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- MarieliesseNiveau 5
Suite aux commentaires lus à droite et à gauche sur le forum (par rapport aux Evaluations Nationales et à la suppression des notes hier), je voulais savoir comment vous voyiez les évaluations en primaire.
Dans l'école où je travaille, on fait des évaluations notées sur 20 avec bilan et moyenne en fin de période (je suis dans le privé sous contrat). Les parents et mes collègues y sont très attachés et quand je suis arrivée débutante dans l'école je ne me suis pas posé de questions et j'ai suivi le mouvement.
Mais cette année je suis beaucoup plus perplexe. Certains enfants se mettent (ou leurs parents leur mettent) une grosse pression au moment des évaluations. Ils sont complètement stressés et réussissent du coup moyennement par rapport à ce qu'ils sont capables de faire. D'autres sont de toutes façons persuadés qu'ils n'y arriveront pas. D'autres encore n'en ont rien à faire.
Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
Maintenant, de là à supprimer complètement les évaluations, je ne sais pas trop. C'est obligatoire ou pas ? Je ne parle pas des notes mais des évaluations formatives de fin de période.
(Et je ne parle pas des livrets de compétences à remplir... )
Dans l'école où je travaille, on fait des évaluations notées sur 20 avec bilan et moyenne en fin de période (je suis dans le privé sous contrat). Les parents et mes collègues y sont très attachés et quand je suis arrivée débutante dans l'école je ne me suis pas posé de questions et j'ai suivi le mouvement.
Mais cette année je suis beaucoup plus perplexe. Certains enfants se mettent (ou leurs parents leur mettent) une grosse pression au moment des évaluations. Ils sont complètement stressés et réussissent du coup moyennement par rapport à ce qu'ils sont capables de faire. D'autres sont de toutes façons persuadés qu'ils n'y arriveront pas. D'autres encore n'en ont rien à faire.
Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
Maintenant, de là à supprimer complètement les évaluations, je ne sais pas trop. C'est obligatoire ou pas ? Je ne parle pas des notes mais des évaluations formatives de fin de période.
(Et je ne parle pas des livrets de compétences à remplir... )
- DhaiphiGrand sage
Perso, je m'évite ce double travail en notant le cahier du jour sous forme de "contrôle continu".Marieliesse a écrit:Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- MarieliesseNiveau 5
Sous quelle forme ces notes ? Tu mets des notes dans la marge ?Dhaiphi a écrit:Perso, je m'évite ce double travail en notant le cahier du jour sous forme de "contrôle continu".Marieliesse a écrit:Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
- ClarinetteGrand Maître
Tu m'intéresses, toi ! Sérieux, tu fais tout en contrôle continu ?Dhaiphi a écrit:Perso, je m'évite ce double travail en notant le cahier du jour sous forme de "contrôle continu".Marieliesse a écrit:Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
- doublecasquetteEnchanteur
Clarinette a écrit:Tu m'intéresses, toi ! Sérieux, tu fais tout en contrôle continu ?Dhaiphi a écrit:Perso, je m'évite ce double travail en notant le cahier du jour sous forme de "contrôle continu".Marieliesse a écrit:Ce qui m'embête, outre le temps passé à corriger ces fichues évaluations, c'est que je ne suis pas sure que cela leur apporte grand chose.
Je sais à peu près où ils en sont chacun grâce au travail quotidien sur le cahier du jour qui à mon sens est bien plus représentatif de ce qu'ils savent faire.
Ça veut dire que tous les jours, tu relèves les notes que tu as mises ? Tu n'oublies jamais ? Ça te prend combien de temps ?
Ou alors, une fois pas mois, tu relèves le cahier du jour et tu fais la moyenne de français et celle de maths ?
Tu m'intéresses aussi. En cette fin d'année, c'est ce que je fais aussi plus ou moins pour les CE2. J'ai décidé que je n'allais pas perdre une semaine à évaluer "à part". Donc, quand une notion a été travaillée, je donne un des exercices du manuel à faire sur feuille. D'ici quinze jours, je relève les feuilles, je calcule la moyenne et je donne ça avec le bulletin du troisième trimestre !
Améliorer le système pour l'an prochain m'intéresse bien...
- eeNiveau 9
Bonsoir,
J'ai une question pour les PE les plus anciennes (enseignant dans les années 70).
Dans mon souvenir (et dans les différents cahiers conservés), quand j'étais à l'école primaire, il n'y avait pas d'évaluation clairement identifiée.
Seulement des notes (ou plutôt les A-B-C-D-E, à l'époque) dans les cahiers d'utilisation quotidienne, au fil des exercices. Peut-être faisions-nous aussi parfois des contrôles sur feuille, au moins en CM, mais je n'en ai nul souvenir ; s'ils existaient, ils ne se différenciaient pas, dans notre esprit d'élèves, des travaux quotidiens.
Mon souvenir est-il faux?
Et, s'il n'est pas faux, qu'est-ce qui a changé (au delà de cette horreur de livret de compétences) pour que se pose à ce point cette question de l'évaluation?
EE
J'ai une question pour les PE les plus anciennes (enseignant dans les années 70).
Dans mon souvenir (et dans les différents cahiers conservés), quand j'étais à l'école primaire, il n'y avait pas d'évaluation clairement identifiée.
