- FinrodExpert
@ Marie : j'ai observé la manière d'être sévère de certains (en dehors des cours pour l'essentiel) et je me suis demandé ce qui les rendait comme cela, ce qui se passait dans leur tête.
ça n'a rien donné pour moi évidemment. Il faut retrouver le calme, quitter la classe, pour pouvoir sortir du quotidien qui s'est imposé à nous et réfléchir pour commencer qqchse de nouveau.
Il faut évacuer totalement la relation avec les élèves telles que tu la vis en ce moment. C'est un corps étranger, cela n'a rien à voir avec toi. Il te faut prendre le temps, rien ne presse.
Donc un long break pdt les vacances peut aider. J'ai pour habitude de réfléchir au situations possibles et d'en imaginer les réponses types. Un peu comme se construire u n rôle.
Il faut que ce soit très simple, très schématique, que ça deviennent des réflexes et des repères qui rassurent et nous assure devant la classe.
@griphe : tout dépend de l'instinct. On peut être soi même face aux élèves mais à ce moment là, ta réussite dépend de ta personnalité et pour certain cela peut être dangereux.
Il ne faut donc pas établir cela comme une règle. d'abord la prudence et l'apprentissage de la survie (vous savez la formation, le truc qui n'EXISTE PAS).
Après au Feeling. quand on a les bases et qu'on vit bien son métier, on est libre !
ça n'a rien donné pour moi évidemment. Il faut retrouver le calme, quitter la classe, pour pouvoir sortir du quotidien qui s'est imposé à nous et réfléchir pour commencer qqchse de nouveau.
Il faut évacuer totalement la relation avec les élèves telles que tu la vis en ce moment. C'est un corps étranger, cela n'a rien à voir avec toi. Il te faut prendre le temps, rien ne presse.
Donc un long break pdt les vacances peut aider. J'ai pour habitude de réfléchir au situations possibles et d'en imaginer les réponses types. Un peu comme se construire u n rôle.
Il faut que ce soit très simple, très schématique, que ça deviennent des réflexes et des repères qui rassurent et nous assure devant la classe.
@griphe : tout dépend de l'instinct. On peut être soi même face aux élèves mais à ce moment là, ta réussite dépend de ta personnalité et pour certain cela peut être dangereux.
Il ne faut donc pas établir cela comme une règle. d'abord la prudence et l'apprentissage de la survie (vous savez la formation, le truc qui n'EXISTE PAS).
Après au Feeling. quand on a les bases et qu'on vit bien son métier, on est libre !
- Kitty KittenNiveau 8
Tu as apparemment la chance d'avoir des collègues avec qui tu peux te serrer les coudes et tu ne parles pas de mauvais coups de leur part. C'est un truc super déjà, de se sentir soutenu. Pour ma part, je suis depuis 14 ans dans un véritable nid de vipères où l'on a plus de mal à survivre en salle des profs que dans les classes. C'est d'autant plus usant de lutter sur deux fronts. Je pense effectivement comme toi, que tout le monde doit se serrer les coudes... Je l'ai longtemps prêché... dans le désert. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à m'inscrire sur néoprof quand je l'ai découvert.
- zinaNiveau 10
Je l'espère pour toi Finrod, je suis aussi docteur depuis 1997, et au collège. je compte passer l'agreg pour avoir peut être une chance au lycée. En maths tous les collègues demandent le lycée.
Finrod :
Rhôoo mais tu te jettes des fleurs là :lol:
Espérons que ça marchera, sauf si je ne trouve pas le courage de les affronter réellement ou si je tombe d'épuisement ou si je baisse ma garde par laxisme.
Bref, aucune erreur ni aucun repos ne sont permis... (on dirait un trailer pour un film fantastique ou de SF ultra-violent)
Mais bon retour en lycée voir dans le sup bientôt j'espère, comme je suis Docteur.
- FinrodExpert
Triste réalité.
ça a été dur aussi pour moi de réaliser que je n'étais pas à la hauteur de la générosité de mes collègues et CPE. Ce qu'ils ont fait m'a assuré un minimum de confort mais je ne pouvais pas redresser la barre avant de me rendre compte que, dans ce milieu, on survit d'abord seul et par soi même.
