- marjoDoyen
Bonjour à tous,
Je vais essayer de vous exposer brièvement et clairement mon problème, afin de recueillir vos avis. Dans ma classe de 3e, j'ai un élève qui me pose problème de façon récurrente depuis le début de l'année, ainsi qu'à d'autres collègues. C'est un élève agité, qu'il faut sans cesse surveiller, qui travaille peu pendant le cours : soit il est avachi sur sa table, soit il fait la girouette en cherchant quelqu'un avec qui faire l'idiot (je précise qu'il est seul à une table, devant), soit joue avec son téléphone. Il a toujours quelque chose à dire, une remarque à faire et trouve toujours de quoi répondre : bref, l'élève CHIANT. Pourtant, en parallèle, c'est un élève avec un très gros potentiel, qui pourrait largement prétendre aux félicitations, mais ne travaille pas pour cela. Dans les exercices de type dictée ou rédaction, il s'en sort très bien, car il a une orthographe presque parfaite et il écrit bien. Dès qu'il y a une leçon à apprendre, il obtient des notes moyennes, car il n'apprend pas et se repose sur ses acquis.
Après un premier trimestre où je me suis surtout attachée à essayer de canaliser son comportement, j'ai passé tout le second trimestre à le valoriser au maximum et à l'encourager pratiquement à chaque cours pour qu'il arrive enfin au niveau que j'estime devoir être le sien. Son comportement s'est amélioré (mais ce n'était pas parfait !) ainsi que ses résultats (un peu...), mais depuis, le beau soufflet est retombé. Il commence son troisième trimestre n'importe comment et recommence à devenir pénible, alors qu'il s'était calmé. Ces quinze derniers jours, il a eu droit à une exclusion de cours (avec moi) ainsi qu'à deux heures de colle et m'a dit qu'il ne les ferait pas (je crois qu'il m'en veut depuis que je lui ai dit que vu son attitude et ses notes, je ne perdrais plus mon temps à m'occuper de lui comme je l'ai fait jusqu'à présent). Je passe sur les exclusions dans d'autres cours et les rapports sur l'utilisation de son téléphone portable.
En fait, le problème n'est pas tant l'attitude de l'élève (il y en a plein des comme ça) que la mienne. J'ai eu une sorte de "déclic" à la fin du premier trimestre, et je me suis dit qu'il fallait que je pousse ce gamin au maximum sinon il ne ficherait rien. Je me suis donc beaucoup occupée de lui au deuxième trimestre, mais j'ai obtenu des résultats limités. J'accepte très mal le fait qu'il n'écoute pas mes conseils, ne suive pas toujours le cours ou ait des notes moyennes, et surtout je vis la récente dégradation de son attitude et de ses résultats comme un échec personnel. Plusieurs personnes m'ont dit de laisser tomber avec ce gamin, de le laisser faire le con tant qu'il ne dérange pas les autres et sinon de le sanctionner, mais j'ai du mal à les écouter. J'ai le sentiment de m'être attachée à cet élève, même si c'est complètement maso de ma part vu comme il peut être chiant ! J'ai donc du mal à ne pas le reprendre quand son comportement dévie en classe ou simplement qu'il ne fiche rien.
J'ai essayé de comprendre pourquoi cet élève attirait mon attention plus qu'un autre, et j'ai deux éléments de réponse :
- ma classe de 3e est très faible et je suis donc désespérément en quête d'éléments moteurs qui seraient susceptibles de faire avancer le fil du cours, sauf que l'élève refuse de jouer ce rôle pour se cantonner dans la perturbation
- je considère qu'en tant que prof mon rôle est d'aider les élèves à donner le meilleur d'eux-mêmes : je me considère donc dans l'échec avec cet élève-là, à qui j'ai beaucoup donné et qui n'en a pas pris un dixième...
Avez-vous déjà vécu ce genre de situation ? Avez-vous des remarques à faire ?
