- PernetteNiveau 5
La question est dans le titre... Je m'interroge sur la possibilité de reprendre des études (avec financement).
Prof, c'est dur et il y a du boulot, mais une mener une thèse, n'est-ce pas pire ? (j'aime la recherche, mais je n'ai jamais essayé pendant 3-4 longues années).
Prof, c'est dur et il y a du boulot, mais une mener une thèse, n'est-ce pas pire ? (j'aime la recherche, mais je n'ai jamais essayé pendant 3-4 longues années).
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""je respecte les camardes"
- ErgoDevin
Du sang et des larmes?
J'aurais dit de la fatigue et un cerveau mais je débute.
Je ne me déplais pas en collège mais toutes les fois où je peux passer du temps sur la recherche, c'est incomparable.
Par exemple, j'ai fait une com la semaine dernière: j'ai passé des heures et des heures à réfléchir à ce que je voulais montrer, à mille lieues de ce que je fais au quotidien. Ca m'a obligée à lire et relire le texte, crayon en main, à aller chercher tout un tas de connaissances contextuelles (de civi, de littérature), bref ça m'a obligée à me creuser la tête, ç'a été un défi.
La thèse, je ne sais pas ce que j'en penserai dans trois ans, mais depuis 5 ans que je fréquence le monde de la recherche en simple spectatrice, je ne me vois pas faire autre chose: ça m'oblige à lire, à réfléchir à ce que je lis, à trouver des choses qui n'ont jamais été dites avant sur cet auteur, à faire quelque chose de totalement désintéressé (mon but n'est pas de révolutionner la recherche, il est de partager, de me donner un défi également). C'est aussi retrouver un bouillonnement intellectuel que je n'avais pas eu depuis la prépa, avoir toujours quelque chose à faire, à penser, à lire. C'est confronter mes idées à celles des autres, en débattre, les amender, les améliorer.
Selon ton domaine, c'est aussi interroger la société, son évolution, comprendre davantage un pan de la culture.
Je ne me suis jamais sentie aussi "vivante" intellectuellement que dans des colloques. Alors, ça m'a semblé logique de vouloir entrer dans ce monde, toutes proportions gardées.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- KhristineNiveau 3
j'avais commencé une thèse tout en bossant à plein temps au collège, j'ai tenu 4 ans et puis j'ai abandonné sans aucun regret: passer mes journées, mes soirées et mes week-end à bosser, pour le bahut ou pour la thèse, c'était trop pour moi, j'étais épuisée
depuis, plusieurs années se sont écoulées et je n'ai jamais regretté ma décision
j'ai plus de temps pour faire des projets au collège
et beaucoup plus de temps pour sortir et faire la fête
ceci dit, si ça te démange, je te conseillerai de te lancer, quitte à arrêter en route, je trouve que c'est mieux que de se demander si on n'est pas passé à côté de quelque chose
depuis, plusieurs années se sont écoulées et je n'ai jamais regretté ma décision
j'ai plus de temps pour faire des projets au collège
et beaucoup plus de temps pour sortir et faire la fête
ceci dit, si ça te démange, je te conseillerai de te lancer, quitte à arrêter en route, je trouve que c'est mieux que de se demander si on n'est pas passé à côté de quelque chose
- CondorcetOracle
Choisis bien ton directeur de thèse qui est l'alpha (c'est lui ou elle qui décide de l'orientation prise par celle-ci et de la soutenance) et l'omega (c'est lui ou elle qui t'indique ou non la faisabilité du sujet, te conseille au moment opportun, t'introduit auprès des équipes de recherche).
Essaie d'obtenir un contrat doctoral qui te permettra d'établir un lien direct entre ton cadre de travail (le laboratoire de recherches) et ton sujet.
Si commencer une thèse s'avère un cap important, savoir la finir se révèle décisif, d'où l'importance d'avoir mis au clair ses ambitions, ses envies, sa disponibilité.
La durée de la thèse est un luxe inoui dans notre monde et cela constitue à mes yeux un grand plaisir... qui comporte ses servitudes (moments de blocage, de solitude, de difficulté d'écriture...).
Essaie d'obtenir un contrat doctoral qui te permettra d'établir un lien direct entre ton cadre de travail (le laboratoire de recherches) et ton sujet.
Si commencer une thèse s'avère un cap important, savoir la finir se révèle décisif, d'où l'importance d'avoir mis au clair ses ambitions, ses envies, sa disponibilité.