Et il n'est pas dit que j'y arrive en Septembre.
Toutefois, j'en ai retiré une leçon : Jamais je ne laisserai tomber un collègue, même s'il a une vision opposée du métier.
ça a été dur aussi pour moi de réaliser que je n'étais pas à la hauteur de la générosité de mes collègues et CPE. Ce qu'ils ont fait m'a assuré un minimum de confort mais je ne pouvais pas redresser la barre avant de me rendre compte que, dans ce milieu, on survit d'abord seul et par soi même.
Et il n'est pas dit que j'y arrive en Septembre.
Toutefois, j'en ai retiré une leçon : Jamais je ne laisserai tomber un collègue, même s'il a une vision opposée du métier.
- Kitty KittenNiveau 8
Si tu changes de tactique dès septembre tu redresseras. Une fois l'année entamée et les erreurs faites, il est bien connu qu'on ne peut rien redresser. Avec une ardoise blanche, c'est différent. Bon courage en tout cas. Et encore bonne chance pour le sup.
- Invité19Esprit sacré
qu'appelez vous "rituels" pour les étab de banlieue ??
- FinrodExpert
Les deux doigts sur la taaaaaaaaaaaaaaaaaaable !!!!!!! :aah:
arg............... pardon, la fatigue
arg............... pardon, la fatigue
- Kitty KittenNiveau 8
Oiseau phenix a écrit:qu'appelez vous "rituels" pour les étab de banlieue ??
Des choses toutes simples en collège: se ranger dans la cour quand on va les chercher, monter en rang dans un silence relatif sans hurler comme des veaux, attendre la permission pour s'asseoir, lever la main pour prendre la parole, ne pas accepter qu'on coupe la parole des autres, ne pas parler en même temps que le prof, ne pas mâcher de chewing-gum, se tenir correctement et pas avachi sur la table, vérifier le travail systématiquement...................... Bref pleins de petites conneries chiantes qui semblent anodines et un peu psycho-rigides à première vue mais qui posent le personnage. L'enseignement, c'est un peu du théâtre, même si on peut garder une grande part de personnalité. Cela devient un rituel dans le sens où lorsque les gamins y sont habitués, ils sont déroutés quand on ne l'applique pas
- Kitty KittenNiveau 8
Finrod a écrit:Les deux doigts sur la taaaaaaaaaaaaaaaaaaable !!!!!!! :aah:
arg............... pardon, la fatigue
Y'a aussi
"Pose tes fesses sur la chèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèse! Avec les 4 pieds de la chèèèèèèèèèèèèse au sol!"
"Assiiiiiiiiiiiiiiiis!!!"
"Tien toi bieeeen!!!!"
Et le sempiternel "J'aime pas les ruminants" et on lui colle la poubelle juste sous le pif.
- FinrodExpert
Je parlais de Sébastien Clerc
On s'est bcp moqué de lui il y a qq tps. Il ne se rend pas compe que s'il obtient le calme , c'est grâce à sa rigueur exemplaire, presque militaire. Les deux doigts n'y sont pour rien mais il le crois et ce qui fait que ça doit marcher pour lui.
Dans le jeu de rôle Mage (World of Darkness), on appelle ça un focus. Un truc inutile indispensable au mage pour la magie parce qu'il croit qu'il en besoin. Quand il atteint un certain niveau de maitrise, il peut s'en passer.
L'analyse de Seb est tellement inadaptée et à côté de la plaque pour des stagiaire que s'en est hilarant d'absurdité. Même si c'est sans doute un très bon prof sur le terrain, là n'est pas la question.
On s'est bcp moqué de lui il y a qq tps. Il ne se rend pas compe que s'il obtient le calme , c'est grâce à sa rigueur exemplaire, presque militaire. Les deux doigts n'y sont pour rien mais il le crois et ce qui fait que ça doit marcher pour lui.