Je vais essayer de vous exposer brièvement et clairement mon problème, afin de recueillir vos avis. Dans ma classe de 3e, j'ai un élève qui me pose problème de façon récurrente depuis le début de l'année, ainsi qu'à d'autres collègues. C'est un élève agité, qu'il faut sans cesse surveiller, qui travaille peu pendant le cours : soit il est avachi sur sa table, soit il fait la girouette en cherchant quelqu'un avec qui faire l'idiot (je précise qu'il est seul à une table, devant), soit joue avec son téléphone. Il a toujours quelque chose à dire, une remarque à faire et trouve toujours de quoi répondre : bref, l'élève CHIANT. Pourtant, en parallèle, c'est un élève avec un très gros potentiel, qui pourrait largement prétendre aux félicitations, mais ne travaille pas pour cela. Dans les exercices de type dictée ou rédaction, il s'en sort très bien, car il a une orthographe presque parfaite et il écrit bien. Dès qu'il y a une leçon à apprendre, il obtient des notes moyennes, car il n'apprend pas et se repose sur ses acquis.
Après un premier trimestre où je me suis surtout attachée à essayer de canaliser son comportement, j'ai passé tout le second trimestre à le valoriser au maximum et à l'encourager pratiquement à chaque cours pour qu'il arrive enfin au niveau que j'estime devoir être le sien. Son comportement s'est amélioré (mais ce n'était pas parfait !) ainsi que ses résultats (un peu...), mais depuis, le beau soufflet est retombé. Il commence son troisième trimestre n'importe comment et recommence à devenir pénible, alors qu'il s'était calmé. Ces quinze derniers jours, il a eu droit à une exclusion de cours (avec moi) ainsi qu'à deux heures de colle et m'a dit qu'il ne les ferait pas (je crois qu'il m'en veut depuis que je lui ai dit que vu son attitude et ses notes, je ne perdrais plus mon temps à m'occuper de lui comme je l'ai fait jusqu'à présent). Je passe sur les exclusions dans d'autres cours et les rapports sur l'utilisation de son téléphone portable.
En fait, le problème n'est pas tant l'attitude de l'élève (il y en a plein des comme ça) que la mienne. J'ai eu une sorte de "déclic" à la fin du premier trimestre, et je me suis dit qu'il fallait que je pousse ce gamin au maximum sinon il ne ficherait rien. Je me suis donc beaucoup occupée de lui au deuxième trimestre, mais j'ai obtenu des résultats limités. J'accepte très mal le fait qu'il n'écoute pas mes conseils, ne suive pas toujours le cours ou ait des notes moyennes, et surtout je vis la récente dégradation de son attitude et de ses résultats comme un échec personnel. Plusieurs personnes m'ont dit de laisser tomber avec ce gamin, de le laisser faire le con tant qu'il ne dérange pas les autres et sinon de le sanctionner, mais j'ai du mal à les écouter. J'ai le sentiment de m'être attachée à cet élève, même si c'est complètement maso de ma part vu comme il peut être chiant ! J'ai donc du mal à ne pas le reprendre quand son comportement dévie en classe ou simplement qu'il ne fiche rien.
J'ai essayé de comprendre pourquoi cet élève attirait mon attention plus qu'un autre, et j'ai deux éléments de réponse :
- ma classe de 3e est très faible et je suis donc désespérément en quête d'éléments moteurs qui seraient susceptibles de faire avancer le fil du cours, sauf que l'élève refuse de jouer ce rôle pour se cantonner dans la perturbation
- je considère qu'en tant que prof mon rôle est d'aider les élèves à donner le meilleur d'eux-mêmes : je me considère donc dans l'échec avec cet élève-là, à qui j'ai beaucoup donné et qui n'en a pas pris un dixième...
Avez-vous déjà vécu ce genre de situation ? Avez-vous des remarques à faire ?
- roxanneOracle
D'abord , méfie-toi des apparences : ce n'est pas parce que l'élève se cantonne dans des résulktats médiocres, qu'il fait le zouave qu'il n'a rien appris .On est parfois étonnés de voir ce que des gamins sont capables de retenir alors qu'a priori, ils ne font rien.
