- PandorafaFidèle du forum
alberto79 a écrit:pandorafanny a écrit:alberto79 a écrit:pandorafanny a écrit:loup des steppes a écrit:Et pour en revenir au sujet initial, personnellement je n'aimerais pas devoir enseigner l' HG ou quoi que ce soit d'autre en anglais, car je ne m'en sens pas capable.
La DNL pour moi c'est une fumisterie de plus pour éblouir la "clientèle".
C'est aussi une façon détournée de remettre à l'ordre du jour la bivalence, et ça , ça me déplait au plus haut point!
Je suis d'accord avec cela.
Mais je pense que ces cours peuvent être utiles, pour les élèves qui se destinent à des études supérieures en langue, ou même à faire des études à l'étranger. Personnellement quand j'étais à la fac, je suivais dans mes options des cours de littérature espagnol et de droit constitutionnel européen en espagnol, et j'ai cela tres stimulant. J'y ai beaucoup gagné en compréhension de la langue, mais pas suffisamment en expression.
Si vraiment c´est le principal objectif de ces cours, alors il est évident que ce qui compte c´est le niveau de langue et que donc c´est un enseignant de LVE qui devrait le faire. Néanmoins, je ne suis pas sûr que ce soit l´objectif de ces cours.
Quel serait l'objectif pédagogique selon toi ?
Je dois vous avouer que je n´ai pas une idée précise, car je ne connais pas trop le monde de l´enseignement secondaire. Mais il me semble étrange que ce soit un dispositif mis en place essentiellement pour les futurs étudiants de langues ou qui envisagent d´étudier à l´étranger.
D'apres ce que l'IPR chargé de cette certification dans mon académie, il s'agit d'enseigner des connaissances et des raisonnements propres à l'histoire-géo, dans une langue étrangère, pour permettre aux élèves qui ont déjà une bonne maîtrise de la langue, de progresser en expression, et de se préparer à suivre des interventions (cours, conférences...) avec des notions complexes. Quand mon mari participe à un colloque à l'étranger pour présenter ses travaux (il est chercheur en chimie), il le fait toujours en anglais, et il a plutôt interet à ne pas compter sur ces cours de lycée...
- Jim ThompsonExpert
prof d'Inglaislaurita a écrit:Jim Thompson a écrit:des profs de langues avec un accent de br***j'en connais pas des masses...
des profs qui ont une dnl avec un accent à coucher dehors j'en ai vu....
donc la dnl ça sert à nuire uax profs de langues
on apprend aux gamins une autre matière dans une LE mais "c'est pas grave si le niveau linguistique et phonologique est moins bon qu'un prof de LV?
je pense que la DNL devrait surtout être de la Civi ou de la litté en LV fait par des profs de LV pour les sections L et ES
pour les S qu'on fasse une DNL physique ou maths ou svt ou si et bien co-enseignement 1 prof de lv 1 prof de sciences (comme en stl/sti avec l'enseignement techno en lv"
qu'on laisse les LV au prof de LV
merci à tous pour avoir continué cette discussion que j'avais lancée comme ça ...
je vois que cela passionne certains d'entre vous!
jim, j'aime bien ton raisonnement
tu es prof de quoi ?
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- kiwiGuide spirituel
doubledecker a écrit:
=> je ne confonds absolument pas les deux ais je reste sur ma position même si elle peut paraître celle d'un ayatollah : avoir une prononciation qui empêche la communication est pour moi rédhibitoire. Pour ce qui est de la remarque que j'ai mise en gras, je vous laisse la responsabilité de ces propos, aux membres de jurys de faire leur boulot
Pour les collègues que je connais ayant passé la DNL en HG : ils sont parfaitement bilingues et ont passé au moins un an à l'étranger (pendant leurs études ou autres), ou sont d'origine étrangère, ou ont encore des parents là-bas etc etc. Du coup, ils parlent très bien la langue choisie avec un accent correct. Les cours de DNL pour obtenir la certification sont donc un plus (et ils ne font pas qu'apprendre la langue. Je dirais même qu'ils n'apprennent quasiment rien pendant la formation, dans la mesure où n'intègrent la formation que ceux qui ont passé des tests concluants). Et la certification est soumise à l'aval des deux IPR (HG + LV). Après, je présume que selon les académies et les DNL, les sélections sont plus ou moins dures, donc peut-être que des collègues certifiés ne maîtrisent pas super bien la langue (ce qui serait franchement désastreux).