Dans le jeu de rôle Mage (World of Darkness), on appelle ça un focus. Un truc inutile indispensable au mage pour la magie parce qu'il croit qu'il en besoin. Quand il atteint un certain niveau de maitrise, il peut s'en passer.
L'analyse de Seb est tellement inadaptée et à côté de la plaque pour des stagiaire que s'en est hilarant d'absurdité. Même si c'est sans doute un très bon prof sur le terrain, là n'est pas la question.
- Kitty KittenNiveau 8
Certes, c'est intéressant, mais la technique suppose qu'il n'y ait qu'un bavard à la fois. Dans une de mes classes, je n'aurais pas assez de doigts!
- Invité19Esprit sacré
je suis en lycée.
Et j'ai eu du mal, dans ma seconde difficile, à imposer qu'ils lèvent la main pour parler.
C'est bien beau de vouloir l'imposer, mais concrètement quand on a beau demander et qu'ils le font pas, on fait quoi ?
Et j'ai eu du mal, dans ma seconde difficile, à imposer qu'ils lèvent la main pour parler.
C'est bien beau de vouloir l'imposer, mais concrètement quand on a beau demander et qu'ils le font pas, on fait quoi ?
- FinrodExpert
Certes, c'est intéressant, mais la technique suppose qu'il n'y ait qu'un bavard à la fois. Dans une de mes classes, je n'aurais pas assez de doigts!
Mais innove bon sang !!!!!!!!! puisqu'on te le dit.
Je sais pas.... enlève tes chaussures !
- Kitty KittenNiveau 8
Oiseau phenix a écrit:je suis en lycée.
Et j'ai eu du mal, dans ma seconde difficile, à imposer qu'ils lèvent la main pour parler.
C'est bien beau de vouloir l'imposer, mais concrètement quand on a beau demander et qu'ils le font pas, on fait quoi ?
On leur colle une sale note à l'oral, ça les calme. Et on ne les interroge pas, donc on fait semblant de ne pas écouter la réponse. C'est ce que je fais de ma 5ème à ma terminale (je bosse en collège et lycée).
- JPhMMDemi-dieu
Pas moi. Pas pour l'instant.zina a écrit:En maths tous les collègues demandent le lycée.
Cela viendra peut-être.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Merci pour ces mots.Finrod a écrit:Je te donnerai un point de vue très terre à terre.
Sache déjà que j'ai eu un bordel monstre dans mes classe cette année. j'ai donc réfléchi a ce qui clochait :
Je parle très facilement en public, je m'exprime avec bcp de facilité, j'ai fait du théâtre, même un spectacle, j'ai confiance en moi etc... donc le pb ne vient pas de là.
D'ailleurs j'ai même trop confiance, quand le bordel commence, j'ai toujours l'impression que je vais récupérer ça en un tour de main. Alors j'essaie mais c'est comme les régimes, ils ne se calment un peu que pour repartir à la charge dix fois plus fort.
Et maintenant je me rend compte que je manque de rigueur. Par choix pour bcp, c'est mon éducation bobo-ext gauche, l'image du prof sévère me fait peur et je veux tjs être du côté des élèves.
Alors peu à peu je découvre un monde extrêmement codifié chez mes collègues face aux élèves. Chaque acte se fait d'une certaine façon, presque rituelle. Pour moi, c'est ridicule, je refuse dans un premier temps de m'y "abaisser", car c''est là mon sentiment.
Mais ce sentiment est puéril, c'est du pur narcissisme. Je patauge car je ne connais pas les codes, j'ai même mis mes élèves en danger (dispute et un a sorti un couteau)...
Et puis, petit à petit, je réalise. Toutes les conneries qu'on nous met dans la tête sur la liberté de l'enseignant qui doit intéresser ses élèves par son savoir, sur l'enseignant qui ne doit pas suivre de recette mais innover... parce que, par naïveté, je croyais que ce serait aussi simple.
Mais s'il n'y a pas de recette du prof excellent, ces ignares et ces imbéciles nous cachent qu'il y en a pour la survie dans ce milieu hostile qu'est le collège. Ils méprisent les gens qui ne sont pas capable d'y survivre par eux même, sans aucune aide par leur seul instincts.
