Fatalisme/Stoïcisme/Epicurisme

Je me pose deux petites questions philosophiques en ce samedi matin.

Le stoïcisme accepte-t-il la fatalité dans le sens où la fatalité est "d'essence divine" ? Quelle est la place de la fatalité dans l’Épicurisme ?

Merki beaucoup pour vos lumières,

Jems

Une réponse de non philosophe (!)
pas de fatalité pour l'épicurien pour qui le monde est le fruit du pur hasard-

pas de hasard pour les stoïciens:
pour les stoïciens il n'y a pas de réalité spirituelle différente de la réalité matérielle, ce qu'ils appellent "dieu" est l'énergie interne de la matière: le monde est pour eux une sorte d'organisme dont chaque élément est constitutif de l'ensemble et donc nécessaire.La morale stoïcienne consiste donc à accepter de jouer son rôle dans ce vaste ensemble organisé et nécessaire. Aucune place pour le hasard, donc.
Je ne sais pas si cette réponse est suffisante...Il y aura bien un philosophe de garde sur le net pour préciser et compléter.... :lol:

Pas de réponse de philosophe non plus : il me semble que le stoïcisme, c'est accepter ce sur quoi on ne peut pas agir, ce qui peut induire une acceptation du fatalisme.

Comme Iphigénie ...

Les épicuriens ont tout fait pour déjouer le fatalisme stoïcien - en introduisant notamment le fameux clinamen, la fameuse variation imperceptible des atomes qui rend possible le nouveau. Dans la lettre à Ménécée, Epicure explique qu'à la limite il vaut mieux croire aux dieux traditionnels qu'à la nécessité physique inflexible.

Pour les stoïciens, le destin est loi de l'univers, tout est nécessairement enchaîné, seul demeure un îlot de liberté dans la vie intérieure.

Tu peux lire les très bons articles de mon collègue Christophe Paillard :

http://agora.qc.ca/index/auteurs/paillard_christophe