- thalianeNiveau 6
J'ai lu que vous aviez débattu des cartes heuristiques. Pour apporter une pierre au débat, je vous mets quelques exemples de cartes réalisées par les enfants (en phase "apprentissage de la leçon"). Ils les appellent "les dessins de mémoire". Evidemment, ils sont accompagnés / formés pour les faire, ça ne vient pas tout seul (sauf la première qui était spontanée, de mon fils l'an dernier, ce qui m'a f'ailleurs donné l'idée de leur apprendre à les ut
Utilisation du COD / COI en CE2
Leçon sur le thermomètre - CE1
Leçon sur les symboles de la République Française - CE1
Leçon sur le groupe nominal - CE1
Leçon sur la reproduction animale - CE1 (transféré sur logiciel après dessin par l'enfant. Les images sont choisis par l'enfant)
Leçon sur les structures au Moyen-Age - CM1 (transféré sur logiciel après dessin)
Révision Grammaire CE1 - synthèse des notions vus pendant 1 trimestre. Fait directement sur logiciel pour regrouper différents dessins
Selon moi (sur des observations purement empiriques), ce qui aide l'enfant à apprendre, c'est le fait de FAIRE la carte. Concrètement, il reprend le cours écrit, note au centre le titre, repère dans le cour au fur et à mesure de sa lecture les notions clés puis il choisit ses couleurs, ses dessins en association avec les mots clés (ce qui l'aide à les fixer dans sa mémoire en se les appropriant), il choisit la position relative des différentes notions selon ce qui fait sens pour lui. Je leur conseille de relire ensuite le cours pour vérifier s'il y a des liens à établir.
Pour une synthèse de révision, là je pense qu'il faut être accompagner d'un adulte qui va aider à repérer quelles leçons vont ensemble et à établir les liens. Ca permet de donner du sens à l'enchaînement des leçons sur un même thème et c'est très gratifiant pour l'enfant de visualiser tout ce qu'il a appris et j'en profite pour leur montrer ce qu'il reste à apprendre.
Ca marche parce que commencer par sortir ses feutres et crayons de couleur pour réviser sa leçon, ça déstresse et, pour beaucoup (pas tous, c'est une question de goût) dessiner au fur et à mesure les détend tout en maintenant la concentration (j'adore les voir tirer la langue pour peaufiner un dessin). Ca marche très bien sur les enfants visuels (sauf si mémoire photographique puissante auquel cas la lecture de la leçon suffit. Mais intéressant quand même pour faire des synthèses), très bien aussi sur des enfants plutôt kinesthésiques parce que ça fait appel au faire et à leurs émotions personnelles. Moins sur un enfant purement auditif.
Je m'en sers à titre professionnel (et perso) depuis 4 ans et je ne sais pas comment j'ai pu m'en passer avant, je gagne un temps fou (mais je pense beaucoup en arborescence, je ne passe en linéaire qu'ensuite en général donc je fais partie des personnes à qui ça convient particulièrement bien. Ce n'est pas vrai de tout le monde je pense : chaque cerveau a sa propre façon de produire de la pensée à mon avis). Je m'en sers pour faire émerger des idées (sur papier si seule, sur logiciel si collaboration), pour prendre des notes en réunion (sur logiciel, ce qui me permet de basculer ensuite en texte linéaire pour le compte-rendu à ceux qui ne sont pas à l'aise avec le mindmapping. En fait, j'envoie les 2 docs, le word et la carte, donc je fais du prosélytisme et nombreux sont ceux qui me disent finalement ne plus utiliser que la carte qu'ils peuvent plus facilement retravailler à leur sauce, compléter, réorganiser de la manière qui leur convient), pour analyser un gros corpus de données (sur papier ou logiciel), pour organiser des idées et structurer un plan (sur logiciel parce que ça permet de bouger la structure au fur et à mesure qu'on la fabrique). Ca ne m'empêche pas de rédiger des rapports de 100 pages avec des vraies phrases qui est la production finale de mon travail, les cartes sont essentiellement un outil d'analyse, de réflexion et de synthèse préalable à la rédaction.
Je le prends comme un outil à ma disposition pour penser et travailler, au même titre que l'outil "rédaction de phrases", l'outil "plan" ou l'outil "hypothético-déductif". Je trouve intéressant d'avoir ces différents outils à disposition parce que, selon le sujet et ma manière de le penser, je peux utiliser l'un ou l'autre selon ce qui me semble le plus pertinent. C'est comme ça que j'ai eu l'idée de l'apprendre aux enfants : de même qu'avoir un vocabulaire large et précis permet de penser plus large et plus précis, je me dis qu'avoir un panel de "méta-langages" différents permet d'élargir les façons de penser, imaginer, structurer. Mais ce n'est que mon point de vue.
