Le statut du latin dans votre établissement : obligation de poursuivre ou pas ?

je m'interroge sur le statut de l'option dans les divers établissements.
j'avoue que laisser le choix à un élève, excepté si vraiment il a des difficultés et qu'il a besoin de temps pour se concentrer sur les bases, après la 5ème et un âge où ils tirent volontiers au flanc, ça me chagrine.
La question me turlupine encore plus suite à une réaction d'un de mes 4èmes au sujet du voyage en Italie : " wow! les 5èmes, y vont pouvoir partir et arrêter juste après! c'est pas juste, on peut pas nous". Or, il n'est pas question que des élèves se paient un voyage en Italie sans investissement perso derrière...
Mais chez nous, ils peuvent normalement arrêter l'option à l'issue de la 5ème (mais pas entre la 4ème et la 3ème).

Qu'en est-il chez vous? et si voyage il y a, comment gérez-vous cela?

merci!

Comme chez toi, Nell, on peut arrêter le latin à la fin de la cinquième, mais pas en fin de quatrième.
C'est ce qui fait qu'on a de gros effectifs en cinquième: tout le monde veut essayer, surtout que c'est pour un an. En quatrième, on a beaucoup moins de monde...
Ce n'est pas facile pour le professeur: il se retrouve clairement en cinquième devant une classe nombreuse avec de nombreux élèves rapidement déçus (mais il faut travailler???) qui "démissionnent" en fin de premier trimestre et "attendent" ensuite la fin de l'année.

Pourquoi ouvrez-vous le voyage aux cinquièmes?

On ne peut pas, c'est quand même mieux côté prof, on est sûr de notre cohorte de latinistes pour 3 ans, du côté pédagogique, on peut s'installer une progression des cours sur 3 ans, pas juste un an d'initiation et/ou tout en avançant assez quand même pour ceux qui continueront, et du coup, pour les voyages, pas de souci, ils ne peuvent pas nous faire le coup de **** de s'inscrire en 5ème et de filer après le voyage!

Chez nous, ils en prennent pour trois ans, sauf certains élèves très faibles et pas motivés que l'on peut inviter à se désinscrire.
Et le voyage est réservé aux 4e et 3e.

Blan6ine a écrit:Comme chez toi, Nell, on peut arrêter le latin à la fin de la cinquième, mais pas en fin de quatrième.
C'est ce qui fait qu'on a de gros effectifs en cinquième: tout le monde veut essayer, surtout que c'est pour un an. En quatrième, on a beaucoup moins de monde...
Ce n'est pas facile pour le professeur: il se retrouve clairement en cinquième devant une classe nombreuse avec de nombreux élèves rapidement déçus (mais il faut travailler???) qui "démissionnent" en fin de premier trimestre et "attendent" ensuite la fin de l'année.

Pourquoi ouvrez-vous le voyage aux cinquièmes?

Parce que sans eux, l'effectif serait trop restreint: 12 en 3ème et 15 en 4ème (+ le lycée, une 8aine d'élèves ) dont tous ne pourront sans doute pas partir. Le tarif sera trop élevé... dans l'idéal, une 30aine d'élèves au voyage ce serait bien.

Leyade: comment ça se passe avec les élèves? Ils suivent bien sur 3 ans? il peut y avoir arrêt en cas de grandes difficultés (avérées et pas par fainéantise)?

et à combien partent-ils thalia?

Nell a écrit:
Leyade: comment ça se passe avec les élèves? Ils suivent bien sur 3 ans? il peut y avoir arrêt en cas de grandes difficultés (avérées et pas par fainéantise)?