Seulement des notes (ou plutôt les A-B-C-D-E, à l'époque) dans les cahiers d'utilisation quotidienne, au fil des exercices. Peut-être faisions-nous aussi parfois des contrôles sur feuille, au moins en CM, mais je n'en ai nul souvenir ; s'ils existaient, ils ne se différenciaient pas, dans notre esprit d'élèves, des travaux quotidiens.
Mon souvenir est-il faux?
Et, s'il n'est pas faux, qu'est-ce qui a changé (au delà de cette horreur de livret de compétences) pour que se pose à ce point cette question de l'évaluation?
EE
- TinselExpert
Le hic c'est que si tu notes chaque exercice, tu donnes moins le droit à l'erreur. Le but d'un exercice étant de s'exercer.
Par contre oui, donner un exercice évaluation à la fin de chaque notion, ça semble idéal.
Je discutais "notes ou pas notes" avec une maman qui trouvait que les notes mettaient la pression aux enfants. Je lui racontais donc que mes CP de l'an dernier, à qui je mettais des A, AR, ECA, NA, s'était mis à compter leurs A pour savoir qui en avait le plus! Ils n'avaient pourtant pas d'habitude et venaient de la maternelle avec des bonhommes qui sourient. Donc je mets des notes, c'est plus clair pour tout le monde.
Par contre oui, donner un exercice évaluation à la fin de chaque notion, ça semble idéal.
Je discutais "notes ou pas notes" avec une maman qui trouvait que les notes mettaient la pression aux enfants. Je lui racontais donc que mes CP de l'an dernier, à qui je mettais des A, AR, ECA, NA, s'était mis à compter leurs A pour savoir qui en avait le plus! Ils n'avaient pourtant pas d'habitude et venaient de la maternelle avec des bonhommes qui sourient. Donc je mets des notes, c'est plus clair pour tout le monde.
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Koala + bassine
- doublecasquetteEnchanteur
ee a écrit:Bonsoir,
J'ai une question pour les PE les plus anciennes (enseignant dans les années 70).
Dans mon souvenir (et dans les différents cahiers conservés), quand j'étais à l'école primaire, il n'y avait pas d'évaluation clairement identifiée.
Seulement des notes (ou plutôt les A-B-C-D-E, à l'époque) dans les cahiers d'utilisation quotidienne, au fil des exercices. Peut-être faisions-nous aussi parfois des contrôles sur feuille, au moins en CM, mais je n'en ai nul souvenir ; s'ils existaient, ils ne se différenciaient pas, dans notre esprit d'élèves, des travaux quotidiens.
Mon souvenir est-il faux?
Et, s'il n'est pas faux, qu'est-ce qui a changé (au delà de cette horreur de livret de compétences) pour que se pose à ce point cette question de l'évaluation?
EE
Ça devait dépendre des écoles parce que, alors que j'ai débuté en 1975, j'ai toujours vu des "contrôles", "bilans", "compositions", "évaluations" en élémentaire (sauf CP, où c'est tout nouveau).
Dans les années 70, dans le département où j'exerce (Drôme), c'était encore le "cahier mensuel" et celui de CM2 était présenté à la commission d'entrée en 6° et soigneusement épluché pour les "cas litigieux" depuis que l'examen d'entrée en 6° de repêchage (quand les parents contestaient la décision de l'instit) avait été supprimé. Il arrivait même qu'on regarde aussi celui de CM1 quand la décision était trop difficile à prendre.
Mais il est vrai qu'ils ne se différenciaient pas des travaux quotidiens ; on ne donnait rien à réviser à la maison et on ne se faisait pas plus de souci que ça pour une mauvaise note occasionnelle. Par ailleurs, comme il y en avait à la fin de chaque mois, c'était vite réglé : une dictée + questions de compréhension, de grammaire, de conjugaison et de vocabulaire en français et quatre opérations + deux problèmes en mathématiques, soit deux matinées de travail au grand maximum.
Quant aux enfants en grande difficulté, on leur fichait la paix puisque, généralement, on commençait à programmer le redoublement dès le début du deuxième trimestre quand on voyait que l'enfant décrochait de plus en plus.
Pour eux, c'était de la différenciation avant l'heure, simplement parce qu'on se rendait compte que si on continuait à les mener au rythme des autres, on les perdrait définitivement. Et comme, à l'époque, on savait qu'intégrer Polytechnique à 20 ans ou à 21 ans, c'est à peu près la même chose (ça, c'est ce que j'ai dit aux six à huit familles dont j'ai fait redoubler un des enfants, en trente-six ans de carrière), on ne se bilait plus pour eux et ils prenaient le temps dont ils avaient besoin.
Depuis les livrets de compétence, l'évaluationnite galopante a complètement pris le pas sur l'apprentissage long et patient, étalé dans la durée, repris et consolidé à longueur d'années (au pluriel, c'est exprès), au sujet de tout et de rien, les savoirs, mais aussi les savoir-faire (les lacets, se moucher, pourquoi pas s'essuyer proprement en sortant des toilettes, aussi, pendant qu'on y est ?) et les savoir-être (la palme d'or revient au fameux : "avoir conscience de la dignité de la personne humaine (la personne non humaine, c'est bon, tu peux la mépriser...) et en tirer les conséquences au quotidien").