- kiwiGuide spirituel
Jim Thompson a écrit:en même temps en fac de langues on a des cours de civi donc une dnl civi US ou GB OU esp ou amérique latine ou allemand pourraient très bien être pris en charge par les neuneus de profs de langues qui au capes ont eu une dissert de civi ou un commentaire
Mais non de non! Il n'est pas question de dire que vous êtes des neuneus. En DNL on enseigne le programme normal d'histoire ET de géographie. La civilisation ce n'est pas de l'histoire ET de la géographie. Vous ne connaissez pas les démarches propres aux disciplines si vous avez fait une fac de langue. Vous n'êtes donc pas qualifiés pour enseigner en DNL HG, pas plus que moi qui ne suis pas bilingue. Je n'ai pas la prétention de dire que je peux remplacer mon collègue d'anglais parce que j'ai fait de l'anglais en fac! Là, c'est la même chose, à chacun sa formation, c'est tout.
- kiwiGuide spirituel
lalilala a écrit:
Après je pense qu'il n'est pas non plus évident pour le prof d'histoire-géo ayant la certification de faire son cours dans une autre langue. Ok il a les connaissances, ok il sait parler. Mais il ne faudrait pas oublier les élèves en face. Il faut savoir mettre le contenu à la portée des élèves (et franchement, c'est loin d'être évident quand on n'a pas de document pensé pour ce genre de cours...), vérifier la compréhension, faire reformuler...bref comme dans un cours de langue. C'est bien beau d'avoir des connaissances et la bonne méthode pour enseigner l'histoire mais il me semble qu'on va nettement moins loin dans ces cours que dans un cours normal en français, notamment en seconde (en espagnol, les élèves qui arrivent n'ont que deux ans d'espagnol derrière eux bien souvent) et que la langue est un obstacle.
.
On fait ça tous les jours en Français, la langue maternelle de nos élèves pourtant... Tous les jours il faut mettre le texte à la portée des élèves. Tous les jours il faut leur apporter du vocabulaire. Pourquoi cela serait impossible si le prof maîtrise parfaitement la langue? Je répète : il ne s'agit pas d'enseigner la LV, mais d'enseigner l'histoire et la géo en LV. Je pense que le rôle du prof en DNL (au niveau de la langue) est juste d'apporter du vocabulaire. Il ne s'agit pas de faire de grammaire ou autre, ni même de faire des discussions courantes. Juste faire un cours d'histoire ou de géo comme les autres en s'exprimant uniquement dans la langue de la section, en posant des questions dans la langue et en forçant les élèves à répondre à l'oral et à l'écrit dans la langue. Mais le questionnement du document, faut savoir le poser. Et pour ça, faut avoir fait des études d'histoire ou de géo.
Après nous sommes entièrement d'accord : évidemment qu'on va moins loin en seconde en DNL qu'en cours normaux. Forcément. Mais la façon de faire reste la même.
- lalilalaEmpereur
Oui mais c'est différent quand même kiwi, ce n'est pas la même chose qu'en français. Je dis que le problème c'est de mettre le support à la portée des élèves, le contenu (ça c'est la partie que maîtrise le prof d'HG évidemment) mais aussi la langue tout bêtement et ça peut poser pas mal de problèmes...Faire un cours en langue étrangère ça demande aussi un peu de méthode et cette méthode à mon avis, le prof d'HG ne l'a pas...L'objectif n'est pas la grammaire (en même temps au lycée, l'objectif de mon cours n'est pas la grammaire non plus...), ok, mais j'insiste, ce n'est pas parce que les élèves sont en section euro qu'ils sont super forts ou bilingues. Loin de là...et le moindre "détail" (les temps du passé en espagnol par exemple) peut les bloquer complètement...