Utilisation du COD / COI en CE2
Leçon sur le thermomètre - CE1
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Leçon sur la reproduction animale - CE1 (transféré sur logiciel après dessin par l'enfant. Les images sont choisis par l'enfant)
Leçon sur les structures au Moyen-Age - CM1 (transféré sur logiciel après dessin)
Révision Grammaire CE1 - synthèse des notions vus pendant 1 trimestre. Fait directement sur logiciel pour regrouper différents dessins
Selon moi (sur des observations purement empiriques), ce qui aide l'enfant à apprendre, c'est le fait de FAIRE la carte. Concrètement, il reprend le cours écrit, note au centre le titre, repère dans le cour au fur et à mesure de sa lecture les notions clés puis il choisit ses couleurs, ses dessins en association avec les mots clés (ce qui l'aide à les fixer dans sa mémoire en se les appropriant), il choisit la position relative des différentes notions selon ce qui fait sens pour lui. Je leur conseille de relire ensuite le cours pour vérifier s'il y a des liens à établir.
Pour une synthèse de révision, là je pense qu'il faut être accompagner d'un adulte qui va aider à repérer quelles leçons vont ensemble et à établir les liens. Ca permet de donner du sens à l'enchaînement des leçons sur un même thème et c'est très gratifiant pour l'enfant de visualiser tout ce qu'il a appris et j'en profite pour leur montrer ce qu'il reste à apprendre.
Ca marche parce que commencer par sortir ses feutres et crayons de couleur pour réviser sa leçon, ça déstresse et, pour beaucoup (pas tous, c'est une question de goût) dessiner au fur et à mesure les détend tout en maintenant la concentration (j'adore les voir tirer la langue pour peaufiner un dessin). Ca marche très bien sur les enfants visuels (sauf si mémoire photographique puissante auquel cas la lecture de la leçon suffit. Mais intéressant quand même pour faire des synthèses), très bien aussi sur des enfants plutôt kinesthésiques parce que ça fait appel au faire et à leurs émotions personnelles. Moins sur un enfant purement auditif.
Je m'en sers à titre professionnel (et perso) depuis 4 ans et je ne sais pas comment j'ai pu m'en passer avant, je gagne un temps fou (mais je pense beaucoup en arborescence, je ne passe en linéaire qu'ensuite en général donc je fais partie des personnes à qui ça convient particulièrement bien. Ce n'est pas vrai de tout le monde je pense : chaque cerveau a sa propre façon de produire de la pensée à mon avis). Je m'en sers pour faire émerger des idées (sur papier si seule, sur logiciel si collaboration), pour prendre des notes en réunion (sur logiciel, ce qui me permet de basculer ensuite en texte linéaire pour le compte-rendu à ceux qui ne sont pas à l'aise avec le mindmapping. En fait, j'envoie les 2 docs, le word et la carte, donc je fais du prosélytisme et nombreux sont ceux qui me disent finalement ne plus utiliser que la carte qu'ils peuvent plus facilement retravailler à leur sauce, compléter, réorganiser de la manière qui leur convient), pour analyser un gros corpus de données (sur papier ou logiciel), pour organiser des idées et structurer un plan (sur logiciel parce que ça permet de bouger la structure au fur et à mesure qu'on la fabrique). Ca ne m'empêche pas de rédiger des rapports de 100 pages avec des vraies phrases qui est la production finale de mon travail, les cartes sont essentiellement un outil d'analyse, de réflexion et de synthèse préalable à la rédaction.
Je le prends comme un outil à ma disposition pour penser et travailler, au même titre que l'outil "rédaction de phrases", l'outil "plan" ou l'outil "hypothético-déductif". Je trouve intéressant d'avoir ces différents outils à disposition parce que, selon le sujet et ma manière de le penser, je peux utiliser l'un ou l'autre selon ce qui me semble le plus pertinent. C'est comme ça que j'ai eu l'idée de l'apprendre aux enfants : de même qu'avoir un vocabulaire large et précis permet de penser plus large et plus précis, je me dis qu'avoir un panel de "méta-langages" différents permet d'élargir les façons de penser, imaginer, structurer. Mais ce n'est que mon point de vue.
- thalianeNiveau 6
Ah et le moyen que j'ai trouvé pour repérer les enfants avec qui ça fonctionne bien : est-ce qu'ils font facilement des digressions ? est-ce que parler d'une notion amène des questions sur autre chose plutôt que rester "collé" au cours ? est-ce qu'ils ont tendance à dire "ah ça me fait aussi penser à" ? Comme m'a dit une enseignante "ah vous voulez dire que ça marche pour ceux qui passent leur temps à me déstructurer le cours ?" et effectivement, c'est ça
- Avril69Neoprof expérimenté
Moi, je les appelle "arbres à idées" et je les fais utiliser uniquement pour stimuler la créativité. C'est extrêmement efficace car ça permet aux enfants de dépasser facilement leurs blocages face à la page blanche, tout en leur permettant de structurer et d'enrichir leurs idées.