"ils" , je ne sais même pas qui. les pédagos ne sont pas assez nombreux. peut être ai-je voulu faire référence à une sorte d'inconscient collectif de la profession. Oui, peut être bien que nous sommes tous coupable de cette faute.
Et j'ai vu, jour après jour, que je pouvais apprendre ces méthodes de survie. Par mimétisme simplement. Par empathie envers mes collègues, leur façon d'envisager avec considération et respect le fait "d'être en classe" et d'écouter.
ce n'était pas ma conception, pour moi on pouvait apprendre en étant cool, comme élève ou comme prof. J'avais faux. Je vais devoir m'approprier tous ces codes, toutes ces certitudes de façade qui font qu'un prof est un prof. Le respect n'a rien à voir avec le contenu d'un cours ou le fait que le prof raconte des trucs cools, il doit être imposé comme un prérequis à l'apprentissage.
Le premier objectif n'est même pas de faire cours. Il est dans l'être, dans la façon de poser les choses, dans le professeur que l'on construit, qui n'est pas nous et qui sera l'image donnée aux élèves, leur interlocuteur et celui qui préservera notre santé mentale.
Nous, nous fixons les objectifs et réfléchissons au cours. Le professeur que nous créons agit, impose, éduque, fait loi et applique avec rigueur les cours et méthodes que nous lui soufflons à l'oreille.
J'ai été moi même face aux élèves et j'ai eu tort. J'ignore si je parviendrai, toutefois, à créer le professeur que je pourrais devenir.
Réponse en septembre.
Infiniment.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Invité19Esprit sacré
j'ai bien compris que mon erreur pendant le stage a été le manque de rigueur dans la gestion de classe
l'an prochain je serai dans le 93 en lycée,j'aurai un cahier avec rappel de tout ce que je dois vérifier à chaque cours, je marquerai systématiquement les puntions à regarder, j'interrogerai à chaque début de cours (rapido, sur 5 pts), je continuerai de vérifier que le travail a été fait, et surtout, je ferai ce que je dis sur le champ, sans "deuxième chance".
l'an prochain je serai dans le 93 en lycée,j'aurai un cahier avec rappel de tout ce que je dois vérifier à chaque cours, je marquerai systématiquement les puntions à regarder, j'interrogerai à chaque début de cours (rapido, sur 5 pts), je continuerai de vérifier que le travail a été fait, et surtout, je ferai ce que je dis sur le champ, sans "deuxième chance".
- Kitty KittenNiveau 8
Finrod a écrit:Certes, c'est intéressant, mais la technique suppose qu'il n'y ait qu'un bavard à la fois. Dans une de mes classes, je n'aurais pas assez de doigts!
Mais innove bon sang !!!!!!!!! puisqu'on te le dit.
Je sais pas.... enlève tes chaussures !
Super, tu crois que je peux leur jeter à la figure? Avant j'avais bien un éponge bien trempée dans le seau, mais l'administration me l'a retirée, c'est con!
- FinrodExpert
C'est bien beau de vouloir l'imposer, mais concrètement quand on a beau demander et qu'ils le font pas, on fait quoi ?
Dsl, on est en train de rire et tu as de vraies questions.
Moi je vote pour : il faut tout reprendre à zéro, point. Sans respect et sans écoute, pas de cours (bon évidemment, j'ai pas encore réussi à mettre ça en pratique, ils savent être fourbes)
C'est qu'on est pas payé pour faire cours malgré eux, il faut obtenir d'eux adhésion ou soumission et ils sont là pour ça, point, le règlement leur impose.
un ex concret : deux filles arrivent en retard, elles tapent à la porte, entrent sans attendre la réponse et donne un billet de retard de manière nonchalante et disant "bon on va s'asseoir".
Mon collègue : Leur a dit STOP et les a foutu dehors direct avec mission de recommencer tout à zéro et poliment. ça a marché car ce sont des élèves normales.