Après les classes où l'on passait autant de temps en évaluations qu'en apprentissages, comme au milieu des années 1990, voilà qu'on arrive maintenant à l'évaluation en continu, le maître rivé à son application numérique qui coche à tout va, le coloriage de Gustave, la phrase-question de Suzy, le bouchon de feutre refermé de Raoul, l'addition de Marceline, la tenue du stylo de Joël et le s'il te plaît de Jocelyne !
On ne sait plus donner du temps au temps (il faut dire qu'avec nos 24 heures et nos quatre jours par semaine, on n'est pas aidés), on voudrait qu'ils soient grands et performants avant d'avoir été petits et hésitants...
- MarieliesseNiveau 5
doublecasquette a écrit:ee a écrit:Bonsoir,
J'ai une question pour les PE les plus anciennes (enseignant dans les années 70).
Dans mon souvenir (et dans les différents cahiers conservés), quand j'étais à l'école primaire, il n'y avait pas d'évaluation clairement identifiée.
Seulement des notes (ou plutôt les A-B-C-D-E, à l'époque) dans les cahiers d'utilisation quotidienne, au fil des exercices. Peut-être faisions-nous aussi parfois des contrôles sur feuille, au moins en CM, mais je n'en ai nul souvenir ; s'ils existaient, ils ne se différenciaient pas, dans notre esprit d'élèves, des travaux quotidiens.
Mon souvenir est-il faux?
Et, s'il n'est pas faux, qu'est-ce qui a changé (au delà de cette horreur de livret de compétences) pour que se pose à ce point cette question de l'évaluation?
EE
Ça devait dépendre des écoles parce que, alors que j'ai débuté en 1975, j'ai toujours vu des "contrôles", "bilans", "compositions", "évaluations" en élémentaire (sauf CP, où c'est tout nouveau).
Dans les années 70, dans le département où j'exerce (Drôme), c'était encore le "cahier mensuel" et celui de CM2 était présenté à la commission d'entrée en 6° et soigneusement épluché pour les "cas litigieux" depuis que l'examen d'entrée en 6° de repêchage (quand les parents contestaient la décision de l'instit) avait été supprimé. Il arrivait même qu'on regarde aussi celui de CM1 quand la décision était trop difficile à prendre.
Mais il est vrai qu'ils ne se différenciaient pas des travaux quotidiens ; on ne donnait rien à réviser à la maison et on ne se faisait pas plus de souci que ça pour une mauvaise note occasionnelle. Par ailleurs, comme il y en avait à la fin de chaque mois, c'était vite réglé : une dictée + questions de compréhension, de grammaire, de conjugaison et de vocabulaire en français et quatre opérations + deux problèmes en mathématiques, soit deux matinées de travail au grand maximum.
Quant aux enfants en grande difficulté, on leur fichait la paix puisque, généralement, on commençait à programmer le redoublement dès le début du deuxième trimestre quand on voyait que l'enfant décrochait de plus en plus.
Pour eux, c'était de la différenciation avant l'heure, simplement parce qu'on se rendait compte que si on continuait à les mener au rythme des autres, on les perdrait définitivement. Et comme, à l'époque, on savait qu'intégrer Polytechnique à 20 ans ou à 21 ans, c'est à peu près la même chose (ça, c'est ce que j'ai dit aux six à huit familles dont j'ai fait redoubler un des enfants, en trente-six ans de carrière), on ne se bilait plus pour eux et ils prenaient le temps dont ils avaient besoin.
Depuis les livrets de compétence, l'évaluationnite galopante a complètement pris le pas sur l'apprentissage long et patient, étalé dans la durée, repris et consolidé à longueur d'années (au pluriel, c'est exprès), au sujet de tout et de rien, les savoirs, mais aussi les savoir-faire (les lacets, se moucher, pourquoi pas s'essuyer proprement en sortant des toilettes, aussi, pendant qu'on y est ?) et les savoir-être (la palme d'or revient au fameux : "avoir conscience de la dignité de la personne humaine (la personne non humaine, c'est bon, tu peux la mépriser...) et en tirer les conséquences au quotidien").
Après les classes où l'on passait autant de temps en évaluations qu'en apprentissages, comme au milieu des années 1990, voilà qu'on arrive maintenant à l'évaluation en continu, le maître rivé à son application numérique qui coche à tout va, le coloriage de Gustave, la phrase-question de Suzy, le bouchon de feutre refermé de Raoul, l'addition de Marceline, la tenue du stylo de Joël et le s'il te plaît de Jocelyne !
On ne sait plus donner du temps au temps (il faut dire qu'avec nos 24 heures et nos quatre jours par semaine, on n'est pas aidés), on voudrait qu'ils soient grands et performants avant d'avoir été petits et hésitants...
Et donc que préconises-tu ? Je n'ai pas très envie de passer d'un excès à l'autre mais j'ai du mal à voir comment mettre en œuvre un juste milieu...
