J'ai toujours bossé en ZEP, y compris dans le 9-3, mais je n'ai jamais vu un établissement ainsi laissé à l'abandon par la direction. J'hallucine. En l'absence de réaction collective, la seule qui me paraîtrait adaptée, je ne sais plus quoi faire.
- Thalia de GMédiateur
Une petite réserve sur ton titre, Véronique : ton collège est plus qu'ubuesque, il est apocalyptique.
Décider de prendre l'heure syndicale est fort judicieux. Nous avons décidé, en ce qui nous concerne, de la prendre tous les mois, puisqu'elle est de droit : nous avons des problèmes de communication avec notre cde qui est, par ailleurs, nettement moins défaillante que le tien.
Décider de prendre l'heure syndicale est fort judicieux. Nous avons décidé, en ce qui nous concerne, de la prendre tous les mois, puisqu'elle est de droit : nous avons des problèmes de communication avec notre cde qui est, par ailleurs, nettement moins défaillante que le tien.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MinaNiveau 10
Beaucoup de choses ont été dites, et je ne peux que t'apporter mon soutien et mes encouragements, Véronique. Je rejoins ce que dit Cripure: vous pourriez envoyer un courrier à l'IA et au recteur avec copie à un syndicat. Je connais des établissements où cela s'est fait quand il y avait des problèmes avec le chef. Pas sûr que cela fasse bouger les choses, mais au moins ils seront informés de ce qui se passe, et surtout de ce qui ne se passe pas! Un inspecteur vie scolaire peut venir voir quelle est la situation. D'accord aussi avec Thalia concernant l'heure de vie syndicale: c'est un droit, prenez-le pour vous concerter. Ce sera peut-être plus facile de mobiliser ainsi les collègues plutôt que de se voir 5mn à la récré/entre deux portes/le soir avant de rentrer chez soi... Et si cela ne donne rien pour la fin de l'année, que cela vous permette de réfléchir aux dysfonctionnements et aux solutions à mettre en place pour la rentrée prochaine. En tout cas, rien de pire dans un établissement qu'une direction défaillante et une équipe peu soudée, quel que soit le profil de l'établissement. J'ai connu un collège difficile (zep)où cela tournait grâce à l'équipe qui était très soudée et un collège plus facile où de petites incivilités prenaient de l'ampleur parce qu'on laissait couler.
Bon courage pour ces dernières semaines.
Bon courage pour ces dernières semaines.
- Hermione0908Modérateur
Véronique, je ne pense pas te rassurer en te disant cela, mais ce que tu écris ne m'étonne pas plus que ça, sur certains points, nous vivons la même galère, j'aurais pu écrire mot pour mot certaines de tes phrases. Sauf que dans mon collège, la CPE n'est pas claire, elle a le plus souvent tendance à faire passer la parole de l'élève en premier, et ne jure que par le dialogue à tout crin.
Je n'ai pas de solution.
Pour mes six élèves à moi qui ont entrepris de pourrir mon cours, il a été décidé suppression des autorisations de sortie, et toutes les heures d'étude à recopier le règlement, car on m'a gentiment expliqué que c'était survenu un 8 juin et qu'il était trop tard pour obtenir même une exclusion d'une journée ou un averto (merci la nouvelle circulaire sur les sanctions). V'là la reconquête du mois de juin.
Pour les insultes qui me visent nommément sur le mur de ma salle, rien, "on va essayer de savoir qui c'est". Je ne sais pas encore si je vais porter plainte.
En revanche, ce que je sais, c'est que ce soir, j'ai eu les larmes aux yeux en pensant au boulot demain, et que j'envisage très sérieusement d'aller voir mon toubib.
Si tu en as ras la casquette, je te conseille de faire de même.
La reconquête du mois de juin est un voeu pieu de personnes n'ayant pas la moindre idée de ce que peut être un mois de juin dans un établissement scolaire lambda (chez moi, c'est pas ZEP, mais c'est 65% de CSP- en zone ultra rurale...). Cette volonté guerrière de nos dirigeants ne tient pas la route avec le calendrier imposé pour les diverses commissions et procédures d'orientation qui se décident début juin.
Pour le débrayage collectif, il faut un bahut extrêmement soudé. Si un seul se désolidarise du groupe, c'est mort. Je n'ai vu qu'une fois en six ans et un certain nombre d'établissements une telle solidarité.
Je n'ai pas de solution.
Pour mes six élèves à moi qui ont entrepris de pourrir mon cours, il a été décidé suppression des autorisations de sortie, et toutes les heures d'étude à recopier le règlement, car on m'a gentiment expliqué que c'était survenu un 8 juin et qu'il était trop tard pour obtenir même une exclusion d'une journée ou un averto (merci la nouvelle circulaire sur les sanctions). V'là la reconquête du mois de juin.
Pour les insultes qui me visent nommément sur le mur de ma salle, rien, "on va essayer de savoir qui c'est". Je ne sais pas encore si je vais porter plainte.
En revanche, ce que je sais, c'est que ce soir, j'ai eu les larmes aux yeux en pensant au boulot demain, et que j'envisage très sérieusement d'aller voir mon toubib.
Si tu en as ras la casquette, je te conseille de faire de même.
La reconquête du mois de juin est un voeu pieu de personnes n'ayant pas la moindre idée de ce que peut être un mois de juin dans un établissement scolaire lambda (chez moi, c'est pas ZEP, mais c'est 65% de CSP- en zone ultra rurale...). Cette volonté guerrière de nos dirigeants ne tient pas la route avec le calendrier imposé pour les diverses commissions et procédures d'orientation qui se décident début juin.
Pour le débrayage collectif, il faut un bahut extrêmement soudé. Si un seul se désolidarise du groupe, c'est mort. Je n'ai vu qu'une fois en six ans et un certain nombre d'établissements une telle solidarité.
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