Dans tous les cas, il faut aller jusq'au bout. Si ça entraine une situation absurde pour un élève, c'est lui qui sera en tort et il faut que la sanction soit exemplaire après. Si c'est la classe qui se mobilise en entier (c'est pas du tout un cas isolé), il faut une intervention en groupe de prof ou avec le boss pour les remettre à leur place façon "c'est votre faute et vous serez sanctionné proportionnellement"
ils ont le devoir de te soutenir, sans failles. Qu'elles que soit les erreurs que tu penses avoir commises, cela ne compte pas ici. Se soutenir reste un devoir qui est d'ailleurs inscrit ans les missions des CDE qui sont responsables de la santé de leur personnel (mais eux,le savent ils ? les bougres ! )
- FinrodExpert
Kitty Kitten a écrit:Finrod a écrit:Certes, c'est intéressant, mais la technique suppose qu'il n'y ait qu'un bavard à la fois. Dans une de mes classes, je n'aurais pas assez de doigts!
Mais innove bon sang !!!!!!!!! puisqu'on te le dit.
Je sais pas.... enlève tes chaussures !
Super, tu crois que je peux leur jeter à la figure? Avant j'avais bien un éponge bien trempée dans le seau, mais l'administration me l'a retirée, c'est con!
INNOVE on te dit : si on t'a retiré l'éponge, trempe tes chaussettes dans le seau avant de leur lancer.
hé mais ça ressemble à du strip teacher
- Kitty KittenNiveau 8
Je ne crois pas que les CDE le savent réellement, j'en ai connu qui attisaient les braises et soufflaient royalement dessus pour envenimer encore un peu plus les querelles mesquines. Diviser pour régner! Mais c'est vrai, c'est la seule solution: la solidarité. Faire payer à une classe toute la journée la misère qu'ils ont fait au collègue du matin, histoire de leur rappeler qui commande et qui obéit.
- Kitty KittenNiveau 8
Finrod a écrit:Kitty Kitten a écrit:Finrod a écrit:Certes, c'est intéressant, mais la technique suppose qu'il n'y ait qu'un bavard à la fois. Dans une de mes classes, je n'aurais pas assez de doigts!
Mais innove bon sang !!!!!!!!! puisqu'on te le dit.
Je sais pas.... enlève tes chaussures !
Super, tu crois que je peux leur jeter à la figure? Avant j'avais bien un éponge bien trempée dans le seau, mais l'administration me l'a retirée, c'est con!
INNOVE on te dit : si on t'a retiré l'éponge, trempe tes chaussettes dans le seau avant de leur lancer.
hé mais ça ressemble à du strip teacher
Mouais mais ils m'ont retiré le seau aussi, ils ont dû se douter.....
- Invité19Esprit sacré
on a tous ramé avec cette classe, ça s'est un peu calmé au fil de l'année mais j'avoue que les jours où ils m'ont bordélisée je n'ai pas su gérer du tout...quand plusieurs individus impossibles à identifier se mettent à faire des bruits de singe, et que la classe entière est agitée, ben là j'avoue que j'en reste un peu les bras ballants.
bon, j'ai essayé pas mal de trucs hein, arrêter le cours et m'asseoir en disant qu'ils seraient interrogés sur ce qu'on aurait dû faire, leur faire sortir une feuille pour une interro sur l'heure qui venait de s'écouler, exclure 1 ou 2 énergumènes, etc.
Ca a sauvé la situation à chaque fois, et j'ai pu avancer le programme, mais bon, ça a été rude.
On était soudés avec le pp, mais il était presque aussi inexpérimenté que moi, et l'admin a vaguement mis les points sur les i parfois...
on a aussi tenté l'empathie individuelle : passer souvent dans les rangs lors des exos, pour montrer avec une grande douceur à chacun qu'on avait à coeur de le faire progreser (enfin la douceur, pas pour les branleurs cependant)
Je crois que c'est encore ce qui a le mieux marché pour sortir de cette situation où c'est prof contre élève... cette hostilité larvée.
en tout cas, au dernier conseil le proviseur nous a remercié d'avoir essayé (et un peu réussi) de faire qqch de cette classe... ça fait plaisir, un peu de reconnaissance.
merci pour tes posts Finrod, merci pour vos conseils !
bon, j'ai essayé pas mal de trucs hein, arrêter le cours et m'asseoir en disant qu'ils seraient interrogés sur ce qu'on aurait dû faire, leur faire sortir une feuille pour une interro sur l'heure qui venait de s'écouler, exclure 1 ou 2 énergumènes, etc.
