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- AlExpert spécialisé
oui justement, pour des 4emes ce serait déjà génial si complément du nom, épithète liée et détachée c'était ok.
et là je trouve quoi dans un manuel (extrait donné au capes 2011) ?
"il existe 5 sortes d'expansion du nom : l'épithète liée, l'épithète détachée, le nom mis en apposition (qui sera étudié en 4e), le complément du nom et la proposition subordonnée relative" (manuel de 5e)
mais le pb c'est que ce cours est mis en lien avec la description (décloisonnement des savoirs) et j'ai l'impression qu'ils ont fait un "fourre tout" avec le terme "expansion du nom"...
je n'ai pas appris la grammaire comme ça... pour eux les expansions du nom c'est simplement ce qui précise le sens du Gn mais au sens très très large
et là je trouve quoi dans un manuel (extrait donné au capes 2011) ?
"il existe 5 sortes d'expansion du nom : l'épithète liée, l'épithète détachée, le nom mis en apposition (qui sera étudié en 4e), le complément du nom et la proposition subordonnée relative" (manuel de 5e)
mais le pb c'est que ce cours est mis en lien avec la description (décloisonnement des savoirs) et j'ai l'impression qu'ils ont fait un "fourre tout" avec le terme "expansion du nom"...
je n'ai pas appris la grammaire comme ça... pour eux les expansions du nom c'est simplement ce qui précise le sens du Gn mais au sens très très large
- AlExpert spécialisé
en fait une réponse possible, qui aurait été peut-être + claire, se trouve dans le "bilan de grammaire" gentiment mise à disposition par un néoprof dont je ne me rappelle pas le pseudo, ni le post concerné ! c'était des fiches de l'ENS... un extrait !
"II- L’apposition
Pose problème chez les grammairiens. On choisit de donner le nom d’apposition à des GN qui sont en co-référence avec un support nominal, et qui apportent une prédication sur ce support nominal.
L’apposition peut être : - un nom, un infinitif (« j’ai deux passions : lire et manger »),
- une proposition conjonctive complétive (« il n’a qu’une crainte, que je dénonce »)
- un groupe adjectival
- un groupe prépositionnel
- une relative explicative
Ce sont des modificateurs non pas du nom, mais du gpe nominal. Ce sont des modificateurs en position détachée. Ils sont facultatifs et leur occurrence dans la phrase dépend du GN auquel ils sont subordonnés. "
donc dans cet exemple "la ville de Paris" contient une apposition MAIS à différencier de l'apposition nominale, adjectivale (aussi appelée épithète détachée...) et on retrouve les mêmes ambiguïtés. La question n'est donc pas tranchée en l'état actuel des choses, d'où la nécessité dans les concours de pointer cette ambiguïté.
ce post me fait penser qu'il y a je trouve une hypocrisie dans l'enseignement du français : on fait croire aux élèves que "c'est comme ça, et puis c'est tout", en oblitérant le fait que le français est une discipline qui se pense, se construit, avec des chercheurs. Alors qu'en maths on dit bien "le théorème DE PYTHAGORE", en français on plaque des théories sans dire aux enfants que c'est qqun, un jour, qui les a trouvées. Je me souviens avoir littéralement été traumatisée en découvrant que le "schéma actanciel" selon lequel on fait absolument TOUS les cours de collège (à mon époque) n'est qu'UNE théorie parmi d'autres, d'un dénommé Greimas si mes souvenirs sont bons, et que pour expliquer un conte l'on a pas forcément besoin d'y recourir à tout prix (sans parler des romans, etc). Aujourd'hui je l'utilise uniquement lorsqu'il est évident que qqch se joue entre opposants et adjuvants ; ou que le schéma narratif est très marqué. Il me semble que la même chose se joue ici pour l'apposition, il faut accepter l'état de la recherche à un moment M... en maths on ose dire qui a trouvé les théorèmes parce qu'ils sont admis uniformément (jusqu'à ce que l'on découvre qu'ils sont faux, ce qui n'est pas censé arriver, alors qu'en français rien n'est jamais "faux" - mais l'on commet l'erreur de présenter les théories comme des vérités absolues) : le français est une science humaine qui se fait passer au collège et lycée pour une science exacte, et j'ai pu tester que les élèves se sentent moins perdus lorsqu'on leur dit que ce sont des êtres humains qui ont trouvé les différentes théories qu'on leur propose en tant qu'outils pour mieux appréhender les textes. Paradoxalement, ça les aide à bcp mieux accepter ces outils qui leur paraissent moins arbitraires, alors qu'on leur dit justement que quelque part, ils le sont...
"II- L’apposition
Pose problème chez les grammairiens. On choisit de donner le nom d’apposition à des GN qui sont en co-référence avec un support nominal, et qui apportent une prédication sur ce support nominal.
L’apposition peut être : - un nom, un infinitif (« j’ai deux passions : lire et manger »),
- une proposition conjonctive complétive (« il n’a qu’une crainte, que je dénonce »)
- un groupe adjectival
- un groupe prépositionnel
- une relative explicative
Ce sont des modificateurs non pas du nom, mais du gpe nominal. Ce sont des modificateurs en position détachée. Ils sont facultatifs et leur occurrence dans la phrase dépend du GN auquel ils sont subordonnés. "
donc dans cet exemple "la ville de Paris" contient une apposition MAIS à différencier de l'apposition nominale, adjectivale (aussi appelée épithète détachée...) et on retrouve les mêmes ambiguïtés. La question n'est donc pas tranchée en l'état actuel des choses, d'où la nécessité dans les concours de pointer cette ambiguïté.
ce post me fait penser qu'il y a je trouve une hypocrisie dans l'enseignement du français : on fait croire aux élèves que "c'est comme ça, et puis c'est tout", en oblitérant le fait que le français est une discipline qui se pense, se construit, avec des chercheurs. Alors qu'en maths on dit bien "le théorème DE PYTHAGORE", en français on plaque des théories sans dire aux enfants que c'est qqun, un jour, qui les a trouvées. Je me souviens avoir littéralement été traumatisée en découvrant que le "schéma actanciel" selon lequel on fait absolument TOUS les cours de collège (à mon époque) n'est qu'UNE théorie parmi d'autres, d'un dénommé Greimas si mes souvenirs sont bons, et que pour expliquer un conte l'on a pas forcément besoin d'y recourir à tout prix (sans parler des romans, etc). Aujourd'hui je l'utilise uniquement lorsqu'il est évident que qqch se joue entre opposants et adjuvants ; ou que le schéma narratif est très marqué. Il me semble que la même chose se joue ici pour l'apposition, il faut accepter l'état de la recherche à un moment M... en maths on ose dire qui a trouvé les théorèmes parce qu'ils sont admis uniformément (jusqu'à ce que l'on découvre qu'ils sont faux, ce qui n'est pas censé arriver, alors qu'en français rien n'est jamais "faux" - mais l'on commet l'erreur de présenter les théories comme des vérités absolues) : le français est une science humaine qui se fait passer au collège et lycée pour une science exacte, et j'ai pu tester que les élèves se sentent moins perdus lorsqu'on leur dit que ce sont des êtres humains qui ont trouvé les différentes théories qu'on leur propose en tant qu'outils pour mieux appréhender les textes. Paradoxalement, ça les aide à bcp mieux accepter ces outils qui leur paraissent moins arbitraires, alors qu'on leur dit justement que quelque part, ils le sont...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
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