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- kiwiGuide spirituel
lalilala a écrit:Oui mais c'est différent quand même kiwi, ce n'est pas la même chose qu'en français. Je dis que le problème c'est de mettre le support à la portée des élèves, le contenu (ça c'est la partie que maîtrise le prof d'HG évidemment) mais aussi la langue tout bêtement et ça peut poser pas mal de problèmes...Faire un cours en langue étrangère ça demande aussi un peu de méthode et cette méthode à mon avis, le prof d'HG ne l'a pas...L'objectif n'est pas la grammaire (en même temps au lycée, l'objectif de mon cours n'est pas la grammaire non plus...), ok, mais j'insiste, ce n'est pas parce que les élèves sont en section euro qu'ils sont super forts ou bilingues. Loin de là...et le moindre "détail" (les temps du passé en espagnol par exemple) peut les bloquer complètement...
Tu as raison. Je ne voyais pas le problème, maintenant, je le vois. Alors le mieux serait de toute façon d'avoir un binôme prof d'HG/LV, travaillant de façon conjointe sur les DNL. Ou encore mieux, quelqu'un qui a un double cursus. Mais, c'est pas gagné!!!!
De toute façon, petite question : les DNL ne sont pas vouées à disparaître? Justement du fait qu'ils ont du mal à recruter des profs compétents?
- alberto79Habitué du forum
kiwi a écrit:lalilala a écrit:Oui mais c'est différent quand même kiwi, ce n'est pas la même chose qu'en français. Je dis que le problème c'est de mettre le support à la portée des élèves, le contenu (ça c'est la partie que maîtrise le prof d'HG évidemment) mais aussi la langue tout bêtement et ça peut poser pas mal de problèmes...Faire un cours en langue étrangère ça demande aussi un peu de méthode et cette méthode à mon avis, le prof d'HG ne l'a pas...L'objectif n'est pas la grammaire (en même temps au lycée, l'objectif de mon cours n'est pas la grammaire non plus...), ok, mais j'insiste, ce n'est pas parce que les élèves sont en section euro qu'ils sont super forts ou bilingues. Loin de là...et le moindre "détail" (les temps du passé en espagnol par exemple) peut les bloquer complètement...
Tu as raison. Je ne voyais pas le problème, maintenant, je le vois. Alors le mieux serait de toute façon d'avoir un binôme prof d'HG/LV, travaillant de façon conjointe sur les DNL. Ou encore mieux, quelqu'un qui a un double cursus. Mais, c'est pas gagné!!!!
De toute façon, petite question : les DNL ne sont pas vouées à disparaître? Justement du fait qu'ils ont du mal à recruter des profs compétents?
Je n´ai jamais enseigné dans le secondaire et j´ai une certaine curiosité pour connaître un peu ce monde, ce qui explique aussi en partie ma présence ici. Si on me trouvait un emploi de temps et une rémunération convenables je pourrais peut-être faire quelques heures de HG et civi dans un lycée dans le cadre d´une formation euro espagnole. Ce serait probablement enrichissant aussi bien pour les élèves que pour moi.
- Jim ThompsonExpert
Je dis laissons les langues aux profs de LV!kiwi a écrit:Jim Thompson a écrit:en même temps en fac de langues on a des cours de civi donc une dnl civi US ou GB OU esp ou amérique latine ou allemand pourraient très bien être pris en charge par les neuneus de profs de langues qui au capes ont eu une dissert de civi ou un commentaire
Mais non de non! Il n'est pas question de dire que vous êtes des neuneus. En DNL on enseigne le programme normal d'histoire ET de géographie. La civilisation ce n'est pas de l'histoire ET de la géographie. Vous ne connaissez pas les démarches propres aux disciplines si vous avez fait une fac de langue. Vous n'êtes donc pas qualifiés pour enseigner en DNL HG, pas plus que moi qui ne suis pas bilingue. Je n'ai pas la prétention de dire que je peux remplacer mon collègue d'anglais parce que j'ai fait de l'anglais en fac! Là, c'est la même chose, à chacun sa formation, c'est tout.
que la dnl soit justement de la civi comme les profs de LV en ont fait à la fac et non le programme d'HG et basta
ou de la litté comme on en a fait à la fac
la DNL ça fait un mal fou aux profs de LV
oui à chacun sa formation
et en même temps les programmes de civi en fac de langues c'est autre chose que les cours de lv en fac (non lv) c'est quand même une épreuve du capes...