Ca a sauvé la situation à chaque fois, et j'ai pu avancer le programme, mais bon, ça a été rude.
On était soudés avec le pp, mais il était presque aussi inexpérimenté que moi, et l'admin a vaguement mis les points sur les i parfois...
on a aussi tenté l'empathie individuelle : passer souvent dans les rangs lors des exos, pour montrer avec une grande douceur à chacun qu'on avait à coeur de le faire progreser (enfin la douceur, pas pour les branleurs cependant)
Je crois que c'est encore ce qui a le mieux marché pour sortir de cette situation où c'est prof contre élève... cette hostilité larvée.
en tout cas, au dernier conseil le proviseur nous a remercié d'avoir essayé (et un peu réussi) de faire qqch de cette classe... ça fait plaisir, un peu de reconnaissance.
merci pour tes posts Finrod, merci pour vos conseils !
- FinrodExpert
Je ne crois pas que les CDE le savent réellement, j'en ai connu qui attisaient les braises et soufflaient royalement dessus pour envenimer encore un peu plus les querelles mesquines. Diviser pour régner! Mais c'est vrai, c'est la seule solution: la solidarité. Faire payer à une classe toute la journée la misère qu'ils ont fait au collègue du matin, histoire de leur rappeler qui commande et qui obéit.
Certes...
Je préférais toutefois le post ou tu commençais à te déshabiller
Je suis épuisé moi.
- Kitty KittenNiveau 8
Moi aussi!!!! En tout cas, j'ai bien ri. Merci. Et bonne nuit!
- AncalimëNiveau 5
Je viens de lire l'intégralité de ce topic et je dois dire que j'ai trouvé toutes ces réfléxions très intéressantes, notamment pour moi qui suis stagiaire et qui n'avais jamais fait cours avant septembre dernier, et qui suis donc en pleine construction professionnelle, et qui suis aussi, accessoirement, à 24 ans, en pleine construction identitaire.
Je crois pouvoir dire que mon année de stage s'est bien passé puisque je suis en juin toujours vivante , avec une image plutôt positive du métier, et quatre classes sur cinq qui tournent bien. Mais depuis presque deux ans (dès que j'ai commencé à préparer le CAPES et donc à me projeter dans la profession) je vis dans l'angoisse des situations que vous décrivez, parce que comme la personne qui a lancé le topic, j'étais persuadée de ne pas avoir la personnalité nécessaire pour être prof, c'est pourquoi tout ce que vous écrivez me parle beaucoup. Toute l'année j'ai été dans l'auto-analyse pour rectifier le tir dès que ça n'allait pas, et j'ai pris beaucoup de conseils partout, auprès de mes collègues, ici, auprès d'amis, de gens inconnus, de mes élèves même, à leur insu. J'arrive donc en fin d'année avec une classe que j'ai eu du mal à gérer sur toute l'année qui fait le bordel à présent, mais c'est tout, le reste fonctionne bien.
De cette première année, petite expérience certes mais très forte, très marquante, j'ai compris certaines choses :
- L'autorité se construit avant tout en amont. Se faire respecter c'est anticiper toutes les situations à problèmes et les résoudre avant qu'elles ne deviennent des problèmes. C'est donc un cadre bien étanche fait de petites règles simples mais implacables avant d'être une démonstration de force ou une épreuve de séduction.