Je vous en posterai un exemple ou deux plus tard.
Je vous en posterai un exemple ou deux plus tard.
- thalianeNiveau 6
Ah oui, bonne idée, je vais donner le "truc" à mon fils qui a l'angoisse de la page blanche quand il doit faire une rédaction "Maman, je sais pas quoi dire !!!" ou qui ne sait pas par quoi commencer pour faire un résumé de lecture.
- Avril69Neoprof expérimenté
Bon alors voilà un exemple d'arbre à idées fait sur le thème des dernières vacances:
En gros, on met le sujet au centre et on fait partir une multitude de branches à mesure que les idées/souvenirs émergent.
Ce qui est extra dans cette façon de faire est que les branches "poussent" par elles-mêmes et que, tout naturellement, l'enfant va se sentir amené à écrire quelque chose au bout des branches... Qu'ils n'hésitent pas à dessiner les premières branches avant de savoir ce qu'ils vont mettre au bout. Mais ensuite les ramifications suivantes partent d'idées déjà mises noir sur blanc.
On peut aussi dessiner des petits nuages autour de l'arbre, avec une inscription sur chaque nuage: "Quand (c'était)" ? "Qui (était là/ a fait quoi)" ?, "Où ?" et en fonction du sujet "Qu'est-ce que je ressens ?", "Qu'est-ce que ça m'a appris ?", "Qu'est-ce que j'entends ?", "Qu'est-ce que j'entends ?"
D'abord on suggère les notions écrites sur les nuages, mais plus tard l'enfant s'en souviendra par lui-même car il aura intégré des éléments structurels de base et y aura recours spontanément.
Ensuite on valorise les idées récoltées et on vise à les mettre en valeur le plus joliment possible en commençant phrase par phrase (très important de bien ciseler les premières phrases en enrichissant les groupes nominaux, en travaillant le style), puis on structure les paragraphes, intro, conclusion les uns après les autres.
Pour enrichir, on peut prendre une autre couleur et répondre aux questions "pourquoi ?", "comment ?", ce qui permet de donner de la profondeur et du sens, de rendre le texte plus intéressant, voire plus émouvant....
Les vieux manuels d'expression écrite du début des années 60 sont extra pour améliorer la qualité d'écriture.
Plus tard, l'arbre devient une seconde nature pour les enfants qui l'ont utilisée en primaire et leur permet de faire des brouillons très rapidement et efficacement.
En gros, on met le sujet au centre et on fait partir une multitude de branches à mesure que les idées/souvenirs émergent.
Ce qui est extra dans cette façon de faire est que les branches "poussent" par elles-mêmes et que, tout naturellement, l'enfant va se sentir amené à écrire quelque chose au bout des branches... Qu'ils n'hésitent pas à dessiner les premières branches avant de savoir ce qu'ils vont mettre au bout. Mais ensuite les ramifications suivantes partent d'idées déjà mises noir sur blanc.
On peut aussi dessiner des petits nuages autour de l'arbre, avec une inscription sur chaque nuage: "Quand (c'était)" ? "Qui (était là/ a fait quoi)" ?, "Où ?" et en fonction du sujet "Qu'est-ce que je ressens ?", "Qu'est-ce que ça m'a appris ?", "Qu'est-ce que j'entends ?", "Qu'est-ce que j'entends ?"
D'abord on suggère les notions écrites sur les nuages, mais plus tard l'enfant s'en souviendra par lui-même car il aura intégré des éléments structurels de base et y aura recours spontanément.
Ensuite on valorise les idées récoltées et on vise à les mettre en valeur le plus joliment possible en commençant phrase par phrase (très important de bien ciseler les premières phrases en enrichissant les groupes nominaux, en travaillant le style), puis on structure les paragraphes, intro, conclusion les uns après les autres.
Pour enrichir, on peut prendre une autre couleur et répondre aux questions "pourquoi ?", "comment ?", ce qui permet de donner de la profondeur et du sens, de rendre le texte plus intéressant, voire plus émouvant....
Les vieux manuels d'expression écrite du début des années 60 sont extra pour améliorer la qualité d'écriture.
Plus tard, l'arbre devient une seconde nature pour les enfants qui l'ont utilisée en primaire et leur permet de faire des brouillons très rapidement et efficacement.
- MufabGrand Maître
Super idée !
Tant pour les traces écrites que pour la rédaction.
Tant pour les traces écrites que pour la rédaction.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Je suis impressionnée car si je connaissais cette technique, je ne pensais pas que des enfants si jeunes pouvaient déjà l'utiliser.
Je vais la soumettre à mes enfants.
Merci Thaliane.
Je vais la soumettre à mes enfants.
Merci Thaliane.
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