- doublecasquetteEnchanteur
Je "préconise" (je préfère "je pratique ou j'aimerais pratiquer") :
- aucune évaluation normative en maternelle et CP mais une vigilance de tous les instants avec accompagnement appuyé quand on sent un élève est en décalage avec l'ensemble du groupe
- une évaluation rapide et "globale" à partir du CE1 avant chaque période de vacances scolaires pour les fondamentaux : lecture à voix haute + questions de compréhension + questions en rapport avec ce qui a été étudié en Etude de la langue + dictée + rédac et opérations + deux ou trois problèmes (à étapes dès que possible) + une ou deux questions de géométrie
- une évaluation rapide à la fin de chaque chapitre étudié en Histoire/Géo/Sciences à partir du CE2 ou du CM1
- un tampon encreur pour dater et valider rapidement et sans douleur les LPC en fin d'année de CE1 et de CM2
- aucune évaluation normative en maternelle et CP mais une vigilance de tous les instants avec accompagnement appuyé quand on sent un élève est en décalage avec l'ensemble du groupe
- une évaluation rapide et "globale" à partir du CE1 avant chaque période de vacances scolaires pour les fondamentaux : lecture à voix haute + questions de compréhension + questions en rapport avec ce qui a été étudié en Etude de la langue + dictée + rédac et opérations + deux ou trois problèmes (à étapes dès que possible) + une ou deux questions de géométrie
- une évaluation rapide à la fin de chaque chapitre étudié en Histoire/Géo/Sciences à partir du CE2 ou du CM1
- un tampon encreur pour dater et valider rapidement et sans douleur les LPC en fin d'année de CE1 et de CM2
- MarieliesseNiveau 5
Merci pour ta réponse et désolée pour le choix maladroit du vocabulaire.
- eeNiveau 9
doublecasquette a écrit:ee a écrit:Bonsoir,
J'ai une question pour les PE les plus anciennes (enseignant dans les années 70).
Dans mon souvenir (et dans les différents cahiers conservés), quand j'étais à l'école primaire, il n'y avait pas d'évaluation clairement identifiée.
Seulement des notes (ou plutôt les A-B-C-D-E, à l'époque) dans les cahiers d'utilisation quotidienne, au fil des exercices. Peut-être faisions-nous aussi parfois des contrôles sur feuille, au moins en CM, mais je n'en ai nul souvenir ; s'ils existaient, ils ne se différenciaient pas, dans notre esprit d'élèves, des travaux quotidiens.
Mon souvenir est-il faux?
Et, s'il n'est pas faux, qu'est-ce qui a changé (au delà de cette horreur de livret de compétences) pour que se pose à ce point cette question de l'évaluation?
EE
Ça devait dépendre des écoles parce que, alors que j'ai débuté en 1975, j'ai toujours vu des "contrôles", "bilans", "compositions", "évaluations" en élémentaire (sauf CP, où c'est tout nouveau).
Dans les années 70, dans le département où j'exerce (Drôme), c'était encore le "cahier mensuel" et celui de CM2 était présenté à la commission d'entrée en 6° et soigneusement épluché pour les "cas litigieux" depuis que l'examen d'entrée en 6° de repêchage (quand les parents contestaient la décision de l'instit) avait été supprimé. Il arrivait même qu'on regarde aussi celui de CM1 quand la décision était trop difficile à prendre.
Mais il est vrai qu'ils ne se différenciaient pas des travaux quotidiens ; on ne donnait rien à réviser à la maison et on ne se faisait pas plus de souci que ça pour une mauvaise note occasionnelle. Par ailleurs, comme il y en avait à la fin de chaque mois, c'était vite réglé : une dictée + questions de compréhension, de grammaire, de conjugaison et de vocabulaire en français et quatre opérations + deux problèmes en mathématiques, soit deux matinées de travail au grand maximum.
Quant aux enfants en grande difficulté, on leur fichait la paix puisque, généralement, on commençait à programmer le redoublement dès le début du deuxième trimestre quand on voyait que l'enfant décrochait de plus en plus.
Pour eux, c'était de la différenciation avant l'heure, simplement parce qu'on se rendait compte que si on continuait à les mener au rythme des autres, on les perdrait définitivement. Et comme, à l'époque, on savait qu'intégrer Polytechnique à 20 ans ou à 21 ans, c'est à peu près la même chose (ça, c'est ce que j'ai dit aux six à huit familles dont j'ai fait redoubler un des enfants, en trente-six ans de carrière), on ne se bilait plus pour eux et ils prenaient le temps dont ils avaient besoin.
Depuis les livrets de compétence, l'évaluationnite galopante a complètement pris le pas sur l'apprentissage long et patient, étalé dans la durée, repris et consolidé à longueur d'années (au pluriel, c'est exprès), au sujet de tout et de rien, les savoirs, mais aussi les savoir-faire (les lacets, se moucher, pourquoi pas s'essuyer proprement en sortant des toilettes, aussi, pendant qu'on y est ?) et les savoir-être (la palme d'or revient au fameux : "avoir conscience de la dignité de la personne humaine (la personne non humaine, c'est bon, tu peux la mépriser...) et en tirer les conséquences au quotidien").
Après les classes où l'on passait autant de temps en évaluations qu'en apprentissages, comme au milieu des années 1990, voilà qu'on arrive maintenant à l'évaluation en continu, le maître rivé à son application numérique qui coche à tout va, le coloriage de Gustave, la phrase-question de Suzy, le bouchon de feutre refermé de Raoul, l'addition de Marceline, la tenue du stylo de Joël et le s'il te plaît de Jocelyne !
On ne sait plus donner du temps au temps (il faut dire qu'avec nos 24 heures et nos quatre jours par semaine, on n'est pas aidés), on voudrait qu'ils soient grands et performants avant d'avoir été petits et hésitants...
Merci de ta réponse.