La durée de la thèse est un luxe inoui dans notre monde et cela constitue à mes yeux un grand plaisir... qui comporte ses servitudes (moments de blocage, de solitude, de difficulté d'écriture...).
- Marie LaetitiaBon génie
Ergo et Condorcet ont tout dit ou presque. Non la thèse ce n'est pas que du sang ou des larmes... C'est d'abord un bonheur iiiiimmmense... Ce que je vais dire dépend de ma matière mais j'adore compulser les archives, lire des pages qui n'ont pas été lues depuis des siècles, découvrir des registres inconnus - qui vont permettre de fabuleuses publications hhiiiiii - et lire lire lire tous les livres sur le sujet, réfléchir, affronter des problèmes et les résoudre. C'est vrai que la thèse est une très rude aventure. Mais c'est un voyage extraordinaire dont on tire un chef-d'œuvre, au moins son chef-d'œuvre à soi . Ce qui est fabuleux aussi c'est prendre de l'aisance sur son sujet et les sujets connexes... Bref, beaucoup de plaisir.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- alberto79Habitué du forum
Pernette a écrit:La question est dans le titre... Je m'interroge sur la possibilité de reprendre des études (avec financement).
Prof, c'est dur et il y a du boulot, mais une mener une thèse, n'est-ce pas pire ? (j'aime la recherche, mais je n'ai jamais essayé pendant 3-4 longues années).
Quel est votre statut actuel? Quelle est votre discipline? Et votre âge? Du point de vue pratique une thèse peut être plus ou moins utile en fonction de vos réponses. Pour le reste, je partage le point de vue de Marie Laetitia.
- ChocolatGuide spirituel
Ce n'est pas du sang et des larmes, à deux conditions (indispensables, à mon avis): que tu la fasses par pur plaisir intellectuel et que tu t'entendes très bien avec ton directeur.
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- Invité31Sage
Entièrement d'accord avec tout ce qui a été dit.
En ce qui concerne les débouchés, tout dépend de ta discipline.
En ce qui concerne les débouchés, tout dépend de ta discipline.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Bravo pour ces interventions riches et pertinentes...
Tout dépend de l'objectif (se faire plaisir juste? Préparer une carrière éventuellement à la fac) de la matière (une thèse de lettres ou de philo ce ne sont pas les mêmes contraintes qu'en histoire ou en géo) et du directeur...
C'est un grand plaisir à faire souvent et une grande satisfaction quand c'est terminé!! Mais si on a un service plein à 15 ou 18h ça peut être sacrément compliqué avec l'impression que ni les cours ni la thèse ne sont bien faits. Cela demande une discipline et une organisation rigoureuses et un certain sens du sacrifice (genre passer un mois d'été vissé à son bureau pour rédiger par exemple :-(
À bien peser donc!
Tout dépend de l'objectif (se faire plaisir juste? Préparer une carrière éventuellement à la fac) de la matière (une thèse de lettres ou de philo ce ne sont pas les mêmes contraintes qu'en histoire ou en géo) et du directeur...
C'est un grand plaisir à faire souvent et une grande satisfaction quand c'est terminé!! Mais si on a un service plein à 15 ou 18h ça peut être sacrément compliqué avec l'impression que ni les cours ni la thèse ne sont bien faits. Cela demande une discipline et une organisation rigoureuses et un certain sens du sacrifice (genre passer un mois d'été vissé à son bureau pour rédiger par exemple :-(
À bien peser donc!
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CdB
@AbbeCordillere
- PhilomèleNiveau 9
Bonjour,
Je pense qu'il y a autant de façons de vivre les années de thèse que d'individus et d'histoires personnelles.
Note cependant que mes observations sont nourries d'une expérience de thèse en littérature.
Ensuite, on peut dégager de grandes tendances :
1° Certains doctorants abordent la production de la thèse comme une formalité de type scolaire, sans engager trop d'affect. Ils travaillent en fonctionnaires de la pensée, sont capables d'une forte discipline pour travailler de 9 h à 18 h chaque jour, pas une minute de plus, et faire relâche le dimanche. En général, ils soutiennent à la fin de la troisième année, au tout début de la quatrième année. Cette maîtrise de son temps, de son corpus, de son argumentation, suppose une bonne dose de confiance en ses capacités intellectuelles. Ils ne font pas une oeuvre, ils font carrière.
