- JohnMédiateur
http://www.leparisien.fr/essonne-91/homoparentalite-une-plaquette-interdite-dans-les-colleges-06-04-2012-1942534.php
Il me semble que la situation décrite dans le dépliant est bien illégale : l'adoption est réservée aux couples mariés ou aux célibataires ; or rien n'indique dans la plaquette que les deux femmes n'ont pas lancé chacune une procédure d'adoption en tant que célibataire, ce qui est autorisé par la loi, et qu'on ne pourrait donc pas interdire au motif de l'orientation sexuelle de ces deux femmes.
Par Florence Méréo :
Les deux femmes arborent un grand sourire. Elles s’enlacent tendrement. A côté, en noir, un constat : « Adoption refusée. » Derrière, en rouge, une interrogation : « Vous trouvez ça normal? » Si trois autres images l’entourent, c’est bien cette vignette qui, aujourd’hui, crée la polémique. La plaquette dans laquelle elle figure, éditée par le conseil général dans le cadre de la lutte contre les discriminations, vient d’être interdite de diffusion dans les collèges par l’inspecteur d’académie.
Dans un courrier adressé aux principaux des 100 collèges du département, Christian Wassenberg l’assure : « Je suis dans l’impossibilité d’autoriser la diffusion de cette plaquette dans les collèges. » La cause, lit-on : « Mon attention a été attirée par certains chefs d’établissement quant à son contenu, qui prend position sur certaines questions politiques d’actualité. »
Une plaquette trop militante? « Il semble évident que cette vignette est une prise de position en faveur de l’homoparentalité. Cette question fait l’objet d’un débat politique qui n’est pas tranché par la loi », justifie Christian Wassenberg. Ce dernier a fait examiner le document par le service juridique de l’académie et estime que son rôle est de « préserver la neutralité qui incombe au service public auprès de collégiens ».
Un point de vue que ne partage pas le président socialiste du conseil général, Jérôme Guedj. « Ce n’est pas un plaidoyer en faveur de l’homoparentalité. C’est une image qui parle des discriminations liées au sexe. Or, la discrimination sexuelle, comme celle sur le handicap, l’âge, la religion, l’origine… est interdite par la loi. Cela me paraît très paradoxal qu’un représentant de l’Etat soit frileux quant à la diffusion de plaquettes qui sont de simples rappels de la loi », ironise l’élu.
« Si la sensibilisation aux discriminations ne se fait pas au sein de l’école, je ne vois pas où elle se fait. Ne pas en parler, c’est nier une réalité », enchérit Maud Olivier, l’élue PS en charge de la lutte contre les discriminations. « Cette interdiction est normale. Ce n’est pas le rôle du conseil général de parler de cela, l’Education nationale est à même de présenter le sujet aux enfants et d’en parler avec les supports qu’elle veut et de la manière qui lui convient », estime le conseiller général et chef de file de l’UMP au département, Jean-Pierre Delaunay. Quant à Maud Olivier, elle rappelle que « le taux de suicide le plus élevé chez les ados est lié à des problèmes d’homophobie. Cette souffrance doit être évoquée. Cette plaquette était un bon moyen d’en parler ».
Il me semble que la situation décrite dans le dépliant est bien illégale : l'adoption est réservée aux couples mariés ou aux célibataires ; or rien n'indique dans la plaquette que les deux femmes n'ont pas lancé chacune une procédure d'adoption en tant que célibataire, ce qui est autorisé par la loi, et qu'on ne pourrait donc pas interdire au motif de l'orientation sexuelle de ces deux femmes.
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