- Tu ne peux pas te faire respecter si tu ne te respectes pas toi-même. Si tu n'as pas confiance en toi tes élèves n'auront pas confiance en toi (et probablement pas en eux non plus). Respecte toi, tu es toi, avec tes qualités et tes défauts et personne n'a rien à redire là dessus. Pour reprendre confiance en toi (au cas où tu n'as pas confiance en toi aussi à l'extérieur de la classe) fais des activités que tu maîtrises bien, dans lesquelles tu es en confiance où tu es fière de toi, et en classe repense à ces moments là. Je crois aussi qu'il ne faut pas accepter de se faire juger par les autres (expose ton point de vue, défends toi, ça te permettra de t'imposer) mais faire aussi attention à ne pas ressentir tout comme un jugement (le recul, je crois que c'est fondamental dans ce métier, et qu'il faut bien différencier le prof et qui on est profondément à l'intérieur et que cette personne à l'intérieur ne soit jamais accessible aux élèves).
- Il est encore plus dur d'avoir confiance en soi si en plus du regard négatif que l'on pose soi-même sur soi, les collègues, la direction, etc ont un regard négatif sur toi. Entoure toi de bonnes personnes, des gens qui vont te soutenir, mettre en avant, sincérement, toutes tes qualités, et avoir avec toi une démarche constructive. N'aie pas honte, discute avec les gens, mais sans te laisser marcher sur les pieds. Tu es autre chose que ce prof qui se fait parfois bordéliser.
Voilà ce que j'ai retenu en gros. Avec ma classe difficile je me suis pris des trucs dans la figure : deux durs qui ont tout fait pour casser le cours, l'un qui a eu un propos à la limite de l'insulte, et puis les trucs "habituels" mais qui font très mal lorsque l'on débute et que l'on est encore bien naïf, les remarques à voix haute (machin était mieux, ici c'est trop chiant, ... ), les inscriptions sur les cahiers et les tables (le français c'est à***, ... ), les élèves qui imitent tes tics ou parodient un de tes défauts physiques, les élèves qui répondent, refusent de changer de place, tiennent tête, même un qui est sorti de cours comme ça, ... Et pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui en face, ça fait beaucoup.... Solution : Recul à mort, discussion avec collègues (sans épanchement, de façon pragmatique), et soutien de la tutrice, des collègues, et de la direction. Le cap a été tenu pendant la tempête, la classe est toujours agitée bien sûr car c'est difficile à récupérer, mais par contre moi, je ne suis plus la même. La confiance je l'ai maintenant, parce que je me suis pris la tête avec ces élèves et que ça a été ma manière de m'imposer, et que tout que monde me disait "Continue, tu as raison."
Concernant la réorientation, il n'y a que toi qui peux savoir. Mais je crois en tout cas que ce problème de confiance, il peut vraiment être réglé d'une manière ou d'une autre, et que l'enseignement est justement un des endroits les plus instructifs pour ça. J'ai l'impression, et de plus en plus, que finalement je n'ai pas choisi d'être enseignante pour "enseigner la vie", mais plutôt pour l'apprendre. Cette année de stage, plutôt que d'enseigner ma matière, face à mes élèves j'ai plutôt appris à vivre. (Bon, j'ai aussi enseigné ma matière, hein, ils ont quand même appris des choses. )
Sinon, rien à voir, et c'est totalement HS mais je ne résiste pas : Finrod, au vu de ton pseudo, je me demande si nous ne partageons pas la même passion...
Je crois pouvoir dire que mon année de stage s'est bien passé puisque je suis en juin toujours vivante , avec une image plutôt positive du métier, et quatre classes sur cinq qui tournent bien. Mais depuis presque deux ans (dès que j'ai commencé à préparer le CAPES et donc à me projeter dans la profession) je vis dans l'angoisse des situations que vous décrivez, parce que comme la personne qui a lancé le topic, j'étais persuadée de ne pas avoir la personnalité nécessaire pour être prof, c'est pourquoi tout ce que vous écrivez me parle beaucoup. Toute l'année j'ai été dans l'auto-analyse pour rectifier le tir dès que ça n'allait pas, et j'ai pris beaucoup de conseils partout, auprès de mes collègues, ici, auprès d'amis, de gens inconnus, de mes élèves même, à leur insu. J'arrive donc en fin d'année avec une classe que j'ai eu du mal à gérer sur toute l'année qui fait le bordel à présent, mais c'est tout, le reste fonctionne bien.