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- palomitaNeoprof expérimenté
Jim Thompson a écrit:
Je dis laissons les langues aux profs de LV!
que la dnl soit justement de la civi comme les profs de LV en ont fait à la fac et non le programme d'HG et basta
ou de la litté comme on en a fait à la fac
la DNL ça fait un mal fou aux profs de LV
oui à chacun sa formation
et en même temps les programmes de civi en fac de langues c'est autre chose que les cours de lv en fac (non lv) c'est quand même une épreuve du capes...
Je partage cet avis pour la filière littéraire; mais du coup, peut-on considérer que l'enseignement de la civilisation espagnole et latino-américaine est une DNL ? C'est la notion même de "discipline" qui se pose alors.Et du coup, le contenu de la filière euro tel qu'elle est définie actuellement . Si on veut que ce soit une DNL, il me paraît indispensable que le professeur ait une formation d'historien - géographe. Si on veut juste des heures de "civi" , un professeur d'espagnol est le mieux placé.
- DulcineaNiveau 9
Tout cela me laisse très amère... Oui, les DNL sont en train de nous plomber!! Aux profs de DNL les contenus et aux profs de LV l'actionnel. Je caricature mais c'est ce qui est en train de passer dans la tête des élèves.
Pour les IPR de LV, on ne doit pas trop faire de littérature car c'est réservé aux profs de lettres, on ne doit pas trop faire d'histoire, c'est réservé aux profs d'histoire, il nous reste quoi? (même pas la grammaire, on n'a plus le droit d'en faire) Faire mumuse???
Franchement, je me demande pourquoi je me suis crevée à suivre des cours d'histoire avec des spécialistes, à suivre des cours de littérature avec des spécialistes, à avoir en plus des cours d'histoire en espagnol, de littérature classique, contemporaine et j'en passe... A bosser pour pouvoir me payer des voyages...
L'EN ne reconnaît pas du tout nos connaissances, nous devenons progressivement des sous-profs, tout juste bons à remplir des fifiches...
Il est où le smiley qui jette son CAPES et son agreg par la fenêtre?
Pour les IPR de LV, on ne doit pas trop faire de littérature car c'est réservé aux profs de lettres, on ne doit pas trop faire d'histoire, c'est réservé aux profs d'histoire, il nous reste quoi? (même pas la grammaire, on n'a plus le droit d'en faire) Faire mumuse???
Franchement, je me demande pourquoi je me suis crevée à suivre des cours d'histoire avec des spécialistes, à suivre des cours de littérature avec des spécialistes, à avoir en plus des cours d'histoire en espagnol, de littérature classique, contemporaine et j'en passe... A bosser pour pouvoir me payer des voyages...
L'EN ne reconnaît pas du tout nos connaissances, nous devenons progressivement des sous-profs, tout juste bons à remplir des fifiches...
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- alberto79Habitué du forum
Dulcinea a écrit:Tout cela me laisse très amère... Oui, les DNL sont en train de nous plomber!! Aux profs de DNL les contenus et aux profs de LV l'actionnel. Je caricature mais c'est ce qui est en train de passer dans la tête des élèves.
Pour les IPR de LV, on ne doit pas trop faire de littérature car c'est réservé aux profs de lettres, on ne doit pas trop faire d'histoire, c'est réservé aux profs d'histoire, il nous reste quoi? (même pas la grammaire, on n'a plus le droit d'en faire) Faire mumuse???
Franchement, je me demande pourquoi je me suis crevée à suivre des cours d'histoire avec des spécialistes, à suivre des cours de littérature avec des spécialistes, à avoir en plus des cours d'histoire en espagnol, de littérature classique, contemporaine et j'en passe... A bosser pour pouvoir me payer des voyages...
L'EN ne reconnaît pas du tout nos connaissances, nous devenons progressivement des sous-profs, tout juste bons à remplir des fifiches...
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Faire des cours de LV...
- palomitaNeoprof expérimenté
Dulcinea a écrit:Tout cela me laisse très amère... Oui, les DNL sont en train de nous plomber!! Aux profs de DNL les contenus et aux profs de LV l'actionnel. Je caricature mais c'est ce qui est en train de passer dans la tête des élèves.
