Ma proviseur ne veut pas que je reprenne le travail...

Sans compter que si tu réponds, elle va te répondre, etc... Et ca lui laisse le champs pour trouver d'autres bâtons à te foutre dans les roues.
Moi, je la prendrais par surprise, je reviendrais à la fin de mon arrêt.
Et pour le mail, et bien soit tu l'as pas reçu, soit tu as pensé que c'était un mail t'encourageant à prendre tout le temps nécessaire à te remettre, et d'ailleurs, tu l'en remercie, mais tu vas beaucoup mieux et tu es pressée de reprendre le collier.

Pseudo a écrit:Sans compter que si tu réponds, elle va te répondre, etc... Et ca lui laisse le champs pour trouver d'autres bâtons à te foutre dans les roues.
Moi, je la prendrais par surprise, je reviendrais à la fin de mon arrêt.
Et pour le mail, et bien soit tu l'as pas reçu, soit tu as pensé que c'était un mail t'encourageant à prendre tout le temps nécessaire à te remettre, et d'ailleurs, tu l'en remercie, mais tu vas beaucoup mieux et tu es pressée de reprendre le collier.

Tu exprimes bien ce qui m'a fait différer de lui répondre ; je crains une nouvelle offensive de sa part si je réponds : même si je sais qu'elle n'a pas le droit de m'imposer de rester en AM, son premier mail m'a fait grimper aux rideaux et ça risque de se reproduire... et c'est pas bon pour ma chère petite santé, de m'énerver comme ça !
Si elle refuse que je fasse cours, ne s'agirait-il pas d'une sanction à mon égard ?

Kruella a écrit:
Si elle refuse que je fasse cours, ne s'agirait-il pas d'une sanction à mon égard ?

Ce n'est pas à elle de décider ça. Elle n'est pas ta supérieure pédagogique et là, elle se mettrait sacrément dans l'embarras...A ton retour, tu vas prendre tes classes, tu auras contacté un délégué syndical et si elle se manifeste, c'est pas très très bon pour elle.

Kruella a écrit:
Si elle refuse que je fasse cours, ne s'agirait-il pas d'une sanction à mon égard ?

Il faudrait qu'elle prouve que tu étais un danger pour les élèves. Elle a pas partie gagnée !

Je pense depuis que j'ai lu ton 1er message qu'elle se fout ouvertement de toi et qu'elle ne veut surtout pas te revoir !
Pas de pitié pour tes soucis de santé dans son message.
J'espère que tu ne t'es pas fait trop d'illusions quand même , ça me semble évident qu'elle ironise à fond !
Désolée de mettre les pieds dans le plat...

Donc tu fais comme les autres t'ont dit. Ou tu réponds en disant tout simplement que ton médecin t'autorise à reprendre et qu'elle recevra sous peu un courrier le prouvant.
Ou tu ne dis rien, tu envoies la paperasse en temps et en heure, et tu reviens, et voilà, que veux-tu qu'elle y fasse ?
Mais attends-toi à ce qu'elle soit mordante à ton retour, n'y prête pas attention surtout !
Allez, bon courage ! :aah:

Ne peux-tu joindre le médecin du rectorat que tu as vu pour lui demander conseil ? Il sera peut-être à même de t'indiquer des pistes (genre à qui s'adresser au rectorat au cas où ta CDE refuse de te donner tes classes à ton retour).

Saraswati : vu le ton du mail, elle n'ironise même pas. C'est glacial à souhait. Je dois avoir la peste, c'est pas possible autrement...
Noetiote : je pensais en effet l'appeler pour l'informer et lui demander conseil.

En plus sur ton mail perso : pour moi aucune raison d'y répondre. Et ce serait effectivement encourager un échange dont il restera des traces.

Je fais bref , mais voici un avis technique et basique :
il existe un nombre limité de positions statutaires de congé , le congé maladie en est une . On est donc obligé de reprendre à l'issue.
Ne pas le faire est un service non fait, susceptible de faire l'objet de sanctions, ou a minima de retrait de traitement.
Le chef d'établissement n'a donc pas à imposer à un agent public de se mettre en position illégale.
Il faut donc se présenter à l'établissement et faire son service :
si elle refuse, elle doit le justifier, et par écrit . Sinon, hors de toute procédure , c'est une voie de fait en droit administratif.
Ca peut se retourner contre elle.
Il n'existe pas de droit non écrit ou coutumier dans la fonction publique, ni de mesure prise intuitu personae (même si dans les faits certains y vont "au bluff")

Perso, j'aurais joué à la douce idiote qui ne comprend pas la demande implicite de ta proviseur, du type: Mme untel, je vous remercie beaucoup pour votre gentil mail qui me confirme que vous êtes un proviseur soucieux de s'enquérir de la santé de son personnel. Vraiment cela m'a touchée, mais je tiens à vous rassurer, mon médecin et moi-même avons estimé que je suis apte à reprendre les cours et blablabla et c'est avec une joie immense que je m'apprête à revenir travailler le 11 et blabla... Elle sera déstabilisée car prise à son propre jeu

gaisou a écrit:Perso, j'aurais joué à la douce idiote qui ne comprend pas la demande implicite de ta proviseur, du type: Mme untel, je vous remercie beaucoup pour votre gentil mail qui me confirme que vous êtes un proviseur soucieux de s'enquérir de la santé de son personnel. Vraiment cela m'a touchée, mais je tiens à vous rassurer, mon médecin et moi-même avons estimé que je suis apte à reprendre les cours et blablabla et c'est avec une joie immense que je m'apprête à revenir travailler le 11 et blabla... Elle sera déstabilisée car prise à son propre jeu

Quitte à répondre, je répondrais quelque chose dans le genre.