De cette première année, petite expérience certes mais très forte, très marquante, j'ai compris certaines choses :
- L'autorité se construit avant tout en amont. Se faire respecter c'est anticiper toutes les situations à problèmes et les résoudre avant qu'elles ne deviennent des problèmes. C'est donc un cadre bien étanche fait de petites règles simples mais implacables avant d'être une démonstration de force ou une épreuve de séduction.
- Tu ne peux pas te faire respecter si tu ne te respectes pas toi-même. Si tu n'as pas confiance en toi tes élèves n'auront pas confiance en toi (et probablement pas en eux non plus). Respecte toi, tu es toi, avec tes qualités et tes défauts et personne n'a rien à redire là dessus. Pour reprendre confiance en toi (au cas où tu n'as pas confiance en toi aussi à l'extérieur de la classe) fais des activités que tu maîtrises bien, dans lesquelles tu es en confiance où tu es fière de toi, et en classe repense à ces moments là. Je crois aussi qu'il ne faut pas accepter de se faire juger par les autres (expose ton point de vue, défends toi, ça te permettra de t'imposer) mais faire aussi attention à ne pas ressentir tout comme un jugement (le recul, je crois que c'est fondamental dans ce métier, et qu'il faut bien différencier le prof et qui on est profondément à l'intérieur et que cette personne à l'intérieur ne soit jamais accessible aux élèves).
- Il est encore plus dur d'avoir confiance en soi si en plus du regard négatif que l'on pose soi-même sur soi, les collègues, la direction, etc ont un regard négatif sur toi. Entoure toi de bonnes personnes, des gens qui vont te soutenir, mettre en avant, sincérement, toutes tes qualités, et avoir avec toi une démarche constructive. N'aie pas honte, discute avec les gens, mais sans te laisser marcher sur les pieds. Tu es autre chose que ce prof qui se fait parfois bordéliser.
Voilà ce que j'ai retenu en gros. Avec ma classe difficile je me suis pris des trucs dans la figure : deux durs qui ont tout fait pour casser le cours, l'un qui a eu un propos à la limite de l'insulte, et puis les trucs "habituels" mais qui font très mal lorsque l'on débute et que l'on est encore bien naïf, les remarques à voix haute (machin était mieux, ici c'est trop chiant, ... ), les inscriptions sur les cahiers et les tables (le français c'est à***, ... ), les élèves qui imitent tes tics ou parodient un de tes défauts physiques, les élèves qui répondent, refusent de changer de place, tiennent tête, même un qui est sorti de cours comme ça, ... Et pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui en face, ça fait beaucoup.... Solution : Recul à mort, discussion avec collègues (sans épanchement, de façon pragmatique), et soutien de la tutrice, des collègues, et de la direction. Le cap a été tenu pendant la tempête, la classe est toujours agitée bien sûr car c'est difficile à récupérer, mais par contre moi, je ne suis plus la même. La confiance je l'ai maintenant, parce que je me suis pris la tête avec ces élèves et que ça a été ma manière de m'imposer, et que tout que monde me disait "Continue, tu as raison."
Concernant la réorientation, il n'y a que toi qui peux savoir. Mais je crois en tout cas que ce problème de confiance, il peut vraiment être réglé d'une manière ou d'une autre, et que l'enseignement est justement un des endroits les plus instructifs pour ça. J'ai l'impression, et de plus en plus, que finalement je n'ai pas choisi d'être enseignante pour "enseigner la vie", mais plutôt pour l'apprendre. Cette année de stage, plutôt que d'enseigner ma matière, face à mes élèves j'ai plutôt appris à vivre. (Bon, j'ai aussi enseigné ma matière, hein, ils ont quand même appris des choses. )
Sinon, rien à voir, et c'est totalement HS mais je ne résiste pas : Finrod, au vu de ton pseudo, je me demande si nous ne partageons pas la même passion...
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