Pour les IPR de LV, on ne doit pas trop faire de littérature car c'est réservé aux profs de lettres, on ne doit pas trop faire d'histoire, c'est réservé aux profs d'histoire, il nous reste quoi? (même pas la grammaire, on n'a plus le droit d'en faire) Faire mumuse???
Franchement, je me demande pourquoi je me suis crevée à suivre des cours d'histoire avec des spécialistes, à suivre des cours de littérature avec des spécialistes, à avoir en plus des cours d'histoire en espagnol, de littérature classique, contemporaine et j'en passe... A bosser pour pouvoir me payer des voyages...
L'EN ne reconnaît pas du tout nos connaissances, nous devenons progressivement des sous-profs, tout juste bons à remplir des fifiches...
Il est où le smiley qui jette son CAPES et son agreg par la fenêtre?
Je comprends ton désarroi, Dulcinea.Surtout quand, au départ, on a choisi d'enseigner cette matière parce qu'on aimait sa littérature et sa civilisation et qu'on aurait aimé transmettre cela aux élèves.
- lalilalaEmpereur
Exactement...
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- alberto79Habitué du forum
palomita a écrit:Dulcinea a écrit:Tout cela me laisse très amère... Oui, les DNL sont en train de nous plomber!! Aux profs de DNL les contenus et aux profs de LV l'actionnel. Je caricature mais c'est ce qui est en train de passer dans la tête des élèves.
Pour les IPR de LV, on ne doit pas trop faire de littérature car c'est réservé aux profs de lettres, on ne doit pas trop faire d'histoire, c'est réservé aux profs d'histoire, il nous reste quoi? (même pas la grammaire, on n'a plus le droit d'en faire) Faire mumuse???
Franchement, je me demande pourquoi je me suis crevée à suivre des cours d'histoire avec des spécialistes, à suivre des cours de littérature avec des spécialistes, à avoir en plus des cours d'histoire en espagnol, de littérature classique, contemporaine et j'en passe... A bosser pour pouvoir me payer des voyages...
L'EN ne reconnaît pas du tout nos connaissances, nous devenons progressivement des sous-profs, tout juste bons à remplir des fifiches...
Il est où le smiley qui jette son CAPES et son agreg par la fenêtre?
Je comprends ton désarroi, Dulcinea.Surtout quand, au départ, on a choisi d'enseigner cette matière parce qu'on aimait sa littérature et sa civilisation et qu'on aurait aimé transmettre cela aux élèves.
Reste la possibilité de faire une thèse et postuler dans le supérieur, là où il y a des cours de littérature et civilisation et pas seulement de langue. Je compatis avec vous tous de toute façon, car c´est vrai que ce qu´on demande pour les concours n´a rien à voir avec ce qu´on fait dans les cours réels dans le secondaire, car ils concernent essentiellement la langue.
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Il reste aussi la possibilité de transmettre malgré tout des idées, de la littérature et de la civilisation, même si cela déplait aux inspecteurs (on peut faire énormément de digressions à partir d'un texte ou d'un extrait de film) ils ne sont pas sans cesse sur notre dos... Bon évidemment, au niveau lycée, ce ne sera guère approfondi avec la majorité des élèves que l'on a... mais le problème est le même pour les profs de français.. l'auditoire/apprenant n'est pas toujours ni très attentif ni très participant, quant à apprenant...
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- lalilalaEmpereur
et au niveau collège.... J'ai vraiment l'impression de ne servir à rien...
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- palomitaNeoprof expérimenté
Certes, mais en même temps, il faut reconnaître que le travail du professeur de langue a énormément changé ces dernières années avec la mise en place du CECRL et des groupes de compétences .
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- loup des steppesNeoprof expérimenté
Oh oui les compétences... quelle belle foutaise !!! les élèves arrivés en seconde cette année ont été instruits ainsi, et bravo les incompétences, que ce soit au niveau lexical, les lacunes énormes en grammaire basique et phonologiquement non plus ce n'est pas ça...
