Choisissez le roman que vous aimeriez lire pour la quatrième édition du "Néo-club littéraire".
- ClarinetteGrand Maître
Ce mois-ci, on change complètement de style.
Pour les résumés des livres, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t45762-propositions-roman-etranger-pour-notre-neo-club-litteraire-n4
Le vote sera clos mercredi soir.
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Le vote sera clos mercredi soir.
- ClarinetteGrand Maître
Pfffff, c'est dur de choisir.... Il y en a trois qui m'intéressent beaucoup.
Ma foi, je ferai comme ce mois-ci : j'achèterai aussi les deux autres, au risque de faire s'effondrer ma PAL, déjà en équilibre plus qu'instable...
Ma foi, je ferai comme ce mois-ci : j'achèterai aussi les deux autres, au risque de faire s'effondrer ma PAL, déjà en équilibre plus qu'instable...
- MalagaModérateur
Je ne choisis pas les Bret Easton Ellis, je n'aime pas du tout cet auteur. Après avoir regardé les différents résumés de ces livres, je choisis "Bruit de fond" de DeLillo.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- NadejdaGrand sage
Je me replongerais bien dans Au-dessous du volcan dont la richesse et la difficulté exigent, à mon avis, plusieurs lectures, tant cette épopée moderne recouvre d'autres textes et est truffée d'hallucinations et de symboles, parfois empruntés à un imaginaire du Mexique. J'avais été émue et fascinée par le personnage du Consul, qui se noie dans l'alcool et ne parvient pas à construire une relation amoureuse apaisée avec Yvonne.
Je me souviens d'un passage sublime, plutôt au début :
« ...Nuit : et une fois de plus, le corps à corps nocturne avec la mort, la chambre trépidante d'orchestres démoniaques, les bribes de sommeil apeuré, les voix à la fenêtre dehors, mon nom répété sans cesse avec mépris par des groupes d'arrivants imaginaires, les clavecins de la ténèbre. Comme s'il n'y avait pas assez de vrais bruits dans ces nuits couleur de cheveux gris. Non tels que le fracas déchirant des villes d'Amérique, le bruit de pansements arrachés à d'immenses géants à l'agonie. Mais les chiens parias qui hurlent, les coqs qui annoncent l'aube toute la nuit, le battement de tambour, le gémissement qu'on retrouve pus tard blanc monceau de plumes sur les fils télégraphiques aux arrière-jardins, ou volaille perchée dans les pommiers, la peine éternelle qui jamais ne dort du grand Mexique. Pour moi j'aime traîner ma peine à l'ombre des vieux monastères, ma faute dans les cloîtres, au bas des tapisseries et dans les miséricordes d'inimaginables cantinas, où des clients tardifs à la triste figure et des mendiants culs-de-jatte boivent à l'aube, dont la froide beauté jonquille se redécouvre en la mort. Aussi quand tu partis, Yvonne, j'allais à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d'une banquette de troisième classe, l'enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m'en allant dans ma chambre en l'hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d'égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l'éblouissement de la rue, et plus tard, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ? »
Et je pourrais recopier d'autres passages...
A lire en regard peut-être, les poèmes de Lowry, plus facétieux parfois. Mais celui-ci s'accorde bien à l'ambiance du roman :
«Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Dans la plaine aux cactus sauvages
Que je L’ai entendu qui pleurait là-bas
À me voir m’aventurer
Où le péon avait été assassiné
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Dans la pollution de l’air
Entre midi et la pluie
Je L’ai entendu qui pleurait là-bas
J’ai senti son angoisse
Chercher refuge déchirant dans ma tête
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Qu’il puisse chercher repaire
Dans un être si petit et si vain
Là-bas je L’ai entendu qui pleurait.
Tellement plus vaste que notre sort
Que les déserts de la Nouvelle-Espagne
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Oui je L’ai entendu qui pleurait.»
(dans l'anthologie Le phare appelle à lui la tempête)
Pour les autres sélectionnés, comme Malaga, Bret Easton Ellis ne me plaît pas. Les autres ne me branchent pas trop (un côté post-modernisme américain, même si j'exagère), mais Middlesex est une belle chronique familiale, pleine de rebondissements et d'humour.
EDIT : Je me permets de glisser quelques mots sur Lowry parce que thrasybule n'avait plus pensé à le faire. Si ça peut donner envie à certains de le lire...