Elle me confirme que mon souvenir est donc faux (il y avait certainement des contrôles), tout en restant vrai au sens où tu l'explicites : pour un élève sans soucis particulier, les évaluations ne se remarquaient pas vraiment en tant que telles.
J'ai d'autre part constaté que l'évaluation avait même gagné la crèche, nous sommes passés - entre l'entrée de ma fille et aujourd'hui - d'une conversation cool en fin de journée pour dire comment ça s'était passé à une fiche bilan quotidienne : nombre d'heures de sommeil à la sieste, et temps spécifiques (repas, jeux d'intérieur, jeux extérieurs...) avec des petites cases "bien" ou "problème".
Amicalement,
EE
- DhaiphiGrand sage
Evidemment, chaque série d'exercices porte sur un point précis. Le relevé de l'ensemble de ces points constituera le bulletin trimestriel.Clarinette a écrit:Tu m'intéresses, toi ! Sérieux, tu fais tout en contrôle continu ?
Je ne fais pas de moyennes.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- PurpleBannerNiveau 7
Je l’ai écrit à côté, je fais, au cycle 3, tout en contrôle continu. Je mets donc des notes, tout le temps, tous les jours, parfois, souvent, plusieurs par jour.
Le soir, je rentre tout dans excel qui me calcule moyenne et évolution au jour le jour des progrès des élèves (et accessoirement, ce qui rentrera dans le livret 3 fois par an).
En CP cette année donc, je fais la même chose mais sans rien communiquer aux élèves. A la fin du trimestre, excel me fait un graphique, similaire à une « barre de téléchargement sur 100%, par matière.
Il y a des exercices d’entrainement, non notés et je trouve qu’ainsi, ils ont plus de valeur aux yeux des élèves.
Enfin, le principe de l’évaluation à la fin d’une période ou d’une séquence a un truc qui, pour moi, qui relève de l’examen et qui, justement, empêche de voir la progression.
Le soir, je rentre tout dans excel qui me calcule moyenne et évolution au jour le jour des progrès des élèves (et accessoirement, ce qui rentrera dans le livret 3 fois par an).
En CP cette année donc, je fais la même chose mais sans rien communiquer aux élèves. A la fin du trimestre, excel me fait un graphique, similaire à une « barre de téléchargement sur 100%, par matière.
Il y a des exercices d’entrainement, non notés et je trouve qu’ainsi, ils ont plus de valeur aux yeux des élèves.
Enfin, le principe de l’évaluation à la fin d’une période ou d’une séquence a un truc qui, pour moi, qui relève de l’examen et qui, justement, empêche de voir la progression.
- ClarinetteGrand Maître
Donc le relevé des points évalués se présente sous forme d'une liste deDhaiphi a écrit:Evidemment, chaque série d'exercices porte sur un point précis. Le relevé de l'ensemble de ces points constituera le bulletin trimestriel.Clarinette a écrit:Tu m'intéresses, toi ! Sérieux, tu fais tout en contrôle continu ?
Je ne fais pas de moyennes.
Et pour l'HG, les sciences, l'anglais... ? Tu fais aussi du CC ou tu ne l'évalues pas ?
- DhaiphiGrand sage
Bah oui. Enfin "compétences, aptitudes ", c'est plutôt le titre des chapitre des bouquins (l'adjectif, le ct de nom, la proposition relative, etc...).Clarinette a écrit:Donc le relevé des points évalués se présente sous forme d'une liste decompétencesaptitudes auxquelles tu as attribué une note, mais sans faire de moyenne, c'est ça ?
Ben pareil : la III République, la guerre 14-18, l'entre deux guerres, etc...Et pour l'HG, les sciences, l'anglais... ? Tu fais aussi du CC ou tu ne l'évalues pas ?
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
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- ClarinetteGrand Maître
Bon, faut que je me penche sur la question... Merci !
- VinteuilNiveau 5
Selon moi, l'esssentiel est que le travail des élèves soit reconnu, encouragé et récompensé. Le pire serait qu'ils aient le sentiment (et c'est malheureusement le cas dans bon nombre d'écoles) que leur investissement n'a aucune espèce d'importance. Donc : notation !
La notation fonctionne avec la plupart des élèves. Pour ceux qui stressent, il faut leur apprendre... à gérer leur stress ! Le stress fait partie de la vie scolaire, de la vie tout court, et n'est pas en soi une mauvaise chose (sauf lorsqu'il devient excessif). Ajoutons donc une compétence supplémentaire au fameux livret : "Apprendre à gérer son stress" !
Quant aux familles, il faut également, parfois, leur apprendre à relativiser les choses, leur faire comprendre que ce qui compte, c'est que leur enfant progresse, pas qu'il ait forcément à chaque fois un 20 sur 20.
Pour être honnête, ce système d'évaluation a ses défaillances : les élèves que des mauvaises notes répétées découragent (alors que le but de la notation est au contraire de les encourager). Pour ceux-là - j'en ai 2 ou 3 dans ma classe cette année - : pédagogie différenciée et soutien personnalisé... jusqu'à ce qu'ils reprennent confiance en eux et réintègrent le cursus normal. Il faut voir le bonheur d'un élève faible ou moyen ramenant enfin une bonne note à la maison ! Un bon enseignant, à mon avis, est justement celui qui sait redonner la "foi" à ces élèves-là ! Les autres marchent tout seuls.
