- romainNiveau 5
Faites-vous des dictées préparées? Comment procédez-vous? Je n'en ai jamais fait mais je me souviens que certains de mes collègues de l'an dernier m'en avaient parlé. J'aimerais essayer pour voir si les résultats sont moins mauvais qu'en dictée "normale".
- retraitéeDoyen
J'en faisais. Voilà comment je procédais. Je lisais le texte de la dictée lentement, une ou deux fois, puis je demandais aux élèves de me signaler ce qu'ils n'avaient pas compris, ou ne savaient pas orthographier. J'inscrivais au tableau les mots dont l'orth lexicale posait problème (sans les accorder s'ils l'étaient dans la dictée, et en précisant ce point).
Je rappelais ensuite un certain nombre de règles d'accord ou de conjugaison, l'accord du pp, par exemple, s'il y en avait dans le texte.
Puis je procédais à la dictée proprement dite, en insistant sur les liaisons. ensuite, relecture critique. par exemple, s'il y avait un passé simple comme "j'avançai", je précisais que si le sujet était "il", j'aurais dit "il avança" et que j'avais dicté "avançai" et non "avancai".
S'il y avait un p personnel "leur", je précisais qu'au sg, on aurait eu "lui", etc.
Ensuite, je faisais relire la dictée à plusieurs élèves, ce qui permettait encore d'attirer l'attention sur des erreurs.
voilà. J'enlevais bien sûr beaucoup de points si les mots inscrits au tableau étaient mal recopiés, plus que pour les fautes de grammaire.
Cela n'a rien d'original.
Je rappelais ensuite un certain nombre de règles d'accord ou de conjugaison, l'accord du pp, par exemple, s'il y en avait dans le texte.
Puis je procédais à la dictée proprement dite, en insistant sur les liaisons. ensuite, relecture critique. par exemple, s'il y avait un passé simple comme "j'avançai", je précisais que si le sujet était "il", j'aurais dit "il avança" et que j'avais dicté "avançai" et non "avancai".
S'il y avait un p personnel "leur", je précisais qu'au sg, on aurait eu "lui", etc.
Ensuite, je faisais relire la dictée à plusieurs élèves, ce qui permettait encore d'attirer l'attention sur des erreurs.
voilà. J'enlevais bien sûr beaucoup de points si les mots inscrits au tableau étaient mal recopiés, plus que pour les fautes de grammaire.
Cela n'a rien d'original.
- InvitéInvité
pour ma part, j'ai testé pour la 1ère fois la semaine dernière:
je leur ai donné le texte qui allait être dicté avec un certains nombres de questions, notamment pour les accords pp & adj. Nous avons corrigé les questions, parler du texte & de ses difficultés et le lendemain, j'ai fait la dictée. Résultat mitigé: les élèves sérieux sont vraiment récompensés & les autres....beeenn....J'ai 8 zéro sur 26 élèves!
je leur ai donné le texte qui allait être dicté avec un certains nombres de questions, notamment pour les accords pp & adj. Nous avons corrigé les questions, parler du texte & de ses difficultés et le lendemain, j'ai fait la dictée. Résultat mitigé: les élèves sérieux sont vraiment récompensés & les autres....beeenn....J'ai 8 zéro sur 26 élèves!
- InvitéInvité
En 6e et en 5e, je leur fais faire deux dictées préparées en classe, puis j'en tire une au sort pour la dicter en classe. J'utilise un extrait du texte étudié ou en relation avec le genre étudié dans la séquence, et cela me fournit souvent une transition commode pour un point de grammaire (c'est moins désagréable que de passer directement de la lecture à la grammaire, avec ce côté "texte-prétexte"). J'ai testé la même chose en 4e puis cette année en 3e.
Bilan : trop difficile en 6e, j'ai presque autant de zéros : il faut que je n'en fasse qu'une à la fois. J'avais voulu "casser" l'effet apprentissage par coeur, mais après tout, pourquoi pas, si ça leur réussit ?
En 4e-3e, surtout avec une bonne classe, c'est trop facile : je vais cesser de la préparer en classe et continuer à leur en donner deux à revoir pour en tirer une au sort.
