Un poète contemporain, un professeur de maths / informatique engagé au PS et à l'inter-LGBT, un sociologue et une IA-IPR d'anglais chargée des affaires européennes au MESR rejoignent l'inspection générale de l'Education nationale.

Inspection générale de l'éducation nationale
NOR : MENI1134397D
décret du 10-2-2012 - J.O. 12-2-2012
MEN - IG

Par décret du Président de la République en date du 10 février 2012, sont nommés inspecteurs généraux de l'éducation nationale :
- Olivier Barbarant, professeur de chaire supérieure (1er tour)
- Laurent Chéno, professeur de chaire supérieure (2ème tour)
- Aziz Jellab, professeur des universités (3ème tour)
- Chantal Manes-Bonnisseau, inspectrice d'académie-inspectrice pédagogique régionale (4ème tour)

Et je le dis sans flagornerie : au moins deux d'entre eux seront sans aucun doute d'excellents Inspecteurs généraux.
Pour les deux autres, que je connais moins bien, j'espère qu'ils seront aux aussi sensibles à la difficulté quotidienne du métier d'enseignant.

Olivier Barbarant ? L'auteur des très belles Douze lettres d'amour au Soldat inconnu ? Il avait commencé, je crois, sa carrière à Besançon.

Par ailleurs, il se dit qu'une célèbre responsable de la pédagogie d'un célèbre syndicat non majoritaire mais digne deviendrait IPR-IA

Cripure a écrit:Olivier Barbarant ? L'auteur des très belles Douze lettres d'amour au Soldat inconnu ? Il avait commencé, je crois, sa carrière à Besançon.

Oui, c'est lui. Il a effectivement enseigné à Besançon.

Par ailleurs, il se dit qu'une célèbre responsable de la pédagogie d'un célèbre syndicat non majoritaire mais digne deviendrait IPR-IA

On dit IA-IPR, Cripure
Tu lis Publinet à tes heures perdues, toi aussi ?

Cripure a écrit:Par ailleurs, il se dit qu'une célèbre responsable de la pédagogie d'un célèbre syndicat non majoritaire mais digne deviendrait IPR-IA

Je confirme

L'avantage c'est qu'elle va être soumise à l'obligation de réserve, ça fera des vacances à mes petites oreilles.

Ce qui est drôle, ce sont ceux qui ne l'aiment pas et qui n'ont pas encore appris la nouvelle Je voudrais voir leur tête...

Victor44, tu trouves franchement que tu l'entendais s'exprimer trop souvent, en comparaison avec le temps d'expression dont disposent les opinions qui divergent des siennes ?

John a écrit:

Cripure a écrit:Olivier Barbarant ? L'auteur des très belles Douze lettres d'amour au Soldat inconnu ? Il avait commencé, je crois, sa carrière à Besançon.

Oui, c'est lui. Il a effectivement enseigné à Besançon.

Par ailleurs, il se dit qu'une célèbre responsable de la pédagogie d'un célèbre syndicat non majoritaire mais digne deviendrait IPR-IA

On dit IA-IPR, Cripure
Tu lis Publinet à tes heures perdues, toi aussi ?

Et beaucoup d'autres choses aussi, comme tous les insomniaques... Mais en l'occurrence, je cotise à ce syndicat digne et non majoritaire

Pour Barbarant, je ne connais pas sa carrière universitaire, mais je me réjouis que l'auteur de ce très beau livre passe du côté de l'inspection générale. J'espère que cette dernière n'en fera pas un triste gratte-papier.

John a écrit:Ce qui est drôle, ce sont ceux qui ne l'aiment pas et qui n'ont pas encore appris la nouvelle Je voudrais voir leur tête...

Victor44, tu trouves franchement que tu l'entendais s'exprimer trop souvent, en comparaison avec le temps d'expression dont disposent les opinions qui divergent des siennes ?

Alors là, +1000 ! Franchement, Victor44, je conçois que vous souhaitiez fignoler votre portrait, mais laisser entendre qu'elle vous cornait sans cesse dans les oreilles, c'est n'importe quoi.

John a écrit:Victor44, tu trouves franchement que tu l'entendais s'exprimer trop souvent, en comparaison avec le temps d'expression dont disposent les opinions qui divergent des siennes ?

Je respecte les opinions de chacun, mais taper autant qu'elle l'a fait sur l'institution et passer inspecteur...

Elle aurait pu s'exprimer plus encore, ça ne me génait pas, juste je n'étais pas d'accord avec elle. C'est comme mélanchon ministre et sénateur. Il y a les paroles et les actes...

Elle va être obligée de défendre auprès des collègues des réformes qu'elle passait son temps à dénigrer. A moins que son engagement n'ait été un calcul opportuniste et non sincère...

victor44 a écrit:

John a écrit:Victor44, tu trouves franchement que tu l'entendais s'exprimer trop souvent, en comparaison avec le temps d'expression dont disposent les opinions qui divergent des siennes ?

Je respecte les opinions de chacun, mais taper autant qu'elle l'a fait sur l'institution et passer inspecteur...

Elle aurait pu s'exprimer plus encore, ça ne me génait pas, juste je n'étais pas d'accord avec elle. C'est comme mélanchon ministre et sénateur. Il y a les paroles et les actes...

Elle va être obligée de défendre auprès des collègues des réformes qu'elle passait son temps à dénigrer. A moins que son engagement n'ait été un calcul opportuniste et non sincère...

