- CalandriaGrand sage
Je suis en plein correction de copies. Les élèves devaient rédiger une histoire policière en anglais. Ce sont des secondes. Un élève s'est amusé à nommer son principal suspect, jardinier, Mr Plandbeu dont l'alibi était de s'occuper de ses plantes et de fumer sa production. C'est une classe dans laquelle il y a eu un incident avec vente de cannabis en classe (pas l'élève concerné). Je me demandais quoi faire. Je relève ? Je ne relève pas ? J'ajoute seulement un commentaire ?
Une idée ?
Une idée ?
- MrBrightsideEmpereur
Tu demandes à Mr Smartypants de te préparer un exposé sur:
-The Hookah Smoking Caterpillar in Alice in Wonderland
-Opium and Sherlock Holmes/Dorian Gray/Edgar Poe?
-Comble du vice, de préparer une lecture à haute voix d'un extrait choisi de Trainspotting
(perso je relèverais surtout s'il s'agit de récidive)
-The Hookah Smoking Caterpillar in Alice in Wonderland
-Opium and Sherlock Holmes/Dorian Gray/Edgar Poe?
-Comble du vice, de préparer une lecture à haute voix d'un extrait choisi de Trainspotting
(perso je relèverais surtout s'il s'agit de récidive)
- CalandriaGrand sage
MrBrightside a écrit:
-Opium and Sherlock Holmes/Dorian Gray/Edgar Poe?
Ca va pas l'inciter à s'ouvrir à de nouvelles expériences ?
Je vais sûrement lui demander un compte rendu de ce qui a été dit lors du rappel à la loi fait à tous les élèves de seconde.
- NitaEmpereur
La provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants, par la publicité ou l’incitation ou la présentation sous un jour favorable des produits classés stupéfiants, (quel que soit le support choisi : vêtements, bijoux, livres, etc.) est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, même si l’incitation est restée sans effet (article L3421-4 du Code de la santé publique). Les peines sont aggravées lorsque les mineurs sont visés (sept ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende). La provocation de mineurs de moins de 15 ans au trafic de stupéfiants est sanctionnée par une peine de dix ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- FrisouilleEnchanteur
Calandria a écrit:MrBrightside a écrit:
-Opium and Sherlock Holmes/Dorian Gray/Edgar Poe?
Ca va pas l'inciter à s'ouvrir à de nouvelles expériences ?
Je vais sûrement lui demander un compte rendu de ce qui a été dit lors du rappel à la loi fait à tous les élèves de seconde.
Il y a tout de même un monde entre l'une et l'autre substance...
Fais bien un rappel à la loi, mais je ne vois pas là de quoi en faire tout en fromage : ça me fait penser à la série Weeds...
- thrasybuleDevin
Il s agit d une fiction non, pas d'un récit autobiographique...je me contenterai d une petite remarque ironique et voilà.
- Thalia de GMédiateur
Je ne connaissais pas.Nita a écrit:La provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants, par la publicité ou l’incitation ou la présentation sous un jour favorable des produits classés stupéfiants, (quel que soit le support choisi : vêtements, bijoux, livres, etc.) est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, même si l’incitation est restée sans effet (article L3421-4 du Code de la santé publique). Les peines sont aggravées lorsque les mineurs sont visés (sept ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende). La provocation de mineurs de moins de 15 ans au trafic de stupéfiants est sanctionnée par une peine de dix ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.
Calandria imprime, colle-le sur la copie et hop !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- NitaEmpereur
Autant à titre personnel, dans ma vrai vie de mouâ, ce genre de provoc à 2 balles me laisse froidement indifférente, autant quand je suis en mode prof (on), je réagis. Par un bête rappel à la loi.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- MufabGrand Maître
Calandria a écrit:Je suis en plein correction de copies. Les élèves devaient rédiger une histoire policière en anglais. Ce sont des secondes. Un élève s'est amusé à nommer son principal suspect, jardinier, Mr Plandbeu dont l'alibi était de s'occuper de ses plantes et de fumer sa production. C'est une classe dans laquelle il y a eu un incident avec vente de cannabis en classe (pas l'élève concerné). Je me demandais quoi faire. Je relève ? Je ne relève pas ? J'ajoute seulement un commentaire ?
Une idée ?
C'est rigolo Plandbeu, pour un polar !
- MufabGrand Maître
Et je ne vois pas en quoi le répréhensible dans une fiction peut être lui-même répréhensible...
Il y a eu des évocations de meurtres dans d'autres copies ?
Il y a eu des évocations de meurtres dans d'autres copies ?