Et puis, il a joué ton jeu : plus il fait le con, plus on s'occu^pe de lui, on le valorise même pour ce qui devrait être normal.Je ne te critique pas, j'ai remarqué que c'est un truc qu'on a tendance à faire.C'est ainsi que l'année dernière on a proposé des encouragements à une gamine pénible et qui ne bossait pas des masses sous prétexte "qu'elle était moins pénible et qu'elle bossait un peu plus que l'année d'avant !! moi, je ne l'avais pas l'année d'avant et je ne trouvais pas qu'elle était "encourageable" , d'autant plus que ce n'était pas très juste par rapport à d'autres, plus calmes de nature.Résultat : on l'a encouragée, deuxième trimestre cata, commission et redoublement...
Et puis, il a joué ton jeu : plus il fait le con, plus on s'occu^pe de lui, on le valorise même pour ce qui devrait être normal.Je ne te critique pas, j'ai remarqué que c'est un truc qu'on a tendance à faire.C'est ainsi que l'année dernière on a proposé des encouragements à une gamine pénible et qui ne bossait pas des masses sous prétexte "qu'elle était moins pénible et qu'elle bossait un peu plus que l'année d'avant !! moi, je ne l'avais pas l'année d'avant et je ne trouvais pas qu'elle était "encourageable" , d'autant plus que ce n'était pas très juste par rapport à d'autres, plus calmes de nature.Résultat : on l'a encouragée, deuxième trimestre cata, commission et redoublement...
- ProvenceEnchanteur
Ca, c'est la première chose que je peine à concevoir. Tu laisses ce gamin jouer avec son téléphone pendant tes cours? Je ne sais pas si tu as le soutien de ton administration, mais dans mon collège, j'aurais depuis longtemps confisqué ledit téléphone et, en cas de résistance de l'élève, il aurait pris la porte sans tarder.marjolie.june a écrit:Bonjour à tous,
Je vais essayer de vous exposer brièvement et clairement mon problème, afin de recueillir vos avis. Dans ma classe de 3e, j'ai un élève qui me pose problème de façon récurrente depuis le début de l'année, ainsi qu'à d'autres collègues. C'est un élève agité, qu'il faut sans cesse surveiller, qui travaille peu pendant le cours : soit il est avachi sur sa table, soit il fait la girouette en cherchant quelqu'un avec qui faire l'idiot (je précise qu'il est seul à une table, devant), soit joue avec son téléphone.
Voilà, il ne fiche rien... Peut-être que les petits potentiels de la classe apprécieraient de pouvoir travailler sans être dérangés par cet énergumène.Il a toujours quelque chose à dire, une remarque à faire et trouve toujours de quoi répondre : bref, l'élève CHIANT. Pourtant, en parallèle, c'est un élève avec un très gros potentiel, qui pourrait largement prétendre aux félicitations, mais ne travaille pas pour cela. Dans les exercices de type dictée ou rédaction, il s'en sort très bien, car il a une orthographe presque parfaite et il écrit bien. Dès qu'il y a une leçon à apprendre, il obtient des notes moyennes, car il n'apprend pas et se repose sur ses acquis.
Ah bon, c'est lui qui décide? Qu'est-ce que ça peut te faire que ce gros bébé boude?Ces quinze derniers jours, il a eu droit à une exclusion de cours (avec moi) ainsi qu'à deux heures de colle et m'a dit qu'il ne les ferait pas (je crois qu'il m'en veut depuis que je lui ai dit que vu son attitude et ses notes, je ne perdrais plus mon temps à m'occuper de lui comme je l'ai fait jusqu'à présent).
En fait, le problème n'est pas tant l'attitude de l'élève (il y en a plein des comme ça) que la mienne. J'ai eu une sorte de "déclic" à la fin du premier trimestre, et je me suis dit qu'il fallait que je pousse ce gamin au maximum sinon il ne ficherait rien. Je me suis donc beaucoup occupée de lui au deuxième trimestre, mais j'ai obtenu des résultats limités. J'accepte très mal le fait qu'il n'écoute pas mes conseils, ne suive pas toujours le cours ou ait des notes moyennes, et surtout je vis la récente dégradation de son attitude et de ses résultats comme un échec personnel.
c'est bien le problème: tu n'es ni la mère de ce gamin, ni l'assistance sociale, ni la psy. Tu as un métier à exercer qui devrait déjà bien remplir tes journées. Tu ne peux plus t'épuiser à la tâche ainsi.