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- palomitaNeoprof expérimenté
loup des steppes a écrit:Il reste aussi la possibilité de transmettre malgré tout des idées, de la littérature et de la civilisation, même si cela déplait aux inspecteurs (on peut faire énormément de digressions à partir d'un texte ou d'un extrait de film) ils ne sont pas sans cesse sur notre dos... Bon évidemment, au niveau lycée, ce ne sera guère approfondi avec la majorité des élèves que l'on a... mais le problème est le même pour les profs de français.. l'auditoire/apprenant n'est pas toujours ni très attentif ni très participant, quant à apprenant...
Au lycée, le problème, c'est que dès la 1ère, on se retrouve à 2 heures par semaine, ce qui rend les digressions plus difficiles ( mais pas impossibles); pour ma part, je n'hésite pas à le faire quand c'est nécessaire et tant pis si l'IPR n'est pas d'accord. Le plus étonnant, justement, c'est que ce sont ces cours-là qui marquent le plus les élèves, ceux dont ils se souviennent plus tard.
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- MrBrightsideEmpereur
loup des steppes a écrit:Oh oui les compétences... quelle belle foutaise !!! les élèves arrivés en seconde cette année ont été instruits ainsi, et bravo les incompétences, que ce soit au niveau lexical, les lacunes énormes en grammaire basique et phonologiquement non plus ce n'est pas ça...
- alberto79Habitué du forum
palomita a écrit:loup des steppes a écrit:Il reste aussi la possibilité de transmettre malgré tout des idées, de la littérature et de la civilisation, même si cela déplait aux inspecteurs (on peut faire énormément de digressions à partir d'un texte ou d'un extrait de film) ils ne sont pas sans cesse sur notre dos... Bon évidemment, au niveau lycée, ce ne sera guère approfondi avec la majorité des élèves que l'on a... mais le problème est le même pour les profs de français.. l'auditoire/apprenant n'est pas toujours ni très attentif ni très participant, quant à apprenant...
Au lycée, le problème, c'est que dès la 1ère, on se retrouve à 2 heures par semaine, ce qui rend les digressions plus difficiles ( mais pas impossibles); pour ma part, je n'hésite pas à le faire quand c'est nécessaire et tant pis si l'IPR n'est pas d'accord. Le plus étonnant, justement, c'est que ce sont ces cours-là qui marquent le plus les élèves, ceux dont ils se souviennent plus tard.
Mais ne perdons pas de vue l´objectif final. Or celui-ci n´est pas épater les élèves mais les enseigner une langue. Vu le niveau qu´ils sont quand ils arrivent en fac, toute diminution du temps consacré à enseigner des compétences purement linguistiques doit être considéré, à mon humble avis, comme une erreur.
- palomitaNeoprof expérimenté
lalilala a écrit:et au niveau collège.... J'ai vraiment l'impression de ne servir à rien...
Et pourtant, c'est bien là que les élèves devraient acquérir les bases ; c'est pourquoi cette histoire de compétences et de pratique raisonnée de la langue ne m'a jamais convaincue.
Depuis quelques années, les élèves de seconde arrivent avec des difficultés bien plus grandes qu'auparavant et ce n'est pas la faute des collègues de collège .Je suis persuadée que c'est une question de méthode qu'on nous impose.Les bons s'en sortent parce qu'ils ont de la famille en Espagne et/ou les moyens d'y faire des séjours réguliers en immersion.Mais pour les autres, c'est l'hécatombe ( même en L et en ES ).Pourtant , la notation masque cette réalité car les élèves obtiennent malgré tout des notes correctes , en compréhension notamment ( vive les petites grilles à remplir )
En lycée, moi aussi j'ai l'impression d'être impuissante parce qu'avec 2 heures par semaine dès la première et des effectifs à 30, je sais que je ne pourrai jamais aider certains élèves en grosse difficulté à rattraper le retard qu'ils ont accumulé.
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- loup des steppesNeoprof expérimenté
@ palomita
Oui les "com-pétences langagières " les rendent bien plus in-com-pétents dans la langue qu'auparavant... (et encore j'aurai volontiers fait une faute d'orthographe sur le dernier terme pour exprimer le fond de ma pensée)
Oui les "com-pétences langagières " les rendent bien plus in-com-pétents dans la langue qu'auparavant... (et encore j'aurai volontiers fait une faute d'orthographe sur le dernier terme pour exprimer le fond de ma pensée)
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
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- lalilalaEmpereur
palomita a écrit:lalilala a écrit:et au niveau collège.... J'ai vraiment l'impression de ne servir à rien...