ça se passe bien, puisqu'on annonce la couleur dès le départ : sans être ouvertement élitiste, ce n'est pas le but non plus, on dit quand même que ce n'est pas la peine de s'inscrire si l'on a déjà du mal à suivre en français, par exemple ( du coup ça nous évite les gamins qui galèreraient trop), et que l'on a pas le droit de s'arrêter avant la 3ème, du coup, ça filtre, et ceux qui s'inscrivent ne râlent pas, ils savaient que ce serait les trois ans.

fautq ue je trouve mon CDE dans les couloirs :lol:

C'est étonnant ces disparités d'un établissement à l'autre!
Il n'y a pas de texte officiel qui impose de pouvoir arrêter le latin à la fin de la cinquième à sa guise (comme c'est le cas dans mon établissement)?

leyade a écrit:

Nell a écrit:
Leyade: comment ça se passe avec les élèves? Ils suivent bien sur 3 ans? il peut y avoir arrêt en cas de grandes difficultés (avérées et pas par fainéantise)?

ça se passe bien, puisqu'on annonce la couleur dès le départ : sans être ouvertement élitiste, ce n'est pas le but non plus, on dit quand même que ce n'est pas la peine de s'inscrire si l'on a déjà du mal à suivre en français, par exemple ( du coup ça nous évite les gamins qui galèreraient trop).

Voilà !

Nell, cela dépend des années. Nous sommes un collège de 450 élèves environ. Et le recrutement annuel en 5e est compris dans une fourchette de 25 à plus de 30.

Ils ne peuvent pas arrêter (là, j'en récupère certains dont on se demande bien pourquoi ils ont choisi l'option...mais on pense que les autoriser à arrêter produirait un "effet boule de neige" bien néfaste).
Même ceux qui vont pouvoir désormais choisir l'option grec ( ) ne peuvent pas abandonner le latin.

non, les textes laissent ça à la discrétion du CDE.

Nell a écrit:non, les textes laissent ça à la discrétion du CDE.

Ouh la la, j'adore ce mot dans ces cas!

Chez nous , ils ont le droit d'arrêter en fin de 5° si vraiment les résultats sont catastrophiques et en latin, et dans les autres matières.

Chez nous, on ne l'arrête pas sauf sur décision du conseil de classe au vu des difficultés dans les matières du tronc commun.
Mais entre nous, c'est contraire aux textes...

Blan6ine a écrit:

Nell a écrit:non, les textes laissent ça à la discrétion du CDE.

Ouh la la, j'adore ce mot dans ces cas!

Oui, il faut que je travaille la discrétion avec lui là :lol!:

je vois que chez beaucoup, on n'arrête pas. chez nous, ça va suivre le même chemin

est-ce que vous pensez que des élèves qui ont suivi le latin de la 5ème à la 3ème sont plus enclins à poursuivre au lycée?

Officiellement, les textes disent que les enseignements de langues anciennes ont vocation à être poursuivis durant tout le collège, et prônent l'abandon uniquement en fin de cycle. C'est sur ça que je me suis appuyée à l'époque pour organiser le parcours de langues anciennes dans mon collège avec le principal de l'époque.
Chez moi, ils ne peuvent donc arrêter en fin de 5è que sur ma proposition faite au conseil de classe, pour cause de difficultés trop grandes (et non par de manque de travail!). Un élève inscrit en 5è s'engage pour deux ans. Il peut arrêter en fin de cycle central, ou continuer latin en 3è, ou commencer le grec. Dans les faits, aucun n'arrête les langues anciennes en 4è (à moins d'une orientation qui l'y oblige, en dp6 par exemple), car sinon, ils perdent le bénéfice des précieux points bonus de 4è...ils aiment trop cette idée pour accepter de perdre le droit de les avoir!
Tu n'as pas d'italianistes dans ton collège, Nell? C'est un moyen cohérent de compléter une effectif de latinistes... sinon, autre possibilité, qui m'a valu mon premier voyage l'année de ma titularisation: passer une annonce au niveau académique pour faire voyage commun avec un autre bahut du coin...

non pas d'italien chez nous, on est trop petit pour cela...
en revanche, coupler avec un autre étab', en voilà une idée qu'elle est bonne!!!
merci!