2° D'autres en font une affaire personnelle, l'occasion d'une expérience intellectuelle, de la formation de leur pensée. Ils ont choisi un sujet par goût et par intérêt intime. Le risque est alors d'y penser 24 h sur 24, week-end et vacances inclus. Le travail de la pensée est impossible à arrêter de façon arbitraire au bout des trois années réglementaires et la durée de la préparation déborde souvent de deux ans ou pire. C'est un travail pour soi-même (parce qu'il faut bien être lucide, il ne faut pas s'attendre à en obtenir un métier ou un poste).
Pour ma part, je relevais du second exemple. J'y ajoutais une dose d'idéalisme altruiste : je travaille sur mandat d'une société (on ne rit pas - j'étais financée) et pour entretenir le savoir d'un petit domaine de connaissances. Le progrès intellectuel que je fais n'est donc pas pur égoïsme mais a un intérêt collectif. Rétrospectivement, je serais plutôt moqueuse si j'entendais à présent quelqu'un déclarer cela, mais enfin, c'est ce qui m'a aidé à mener le travail jusqu'au bout.
Point important : ne pas se lancer sans financement. Ou au moins, une vraie décharge de cours (je ne sais pas si c'est possible).
Au cours de la thèse, entrer dans la communauté scientifique : assister à des séminaires, des journées d'études et des colloques. Il ne s'agit pas seulement de se faire connaître mais de s'imprégner des normes et des exigences de la discipline.
Quelques idées de lecture pour structurer les idées et la décision :
J'avais lu avec beaucoup d'intérêt (et beaucoup de distance critique), l'ouvrage d'un anthropologue, Remi Hess, Produire son oeuvre, le moment de la thèse, Paris : Tétraèdre, 2003. Il décrit d'un point de vue social les différents aspects du déroulement de la thèse.
Au coeur des difficultés du thésard et du roman biographique, la question de la rédaction. J'ai découvert beaucoup trop tard (bien après avoir fini !) un ouvrage très éclairant, même pour des littéraires : Howard S. Becker, Écrire les sciences sociales, Paris: Economica, 2004 (éd. originale américaine : 1986).
Je pense aussi que tu peux jeter un coup d'oeil aux différents carnets de recherche mis en ligne sur http://fr.hypotheses.org/ Témoignages et conseils éclairants.
Moins politiquement correct mais toujours très pertinent malgré la distance, Jean Guitton, Le Travail intellectuel. Conseils à ceux qui étudient et à ceux qui écrivent, Paris, Aubier, 1986 (première éd. : 1951).
Je pense qu'il y a autant de façons de vivre les années de thèse que d'individus et d'histoires personnelles.
Note cependant que mes observations sont nourries d'une expérience de thèse en littérature.
Ensuite, on peut dégager de grandes tendances :
1° Certains doctorants abordent la production de la thèse comme une formalité de type scolaire, sans engager trop d'affect. Ils travaillent en fonctionnaires de la pensée, sont capables d'une forte discipline pour travailler de 9 h à 18 h chaque jour, pas une minute de plus, et faire relâche le dimanche. En général, ils soutiennent à la fin de la troisième année, au tout début de la quatrième année. Cette maîtrise de son temps, de son corpus, de son argumentation, suppose une bonne dose de confiance en ses capacités intellectuelles. Ils ne font pas une oeuvre, ils font carrière.
2° D'autres en font une affaire personnelle, l'occasion d'une expérience intellectuelle, de la formation de leur pensée. Ils ont choisi un sujet par goût et par intérêt intime. Le risque est alors d'y penser 24 h sur 24, week-end et vacances inclus. Le travail de la pensée est impossible à arrêter de façon arbitraire au bout des trois années réglementaires et la durée de la préparation déborde souvent de deux ans ou pire. C'est un travail pour soi-même (parce qu'il faut bien être lucide, il ne faut pas s'attendre à en obtenir un métier ou un poste).
Pour ma part, je relevais du second exemple. J'y ajoutais une dose d'idéalisme altruiste : je travaille sur mandat d'une société (on ne rit pas - j'étais financée) et pour entretenir le savoir d'un petit domaine de connaissances. Le progrès intellectuel que je fais n'est donc pas pur égoïsme mais a un intérêt collectif. Rétrospectivement, je serais plutôt moqueuse si j'entendais à présent quelqu'un déclarer cela, mais enfin, c'est ce qui m'a aidé à mener le travail jusqu'au bout.