Sans le laisser tomber, le traiter comme les autres? Le sanctionner s'il le mérite sans en faire une affaire personnelle?Plusieurs personnes m'ont dit de laisser tomber avec ce gamin, de le laisser faire le con tant qu'il ne dérange pas les autres et sinon de le sanctionner, mais j'ai du mal à les écouter.
Visiblement, il n'accepte pas le rôle que tu veux lui faire jouer.- ma classe de 3e est très faible et je suis donc désespérément en quête d'éléments moteurs qui seraient susceptibles de faire avancer le fil du cours, sauf que l'élève refuse de jouer ce rôle pour se cantonner dans la perturbation
Tu tends les verges pour te faire battre.- je considère qu'en tant que prof mon rôle est d'aider les élèves à donner le meilleur d'eux-mêmes : je me considère donc dans l'échec avec cet élève-là, à qui j'ai beaucoup donné et qui n'en a pas pris un dixième...
Avez-vous des remarques à faire ?
Le seul conseil que je puis encore te donner, c'est de réussir à prendre un peu de distance, de considérer la classe autant que les individus. J'ai souvent éprouvé ce sentiment d'impuissance lorsque j'ai débuté; je me sentais paniquée à l'idée de laisser sortir de mon cours des élèves qui n'auraient pas suffisamment progressé. Et puis je me suis dit, voyant se succéder les générations d'élèves, que la Terre continuait de tourner et que les cheveux blancs que je me préparais à me tourmenter ainsi n'y changeraient rien. Cet élève a eu des profs avant toi, il en aura après: nous ne sommes qu'un maillon d'une longue chaîne. Tu as cru sentir une possibilité, tu as tendu une main à cet élève, mais il ne l'a pas saisie. Il est temps pour toi de relâcher la pression avant de te faire des crampes au bras.
- marjoDoyen
Je peux répondre point par point :
1) Le coup du téléphone : il le fait dans plusieurs cours et a déjà eu plusieurs rapports et une exclusion pour cela me semble-t-il. Si je ne confisque pas le téléphone, c'est pour le bon déroulement du cours : je n'ai pas envie d'avoir à gérer un esclandre dans la classe et d'ouvrir une brèche dans laquelle les autres s'engouffreraient. Quand il fait mumuse avec son téléphone, je le reprends dès que je m'en aperçois, et il le range.
2) Les autres élèves : vendredi, ledit élève est allé à la vie sco. pendant l'interclasse et est remonté 30 minutes après (mais c'était la faute de la vie sco, pas la sienne). A peine est-il revenu qu'une des filles a fait remarquer qu'on travaillait bien avant son arrivée. Objectivement, elle a raison : quand il n'est pas là, le groupe classe est plus calme (il n'y a personne pour chercher les autres) et moi-même je suis plus détendue car je sais que je n'ai pas à le surveiller.
3) Pour les heures de colle : je sais que c'est en grande partie de l'esbrouffe et qu'il a dit ça pour provoquer une réaction chez moi. Je ne me suis pas énervée et j'ai juste rétorqué que bien sûr que si, il ferait ses heures de colle, et que puisqu'il se permettait de dire ça, je ferais un rapport où je le mentionnerais (ce que j'ai fait). Je sais que j'arriverai à le coincer jeudi pour qu'il vienne en colle, à la condition qu'il ne sèche pas toute l'après-midi de cours...
Vos conseils m'ont déjà été donnés plusieurs fois, mais je peine à me raisonner avec cet élève, ce dont je suis en partie responsable. J'ai l'impression que mon rapport avec cet élève est maintenant définitivement biaisé, et que je ne pourrai plus rien mettre en place de satisfaisant avec lui. Je sais qu'il ne se mettra pas au travail, et je sais aussi que je ne parviendrai plus à rester indifférente à ses agissements, et qu'il provoquera en moi soit de la satisfaction (mais je n'y crois plus) soit beaucoup de colère.