Et pourtant, c'est bien là que les élèves devraient acquérir les bases ; c'est pourquoi cette histoire de compétences et de pratique raisonnée de la langue ne m'a jamais convaincue.
Depuis quelques années, les élèves de seconde arrivent avec des difficultés bien plus grandes qu'auparavant et ce n'est pas la faute des collègues de collège .Je suis persuadée que c'est une question de méthode qu'on nous impose.Les bons s'en sortent parce qu'ils ont de la famille en Espagne et/ou les moyens d'y faire des séjours réguliers en immersion.Mais pour les autres, c'est l'hécatombe ( même en L et en ES ).Pourtant , la notation masque cette réalité car les élèves obtiennent malgré tout des notes correctes , en compréhension notamment ( vive les petites grilles à remplir )
En lycée, moi aussi j'ai l'impression d'être impuissante parce qu'avec 2 heures par semaine dès la première et des effectifs à 30, je sais que je ne pourrai jamais aider certains élèves en grosse difficulté à rattraper le retard qu'ils ont accumulé.
C'est vrai...
J'ai remarqué aussi que les secondes arrivaient avec de grosses difficultés...depuis que je vois ce qu'on fait en collège, ça m'étonne moins...entre les tâches finales qui ne servent à rien (faire une affiche avec dix photos et 3 phrases...) et les points de grammaire qui sont survolés... Quand je suis sortie du collège en 1997, je connaissais tous les temps, même le subjonctif imparfait (bon je ne connaissais pas forcément tous les verbes irréguliers mais j'en connaissais pas mal)... et aujourd'hui, ils savent à peine conjuguer au présent de l'indicatif... enfin bref...ça me désole.
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- InvitéInvité
Je ne suis pas d'accord. Ils ne retiennent pas plus de choses quand on reste dans l'enseignement de la langue pure. Pour plusieurs raisons:alberto79 a écrit:palomita a écrit:loup des steppes a écrit:Il reste aussi la possibilité de transmettre malgré tout des idées, de la littérature et de la civilisation, même si cela déplait aux inspecteurs (on peut faire énormément de digressions à partir d'un texte ou d'un extrait de film) ils ne sont pas sans cesse sur notre dos... Bon évidemment, au niveau lycée, ce ne sera guère approfondi avec la majorité des élèves que l'on a... mais le problème est le même pour les profs de français.. l'auditoire/apprenant n'est pas toujours ni très attentif ni très participant, quant à apprenant...
Au lycée, le problème, c'est que dès la 1ère, on se retrouve à 2 heures par semaine, ce qui rend les digressions plus difficiles ( mais pas impossibles); pour ma part, je n'hésite pas à le faire quand c'est nécessaire et tant pis si l'IPR n'est pas d'accord. Le plus étonnant, justement, c'est que ce sont ces cours-là qui marquent le plus les élèves, ceux dont ils se souviennent plus tard.
Mais ne perdons pas de vue l´objectif final. Or celui-ci n´est pas épater les élèves mais les enseigner une langue. Vu le niveau qu´ils sont quand ils arrivent en fac, toute diminution du temps consacré à enseigner des compétences purement linguistiques doit être considéré, à mon humble avis, comme une erreur.
- beaucoup ne maîtrisent plus parfaitement (euphémisme) les bases de leur langue maternelle. Alors dans ces conditions, construire une base solide en langue étrangère relève de la gageure.
- "on" nous demande de faire de l'actionnel, du "concret", mais "on" n'a de cesse de nous dire que "l'important, c'est qu'on les comprenne" (sous entendu: on se fiche de la correction grammaticale). A partir de là, si on suit les recommandations, on enseigne certes les situations courantes de communication, mais sans la forme....
- sans vouloir généraliser, pas mal d'élèves ne seraient pas fichus de suivre un véritable enseignement linguistique solide, vu l'investissement personnel que ça demande.
- et surtout, tous les élèves ne sont pas destinés à poursuivre cet enseignement en fac, et une langue est indissociable de sa littérature et civilisation.
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