Ce qu'il y a de bien avec Victor, c'est qu'il ne déçoit jamais. C'est même à ça qu'on le reconnaît, comme disaient Audiard et les Tontons flingueurs…
Claire MAzeron — puisque c'est d'elle qu'il s'agit — a toujours défendu l'Ecole de la République, et rien d'autre. Et pour autant que je la connaisse, c'est ce qu'elle continuera à faire. Fin de la discussion.
En ce qui me concerne. Mais Victor peut baver tout à son aise.

Elle va être obligée de défendre auprès des collègues des réformes qu'elle passait son temps à dénigrer. A moins que son engagement n'ait été un calcul opportuniste et non sincère...

Le SNPI lui-même dit qu'il n'est pas du tout incompatible d'être IA-IPR et en opposition à certaines réformes.

John a écrit:

Elle va être obligée de défendre auprès des collègues des réformes qu'elle passait son temps à dénigrer. A moins que son engagement n'ait été un calcul opportuniste et non sincère...

Le SNPI lui-même dit qu'il n'est pas du tout incompatible d'être IA-IPR et en opposition à certaines réformes.

Ils sont obligés de faire appliquer et de défendre les réformes de toute façon. C'est une opposition sans conséquence, non ?

Non, de la même manière que tu peux être prof sans être favorable à toutes les réformes successives.

De toute façon, si notre métier dépendait de notre accord avec les réformes, toute la profession sauterait tous les dix ans.

John a écrit:Non, de la même manière que tu peux être prof sans être favorable à toutes les réformes successives.

De toute façon, si notre métier dépendait de notre accord avec les réformes, toute la profession sauterait tous les dix ans.

Pourquoi, non ? Un inspecteur peut se permettre de dire devant un public qu'une réforme est absurde et qu'il ne faut pas l'appliquer ? J'ai l'impression que plus on monte en hiérarchie et moins on a de liberté, justement. Je comprends aussi que l'envie de s'élèver l'emporte sur d'autres considérations ou encore qu'il existe une forme d'idéalisme...

Un inspecteur peut se permettre de dire devant un public qu'une réforme est absurde et qu'il ne faut pas l'appliquer ?

Normalement, un enseignant non plus.
Les "désobéisseurs" font la une parce qu'ils sont rares.

John a écrit:

Un inspecteur peut se permettre de dire devant un public qu'une réforme est absurde et qu'il ne faut pas l'appliquer ?

Normalement, un enseignant non plus.
Les "désobéisseurs" font la une parce qu'ils sont rares.

Le boulot est différent. Je ne peux ne rien dire et ne pas appliquer une réforme. Pour un inspecteur, c'est impossible car parler d'une réforme, c'est déjà son boulot. Il ne peut s'y opposer. Il doit la défendre.

Il en supervise l'application, mais il n'a pas à la défendre, et toute réforme a des marges d'application. Si la réforme était applicable sans interprétation ni mise en oeuvre, l'inspecteur ne servirait à rien.

condorcet a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Oui. Ce sera intéressant de savoir ce qu'elle dira maintenant. Elle doit être idéaliste, si elle accepte de devenir inspecteur.

John a écrit:Il en supervise l'application, mais il n'a pas à la défendre, et toute réforme a des marges d'application. Si la réforme était applicable sans interprétation ni mise en oeuvre, l'inspecteur ne servirait à rien.

Dans toutes les réunions où se trouvaient des inspecteurs, aucun n'a critiqué les dérives des programmes ou les expériences du style "épreuve d'histoire des arts".
Quant à l'interprétation, justement c'est le prof, le petit artisan face à sa classe qui la réalise. C'est lui qui donne tout son sens au savoir, qui le met en perspective. Si j'avais dû compter sur les IPR, je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui (une visite en dix ans). Je conclurai donc facilement: dans mon cas, ils ne m'ont servi à rien.

Leclochard a écrit:

Dans toutes les réunions où se trouvaient des inspecteurs, aucun n'a critiqué les dérives des programmes ou les expériences du style "épreuve d'histoire des arts".

Ni le socle commun, ni les classes hétérogènes, ni rien de ce qui figure dans l'infame brulot de notre inspectrice préférée.

les inspecteurs sont le bras armé du ministre, ils s'assurent que les réformes arrivent sur le terrain, c'est leur boulot. Alors soit c'est une arriviste, soit elle va démissionner et devenir journaliste comme sa copine. Sinon elle va être très malheureuse.

PS si un néo est inspectée par elle, merci de nous tenir informés.

victor44 a écrit: PS si un néo est inspectée par elle, merci de nous tenir informés.

On écrit la lettre de dénonciation anonyme à quelle adresse ?
Je suis effaré par ce message.

Je suis moi aussi étonné que la collègue en question, après le livre de grande qualité qu'elle a écrit pour dénoncer toutes les absurdités de notre système éducatif, inspection et programmes scolaires compris, devienne IA-IPR ! Elle sera bien obligée de défendre les programmes en vigueur dans les collèges et les lycées, et de rappeler à l'ordre les enseignants qui s'en écarteraient. Comment être crédible dans ce cas là ?

Elle sera bien obligée de défendre les programmes en vigueur dans les collèges et les lycées, et de rappeler à l'ordre les enseignants qui s'en écarteraient.

Elle a souvent défendu les programmes d'histoire-géo, et surtout les derniers.
En géo, elle a par contre toujours regretté la trop grande place accordée au développement durable.

Je persiste à penser que sa position manquera de crédibilité face aux enseignants, par ses nombreux écrits : comment participer à l'encadrement du sytème éducatif quand on a tiré en permanence à boulets rouges contre ledit système ? Je me demande ce qui l'a motivé à passer ce concours ; en tout cas, si il y a bien une personne que je ne voyais absolument pas IPR, c'est bien elle.