- CalandriaGrand sage
Oui c'est un polar donc il y a des meurtres dans chacune des histoires mais disons que son passage sur M. Plandbeu m'a un peu gêné car c'est de la provoc' et je ne sais pas trop comment réagir. Même s'il n'y a rien de répréhensible, ça n'est pas anodin qu'il marque ça dans sa copie et je pense qu'il attend une éventuelle réaction. Un rappel à la loi fera donc sûrement l'affaire comme vous me le conseillez. Merci
- User5899Demi-dieu
Pareil. Et j'ajoute, l'air de rien, que je suis fonctionnaire, et qu'un fonctionnaire a le devoir de porter à la connaissance de la police tout fait délictueux dont il a connaissance, sous peine d'être lui-même radié. Pas de camaraderie sur ce thème.Nita a écrit:Autant à titre personnel, dans ma vrai vie de mouâ, ce genre de provoc à 2 balles me laisse froidement indifférente, autant quand je suis en mode prof (on), je réagis. Par un bête rappel à la loi.
- MufabGrand Maître
Mais Cripure... Quel fait délictueux y a-t-il là ? C'est une rédaction !
- aposiopèseNeoprof expérimenté
dans ce genre de circonstances, je mets une remarque cinglante sur la copie et je signale à l'élève que le CPE a reçu une copie de sa prose... juste au cas où il se fasse remarquer de nouveau ou que cela intéresse ses parents !
Il y a 3 ans, j'avais eu le droit à une rédaction délirante dans laquelle mon élève se mettait en scène en train de fumer, Bob Marley lui apparaissait et lui ordonnait d'aller tuer son jumeau les photocopies ont bien fait rire toute la vie scolaire et le CPE (qui a bien sûr engueulé l'élève). je crois aussi que l'élève avait été collé 1h pour refaire son devoir, mais il faut dire qu'il était vraiment hors sujet et que c'était de la provoc en fin d'année.
Il y a 3 ans, j'avais eu le droit à une rédaction délirante dans laquelle mon élève se mettait en scène en train de fumer, Bob Marley lui apparaissait et lui ordonnait d'aller tuer son jumeau les photocopies ont bien fait rire toute la vie scolaire et le CPE (qui a bien sûr engueulé l'élève). je crois aussi que l'élève avait été collé 1h pour refaire son devoir, mais il faut dire qu'il était vraiment hors sujet et que c'était de la provoc en fin d'année.
- MufabGrand Maître
Mufab a écrit:Mais Cripure... Quel fait délictueux y a-t-il là ? C'est une rédaction !
Remarque, je dis ça, mais quand une de mes élèves a fait "exploser" (sic) une personne réelle de notre entourage dans une de ses rédactions, je n'étais pas très contente. Je lui ai dit toutefois d'inventer un nom, dans ce cas.
- DhaiphiGrand sage
Je trouve également. :lol:Mufab a écrit:C'est rigolo Plandbeu, pour un polar !
Maintenant faut voir le gaillard et la qualité de sa prose.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- olive-in-oilSage
Moi je ne laisse pas passer. L'humour banalise.
1 : il est mineur
2 : tu représentes une institution
3 : On se trouve dans un établissement scolaire, pas au café !
Cela n'a rien à voir avec le fait de trouver cela spirituel ou non.
Mes élèves représentent parfois des feuilles de cannabis ou des jamaïcains fumant des pétards sur leurs cahiers : je confisque, vois avec la vie scolaire et fait une petite morale au gamin avec rappel de la loi qu'il ne connais pas. En revanche, la provoc', ils connaissent : il ne faut pas laisser passer.
1 : il est mineur
2 : tu représentes une institution
3 : On se trouve dans un établissement scolaire, pas au café !
Cela n'a rien à voir avec le fait de trouver cela spirituel ou non.
Mes élèves représentent parfois des feuilles de cannabis ou des jamaïcains fumant des pétards sur leurs cahiers : je confisque, vois avec la vie scolaire et fait une petite morale au gamin avec rappel de la loi qu'il ne connais pas. En revanche, la provoc', ils connaissent : il ne faut pas laisser passer.
- User5899Demi-dieu
Présentation d'un produit stupéfiant sous un jour sympathique (surnom "beuh") en dehors de toute nécessité narrative. "Quel que soit le support". Vous savez, nous sommes dans une période qui se durcit énormément sur des symboles. Je n'ai aucune envie de payer quoi que ce soit pour des produits (beuh, joints, cannabis, coke, héroïne, crack) et des attitudes (lesdits produits vus comme sympas, jeunes et festifs) que je méprise du plus profond de moi. Donc, sur ces questions, je matraque. Je ne fais pas la morale, je matraque. Idem pour les T shirts, les dessins sur les trousses, les classeurs, etc. C'est effacé sur l'heure, ou l'élève part jusqu'à ce que ce soit effacé. Tolérance zéro.Mufab a écrit:Mais Cripure... Quel fait délictueux y a-t-il là ? C'est une rédaction !