1) Le coup du téléphone : il le fait dans plusieurs cours et a déjà eu plusieurs rapports et une exclusion pour cela me semble-t-il. Si je ne confisque pas le téléphone, c'est pour le bon déroulement du cours : je n'ai pas envie d'avoir à gérer un esclandre dans la classe et d'ouvrir une brèche dans laquelle les autres s'engouffreraient. Quand il fait mumuse avec son téléphone, je le reprends dès que je m'en aperçois, et il le range.
2) Les autres élèves : vendredi, ledit élève est allé à la vie sco. pendant l'interclasse et est remonté 30 minutes après (mais c'était la faute de la vie sco, pas la sienne). A peine est-il revenu qu'une des filles a fait remarquer qu'on travaillait bien avant son arrivée. Objectivement, elle a raison : quand il n'est pas là, le groupe classe est plus calme (il n'y a personne pour chercher les autres) et moi-même je suis plus détendue car je sais que je n'ai pas à le surveiller.
3) Pour les heures de colle : je sais que c'est en grande partie de l'esbrouffe et qu'il a dit ça pour provoquer une réaction chez moi. Je ne me suis pas énervée et j'ai juste rétorqué que bien sûr que si, il ferait ses heures de colle, et que puisqu'il se permettait de dire ça, je ferais un rapport où je le mentionnerais (ce que j'ai fait). Je sais que j'arriverai à le coincer jeudi pour qu'il vienne en colle, à la condition qu'il ne sèche pas toute l'après-midi de cours...
Vos conseils m'ont déjà été donnés plusieurs fois, mais je peine à me raisonner avec cet élève, ce dont je suis en partie responsable. J'ai l'impression que mon rapport avec cet élève est maintenant définitivement biaisé, et que je ne pourrai plus rien mettre en place de satisfaisant avec lui. Je sais qu'il ne se mettra pas au travail, et je sais aussi que je ne parviendrai plus à rester indifférente à ses agissements, et qu'il provoquera en moi soit de la satisfaction (mais je n'y crois plus) soit beaucoup de colère.
- eryximaqueNiveau 2
Ce que dit Provence me semble être le meilleur conseil à suivre, pour la classe et pour toi.
Provence a écrit:Tu as cru sentir une possibilité, tu as tendu une main à cet élève, mais il ne l'a pas saisie. Il est temps pour toi de relâcher la pression avant de te faire des crampes au bras.
Des éléments moteurs sont-ils nécessairement ceux qui ont des 'facilités' dans une matière? (je pose la question sans arrière-pensée, ne sachant pas très bien comment le profil d'une classe de collège peut se transformer d'une matière à l'autre.)marjolie.june a écrit:ma classe de 3e est très faible et je suis donc désespérément en quête d'éléments moteurs qui seraient susceptibles de faire avancer le fil du cours
- marjoDoyen
Non, pas forcément, mais les "bons" élèves sont tout de même censés jouer ce rôle. Je considère qu'un élève qui a du potentiel mais qui ne l'exploite pas est en tort, et qu'il l'est encore plus s'il met son énergie au service de la perturbation du cours.
- MarieLNeoprof expérimenté
Même si c'est facile à dire, essaie de relativiser.
Peut-être que tu ne vois pas encore les résultats de ton engagement, cela ne veut pas dire que tu n'auras pas été l'élément déclencheur d'une amélioration... encore à venir.
Un élève qui ne travaille pas et cherche à se faire remarquer par son attitude, ce n'est pas toujours (pas souvent ?) en relation avec les études. Or nous n'avons absolument aucun moyen de peser sur ce qui se passe en-dehors de la classe.
Si tu tiens tellement à aider cet élève, à mon avis, tu devrais te fier à ton instinct. Mais il y faut de la patience et de la confiance : dans deux ans, dans dix ans, qui sait si tu ne le verras pas revenir avec reconnaissance.
Peut-être que tu ne vois pas encore les résultats de ton engagement, cela ne veut pas dire que tu n'auras pas été l'élément déclencheur d'une amélioration... encore à venir.