Point important : ne pas se lancer sans financement. Ou au moins, une vraie décharge de cours (je ne sais pas si c'est possible).
Au cours de la thèse, entrer dans la communauté scientifique : assister à des séminaires, des journées d'études et des colloques. Il ne s'agit pas seulement de se faire connaître mais de s'imprégner des normes et des exigences de la discipline.
Quelques idées de lecture pour structurer les idées et la décision :
J'avais lu avec beaucoup d'intérêt (et beaucoup de distance critique), l'ouvrage d'un anthropologue, Remi Hess, Produire son oeuvre, le moment de la thèse, Paris : Tétraèdre, 2003. Il décrit d'un point de vue social les différents aspects du déroulement de la thèse.
Au coeur des difficultés du thésard et du roman biographique, la question de la rédaction. J'ai découvert beaucoup trop tard (bien après avoir fini !) un ouvrage très éclairant, même pour des littéraires : Howard S. Becker, Écrire les sciences sociales, Paris: Economica, 2004 (éd. originale américaine : 1986).
Je pense aussi que tu peux jeter un coup d'oeil aux différents carnets de recherche mis en ligne sur http://fr.hypotheses.org/ Témoignages et conseils éclairants.
Moins politiquement correct mais toujours très pertinent malgré la distance, Jean Guitton, Le Travail intellectuel. Conseils à ceux qui étudient et à ceux qui écrivent, Paris, Aubier, 1986 (première éd. : 1951).
- Invité6Habitué du forum
Collier de Barbe a écrit:Bravo pour ces interventions riches et pertinentes...
Tout dépend de l'objectif (se faire plaisir juste? Préparer une carrière éventuellement à la fac) de la matière (une thèse de lettres ou de philo ce ne sont pas les mêmes contraintes qu'en histoire ou en géo) et du directeur...
C'est un grand plaisir à faire souvent et une grande satisfaction quand c'est terminé!! Mais si on a un service plein à 15 ou 18h ça peut être sacrément compliqué avec l'impression que ni les cours ni la thèse ne sont bien faits. Cela demande une discipline et une organisation rigoureuses et un certain sens du sacrifice (genre passer un mois d'été vissé à son bureau pour rédiger par exemple :-(
À bien peser donc!
pourquoi ?
- alberto79Habitué du forum
Alarica a écrit:Collier de Barbe a écrit:Bravo pour ces interventions riches et pertinentes...
Tout dépend de l'objectif (se faire plaisir juste? Préparer une carrière éventuellement à la fac) de la matière (une thèse de lettres ou de philo ce ne sont pas les mêmes contraintes qu'en histoire ou en géo) et du directeur...
C'est un grand plaisir à faire souvent et une grande satisfaction quand c'est terminé!! Mais si on a un service plein à 15 ou 18h ça peut être sacrément compliqué avec l'impression que ni les cours ni la thèse ne sont bien faits. Cela demande une discipline et une organisation rigoureuses et un certain sens du sacrifice (genre passer un mois d'été vissé à son bureau pour rédiger par exemple :-(
À bien peser donc!
pourquoi ?
J´imagine que Collier parle des sources. Une thèse en Histoire demande habituellement la consultation prolongée des archives très éloignés géographiquement et souvent à l´étranger. Je ne sais pas si c´est le même cas pour une thèse en lettres ou philo.
- Invité21Fidèle du forum
Quand la thèse de lettre a une orientation historiographique, aussi! Moi, je devais me rendre dans de nombreux théâtres, et fouiller leurs archives, ou dans des hôpitaux... Ce n'est pas évident de s'organiser, par rapport à ceux qui travaillent sur des oeuvres et peuvent rester chez eux...
- alberto79Habitué du forum
l'ENgénu a écrit:Quand la thèse de lettre a une orientation historiographique, aussi! Moi, je devais me rendre dans de nombreux théâtres, et fouiller leurs archives, ou dans des hôpitaux... Ce n'est pas évident de s'organiser, par rapport à ceux qui travaillent sur des oeuvres et peuvent rester chez eux...
Je ne dis pas le contraire. Vous conviendrez néanmoins qu´en général les thèses en histoire imposent plus de contraintes de ce point de vue que les thèses en lettres ou philo, non ?
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