Je me souviens d'un passage sublime, plutôt au début :
« ...Nuit : et une fois de plus, le corps à corps nocturne avec la mort, la chambre trépidante d'orchestres démoniaques, les bribes de sommeil apeuré, les voix à la fenêtre dehors, mon nom répété sans cesse avec mépris par des groupes d'arrivants imaginaires, les clavecins de la ténèbre. Comme s'il n'y avait pas assez de vrais bruits dans ces nuits couleur de cheveux gris. Non tels que le fracas déchirant des villes d'Amérique, le bruit de pansements arrachés à d'immenses géants à l'agonie. Mais les chiens parias qui hurlent, les coqs qui annoncent l'aube toute la nuit, le battement de tambour, le gémissement qu'on retrouve pus tard blanc monceau de plumes sur les fils télégraphiques aux arrière-jardins, ou volaille perchée dans les pommiers, la peine éternelle qui jamais ne dort du grand Mexique. Pour moi j'aime traîner ma peine à l'ombre des vieux monastères, ma faute dans les cloîtres, au bas des tapisseries et dans les miséricordes d'inimaginables cantinas, où des clients tardifs à la triste figure et des mendiants culs-de-jatte boivent à l'aube, dont la froide beauté jonquille se redécouvre en la mort. Aussi quand tu partis, Yvonne, j'allais à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d'une banquette de troisième classe, l'enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m'en allant dans ma chambre en l'hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d'égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l'éblouissement de la rue, et plus tard, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ? »
Et je pourrais recopier d'autres passages...
A lire en regard peut-être, les poèmes de Lowry, plus facétieux parfois. Mais celui-ci s'accorde bien à l'ambiance du roman :
«Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Dans la plaine aux cactus sauvages
Que je L’ai entendu qui pleurait là-bas
À me voir m’aventurer
Où le péon avait été assassiné
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Dans la pollution de l’air
Entre midi et la pluie
Je L’ai entendu qui pleurait là-bas
J’ai senti son angoisse
Chercher refuge déchirant dans ma tête
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Qu’il puisse chercher repaire
Dans un être si petit et si vain
Là-bas je L’ai entendu qui pleurait.
Tellement plus vaste que notre sort
Que les déserts de la Nouvelle-Espagne
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Oui je L’ai entendu qui pleurait.»
(dans l'anthologie Le phare appelle à lui la tempête)
Pour les autres sélectionnés, comme Malaga, Bret Easton Ellis ne me plaît pas. Les autres ne me branchent pas trop (un côté post-modernisme américain, même si j'exagère), mais Middlesex est une belle chronique familiale, pleine de rebondissements et d'humour.
EDIT : Je me permets de glisser quelques mots sur Lowry parce que thrasybule n'avait plus pensé à le faire. Si ça peut donner envie à certains de le lire...
- ClarinetteGrand Maître
Alors, nous trouvons pour l'instant au coude à coude :
Au dessous du volcan - Malcolm Lowry, Middlesex - Jeffrey Eugenides, Bruit de Fond - Don DeLillo et Johnny Blues - Joyce Carol Oates.
Ces quatre-là me plaisent tous : cool !
Au dessous du volcan - Malcolm Lowry, Middlesex - Jeffrey Eugenides, Bruit de Fond - Don DeLillo et Johnny Blues - Joyce Carol Oates.
Ces quatre-là me plaisent tous : cool !
- MrBrightsideEmpereur
Je vote pour Middlesex parce que franchement, je le relirai bien volontiers si j'ai le temps (il se lit un peu mieux que Bruit de Fond.)
- ClarinetteGrand Maître
Podium de mi-journée :
Middlesex passe en tête, suivi de American Psycho, Au dessous du volcan, Bruit de Fond et Johnny Blues.
Middlesex passe en tête, suivi de American Psycho, Au dessous du volcan, Bruit de Fond et Johnny Blues.
- JPhMMDemi-dieu
up
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ClarinetteGrand Maître
Merci pour le up, JPh.
Tiens, le roman étranger ferait-il moins recette que les 3 M ? Toujours 13 votants au compteur... et plus que quelques heures avant le choix final....
Tiens, le roman étranger ferait-il moins recette que les 3 M ? Toujours 13 votants au compteur... et plus que quelques heures avant le choix final....
- MrBrightsideEmpereur
Go Middlesex go! :vvv:
- AdrenFidèle du forum
J'aime beaucoup "Au-dessous du volcan" qui mériterait que je le relise. J'aime aussi bcp Tanizaki, mais je ne connais pas "La clef", alors j'hésite...
- LédisséEsprit sacré
Après moult hésitations, j'ai opté pour Johnny Blues... Mais de toute façon (comme d'habitude), je ne serai pas déçue...
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ClarinetteGrand Maître
Euh, on fait quoi ? Le Volcan et Middlesex sont premiers ex-aequo...
Une idée, quelqu'un ?
Une idée, quelqu'un ?
- LédisséEsprit sacré
Un second tour ! Un second tour !
(Qui a dit "pour s'entraîner à un second tour prochain s'annonçant délicat ?)
(Qui a dit "pour s'entraîner à un second tour prochain s'annonçant délicat ?)
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ClarinetteGrand Maître
Bon, ok, un second tour.
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