Un élève qui ne travaille pas et cherche à se faire remarquer par son attitude, ce n'est pas toujours (pas souvent ?) en relation avec les études. Or nous n'avons absolument aucun moyen de peser sur ce qui se passe en-dehors de la classe.
Si tu tiens tellement à aider cet élève, à mon avis, tu devrais te fier à ton instinct. Mais il y faut de la patience et de la confiance : dans deux ans, dans dix ans, qui sait si tu ne le verras pas revenir avec reconnaissance.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- ProvenceEnchanteur
marjolie.june a écrit:Non, pas forcément, mais les "bons" élèves sont tout de même censés jouer ce rôle.
je ne suis pas d'accord. Le cours a besoin de moteurs pour avancer, mais en être un ne fait pas partie des devoirs de l'élève. On leur demande de travailler et de bien se tenir, pas de nous rendre service.
- Thalia de GMédiateur
Provence, je n'aurais pu mieux dire que toi.Provence a écrit:
Le seul conseil que je puis encore te donner, c'est de réussir à prendre un peu de distance, de considérer la classe autant que les individus. J'ai souvent éprouvé ce sentiment d'impuissance lorsque j'ai débuté; je me sentais paniquée à l'idée de laisser sortir de mon cours des élèves qui n'auraient pas suffisamment progressé. Et puis je me suis dit, voyant se succéder les générations d'élèves, que la Terre continuait de tourner et que les cheveux blancs que je me préparais à me tourmenter ainsi n'y changeraient rien. Cet élève a eu des profs avant toi, il en aura après: nous ne sommes qu'un maillon d'une longue chaîne. Tu as cru sentir une possibilité, tu as tendu une main à cet élève, mais il ne l'a pas saisie. Il est temps pour toi de relâcher la pression avant de te faire des crampes au bras.
Je n'ai plus aucun remords à ne pas dépenser mon énergie en vain pour un élève qui ne veut pas, au détriment de la classe et de moi-même.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- marjoDoyen
Merci pour vos conseils : peut-être qu'en entendant tout le monde me répéter la même chose, je vais finir par m'en convaincre !
Cela fait quelques semaines que j'ai effectivement laissé tomber cet élève. Mais je suis obligée de le reprendre comme en début d'année car il redevient perturbateur. On dirait qu'il m'en veut de ne plus réussir à attirer mon attention. J'essaie de rester indifférente à ses tentatives, mais en attendant, il est pénible à gérer.
Cela fait quelques semaines que j'ai effectivement laissé tomber cet élève. Mais je suis obligée de le reprendre comme en début d'année car il redevient perturbateur. On dirait qu'il m'en veut de ne plus réussir à attirer mon attention. J'essaie de rester indifférente à ses tentatives, mais en attendant, il est pénible à gérer.
- Thalia de GMédiateur
Malgré mon message précédent, je comprends que cela puisse être pénible. On a parfois des élèves chiants qui se débrouillent pour ne jamais franchir une certaine limite.
Courage !
Courage !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- julie3Niveau 8
Il cherche à se faire aimer et s'il n'y arrive pas à se faire détester. Traite-le comme les autres et peut-être il finira par comprendre que l'affectif ne fonctionne pas.
- Invité24Vénérable
C'est lui qui a le dessus, puisque tu t'investis affectivement au delà de ce que devrait être ta position.
Mais c'est lui l'enfant, toi l'adulte: c'est à toi de marquer la limite qui lui indiquera que la relation, c'est donnant donnant, et que les autres ont au moins autant besoin de toi que lui.
Tu projettes sur cet élèves dès affects qui te/le dépassent. Ce n'est pas sain.
Il faut t'en détacher pour le bon fonctionnement de la classe.
Mais c'est lui l'enfant, toi l'adulte: c'est à toi de marquer la limite qui lui indiquera que la relation, c'est donnant donnant, et que les autres ont au moins autant besoin de toi que lui.
Tu projettes sur cet élèves dès affects qui te/le dépassent. Ce n'est pas sain.
Il faut t'en détacher pour le bon fonctionnement de la classe.
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