J'avais commencé à te répondre hier, et j'ai fait une fausse manoeuvre, je vois que les avis convergent pour te dire de ne pas répondre.

Il est clair qu'elle ne veut pas te revoir et essaie de t'intimider (et c'est lourd du sous-entendu: je ne vous fais pas confiance, vous n'êtes pas capable -ou même vous êtes une incapable).
N'en tiens pas compte, ne la préviens pas ou elle trouvera autre chose comme on te le dit plus haut, à la limite prends contact in extremis avec ta remplaçante pour savoir où elle en est, ce qui prouve ton sérieux pour reprendre tes classes.

Ne te laisse pas déstabiliser, concentre-toi sur ton concours.

Sursum corda!

Même conseil que les autres néos : ne réponds pas et présente-toi dans l'établissement le jour où ton médecin t'a dit de reprendre. Conserve soigneusement le mail envoyé par ta charmante CDE.

Noetiote a écrit:

Felicie a écrit:

mathmax a écrit:Je confirme. (Et, au passage, cela tend à prouver que nos vacances n'ont pas le même statut que les congés payés dans les autres emplois : dans le privé, si on tombe malade pendant ses congés payés, ceux-ci sont reportés, ou bien on touche à la fois l'indemnité maladie ET le salaire).

Ben non, si on est malade pendant ses congés, c'est tant pis, tant qu'à la double indemnité, faut pas rêver !!!

Je pense que Mathmax ne faisait pas référence à l'enseignement privé.

Effectivement, je parlais du droit du travail qui s'applique hors fonction publique, où le salarié acquiert tous les mois un droit à indemnité de congés payés, qui lui est versée lorsqu'il prend ses congés ou quitte l'entreprise.

Je ne sais pas ce qui se passe dans la fonction publique, peut-être Lefteris ou reine Margot le savent-ils.

Kruella a écrit:Bon, j'ai demandé au délégué syndical si je pouvais le rencontrer pour en parler.
Concernant le mail de la proviseur, je n'ai toujours pas répondu (et je pense qu'il vaut mieux répondre, qui ne dit mot consent) et j'essaie de formuler ça de manière à lui rappeler que ce sont les médecins qui décident et pas elle, sans trop lui mettre le nez dedans non plus... pas facile !

Tu lui réponds simplement un mail, via l'ENT ou ta boîte académique, comme Bonjour madame, j'ai pris connaissance de votre mail sur ma boîte personnelle (tu fais un copier-coller du sien au-dessus de ce que tu écris), néanmoins mon médecin n'a pas jugé nécessaire de prolonger mon AM au-delà de la date du xxx, date à laquelle, conformément à la réglementation en vigueur, je reprendrai donc le travail - n'étant plus en AM. Bien cordialement bonne journée (vas te faire mettre oups ) signé mme Kruella
Tu lui réponds ça le vendredi matin pour le lundi par exemple, et hop ! Et en copie conforme cachée, tu envoies ce même mail de réponse à ton syndicat et à l'inspecteur de ta discipline. Ainsi tu restes propre, et en même temps tu utilises la même méthode que ce genre de gens pour te couvrir en passant qui plus est par l'ENT (et en soulignant le fait qu'elle même ne l'a pas fait, en plus du mail avec l'injonction dont tu parles, dont l'inspecteur et le syndicat ne manqueront pas de prendre connaissance).

Répondre proprement en restant dans le domaine du factuel, et en se débrouillant pour faire connaître le fameux mail où elle se plombe elle-même toute seule. Ça ne fait jamais de mal.

Il me semble aussi que tu dois répondre, ne serait-ce que pour bien être exonérée de toute responsabilité si elle a, de son propre chef, jugé bon de demander un remplacement jusqu'à la fin de l'année. Par exemple, "en réponse à votre courriel, je vous précise que mon arrêt maladie prendra fin le 11 juin, et que je reprendrai donc mon poste à cette date,."

mathmax a écrit:Il me semble aussi que tu dois répondre, ne serait-ce que pour bien être exonérée de toute responsabilité si elle a, de son propre chef, jugé bon de demander un remplacement jusqu'à la fin de l'année. Par exemple, "en réponse à votre courriel, je vous précise que mon arrêt maladie prendra fin le 11 juin, et que je reprendrai donc mon poste à cette date,."