Concernant les évaluations ou contrôles, j'essaie de les concevoir de telle façon qu'ils soient à la portée de tout élève ayant fourni, en amont, un minimum de travail et, pour les plus faibles, ayant bénéficié de séances d'aide personnalisée. Pas de questions-pièges, donc, ou à la marge.
Un mot, pour finir, sur ces fameux "non acquis", "en cours d'acquisition", "acquis"... Disons, pour commencer, que tout, à l'école, est par définition en cours d'acquisition... et que rien n'est jamais vraiment acquis !!! On le vérifie tous dans nos classes : telle notion vue en septembre est oubliée en novembre ! De ce point de vue, cocher la case "acquis" n'a pas grand sens ! Enseigner, c'est répéter sans arrêt les mêmes choses... Il faut s'y faire !
La notation fonctionne avec la plupart des élèves. Pour ceux qui stressent, il faut leur apprendre... à gérer leur stress ! Le stress fait partie de la vie scolaire, de la vie tout court, et n'est pas en soi une mauvaise chose (sauf lorsqu'il devient excessif). Ajoutons donc une compétence supplémentaire au fameux livret : "Apprendre à gérer son stress" !
Quant aux familles, il faut également, parfois, leur apprendre à relativiser les choses, leur faire comprendre que ce qui compte, c'est que leur enfant progresse, pas qu'il ait forcément à chaque fois un 20 sur 20.
Pour être honnête, ce système d'évaluation a ses défaillances : les élèves que des mauvaises notes répétées découragent (alors que le but de la notation est au contraire de les encourager). Pour ceux-là - j'en ai 2 ou 3 dans ma classe cette année - : pédagogie différenciée et soutien personnalisé... jusqu'à ce qu'ils reprennent confiance en eux et réintègrent le cursus normal. Il faut voir le bonheur d'un élève faible ou moyen ramenant enfin une bonne note à la maison ! Un bon enseignant, à mon avis, est justement celui qui sait redonner la "foi" à ces élèves-là ! Les autres marchent tout seuls.
Concernant les évaluations ou contrôles, j'essaie de les concevoir de telle façon qu'ils soient à la portée de tout élève ayant fourni, en amont, un minimum de travail et, pour les plus faibles, ayant bénéficié de séances d'aide personnalisée. Pas de questions-pièges, donc, ou à la marge.
Un mot, pour finir, sur ces fameux "non acquis", "en cours d'acquisition", "acquis"... Disons, pour commencer, que tout, à l'école, est par définition en cours d'acquisition... et que rien n'est jamais vraiment acquis !!! On le vérifie tous dans nos classes : telle notion vue en septembre est oubliée en novembre ! De ce point de vue, cocher la case "acquis" n'a pas grand sens ! Enseigner, c'est répéter sans arrêt les mêmes choses... Il faut s'y faire !
- profecolesHabitué du forum
C'est la question qui m'interpelle le plus en cette période où je suis en train de faire le bilan de ce qui a fonctionné ou pas pendant l'année.
Je faisais des évaluations à la fin de chaque notion étudiée, en sachant que , comme je reviens régulièrement sur les notions dans le cadre d'une progression spiralaire en étude de la langue et en maths, une même notion était évaluée plusieurs fois ce qui permettait à certains d'améliorer leurs résultats.
Cela n'a pas empêché certains d'avoir de mauvaises notes (puisque je note sur 20) et cela a engendré chez quelques élèves (et leurs parents) un stress d'autant plus important qu'au CE1 ils étaient évalués avec A ou B (seulement A ou B, ni C , ni D). Certains en perdaient leurs moyens et réussissaient mois bien l'évaluation que les exercices sur le cahier du jour. Parfois aussi (rarement) j'ai été agréablement surprise (bachotage à la maison ou copie sur le voisin peut-être ?)
Je pense que passer du 7/20 au D ou au point rouge ou au NA ne changera pas le problème. D'autant qu'ainsi, les différences importantes entre celui qui a eu 15 et celui qui a eu 19 , qui se verront gratifiés tous d'eux d'un A, ou Acquis ou point vert, seront gommées.
Je pense donc utiliser le contrôle continu comme Daiphi mais sans note. En effet, je me vois mal noter sur 10 (et encore moins sur 20) un petit exercice de grammaire de 5 phrases ou 3 opérations. Autre problème posé par le contrôle continu : je considère qu'au moins durant les deux premières séances consacrées à une notion, il s'agit d'apprentissage et d'entraînement où assez régulièrement les élèves forts aident les plus en difficulté. Donc, impossible de noter ces exercices. Il sont formatifs pas normatifs (Pardon, pour les gros mots).
Donc, le contrôle continu me tente mais ses modalités d'application me laissent perplexe.
Quant à la composition de fin de période proposée par DC, elle me tenterait bien car elle permettrait aux élèves plus faibles d'avoir le temps de faire "mûrir" la notion (surtout avec ma méthode où je reviens beaucoup sur ce qui a été déjà étudié). Mais alors là, le stress risque d'être maximal (à moins de ne pas l'annoncer comme telle ?).
Je suis en train d'essayer de concocter une méthode d'évaluation faisant un mix des deux ...Vos suggestions me seraient précieuses (sachant que j'aurai un CM1 l'année prochaine où je vais récupérer une partie de mes élèves (et parents) stressés de cette année.