Pour la poursuite en lycée, honnêtement, je ne vois pas de lien de cause à effet entre poursuite sur 3 ans au collège et la continuation au lycée...
J'ai une proportion similaire d'hellénistes n'ayant fait qu'un an de grec et de latinistes ayant fait 3 ans de latin qui continuent au lycée..
Ceux qui continuent sont souvent des élèves qui envisagent des bacs S et ne veulent pas se noyer dans des options fantaisistes dont ils découvriraient tout au lycée... avoir déjà fait grec ou latin au collège (un an ou trois) leur a permis de savoir où ils mettaient les pieds et ça les rassure.

Mais de toute façon, ceux qui arrêtent en 5è chez toi ne risquent pas de continuer au lycée...si on arrête, c'est pas pour reprendre au lycée! alors j'avoue que je ne comprends pas trop la raison ta question en fait...lol

Je me serais bien proposée pour coupler avec toi, mais j'aurai probablement trop d'élèves en fait... j'ai déjà 25 futurs 4è, à peu près, et je table sur au moins une vingtaine de futurs 5è (enfin je croise les doigts!)...

Audrey a écrit:Officiellement, les textes disent que les enseignements de langues anciennes ont vocation à être poursuivis durant tout le collège, et prônent l'abandon uniquement en fin de cycle. C'est sur ça que je me suis appuyée à l'époque pour organiser le parcours de langues anciennes dans mon collège avec le principal de l'époque.
Chez moi, ils ne peuvent donc arrêter en fin de 5è que sur ma proposition faite au conseil de classe, pour cause de difficultés trop grandes (et non par de manque de travail!). Un élève inscrit en 5è s'engage pour deux ans. Il peut arrêter en fin de cycle central, ou continuer latin en 3è, ou commencer le grec. Dans les faits, aucun n'arrête les langues anciennes en 4è (à moins d'une orientation qui l'y oblige, en dp6 par exemple), car sinon, ils perdent le bénéfice des précieux points bonus de 4è...ils aiment trop cette idée pour accepter de perdre le droit de les avoir!
Tu n'as pas d'italianistes dans ton collège, Nell? C'est un moyen cohérent de compléter une effectif de latinistes... sinon, autre possibilité, qui m'a valu mon premier voyage l'année de ma titularisation: passer une annonce au niveau académique pour faire voyage commun avec un autre bahut du coin...

Bonsoir,
Que sont les points bonus?

Ben les points du contrôle continu apportés par le latin en 4è/3è ou du grec en 3è, dont on ne prend que ceux au-dessus de la moyenne, sans pénaliser si c'est en-dessous...

Notre principal a décrété que sa "discrétion" serait : pas d'arrêt jusqu'à la fin de la 3e ! et ça nous va très bien ainsi. Les élèves sont prévenus en 6e quand on passe faire l'initiation qu'en latin, il faut étudier, qu'il y a beaucoup de "par coeur" et qu'ils ne pourront arrêter. Ce serait vraiment trop sompliqué au point de vue de la DGH s'ils pouvaient arrêter car on a deux groupes en 5e, donc il y aurait le risque de tomber à un groupe et donc, ce seraient des pb d'organisation de service ... etc à gérer à la dernière minute (je pense que c'est ça qui motive la position du chef, en fait !)

Et le voyage n'est qu'en 3e. Pour les effectifs, on couple avec l'italien, donc pas de problème d'effectifs.

Dans mon établissement, les élèves s'engagent pour trois ans. Lorsque je fais une heure d'initiation en 6e, en fin d'année, j'annonce très clairement la couleur aux élèves.

Surtout, pour les options, nous prévenons les familles que nous ne regardons pas les fiches-navettes, mais que nous faisons un formulaire d'inscription à part : et sur ce formulaire est clairement indiqué que l'élève s'engage pour trois ans (et on le fait signer ainsi que ses parents ).

Audrey a écrit:Ben les points du contrôle continu apportés par le latin en 4è/3è ou du grec en 3è, dont on ne prend que ceux au-dessus de la moyenne, sans pénaliser si c'est en-dessous...

C'est bien ce que je pensais mais depuis quelques années on ne prend plus en compte les notes de 4ème pour le brevet .