Comme tu le dis, elle le fait de son propre chef, Kruella n'a aucune responsabilité là-dedans et donc rien à "exonérer".

L'inspectrice a connaissance de son mail, elle le lui a envoyé en même temps qu'à moi.
Je suis titulaire de mon poste, et elle ne devrait pas pouvoir me remplacer au-delà du 10 juin puisqu'elle n'a pas d'AM. Toutefois, mon remplaçant a été nommé dans les mêmes conditions : j'avais été en arrêt avant les vacances de Pâques, non remplacée. J'ai fait refaire un AM le jour de la rentrée, mais il était déjà nommé (dans les derniers jours des vacances) et a pris ses fonctions le jour de la reprise ! Donc ça n'a pas posé de problème de le nommer alors que je n'étais pas officiellement en arrêt...

Bien sûr Pseudo,mais certaines choses gagnent à être dites. Si il y a un problème, sa CDE risque de se défendre en disant qu'elle croyait, ou que Kruella a laissé entendre, que l'arrêt serait prolongé. Je suis un peu parano mais face à la mauvaise foi de certains CDE, il me semble préférable de pouvoir prouver qu'on a joué la transparence et averti le plus tôt possible de sa date de reprise du travail.

gaisou a écrit:Perso, j'aurais joué à la douce idiote qui ne comprend pas la demande implicite de ta proviseur, du type: Mme untel, je vous remercie beaucoup pour votre gentil mail qui me confirme que vous êtes un proviseur soucieux de s'enquérir de la santé de son personnel. Vraiment cela m'a touchée, mais je tiens à vous rassurer, mon médecin et moi-même avons estimé que je suis apte à reprendre les cours et blablabla et c'est avec une joie immense que je m'apprête à revenir travailler le 11 et blabla... Elle sera déstabilisée car prise à son propre jeu

+ 1. C'est tout simplement une basse tentative d'intimidation de sa part ...si tu joues la naive, elle sera en peine de pouvoir bluffer longtemps, je crois!
En tout cas, je te souhaite plein de courage pour affronter la situation

mathmax a écrit:face à la mauvaise foi de certains CDE, il me semble préférable de pouvoir prouver qu'on a joué la transparence et averti le plus tôt possible de sa date de reprise du travail.

Oui, quand ce sont des gens faux dans ce style, il convient de s'exprimer clairement.

Noetiote a écrit:

Felicie a écrit:

mathmax a écrit:Je confirme. (Et, au passage, cela tend à prouver que nos vacances n'ont pas le même statut que les congés payés dans les autres emplois : dans le privé, si on tombe malade pendant ses congés payés, ceux-ci sont reportés, ou bien on touche à la fois l'indemnité maladie ET le salaire).

Ben non, si on est malade pendant ses congés, c'est tant pis, tant qu'à la double indemnité, faut pas rêver !!!

Je pense que Mathmax ne faisait pas référence à l'enseignement privé.

Moi non plus

Le code du travail prévoit :

Salarié malade pendant les congés payés

Pas de report légal obligatoire. Si le salarié tombe malade pendant ses congés payés, il est considéré en congés payés pendant la période prévue. Il ne pourra pas prendre ultérieurement les congés dont il n'a pu bénéficier du fait de son arrêt de travail. L'employeur est considéré comme délié de son obligation à son égard pour l'année de référence (cass. soc. 4 décembre 1996, n° 93-44907, BC V n° 420). L'employeur n'a pas non plus à accorder de nouveaux congés, même non rémunérés (cass. soc. 8 novembre 1984, n° 82-42372, BC V n° 427)..

Il peut néanmoins avoir des dispositions conventionnelles plus favorables, mais ce n'est pas le cas général (et loin de là)

Si l'inspectrice a connaissance de son mail, répond alors en mettant l'inspectrice en copie ...
Toutefois je laisserai encore passer quelques jours, après jusqu'au 11 il n'y a pas urgence non ?

sympa, la CDE

Bon courage Kruella

Félicie :
"Le salarié tombe malade pendant ses congés

Le salarié doit reprendre le travail à la date prévue (sous réserve, évidemment, que son arrêt de travail ait pris fin) : il ne peut exiger que son congé soit prolongé de la durée de la maladie ou qu’il soit reporté.
Pendant cette période, le salarié cumule son indemnité de congés payés calculée normalement avec les indemnités journalières de maladie versée par la Sécurité sociale. "

Mais si le salarié est déjà malade au moment du départ en congé, il peut demander le report des congés.

source :http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/conges-et-absences-du-salarie,114/les-conges-payes,1035.html

Ma proviseur vient de m'appeler. Elle a pris note de mon retour le 11, refuse que je reprenne mes élèves de terminale bac pro, et envisage de me faire prendre d'autres élèves (lesquels ? Mystère et boule de gomme. Des élèves que je ne connais pas, je suppose, par exemple les TCAP admis à passer en 1re bac pro, qui bénéficient de cours de "mise à niveau" en juin) et de me faire participer à l'organisation des examens. Après tout, si ça peut m'éviter de revoir certaines têtes...