Je faisais des évaluations à la fin de chaque notion étudiée, en sachant que , comme je reviens régulièrement sur les notions dans le cadre d'une progression spiralaire en étude de la langue et en maths, une même notion était évaluée plusieurs fois ce qui permettait à certains d'améliorer leurs résultats.
Cela n'a pas empêché certains d'avoir de mauvaises notes (puisque je note sur 20) et cela a engendré chez quelques élèves (et leurs parents) un stress d'autant plus important qu'au CE1 ils étaient évalués avec A ou B (seulement A ou B, ni C , ni D). Certains en perdaient leurs moyens et réussissaient mois bien l'évaluation que les exercices sur le cahier du jour. Parfois aussi (rarement) j'ai été agréablement surprise (bachotage à la maison ou copie sur le voisin peut-être ?)
Je pense que passer du 7/20 au D ou au point rouge ou au NA ne changera pas le problème. D'autant qu'ainsi, les différences importantes entre celui qui a eu 15 et celui qui a eu 19 , qui se verront gratifiés tous d'eux d'un A, ou Acquis ou point vert, seront gommées.
Je pense donc utiliser le contrôle continu comme Daiphi mais sans note. En effet, je me vois mal noter sur 10 (et encore moins sur 20) un petit exercice de grammaire de 5 phrases ou 3 opérations. Autre problème posé par le contrôle continu : je considère qu'au moins durant les deux premières séances consacrées à une notion, il s'agit d'apprentissage et d'entraînement où assez régulièrement les élèves forts aident les plus en difficulté. Donc, impossible de noter ces exercices. Il sont formatifs pas normatifs (Pardon, pour les gros mots).
Donc, le contrôle continu me tente mais ses modalités d'application me laissent perplexe.
Quant à la composition de fin de période proposée par DC, elle me tenterait bien car elle permettrait aux élèves plus faibles d'avoir le temps de faire "mûrir" la notion (surtout avec ma méthode où je reviens beaucoup sur ce qui a été déjà étudié). Mais alors là, le stress risque d'être maximal (à moins de ne pas l'annoncer comme telle ?).
Je suis en train d'essayer de concocter une méthode d'évaluation faisant un mix des deux ...Vos suggestions me seraient précieuses (sachant que j'aurai un CM1 l'année prochaine où je vais récupérer une partie de mes élèves (et parents) stressés de cette année.
- profecolesHabitué du forum
Vinteuil a écrit:Pour ceux-là - j'en ai 2 ou 3 dans ma classe cette année - : pédagogie différenciée et soutien personnalisé... jusqu'à ce qu'ils reprennent confiance en eux et réintègrent le cursus normal. Il faut voir le bonheur d'un élève faible ou moyen ramenant enfin une bonne note à la maison ! Un bon enseignant, à mon avis, est justement celui qui sait redonner la "foi" à ces élèves-là ! Les autres marchent tout seuls.
Concernant les évaluations ou contrôles, j'essaie de les concevoir de telle façon qu'ils soient à la portée de tout élève ayant fourni, en amont, un minimum de travail et, pour les plus faibles, ayant bénéficié de séances d'aide personnalisée. Pas de questions-pièges, donc, ou à la marge.
Il m'est arrivé de donner en contrôle des exercices (problèmes souvent) avec la même consigne ou énoncé que ceux repris et expliqués en AP , en changeant juste la variable numérique et ...d'avoir des élèves qui se plantent complètement.
Ces exercices étaient pris dans des manuels où les exercices sont classés par ordre de difficulté de 1* à 3 *(et c'était la difficulté 1 *).
il faut dire que depuis que les redoublements sont quasi-interdits , que les élèves ne finissent jamais les programmes et n'ont fait parfois qu'une dizaine de problèmes dans l'année scolaire précédente, il y a un gouffre entre le niveau attendu et leur niveau réel.
Tout à fait d'accord. Dans le cadre de ma progression spiralaire, j'ai parfois de grosses (mauvaises) surprises quand je cherche à réactiver une notion étudiée 1 mois plus tôt , évaluée avec un Acquis pour certains et ....oubliée.Vinteuil a écrit: Un mot, pour finir, sur ces fameux "non acquis", "en cours d'acquisition", "acquis"... Disons, pour commencer, que tout, à l'école, est par définition en cours d'acquisition... et que rien n'est jamais vraiment acquis !!! On le vérifie tous dans nos classes : telle notion vue en septembre est oubliée en novembre ! De ce point de vue, cocher la case "acquis" n'a pas grand sens ! Enseigner, c'est répéter sans arrêt les mêmes choses... Il faut s'y faire !
Et pourtant je répète, je répète ...J'ai l'impression de me transformer parfois en CD tournant en boucle sur les mêmes chansons.
- CelebornEsprit sacré
Vinteuil a écrit:Il faut voir le bonheur d'un élève faible ou moyen ramenant enfin une bonne note à la maison ! Un bon enseignant, à mon avis, est justement celui qui sait redonner la "foi" à ces élèves-là ! Les autres marchent tout seuls.
Je suis assez d'accord avec l'ensemble de ton message.
Néanmoins, je ne trouve pas qu'aujourd'hui les élèves corrects, voire les élèves bons, marchent tout seuls pour la plupart. Il faut aussi s'occuper de ces élèves-là, qui ne font sinon pas fructifier leur potentiel.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- DhaiphiGrand sage
profecoles a écrit:Je pense donc utiliser le contrôle continu comme Dhaiphi mais sans note. En effet, je me vois mal noter sur 10 (et encore moins sur 20) un petit exercice de grammaire de 5 phrases ou 3 opérations.