- MufabGrand Maître
Je ne vois pas en quoi cette appellation est "sympathique" (c'est juste un synonyme argotique dérivée du verlan : beuhère), mais soit.
Dans un récit policier, il ne faut peut-être pas s'attendre à croiser des bisounours comme uniques personnages.
Et je ne comprends pas ce que l'on peut te demander de payer pour ce "mot".
(Après, sinon, il faut bannir tous ceux-là, apparemment : https://www.neoprofs.org/t45806-new-york-bannit-de-l-ecole-les-mots-politiquement-incorrects)
Ce n'est pas en le rayant du vocabulaire, ainsi que tous ses semblables, que le signifié ne va pas exister.
Mais pas grave, c'est vous les profs, donc vous faites ce qui vous semble bien dans votre classe hein. Juste que sur le fond, ça me gêne de punir un élève pour une fiction, où il y a sans doute des actes fictifs beaucoup plus répréhensibles que celui-là.
Dans un récit policier, il ne faut peut-être pas s'attendre à croiser des bisounours comme uniques personnages.
Et je ne comprends pas ce que l'on peut te demander de payer pour ce "mot".
(Après, sinon, il faut bannir tous ceux-là, apparemment : https://www.neoprofs.org/t45806-new-york-bannit-de-l-ecole-les-mots-politiquement-incorrects)
Ce n'est pas en le rayant du vocabulaire, ainsi que tous ses semblables, que le signifié ne va pas exister.
Mais pas grave, c'est vous les profs, donc vous faites ce qui vous semble bien dans votre classe hein. Juste que sur le fond, ça me gêne de punir un élève pour une fiction, où il y a sans doute des actes fictifs beaucoup plus répréhensibles que celui-là.
- NitaEmpereur
Le problème est, à mon avis, Mufab, que, même si, dans le cadre précis du travail demandé (un texte policier), il est évident que des délits vont être commis, l'exemple cité ici présente l'activité de plandbeuh (faire pousser ses petites plantouilles), et l'alibi qu'il en tire (trop défoncé pour avoir fait quoi que ce soit) sous un jour favorable, et cela dans une production scolaire : il y a là un message à destination du prof, pas vraiment en tant que personne, mais en tant qu'"institution".
Peu importe que signifiés et signifiants existent, dans un univers où une partie notable des élèves sont des usagers plus ou moins occasionnels (et je parle ici d'élèves de collège), je trouve qu'il est indispensable de rappeler aux gamins que la consommation d'herbe (ganja, shit, comme on disait quand moi j'étais jeune, comme c'est loin tout ça) n'est pas légale, qu'elle n'est pas anodine, et qu'en tant que telle, elle ne doit pas être valorisée.
Enfin, je ne punis pas, je rappelle la loi (je fais aussi ôter les bijoux qui reproduisent des feuilles de chanvre).
Et je dirais pour finir que j'ai eu entre les mains un devoir racontant un viol et un meurtre avec immersion dans la Garonne (sur un sujet d'épistolaire, il fallait raconter un projet d'avenir, je n'ai pas vu le rapport non plus) et je me suis sentie extrêmement dérangée par ce récit fait par un gamin de 13 ans, alors, c'est vrai, je ne trouve pas la copie à sanctionner avec force, mais il faut marquer le coup.
Peu importe que signifiés et signifiants existent, dans un univers où une partie notable des élèves sont des usagers plus ou moins occasionnels (et je parle ici d'élèves de collège), je trouve qu'il est indispensable de rappeler aux gamins que la consommation d'herbe (ganja, shit, comme on disait quand moi j'étais jeune, comme c'est loin tout ça) n'est pas légale, qu'elle n'est pas anodine, et qu'en tant que telle, elle ne doit pas être valorisée.
Enfin, je ne punis pas, je rappelle la loi (je fais aussi ôter les bijoux qui reproduisent des feuilles de chanvre).
Et je dirais pour finir que j'ai eu entre les mains un devoir racontant un viol et un meurtre avec immersion dans la Garonne (sur un sujet d'épistolaire, il fallait raconter un projet d'avenir, je n'ai pas vu le rapport non plus) et je me suis sentie extrêmement dérangée par ce récit fait par un gamin de 13 ans, alors, c'est vrai, je ne trouve pas la copie à sanctionner avec force, mais il faut marquer le coup.
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