L'inconvénient de ce système, c'est que j'évalue surtout l'orthographe par la dictée, je n'ai plus beaucoup de place pour d'autres modes d'évaluation. C'est loin d'être le système parfait.
Bilan : trop difficile en 6e, j'ai presque autant de zéros : il faut que je n'en fasse qu'une à la fois. J'avais voulu "casser" l'effet apprentissage par coeur, mais après tout, pourquoi pas, si ça leur réussit ?
En 4e-3e, surtout avec une bonne classe, c'est trop facile : je vais cesser de la préparer en classe et continuer à leur en donner deux à revoir pour en tirer une au sort.
L'inconvénient de ce système, c'est que j'évalue surtout l'orthographe par la dictée, je n'ai plus beaucoup de place pour d'autres modes d'évaluation. C'est loin d'être le système parfait.
- doublecasquetteEnchanteur
Le problème de l'apprentissage par cœur, comme tu dis, c'est qu'il ne sollicite que la mémoire immédiate et que l'élève peut très bien ne pas opérer de transfert vers la mémoire à long terme.
Je n'ai jamais fait de dictées préparées, en revanche, j'ai toujours corrigé les dictées presque individuellement en passant beaucoup de temps sur l'explication des fautes.
Je n'ai jamais fait de dictées préparées, en revanche, j'ai toujours corrigé les dictées presque individuellement en passant beaucoup de temps sur l'explication des fautes.
- biduleNiveau 6
Je le fais.
E
- En 6ème, sur une bonne partie de l'année, on travaille le texte en classe et ils ont quelques jours pour réviser. En cours d'année je donne des textes plus longs à réviser dont je ne dicte qu'un extrait.
- En 5ème, c'est en général un texte long à préparer chez soi.
- En 4ème c'est un extrait d'un texte vu dans la séquence.
- En 3ème c'est toujours un texte inconnu (brevet à la fin de l'année). Mais je me suis aperçue qu'avec mes 3ème DP3, c'était trop difficile, donc je travaille un point d'orthographe avec eux et je fais une dictée de phrases sur ce point.
E
- En 6ème, sur une bonne partie de l'année, on travaille le texte en classe et ils ont quelques jours pour réviser. En cours d'année je donne des textes plus longs à réviser dont je ne dicte qu'un extrait.
- En 5ème, c'est en général un texte long à préparer chez soi.
- En 4ème c'est un extrait d'un texte vu dans la séquence.
- En 3ème c'est toujours un texte inconnu (brevet à la fin de l'année). Mais je me suis aperçue qu'avec mes 3ème DP3, c'était trop difficile, donc je travaille un point d'orthographe avec eux et je fais une dictée de phrases sur ce point.
- retraitéeDoyen
Un truc, que je n'ai "découvert" qu'à la longue : plutôt que de leur rappeler la règle qu'il n'ont pas appliquée, je leur demandais de me dire le "pourquoi" de leurs "choix" orthographiques. Cela m'a permis de comprendre bien des fautes. par exemple, ils mettent souvent un -s à hiver, parce que ce mot est "contaminé" par divers" De même, ils ajoutent -s à parmi à cause de permis, ou promis. Ils mettent aussi des -e à la fin de verbes parce que "le sujet est féminin"(sic). Et il est important aussi pour eux de s'interroger sur ce qu'ils écrivent. Bien sûr, souvent, ils ne savent pas pourquoi ils ont choisi d'écrire comme ils l'ont fait, et ont "tapé" au petit bonheur la chance...doublecasquette a écrit:Le problème de l'apprentissage par cœur, comme tu dis, c'est qu'il ne sollicite que la mémoire immédiate et que l'élève peut très bien ne pas opérer de transfert vers la mémoire à long terme.
Je n'ai jamais fait de dictées préparées, en revanche, j'ai toujours corrigé les dictées presque individuellement en passant beaucoup de temps sur l'explication des fautes.
- Hervé HervéFidèle du forum
j'aime bien la méthode de retraité qui ne donne pas à lire le texte car quand je faisais des dictées préparées certains élèves consciencieux apprenaient le texte quasiment lettre à lettre. Ils avaient une bonne note mais ne progressaient pas car ils ne réfléchissaient pas aux règles à appliquer.
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