Pourquoi pas ?
Tu travailles sur le cahier d'essai ou mieux encore sur le cahier de contrôle mais SANS noter, une simple apprécition adverbiale suffira. C'est tout simple !
Autre problème posé par le contrôle continu : je considère qu'au moins durant les deux premières séances consacrées à une notion, il s'agit d'apprentissage et d'entraînement où assez régulièrement les élèves forts aident les plus en difficulté. Donc, impossible de noter ces exercices. Il sont formatifs pas normatifs (Pardon, pour les gros mots).
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- profecolesHabitué du forum
3 opérations réussies : 10/10
2 opérations réussies : 6.5/10 ?
1 opération réussie : 3/10 ?
Aucune opération réussie : 0/10 ?
Ou alors il y a des points pour "opération correctement posée" "pas d'oubli des retenues" ... ?
Sinon, pour l'appréciation adverbiale, après tu fais la "moyenne" comment ? (moyenne sur la notion, je veux dire,car j'ai bien noté que tu ne faisais pas de moyenne globale en grammaire, vocabulaire ....)
Quand on a eu 2 TB, 1B et 1 AB, ça donne quoi globalement pour la notion étudiée ?
2 opérations réussies : 6.5/10 ?
1 opération réussie : 3/10 ?
Aucune opération réussie : 0/10 ?
Ou alors il y a des points pour "opération correctement posée" "pas d'oubli des retenues" ... ?
Sinon, pour l'appréciation adverbiale, après tu fais la "moyenne" comment ? (moyenne sur la notion, je veux dire,car j'ai bien noté que tu ne faisais pas de moyenne globale en grammaire, vocabulaire ....)
Quand on a eu 2 TB, 1B et 1 AB, ça donne quoi globalement pour la notion étudiée ?
- DhaiphiGrand sage
Bah, ça c'est à toi de voir.profecoles a écrit:3 opérations réussies : 10/10
2 opérations réussies : 6.5/10 ?
1 opération réussie : 3/10 ?
Aucune opération réussie : 0/10 ?
Ou alors il y a des points pour "opération correctement posée" "pas d'oubli des retenues" ... ?
Perso, j'ai des CM2, donc niveau opérations, pas de quartier.
Mais on peut admettre que pour un niveau inférieur, la notation soit pondérée ou modulée en fonction de différents critères.
No problemo.
On s'est mal compris, ces exercices "formatifs" n'interviennent pas dans le contrôle continu et ne sont pas reportés sur le bulletin.
Sinon, pour l'appréciation adverbiale, après tu fais la "moyenne" comment ? (moyenne sur la notion, je veux dire,car j'ai bien noté que tu ne faisais pas de moyenne globale en grammaire, vocabulaire ....)
Quand on a eu 2 TB, 1B et 1 AB, ça donne quoi globalement pour la notion étudiée ?
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- PurpleBannerNiveau 7
Même position que Dhaiphi.
Quand on en est à la phase d'"entraînement" sur une notion, je le dis, ils le savent, je répète que c'est le moment de poser des questions (3 jours à une semaine, c'est selon), pas de note pour ces exos.
Puis ensuite, exercices notés, tout le temps. Sur une longue période en fait et souvent sur l'année puisqu'à partir du milieu de CM1, il est rare qu'une notion ne soit plus utile pour la suite.
Pratiquement, oui, pour moi c'était: 4 opérations: 5 points chacune (ce qui permet de doser si tu en as besoin), 5 opé pour 4 points chacune, 10 opérations pour 2 points chacune, etc.
Grammaire, conjugaison, etc...idem
Pour la production d'écrit/rédaction, j'annonce en général un barème du type:
+ de 10/15/20 lignes: 4 points
Consigne respectée: 4 points
Cohérence: 4 points
Un début, une fin, de vraies phrases: 4 points
Orthographe: 4 points
Ca m'a vraiment libérée pour cette matière en particulier. Les élèves aussi, je trouve. Le barème, c'est comme un contrat (qu'on leur fait accepter sans qu'ils signent :lol: )
Quand on en est à la phase d'"entraînement" sur une notion, je le dis, ils le savent, je répète que c'est le moment de poser des questions (3 jours à une semaine, c'est selon), pas de note pour ces exos.
Puis ensuite, exercices notés, tout le temps. Sur une longue période en fait et souvent sur l'année puisqu'à partir du milieu de CM1, il est rare qu'une notion ne soit plus utile pour la suite.
Pratiquement, oui, pour moi c'était: 4 opérations: 5 points chacune (ce qui permet de doser si tu en as besoin), 5 opé pour 4 points chacune, 10 opérations pour 2 points chacune, etc.
Grammaire, conjugaison, etc...idem
Pour la production d'écrit/rédaction, j'annonce en général un barème du type:
+ de 10/15/20 lignes: 4 points
Consigne respectée: 4 points
Cohérence: 4 points
Un début, une fin, de vraies phrases: 4 points
Orthographe: 4 points
Ca m'a vraiment libérée pour cette matière en particulier. Les élèves aussi, je trouve. Le barème, c'est comme un contrat (qu'on leur fait accepter sans qu'ils signent :lol: )
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